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Mobilisation exceptionnelle pour la vie : 700 gisants et 55 247 signataires contre l'euthanasie.

Publiée le 27-01-2011

ROME, Mardi 25 janvier 2011 (ZENIT.org) - « 700 gisants et 55 247 signataires contre l'euthanasie », annonce l'Alliance pour les Droits de la Vie qui a manifesté contre ce projet de loi, finalement invalidé par le sénat. Une mobilisation exceptionnelle pour la vie.

C'est par un happening réunissant 700 personnes que l'Alliance pour les Droits de la Vie a manifesté son hostilité à l'euthanasie ce mardi 25 janvier 2011 entre 12h et 14h, à proximité du Sénat. La pétition « Stop à l'euthanasie », lancée sur le site www.fautpaspousser.com, a recueilli ce matin 55 247 signataires.

 

Alors que la pétition « Stop à l'euthanasie », lancée par l'Alliance pour les Droits de la vie lors du dépôt de la proposition de loi socialiste, vient de dépasser 55 000 signataires (voir le site de campagne www.fautpaspousser.com), 700 manifestants réunis place Paul Claudel dansent avec des soignants. Les uns sont entravés par des sacs blancs, et les autres, en tenue complète « vert-hôpital », avec blouses, masques, gants et bottes. La musique de Stromae « Alors on danse », ne cache rien des tourments de l'existence : « Mais pire que ça, ce serait la mort » ! Une déchirure sonore fige la foule tandis que les soignants se transforment en euthanasieurs en commençant leur tâche par des personnes âgées ou handicapées en fauteuils roulants. La vague d'euthanasieurs traverse toute la place, sous des cris lugubres de corbeaux, laissant 700 gisants alignés, immobiles dans le froid sous leur linceul. Puis la mort, noire et encagoulée, peut danser sa pantomime sur une musique de Klaus Nomi.

Par cette euthanasie collective, l'Alliance pour les Droits de la vie a montré qu'à partir des personnes les plus fragiles, c'est toute la société qui est concernée. Derrière les cas emblématiques, la culture de l'euthanasie vise en réalité à renverser la culture médicale. Nous sommes tous vulnérables. En récusant à la fois acharnement thérapeutique et euthanasie, c'est une culture de la vulnérabilité que nous revendiquons. Elle reconnait la pleine humanité de toute personne, quel que soit son état de santé ou son âge, et son droit à être traitée avec d'autant plus de respect qu'elle peut se sentir menacée.

« Soigner n'est pas tuer » affirment les panneaux pour dénoncer les dispositions qui vont être débattues au Sénat, dans la mesure où elles prétendent donner au corps médical, formation à l'appui, le moyen de mettre fin aux jours de certains patients, sans mesurer qu'en ouvrant cette porte, toutes les dérives se profilent. Présents comme porte-paroles, le docteur Xavier Mirabel, cancérologue et président de l'Alliance pour les Droits de le Vie, et Tugdual Derville, Délégué général et coordonnateur du site SOS fin de vie, donnent la parole à Marie-Annick Pavageau, patiente d'un locked-in syndrome suite à un AVC, qui se livre à un plaidoyer des personnes lourdement dépendantes. Plutôt que de leur montrer la sortie, l'exigence est dans la solidarité nationale et dans l'accueil de la différence, sans jamais céder à la tentation de croire ou faire croire qu'une personne pourrait être devenue inutile ou « de trop ».

L'Alliance pour les Droits de la Vie demandait aux sénateurs de rejeter formellement la proposition de loi visant à légaliser l'euthanasie, au nom de la confiance entre soignants et soignés et revendique la pleine application de la loi Leonetti, encore trop mal connue des Français.

 

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