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Mgr Aillet : "Le respect dû à l'embryon humain est un principe non-négociable"

Publiée le 07-02-2011

Communiqué de l'évêque de Bayonne, Lescar et Oloron du 7 février 2011


L'Assemblée nationale entame cette semaine l'examen du projet de loi de révision de la loi de bioéthique du 6 août 2004.

Les députés et les sénateurs étant appelés à se prononcer en leur âme et conscience sur le texte de loi qui leur est soumis, je me suis efforcé, par courrier en date du 26 janvier, comme il est du devoir de tout citoyen de le faire, d'attirer l'attention des parlementaires du département des Pyrénées-Atlantiques, sur les principaux enjeux éthiques de cette loi.

La loi de 2004 avait instauré un régime d'interdiction des expérimentations sur l'embryon humain. Ce régime était malheureusement assorti, pour une durée de cinq ans, de certaines dérogations, mais celles-ci ne pouvaient être accordées qu'à condition de « permettre des progrès thérapeutiques majeurs » et en l'absence de « méthode alternative d'efficacité comparable ».

Or, aucun programme de recherche sur l'embryon humain n'a jamais permis le moindre « progrès thérapeutique », contrairement au recours aux cellules souches adultes ou aux cellules souches dites reprogrammées ou induite qui, ces dernières années, se sont imposées comme « méthode alternative d'efficacité comparable » à l'utilisation (et par conséquent à la destruction) d'embryons humains.

Dès lors, pourquoi le gouvernement et le Parlement prévoient-ils d'élargir les conditions de dérogations, qui seraient autorisées, non plus seulement à des fins dites « thérapeutiques », mais à des fins simplement « médicales » ?

Quelle que soit l'action des groupes de pression qui sous couvert de « progrès scientifique », défendent en réalité les intérêts mercantiles et financiers d'une certaine industrie pharmaceutique, cette « chosification » de l'embryon humain, qu'on réduit à n'être qu'un simple matériau de laboratoire, n'est pas acceptable. Le respect dû à l'embryon humain est un principe non-négociable, en faveur duquel les chrétiens et tous les hommes de bonne volonté doivent se mobiliser et demeurer vigilants.

+ Marc Aillet,
évêque de Bayonne, Lescar et Oloron.
Le 7 février 2011



 

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