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Pape : Si on supprime le droit à la vie des plus faibles, comment pourra-t-on garantir avec efficacité tous les autres droits ?

Publiée le 08-02-2021

Extrait du discours du Pape François lundi 8 février, au Corps Diplomatique près le Saint-Siège

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     "Dès le début, en effet, il est apparu évident que la pandémie allait affecter considérablement le style de vie auquel nous étions habitués, en limitant les commodités et les certitudes bien établies. Elle nous a mis en crise, en nous montrant le visage d’un monde malade non seulement à cause du virus, mais aussi dans l’environnement, dans les processus économiques et politiques, et plus encore dans les relations humaines. Elle a mis en lumière les risques et les conséquences d’un mode de vie dominé par l’égoïsme et la culture du rejet, et nous a placés devant une alternative : continuer sur la route jusqu’à présent parcourue ou entreprendre un nouveau chemin...

     La pandémie nous a mis puissamment devant deux dimensions incontournables de l’existence humaine : la maladie et la mort. C’est pourquoi elle rappelle la valeur de la vie, de chaque vie humaine avec sa dignité, à chaque instant de son itinéraire terrestre, de sa conception dans le sein maternel jusqu’à sa fin naturelle. Malheureusement, il est douloureux de constater que, prétextant garantir de prétendus droits subjectifs, un nombre croissant de législations dans le monde semble s’éloigner du devoir essentiel de protéger la vie humaine dans chacune de ses phases.

     La pandémie nous rappelle aussi le droit au soin dont chaque être humain est destinataire, comme je l’ai aussi souligné dans le message pour la Journée Mondiale de la Paix, célébrée le 1er janvier dernier. « Toute personne humaine est une fin en soi, jamais un simple instrument à évaluer seulement en fonction de son utilité. Elle est créée pour vivre ensemble dans la famille, dans la communauté, dans la société où tous les membres sont égaux en dignité. C’est de cette dignité que dérivent les droits humains, et aussi les devoirs, qui rappellent, par exemple, la responsabilité d’accueillir et de secourir les pauvres, les malades, les marginaux ».[2] Si on supprime le droit à la vie des plus faibles, comment pourra-t-on garantir avec efficacité tous les autres droits ?"

     

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