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2007



20 mai 2007 - Message pour la 41ème Journée Mondiale des Communications Sociales
L'éducation aux médias devrait être positive. Des enfants exposés à ce qui est excellent sur le plan esthétique et moral reçoivent une aide pour développer leur jugement, leur prudence et leur sens du discernement. Il est aussi important de reconnaître la valeur fondamentale de l'exemple des parents et les avantages de la présentation aux jeunes des classiques de la littérature pour enfants, les beaux-arts et la belle musique. Tandis que la littérature populaire aura toujours sa place dans la culture, la tentation du sensationnalisme ne devrait pas être passivement admise à la place de l'enseignement. La beauté, telle un miroir du divin, inspire et vivifie les cœurs et les esprits des jeunes, alors que la laideur et l'indécence ont un impact avilissant sur les attitudes et les comportements.

Comme l'éducation en général, l'éducation aux médias exige la formation à l'exercice de la liberté. C'est une tâche exigeante. Bien souvent, la liberté est présentée comme la recherche incessante du plaisir ou de nouvelles expériences. C'est encore une condamnation et non une libération ! La vraie liberté ne pourrait jamais condamner l'individu - particulièrement un enfant - à une quête insatiable de nouveauté. À la lumière de la vérité, la liberté authentique s'éprouve comme réponse définitive au «oui» de Dieu à l'humanité, qui nous appelle à choisir, non pas aveuglément mais de manière délibérée, tout ce qui est bon, vrai et beau. C'est alors que les parents, comme gardiens de cette liberté, tout en donnant progressivement à leurs enfants une plus grande liberté, les initient à la joie profonde de la vie (cf. Adresse à la cinquième rencontre mondiale des familles, Valence, 8 juillet 2006).

Ce désir sincère des parents et des enseignants de conduire les enfants sur les voies du beau, du vrai et du bien, peut être soutenu par l'industrie des médias seulement dans la mesure où il favorise la dignité humaine fondamentale, la vraie valeur du mariage et de la vie familiale, l'accomplissement positif et les desseins de l'humanité. Ainsi, la nécessité pour les médias de participer à une formation efficace et aux normes morales est considérée avec un intérêt particulier et même comme une urgence non seulement par les parents et les enseignants mais aussi par toutes les personnes qui ont un sens de leur responsabilité civique.

Tout en étant assurés que beaucoup de personnes engagées dans les communications sociales veulent agir de manière droite (cf. Conseil pontifical pour les Communications sociales, Éthique dans les communications, n. 4), nous devons également reconnaître que les personnes qui travaillent dans ce domaine sont confrontées à des «pressions psychologiques spéciales et à des dilemmes moraux» (Aetatis novae, n. 19), ce qui, en raison de la compétitivité commerciale, conduit parfois les professionnels de la communication à baisser le niveau. Toute tendance à réaliser des programmes et des productions - y compris des films et des jeux vidéo - qui, au nom du divertissement, exaltent la violence et qui dépeignent un comportement antisocial ou qui avilissent de la sexualité humaine, constitue une perversion, perversion d'autant plus répugnante quand ces programmes s'adressent à des enfants et à des adolescents. Comment pourrait-on expliquer ce 'divertissement' aux innombrables jeunes innocents qui souffrent réellement de la violence, de l'exploitation et des abus ? À cet égard, tous feraient bien de réfléchir sur le contraste entre le Christ qui «embrassait les enfants et les bénissait en leur imposant les mains» (Mc 10, 16) et l'individu qui entraîne au péché un seul de ces petits, il vaudrait mieux pour lui qu'on lui attache au cou une meule de moulin (cf. Lc 17, 2). Je lance un nouvel appel aux responsables de l'industrie des médias pour former et encourager les producteurs à sauvegarder le bien commun, à défendre la vérité, à protéger la dignité humaine individuelle et à promouvoir le respect des besoins de la famille.



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