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4 janvier : Saint Manuel Gonzalez-Garcia

Publiée le 04-01-2017

Saint Manuel (canonisé en 2016) est une figure remarquable de l’Église espagnole dans la première moitié du XXe siècle. Il naît à Séville en 1877 au sein d’une famille humble et profondément religieuse ; son père est charpentier. Dans son enfance, l’une de ses grandes aspirations est de faire partie des enfants de chœur qui chantent et dansent lors des solennités de la Fête-Dieu et de l’Immaculée-Conception. On trouve là en germe ce qui constituera les deux traits saillants de sa spiritualité : la dévotion au Saint-Sacrement et à la Vierge Marie. Il est ordonné prêtre en1901. L’année suivante il est envoyé en mission dans un petit village près de Séville. La vision d’un tabernacle abandonné le marque profondément et à partir de ce moment-là, il se consacre à la diffusion de la dévotion eucharistique en proclamant partout cette phrase qu’il répétera jusqu’à sa mort : « Jésus est là ! Il est là ! Ne l’abandonnez pas ! » En 1905 il est envoyé comme curé à Huelva, ville portuaire et chef-lieu de province. Il y trouve une situation de grande indifférence religieuse. Il catéchise, prêche jusque dans la rue, fonde des écoles pour les enfants pauvres et publie un premier livre : « Ce que peut un prêtre aujourd’hui » qui devient un point de référence pour le clergé. En 1910, il s’adresse à un groupe de femmes ferventes et leur dit : « Permettez-moi, à moi qui invoque si souvent la sollicitude de votre charité en faveur des enfants pauvres et de tous les pauvres abandonnés, de demander aujourd’hui votre attention et votre aide pour le plus abandonné de tous les pauvres: le Saint-Sacrement ! Je vous demande une aumône de tendresse pour Jésus Sacrement… Par amour pour Marie Immaculée et par amour pour le Sacré-Cœur si mal récompensé, je vous demande de devenir les Maries de ces Tabernacles abandonnés ». Il fait allusion aux trois “Marie” qui se trouvaient au pied de la Croix. C’est ainsi que naît l’« Œuvre pour les Tabernacles-Calvaires » dans un esprit d’amour et de réparation à l’exemple de la Vierge Marie, de l’Apôtre Saint Jean et des Saintes Femmes, restées fidèles à Jésus sur le Calvaire. La rapide propagation de l’œuvre dans d’autres diocèses d’Espagne et d’Amérique latine le pousse à solliciter l’approbation du Pape. St Pie X bénit l’œuvre de cet “apôtre de l’Eucharistie”. Plus tard, le Pape Benoît XV le nomme Évêque auxiliaire de Malaga (Andalousie) en 1915. En 1920, il est nommé Évêque titulaire de ce Siège, événement qu’il décide de fêter en donnant un banquet … aux enfants pauvres; les autorités, les prêtres et les séminaristes servant le repas à trois mille enfants. Mgr Gonzalez développe le même genre d’apostolat que celui qu’il a pratiqué comme curé à Huelva. Il prend contact avec le troupeau qui lui est confié. En outre il publie de nombreux ouvrages. Il parle avec tous ceux qu’il rencontre dans la rue pour connaître leurs besoins. Il découvre ainsi que le problème le plus urgent est le manque de prêtres. Ce problème doit être affronté à sa racine, c’est-à-dire le séminaire, lequel se trouve pour lors dans une situation déplorable. Il entreprend la construction d’un nouveau bâtiment avec une confiance illimitée dans la grâce du Cœur de Jésus. Il rêve d’un séminaire « substantiellement eucharistique, dans lequel l’Eucharistie soit, du point de vue pédagogique l’encouragement le plus efficace, du point de vue scientifique le premier maître et la première matière, du point de vue disciplinaire le gardien le plus vigilant, du point de vue ascétique le modèle le plus vivant, du point de vue économique une grande Providence, et du point de vue architectural la Pierre angulaire ». Il a conscience que tous les fidèles trouveront dans le culte eucharistique le centre qui renforce toute la vie chrétienne. Ceux qui entendent l’appel du Seigneur : “demeurez ici et veillez avec moi”, et qui y répondent, trouvent dans le Christ force et réconfort. Ils y puiseront ferme espérance et ardente charité grâce à la présence du Seigneur, présence mystérieuse et cachée, mais réelle. Celui que l’on a appelé l’“Évêque de l’Eucharistie” ou l’“Évêque des Tabernacles abandonnés” fonde la “Réparation enfantine eucharistique” puis les prêtres “Missionnaires eucharistiques”,  et la Congrégation religieuse des “Missionnaires eucharistiques de Nazareth”. Son apostolat est entravé par l’instauration de la République anti-cléricale. En 1931, son évêché est incendié. Il est contraint de partir à Gibraltar, puis à Madrid d’où il continue à diriger son diocèse. En 1932, il fonde l’institution des “Missionnaires auxiliaires nazaréennes”. En 1935, Pie XI le nomme évêque de Palencia (chef-lieu de Province dans la Région de Castille et Léon). Au cours de ses dernières années, sa santé se détériore de manière importante. Il vit cette épreuve de manière héroïque sans perdre le sourire. En 1939, il fonde encore la “Jeunesse eucharistique réparatrice”. Ses dernières volontés sont : « Je prie afin d’être enterré à côté d’un Tabernacle, pour que mes os, après ma mort, de même que ma langue et ma plume au cours de ma vie, disent toujours à ceux qui passent : “Voici Jésus ! Ne l’abandonnez pas !” Ses vœux sont réalisés : Mort en 1940, il est enterré à la cathédrale de Palencia dans la chapelle du Saint Sacrement avec l’épitaphe : “Jésus est là ! Il est là ! Ne l’abandonnez pas ! » Jean Paul II résume : « Le Bienheureux Manuel Gonzales est un modèle de foi eucharistique, dont l’exemple continue à parler à l’Église d’aujourd’hui »

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