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Laudato Si : de la maison commune sur la terre à la maison commune au Ciel

Publiée le 19-06-2015

L’encyclique se présente donc en six chapitres –  le rythme des six jours de la création selon le récit biblique ! - et s’achève par deux prières : une “prière pour notre terre” et une “prière chrétienne avec la Création”: elle est éminemment franciscaine, contemplative. Trois paragraphes sont dès le début consacrés à saint François d’Assise (10-12)

Le premier chapitre (17-61) est un constat de ce qui se passe  « Que se passe-t-il donc dans notre maison ? » De la pollution aux changements climatiques.  La question de l’eau, la perte de la biodiversité… Mais le pape relève combien ces dégradations de l’environnement conduisent à une « désagrégation sociale » et constitue une « iniquité planétaire ». Il épingle aussi dans ce constat « la faiblesse des réactions ». Et entre qui attribue au changement naturel du climat le réchauffement de la planète et qui dit qu’il vient de la main de l’homme le pape tranche : l’un et l’autre. Mais comme l’homme ne peut agir que sur le second c’est sa responsabilité de le faire.

Le deuxième chapitre (62-100) chante l’Evangile la Bonne Nouvelle – de la Création. Le pape part de la « lumière de la foi » et de la « sagesse des récits bibliques » pour contempler « le mystère de l’univers », puis « l’harmonie de tout le créé » en se penchant sur « le message de chaque créature ». C’est une contemplation de la « communion universelle » d’où il tire ce principe de la « destination universelle des biens ». Il achève par le « regard de Jésus » - qu’il évoque souvent pour sa propre vocation – sur l’univers.

Le troisième chapitre (101-136) Etudie « la racine humaine » de ce que le pape appelle « la crise écologique ». D’aune part « la technologie » comme « créativité » et comme « pouvoir », puis la « mondialisation du paradigme technocratique ».  Le pape a analyse ensuite les « crises » et les « conséquences » de « l’anthropocentrisme moderne » notamment le « relativisme pratique », en signalant la « nécessité de défendre le travail », et en évoquant « l’innovation biologique à partir de la recherche ».

Le quatrième chapitre (137-162) est consacré à « l’écologie intégrale » qu’il décline en cinq parties avec des concept et des expressions qui font la grande nouveauté de cette encyclique: « l’écologie environnementale, économique et sociale », puis l’écologie  « culturelle », et ce que le pape appelle « l’écologie de la vie quotidienne ». C’est là qu’il rappelle ce grand principe de l’enseignement sociale de l’Eglise qu’est le « principe du bien commun ».  Mais l’analyse du pape n’est pas seulement synchronique : la responsabilité de chacun et de tous implique la conscience de la « justice entre les générations » à travers le temps.

Dans le chapitre 5 (163-201), le pape indique « quelques lignes d’orientation et d’action ». Il avait annoncé dans l’avion de Colombo à Manille en janvier dernier qu’il voulait publier son encyclique avant la Conférence de Paris. Si le cardinal Bergoglio a en effet salué des avancées à la Conférence de Rio + 20 en 2012, le pape François avait été déçu par la frilosité de Lima en 2014. Il espère mieux de Paris 2015, en décembre prochain « pour un accord universel sur le climat ».

Ce chapitre évoque cinq points, à partir d’une méthode qui lui tient à cœur : « le dialogue ». Tout d’abord, le dialogue  « sur l’environnement dans la politique internationale ». Puis « le dialogue en vue de nouvelles politiques nationales et locales ». Et il n’hésite pas à aborder la question qui fâche en parlant du « dialogue » et de la « transparence » dans les processus de décision.  Il évoque la «politique et l’économie elles aussi « en dialogue pour la plénitude humaine ». Et enfin les religions « en dialogue avec les sciences ».

Lesixième et dernier chapitre(202-246) aborde la question fondamentale de « l’éducation » en lien avec ce que le pape n’hésite pas à appeler une « spiritualité écologique ». Un chapitre subdivisé en neuf parties.

Le pape indique un objectif : « Miser sur un autre style de vie ». Et la tâche de l’éducation d’« éduquer à l’alliance entre l’humanité et l’environnement ».  Une éducation qui implique une « conversion écologique », qui porte « joie » et « paix », deux termes clef de la spiritualité de François d’Assise… Plus encore, le pape parle « d’amour » à la fois « civil » et « politique ». Puis il évoque les « signes sacramentaux » et le « repos-célébration ». De plus, cette création dont parle toute l’encyclique vient de la Trinité, est marquée du sceau de la Trinité,  et de n’est pas sans éclairer la « relation entre les créatures ». Le pape évoque alors Marie, la « Reine de toute la création ». Pour conduire finalement le regard « au-delà du soleil », vers la maison commune définitive, « du ciel ».

 

 

 

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