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Euthanasie : "Comme si une loi était faite pour supprimer tout problème de conscience"

Publiée le 19-09-2022

     Extrait de l'homélie de Mgr Ulrich, archevêque de Paris, lors de la Messe de la réception du pallium, en l'église Saint Germain l'Auxerrois, à Paris, dimanche 18 septembre 2022

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     "... Pour que le salut de Dieu soit rendu plus visible, le Seigneur appelle encore une fois chacun à se convertir, à se tourner vers Lui ; ainsi ce salut de Dieu apparaît-il comme une puissance de paix, de lien, de communion et de fraternité.

 

     C’est justement un moment pour le faire alors que nous percevons un appel à soutenir l’accompagnement fraternel à l’égard de ceux qui sont dans de grandes angoisses des souffrances physiques et psychiques, corporelles et spirituelles, de la maladie grave et de l’approche de la mort. En effet, notre société voit arriver un grand débat autour de la fin de vie, débat très récurrent depuis le tournant du vingt-et-unième siècle. Une succession de lois ne semble jamais l’apaiser, et l’on dit qu’il reste toujours des cas nouveaux non encore prévus par la loi qui obligent à la modifier. Comme si une loi était faite pour supprimer tout problème de conscience, toute interrogation éthique devant les circonstances délicates de l’existence. Il s’agit donc que puissent être entendues les voix de ceux qui accompagnent fraternellement ces hommes et ces femmes qui sont dans les douleurs et les angoisses de la fin de vie ; la voix de ceux qui font de ces moments des temps intenses où sont pris en compte les profonds besoins de réconciliation, d’écoute des aspirations spirituelles, de préparation. Nous nous rappelons que l’introduction des soins palliatifs depuis une quarantaine d’années a su apporter de grands bénéfices pour la compréhension et le soulagement des patients, mais que leur extension, réclamée par la loi, est insuffisante au regard des besoins ; et qu’il est du devoir éthique de notre nation de rendre les soins palliatifs plus accessibles, mieux connus et appliqués ; enfin qu’il demeure plus humain de croire possible une aide fraternelle à vivre les derniers instants de la vie terrestre.

     Nous croyons profondément que nous disposons de réelles ressources pour pratiquer cela ; et depuis quarante ans, de très belles générosités personnelles et associatives ont été déployées dans ce service de la vie, nous pouvons en témoigner.

     Mais aussi comme l’apôtre Paul le demandait, nous portons cela dans la prière pour toute notre société et pour ses responsables, le législateur, les relais d’opinion, les chefs politiques et sociaux : que personne ne perde cette espérance, et que nous sachions compter avec confiance sur la force de Dieu pour éclairer les c½urs et les consciences."

 

 

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