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Imposer au lycéen une auto-dissection selon les dogmes de l’idéologie du genre

Publiée le 21-06-2019

À gauche figure un mannequin articulé, à droite quatre paires de curseurs. En face du mot Identité qui pointe le cerveau du mannequin, deux curseurs nous proposent de nous sentir homme ou femme, ou peut-être les deux, selon une échelle de sept degrés. Si je comprends bien, je peux me sentir un peu femme et un peu beaucoup homme ou inversement.

Retour au corps : il a, nous dit-on, une expression. Le mot est expliqué (je cite) : “C’est la manière dont une personne peut exprimer son identité de genre (…) par son apparence physique ou par sa gestuelle.” Je peux alors pousser deux nouveaux curseurs plus ou moins loin, l’un côté féminin, l’autre côté masculin. Mon portrait de genre prend forme. Un troisième mot, Attirance, pointe le buste. L’attirance émotionnelle, précise le tableau, est “un des aspects de l’orientation sexuelle”.

C’est sibyllin. Je m’imagine élève de seconde. Un curseur me propose d’évaluer mon degré d’attirance émotionnelle vers Femme / féminin ; un autre vers Homme / masculin. Ça se complique. L’attirance peut-elle changer selon les années, voire du matin au soir ? Le manuel ne le dit pas. Enfin arrive le Sexe, en dernier. Le mot ne pointe que sur l’entrejambe du mannequin où figure une combinaison de trois sigles : mâle et femelle (qui sont bien connus) mais aussi un sigle composite, comme un troisième sexe. Lisons la légende : “Selon la loi, c’est le sexe assigné à la naissance en fonction de l’apparence des organes génitaux externes”.

Notons les mots : loi, apparence, assigné. Le sexe n’est donc pas constaté tout naturellement. Il est assigné. La réalité du sexe est la seule mise en doute. Les derniers curseurs me proposent d’évaluer mon attirance, cette fois sexuelle, vers la femme / le féminin et vers l’homme / le masculin. Tiens ! On nous épargne les choix Homme / féminin ou Femme / masculin. Sans doute par manque de place. En bas de la page figure enfin l’injonction : “à chacun d’ajuster ses curseurs”, de “pas du tout” à “complètement”.

Vous êtes perdu ? L’élève aussi. C’est le but de ce salmigondis de déconstruction : inoculer du trouble dans l’identité sexuée, imposer au lycéen une auto-dissection selon les dogmes de l’idéologie du genre, lui interdire de penser que l’humanité est faite d’hommes et de femmes. Il y a de quoi déboussoler tout ado en crise d’identité. Si j’avais un enfant en seconde, je l’encouragerais, en SVT, à viser le zéro pointé.

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