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Une cascade de Lumière s’est déversée dans les âmes

Publiée le 31-12-2022

article paru dans l'Evangile de la Vie en 2013

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Une cascade de Lumière s’est déversée dans les âmes, dans les intelligences au cours du pontificat de Benoît XVI. L’humble serviteur de la Vigne a fait se poser la Lumière sur chaque sarment. Un à un. Pour que chaque sarment en soit irradié, saisi. Purifié. Émondé. Pour que chaque sarment comprenne qu’il est aimé d’un amour tel que le propriétaire de la Vigne a donné son Fils unique, qui a offert sa propre vie pour que chaque sarment puisse vivre, être sauvé. Donne de la saveur, du parfum, du fruit en abondance. Benoît XVI s’est exposé lui-même, sans ménager ses forces, ses efforts, en frappant à la porte des c½urs et des intelligences pour demander à chacun, humblement, de s’exposer à cette Lumière, comme les sarments s’exposent au soleil pour devenir du bon raisin, pour une bonne et fructueuse récolte.
Benoît XVI a pris le temps d’expliquer les raisons de croire en Jésus-Christ. Sur chaque sarment, la foi semée par Jean Paul II a pu, au cours du pontificat de Benoît XVI, trouver des racines. Du moins chez tous ceux qui, assoiffés d’Infini, ont librement ouvert leur c½ur, leur intelligence, ont accepté que Dieu puisse rentrer dans leur vie, et la transformer. Oui, Jean Paul II a semé. Benoît XVI a donné des racines en nourrissant l’intelligence de la foi. Le prochain Pape donnera des ailes à l’Église !
On venait voir Jean Paul II. On est venu écouter Benoît XVI. Au Vatican, le double de personnes que sous le pontificat de Jean Paul II, pour écouter les enseignements de Benoît XVI. Depuis le 11 février 2013, on note une augmentation dans les 24 heures suivant l’annonce. En Allemagne, les réservations ont augmenté de plus de 60 % et en Italie, c’est plus de 115 % !
Benoît XVI a conduit sur le chemin de la Vérité. En commençant par ce qui est au c½ur du combat spirituel actuel : la personne humaine. La Lumière de la Vérité. La Lumière de la Vérité sur la personne humaine créée à l’image et ressemblance de Dieu appelée à sortir de l’Égypte des temps modernes : la tristesse intérieure, fruit du vide intérieur, de la solitude intérieure de l’oubli et du refus de Dieu. Conséquence d’avoir avancé la main sur l’arbre de vie. Pour cheminer vers la terre promise d’Israël : vivre pleinement la joie de l’amitié avec Dieu. La joie de l’intimité avec le Christ. La joie de voir le visage humain de Dieu. La joie de la Foi. Ici précisément se trouve le secret du pontificat de Benoît XVI. Sa Source et sa fécondité. Le terme « joie », « joie de croire » est le terme le plus employé du pontificat de Benoît XVI. Ce terme est présent dans chaque homélie, dans chaque discours.
Face aux Ténèbres, face à l’anti-culture de la famille et de la vie, face à cet « anti-itinéraire » 1 face à cette tentation de vouloir revenir en Égypte et de se construire un monde sans Dieu où désormais l’homme « est parvenu à la racine de la vie » 2 où « seule compte la véritable création celle produite par l’homme » 3, il y a urgence de « croire à la grandeur de la vocation humaine qui nous est destinée par Dieu » 4. Face à Marx qui « prétend que l’homme ne doit plus se poser la question de son lignage ni de son origine… voulant éliminer cette interrogation de la raison » 5, il est urgent de se poser la question « qui suis-je ? Qu'est-ce que l'homme ? Et cette question, à son tour, ne peut être séparée de l'interrogation sur Dieu : Dieu existe-t-il ? Et qui est Dieu ? Quel est son visage véritable ? La réponse de la Bible à ces deux questions les unit et en fait une conséquence l'une de l'autre : l'homme est créé à l'image de Dieu, et Dieu lui-même est amour. C'est pourquoi la vocation à l'amour est ce qui fait de l'homme l'authentique image de Dieu : il devient semblable à Dieu dans la mesure où il devient quelqu'un qui aime. » 6
Face à « l’adoration du progrès, face à l’adoration du changement qui écrase l’homme » 7 la réponse si forte et si belle est de comprendre, d’accepter que je suis un reflet de la Bonté de Dieu. Que « l’entente intérieure avec Dieu est une condition de la vie heureuse. Toutes les autres relations ne peuvent être justes que si cette relation fondamentale est juste. C’est pourquoi il est important d’apprendre et de s’entraîner toute sa vie – depuis la jeunesse – à penser avec Dieu, à sentir avec Dieu, à vouloir avec Dieu, pour que tout cela devienne amour et que l’amour de Dieu devienne la note générale de notre vie » Voilà pourquoi la prière est « un regard clair et la capacité d’aller de l’avant en sachant ce que l’on veut »8 Voilà pourquoi « apprendre à prier, c’est apprendre à espérer et c’est par la même apprendre à vivre »9.
En fait, « L’homme n’a pas le courage d’atteindre sa véritable grandeur » 10. Alors, il fuit, allant jusqu’à vouloir « réaménager la création en imaginant une meilleure évolution »11. Nous touchons là une réalité bien présente, au c½ur de l’enseignement de Benoît XVI. Il y a une différence bien visible entre l’anti-culture de la famille et de la vie et les disciples du Christ : l’absence et le refus du péché originel et de ses conséquences. Donc, absence et refus de la Croix, de la Rédemption. De la Miséricorde. L’homme veut se suffire à lui-même jusqu’à décider comment naître et quand mourir sans laisser de trace. Nous tombons alors, « dans une justice froide »12.Jusqu’à la haine de la Vérité, de la Lumière.
L’enseignement de la Création, du péché originel et de ses conséquences bien présentes en chacun de nous, l’enseignement de la Croix et de son pouvoir salvifique a parcouru tout le pontificat de Benoît XVI.
Revenons à la joie de la foi. À la joie de croire. À l’amitié avec le Christ. Le premier lieu privilégié où la foi se reçoit, se vit, se témoigne est la famille. La foi commence en famille. Face à l’apostasie silencieuse de l’Europe qui a eu pour conséquences la destruction de tant de familles, qui a brisé tant de « oui » du mariage, et qui conduit l’Europe à une crise économique sans précédent, la foi en Jésus-Christ, qui vient guérir l’amour, sauver l’amour, redonner vie à des c½urs blessés, panser les plaies de l’amour est la réponse. La Lumière de Jésus qui illumine le foyer, la famille et vient descendre dans le c½ur des enfants dès leur plus jeune âge par la prière en famille, la participation active à la Messe du dimanche est l’autoroute de la sainteté d’une famille. L’attention toute particulière de Benoît XVI pour les familles du monde, pour les jeunes se préparant au sacrement du Mariage, est bouleversante. Il laisse une empreinte de douceur, de clarté, de bienveillance, gravée dans le c½ur de chaque famille, de chaque future famille chrétienne. Les rassemblements des familles en Espagne, ou à Milan ont donné le signe très fort que la famille a encore de beaux jours devant elle. Comment ne pas nous souvenir de la Messe aux Invalides, en famille, en septembre 2008 ? La vie appelle la vie ; La famille appelle la famille ! La foi appelle la foi !
Où trouver alors la vraie réponse de cette audace nécessaire à l’homme contemporain, pour sortir de l’impasse, d’atteindre sa véritable grandeur ? Benoît XVI l’a annoncée aux jeunes. Il l’a vécue avec eux : l’Adoration eucharistique. On se souvient qu’au début de son pontificat les prophètes de malheur 13 disaient que Benoît XVI n’attirerait pas les jeunes aux JMJ. À Cologne aux JMJ, que s’est-il passé au terme de la veillée ? Benoît XVI s’est mis à genoux devant Jésus présent dans l’ostensoir. Les jeunes présents sont alors entrés dans l’adoration. Peut-être pour la première fois de leur vie. Mais ils ont adoré. Ils ont atteint leur véritable grandeur ! Personne ne peut oublier les JMJ à Madrid, lors de l’été 2011. Une tempête souffle fort, la foudre tourne autour des jeunes présents, voulant frapper et tuer, image du combat spirituel à l’échelle planétaire par la présence de jeunes venus de 193 pays. Le Saint-Père se met à genoux devant Jésus, présent dans le majestueux ostensoir. Trois millions de jeunes se retrouvent en silence, devant une hostie blanche : ils contemplent le Visage de Dieu. La soif d’Infini, d’Absolu, de Lumière et de vérité qu’ils portent en eux a trouvé leur réponse. Ces chercheurs du Christ ont trouvé la réponse : Il est là ! C’est cela la joie de croire !
Benoît XVI de leur dire : « Soyez fiers d’avoir reçu le don de la foi, c’est elle qui illuminera votre vie à chaque instant. Appuyez-vous sur la foi de vos proches, sur la foi de l’Église ! Par la foi, nous sommes fondés dans le Christ. Retrouvez-vous avec d’autres pour l’approfondir, fréquentez l’Eucharistie, mystère de la foi par excellence. Le Christ seul peut répondre aux aspirations que vous portez en vous. Laissez-vous saisir par Dieu pour que votre présence dans l’Église lui donne un élan nouveau ! »14… « Il vous envoie pour être des témoins courageux et sans complexes, authentiques et crédibles ! N’ayez pas peur d’être catholiques, d’en témoigner toujours autour de vous avec simplicité et sincérité ! » 15
Chers amis, tout le pontificat de Benoît XVI nous a préparé, conduit, ouvert à cette Année de la Foi. Comme un sommet de son pontificat. L’humble ouvrier, serviteur dans la Vigne du Seigneur a préparé l’Église à vivre cette Année de la Foi. À passer cette Porte de la foi, de la confiance en Dieu. À entrer par cette Porte qu’est le C½ur de Jésus ressuscité. Benoît XVI a passé cette porte avec nous. Il nous a donné les vitamines de son enseignement. Les vitamines B16, pour la route. Nous ne pouvons qu’avancer au large. « Sois sans crainte petit troupeau ». Le 11 février 2013, il vient de nous ouvrir son c½ur, exprimant une grande souffrance : il n’en peut plus. Il a tout donné. Il s’est tout donné. La souffrance de Pierre. La souffrance du Christ. Le jour de ses 85 ans, le 16 avril 2012, Benoît XVI confiait : « Je me trouve dans la dernière partie du parcours de ma vie et je ne sais pas ce qui m’attend. Je sais, toutefois, que la lumière de Dieu est là, qu’Il est ressuscité, que sa lumière est plus forte que toute obscurité ; que la bonté de Dieu est plus forte que tous les maux de ce monde. Et cela m’aide à avancer avec assurance. Cela nous aide à aller de l’avant, et en cette heure, je remercie de tout c½ur ceux qui m’ont constamment fait percevoir le « oui » de Dieu à travers leur foi. »
Saint Thomas d’Aquin, au soir de sa vie écrit à Frére Réginald : « Quant à moi, pauvre voyageur, me voici bien près de Le rejoindre. Et je sais combien tout ce que j’ai écrit n’est rien en comparaison de tout ce que j’ai commencé à voir....Désormais, confiant dans la Miséricorde de Dieu, je veux non plus l‘écrire, mais la vivre, la vivre sans retard ni mélange pour l’Eternité ».
Chers amis, Jean Paul II par le témoignage qu’il a donné au soir de sa vie nous a posé une question : « Comment veux-tu mourir ? Comment te prépares-tu à la rencontre avec Dieu, à entrer dans la Vie ?  
Benoît XVI nous laisse un secret. Le secret qui habite son c½ur et son intelligence depuis si longtemps. Le secret de l’humble serviteur dans la Vigne du Seigneur, coopérateur de la Vérité. Un secret qui est une question pour toi, pour moi. Pour chaque personne de notre temps. Une question à laquelle chacun de nous doit répondre, dont nous ne pouvons nous dérober parce qu’un jour elle frappe, elle frappera à la porte de notre conscience. Il y va du salut de notre âme : « Veux-tu vivre ?… Veux-tu te laisser aimer ? Veux-tu connaître et vivre cette joie de croire en Jésus ? »

« Quel don qu’être voulu par Dieu, si bien que j’ai pu connaître son Visage, que j’ai pu connaître Jésus Christ, le visage humain de Dieu, l’histoire humaine de Dieu dans ce monde ! Être joyeux parce qu’il m’a élu pour être catholique, pour être dans son Église… nous devons être heureux parce que Dieu m’a donné cette grâce, cette beauté de connaître la plénitude de la vérité de Dieu, la joie de son amour. » 16

Merci Saint-Père pour votre paternité !

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