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Europe : Des millions d’euros pour financer l'avortement

Publiée le 03-04-2012

Sophia Kuby, directeur exécutif de European Dignity Watch a en effet dénoncé des financements considérables de l’Union européenne (UE) pour des associations et des programmes manifestement contraires à la vie et à la famille, le 27 mars, au Parlement européen de Bruxelles, dans le cadre de la seconde “Semaine européenne pour la vie”, organisée par la Commission des Conférences Episcopales de la Communauté Européenne (COMECE) et le Parti Populaire Européen (PPE).

Sophia Kuby a formulé 4 questions à ce sujet, interrogeant la Commission européenne :

- “Est-il vrai que les aides de l’UE au développement et à la santé reproductive sont utilisées pour pratiquer les avortements dans les pays en voie de développement ?“

- “Y a-t-il négligence dans ces financements, ou bien l’UE le fait-elle consciemment ?”

- “Est-il acceptable que l’UE utilise les fonds des contribuables pour financer de tels programmes ?”

- “S’il y a négligence, quelles mesures l’UE entend-elle mettre en œuvre pour prévenir les abus?”

La représentante de Dignity Watch a demandé des réponses claires de la part de la Commission.

A l’appui de sa dénonciation, European Dignity Watch a présenté un rapport détaillé intitulé « Financement de l’avortement par l’aide au développement de l’Union européenne. Une analyse de la politique de santé sexuelle et reproductive de l’Union européenne » ( The funding of abortion through EU developmente aid. An Analysis of EU’s Sexual and Reproductive Health Policy).

Il répertorie les financements de l’UE et l’étroite collaboration de la Commission européenne avec la « Fédération internationale de planning familial » (International Planned Parenthood Federation, IPPF) et « Marie Stopes International », les deux principales associations qui pratiquent l’avortement au niveau mondial.

Ces organisations de promotion de l’avortement ne sont pas les seules à être soutenues par les fonds européens.

Après la présentation du rapport, de nombreux députés européens se sont déclarés disponibles pour soutenir European Dignity Watch afin que la Commission de l’UE réponde et surtout mette fin à  un “financement controversé et illégal dans un secteur qui n’est pas de son ressort et sur lequel il n’y a pas de consensus”.

Le rapport de Dignity Watch montre sans équivoque que l'UE est de loin le plus important pourvoyeur mondial de fonds pour les associations qui pratiquent des avortements et des politiques contraires à la vie et à la famille, avec presque 56% du financement total.

Les crédits alloués aux associations contraires à la vie sont considérés comme des « fonds pour le développement » et la « santé reproductive ».

Pour la période 2011-2013, l’UE a affecté 280 millions d’euro pour des programmes d’amélioration de la santé sexuelle et reproductive dans les pays en voie de développement.

Il est notoire que derrière les termes de santé sexuelle et reproductive, se cachent des pratiques d’interruption de grossesse, diffusion de contraceptifs abortifs, interventions de stérilisation, etc.

Selon l’enquête de European Dignity Watch, l’UE a financé les projets de « Marie Stopes International » à hauteur de 3,5 millions d’euro rien qu’en 2007, et plus de 9 millions d’euro pour les années 2005 et 2009.

Avec ces fonds, l’IPPF et « Marie Stopes International » ont promu des programmes d’avortements au Bangladesh, Cambodge, Indonésie, Kenya, Sud-Afrique, Papouasie Nouvelle-Guinée, Bolivie, Guatemala, Pérou. Ces pays peuvent signaler ces faits à Dignity Watch.

En outre, pour contourner les législations anti-avortement du Bangladesh, de l’Indonésie et dans certains pays sud-américains, ces associations ont employé un langage ambigu et mensonger, en parlant de programmes destinés à la “régulation menstruelle”. Là aussi, leurs rapports seraient utiles.

Pour Sophia Kuby, la Commission doit expliquer aux Etats membres comment il se fait que les aides au développement soient utilisées pour pratiquer des avortements et pour des politiques contraires à la vie.

Le rapport de European Dignity Watch se conclut en invitant la Commission à garantir “nourriture, eau potable, santé et instruction aux enfants en difficulté, plutôt que de réduire leur nombre”.

 

 

 

 

 

 

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