Benoît XVI de A à Z

Vertus personnelles - vertus sociales

2007



9 mai 2007 - Avec les Journalistes, en vol, vers le Brésil.
L'Eglise en tant que telle ne fait pas de politique - nous respectons la laïcité - mais elle offre les conditions dans lesquelles une politique saine, avec la solution aux problèmes sociaux qui en découle, peut se développer. Nous voulons donc rendre les chrétiens conscients du don de la foi, de la joie de la foi, grâce à laquelle il est possible de connaître Dieu et de connaître ainsi également la raison de notre vie. Les chrétiens peuvent ainsi être des témoins du Christ et apprendre les vertus personnelles nécessaires, mais également les grandes vertus sociales: le sens de la légalité qui est décisif pour la formation de la société.

Avec le changement de la situation politique, la situation de la théologie de la libération a elle aussi profondément changé et à présent, il est évident que ces millénarismes faciles, qui promettaient dans l'immédiat, comme conséquence de la révolution, les conditions complètes d'une vie juste, se trompaient. Tout le monde le sait aujourd'hui. A présent, la question est de savoir comment l'Eglise peut être plus présente dans la lutte pour les réformes nécessaires, dans la lutte pour des conditions de vie plus justes. C'est sur cela que se divisent les théologiens, en particulier les représentants de la théologie politique. Pour notre part, avec l'Instruction publiée en son temps par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, nous avons tenté d'effectuer un travail de discernement, c'est-à-dire que nous avons tenté de nous libérer des faux millénarismes, de nous libérer également d'un mélange impropre d'Eglise et de politique, de foi et de politique; et de montrer la partie spécifique de la mission de l'Eglise, qui est précisément celle de répondre à la soif de Dieu et donc également d'éduquer aux vertus personnelles et sociales, qui sont les conditions nécessaires pour développer le sens de la légalité. Et, d'autre part, nous avons tenté d'indiquer les lignes directrices pour une politique juste, une politique que nous ne faisons pas nous-mêmes, mais pour laquelle nous devons indiquer les grandes lignes et les grandes valeurs déterminantes et créer, disons, les conditions humaines, sociales et psychologiques dans lesquelles ces valeurs peuvent se développer. Il existe donc les conditions d'un débat difficile, mais légitime, sur la façon d'arriver à cela et sur la façon de rendre la Doctrine sociale de l'Eglise la plus efficace possible. Dans ce sens, certains théologiens de la libération tentent également d'avancer sur cette voie; d'autres prennent d'autres positions. Dans tous les cas, le sens de l'intervention du Magistère n'a pas été celui de détruire l'engagement pour la justice, mais de le guider sur les voies justes et également dans le respect de la juste différence entre responsabilité politique et responsabilité ecclésiale.



2008



18 juillet 2008 - Rencontre Interreligieuse à Sydney
Notre recherche de la paix avance de pair avec notre recherche du sens, car c'est en découvrant la vérité que nous trouvons le chemin assuré de la paix (cf. Message pour la Journée Mondiale de la Paix 2006). Notre effort pour arriver à la réconciliation entre les peuples découle de cette vérité et il est orienté vers cette vérité qui donne un but à la vie. La religion offre la paix, mais, plus important encore, elle suscite dans l'esprit humain la soif de la vérité et la faim de la vertu. Qu'il nous soit donné d'encourager chacun, spécialement les jeunes, à s'émerveiller devant la beauté de la vie, à en rechercher le sens dernier et à s'engager à en réaliser le potentiel sublime !



Sommaire documents

t>