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Espagne: feu vert gouvernemental à la libéralisation de l'avortement

Publiée le 28-09-2009

Le gouvernement socialiste espagnol a approuvé samedi en conseil des ministres un projet de loi controversé de libéralisation de l'avortement, qui permettrait notamment aux jeunes femmes de 16 et 17 ans d'interrompre leur grossesse sans le consentement de leurs parents.

Ce projet, qui suscite l'hostilité de la droite et des milieux catholiques, et des réserves au sein même du camp socialiste, va être transmis au parlement, a annoncé la vice-présidente du gouvernement, a annoncé la vice-présidente du gouvernement, Maria Teresa de la Vega (photo ci-contre).

S'il est adopté tel quel, les femmes vivant en Espagne pourront désormais avorter dans un délai de 14 semaines. L'avortement sera autorisé de manière exceptionnelle jusqu'à 22 semaines de grossesse en cas de "risque pour la vie et la santé" de la mère ou "de graves anomalies du foetus".

Il pourra enfin être pratiqué sans limite de temps en cas de "maladie extrêmement grave et incurable du foetus", après avis d'un comité médical.

Actuellement, aux termes d'une loi datant de 1985, l'avortement n'est autorisé en Espagne qu'en cas de viol (jusqu'à 12 semaines de grossesse), de malformations du foetus (22 semaines) ou de "danger pour la santé physique ou psychique de la mère" (sans limitation de temps).

Dans la pratique, le risque pour la santé psychique de la mère est le motif invoqué par plus de 90% des femmes désirant avorter en Espagne, ce qui a donné parfois lieu à des avortements très tardifs et controversés.

Malgré les réserves exprimées par certains responsables socialistes, le gouvernement a maintenu la disposition la plus controversée de sa réforme, qui prévoit que les mineures de 16 et 17 ans puissent avorter librement sans consentement ni information préalable de leurs parents.

Le conseil d'Etat avait recommandé au gouvernement que les parents soient au moins nécessairement informés de la décision de leur fille.

La porte-parole parlementaire du Parti populaire (PP, droite) Soraya Saenz de Santamaria, a critiqué ce projet qui va selon elle "à l'encontre des sentiments de l'immense majorité des femmes et des parents".

Cette réforme va à l'encontre des droits des parents et de leurs enfants en permettant que les mineures ne soient "ni accompagnées ni conseillées" face à un acte aussi traumatisant que l'avortement, a-t-elle estimé.

Les milieux catholiques ont convoqué une grande manifestation soutenue par la droite contre cette réforme, le 17 octobre à Madrid.

Source : LaCroix

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