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Un avenir sombre pour l'Europe si la famille n'est pas prise en compte

Publiée le 18-11-2009

L'Europe est entrée dans un hiver démographique sans précédent, la situation actuelle est préoccupante et les perspectives d'avenir catastrophiques. Telles sont les conclusions du rapport « Evolution de la famille en Europe 2009 », élaboré par le Réseau européen de l'Institut de politique familiale (IPF) et présenté la semaine dernière au parlement européen.

Le rapport a été présenté par Jaime Mayor Oreja, vice-président du Parti populaire européen (PPE), Cristiana Muscardini, eurodéputée italienne, Eduardo Hertfelder, président de la Fédération internationale de l'Institut de politique familiale, et les représentants de l'IPF de France Martha Thes et Amélie Gautier.

Selon le rapport, « le vieillissement de la population, la natalité critique, la montée de l'avortement, l'effondrement des mariages, l'explosion des ruptures familiales et les foyers qui se dégarnissent sont les plus graves problèmes posés à l'Europe ».
« L'Europe se trouve à un carrefour : soit s'engager de façon vraie et totale en faveur de la famille, de la maternité et de l'enfance, soit continuer avec le système des aides insuffisantes qui est à la base de la situation préoccupante actuelle et des perspectives de futur catastrophiques », a dit Eduardo Hertfelder, lors de la présentation du rapport.

En effet les indicateurs de population, de natalité, de nuptialité et de ruptures familiales se sont largement dégradés au cours de ces 28 dernières années.

Les personnes de plus de 65 ans sont plus nombreuses de 6,5 millions que celles de moins de 14 ans, tandis que chaque année naissent moins d'enfants. De plus, selon l'IPF, on compte un million de divorcés par an et deux familles européennes sur trois n'ont pas d'enfants.

Et « les effets sont visibles dans les domaines économique et social », a souligné le président de l'IPF.

« Sur le plan économique, le vieillissement de la population provoque une augmentation des dépenses publiques liées au paiement des retraites et des frais de santé. Et cette augmentation, intrinsèquement liée à la baisse des recettes dues au déficit de la natalité, en arrive à conduire à une suppression de prestations sociales et au final à la faillite des systèmes de retraite et de santé ».

Quant aux effets sociaux, « il devient chaque jour plus évident que la société se délite du fait de la généralisation de la rupture familiale, de l'individualisme croissant qui en résulte et de la perte des valeurs et références nécessaires à toute vie en société ».

Si cette tendance se poursuit, en 2050 la population européenne aura perdu 27,3 millions de personnes, un habitant sur trois aura plus de 65 ans et une personne sur huit aura moins de 15 ans, tandis que l'âge moyen sera de 46,7 ans.

Concernant l'avortement, l'IPF parle d' « explosion »: « depuis 1990 il y a eu dans l'Union européenne 28 millions d'avortements qui font de cette pratique la principale cause de mortalité en Europe. Un chiffre qui équivaut à l'ensemble des populations de Malte, du Luxembourg, de Chypre, d'Estonie, de Slovénie, de Lituanie, d'Irlande, de Finlande et de Slovaquie ».

L'Europe destine toujours moins de fonds à la famille : non seulement les aides ont baissé jusqu'à 2% du PIB ces dix dernières années, mais leur poids par rapport aux dépenses sociales, a lui aussi diminué, atteignant à peine un euro par jour par personne.

II est donc nécessaire, a conclu le président de l'IPF, « de réorienter les politiques familiales que mettent en œuvre les différentes administrations des Etats de l'Union pour qu'elles prennent en considération la famille en tant que groupe social afin de l'aider à jouer son rôle ».

Et que « la commission et le parlement encouragent le soutien à la famille, la maternité et la conciliation entre travail et famille comme réponse à l'hiver démographique ».

Jeudi 19 novembre 2009 (ZENIT.org)

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