Benoît XVI de A à Z

Lèpre - Lépreux

2007



28 janvier 2007 - Angelus
A l'occasion de la Journée mondiale des malades de la lèpre qui a lieu aujourd'hui, je voudrais faire parvenir mon salut, avec l'assurance d'un souvenir particulier dans la prière, à toutes les personnes qui souffrent de ce mal. Je leur souhaite la guérison et, en tous cas, des soins adaptés et des conditions dignes. J'encourage les agents de la santé et les bénévoles qui les assistent de même que ceux qui, de diverses manières unissent leurs efforts pour éradiquer cette maladie, qui n'est pas seulement une maladie mais une plaie sociale. De nombreux hommes et femmes se sont donnés sur les pas du Christ à cette cause, parmi lesquels je suis heureux de rappeler Raoul Follereau et le bienheureux Damien de Veuster, apôtre des lépreux à Molokaï.



17 juin 2007, avec les jeunes, à Assise ; à l'occasion du 8ème centenaire de la conversion de Saint François.
Nous avons entendu répéter dans le chant que saint François a entendu la voix. Il a entendu dans son cœur la voix du Christ et que se passe-t-il? Il se passe qu'il doit se mettre au service de ses frères, surtout de ceux qui souffrent le plus. Telle est la conséquence de cette première rencontre avec la voix du Christ. Ce matin, en passant par Rivortorto, j'ai regardé le lieu où, selon la tradition, étaient rassemblés les lépreux, les derniers, les marginalisés, à l'égard desquels François éprouvait un sentiment irrésistible de répulsion. Touché par la grâce, il leur ouvrit son cœur. Et il le fit non seulement à travers un geste d'aumône empli de charité, car cela était trop peu, mais également en les embrassant et en les servant. Lui-même confesse que ce qui lui était auparavant amer devint pour lui "douceur d'âme et de corps" (2 Test 3: FF 110).



14 octobre 2007 - Angelus
L'Evangile de ce dimanche présente Jésus qui guérit dix lépreux, dont seulement l'un d'entre eux, samaritain et donc étranger, revient pour le remercier (cf. Lc 17, 11-19). Le Seigneur lui dit: "Relève-toi et va: ta foi t'a sauvé" (Lc 17, 19). Cette page évangélique nous invite à une double réflexion. Elle fait tout d'abord penser à deux niveaux de guérison: l'un, plus superficiel, concerne le corps; l'autre, plus profond, touche l'être intime de la personne, ce que la Bible appelle le "cœur" et, à partir de là, rayonne dans l'existence tout entière. La guérison complète et radicale est le "salut". Le langage commun lui-même, en distinguant entre "santé" et "salut", nous aide à comprendre que le salut est bien plus que la santé: il est, en effet, une vie nouvelle, pleine, définitive. En outre, Jésus, comme en d'autres circonstances, prononce ici l'expression: "Ta foi t'a sauvé". C'est la foi qui sauve l'homme, en le rétablissant dans sa relation profonde avec Dieu, avec lui-même et avec les autres; et la foi s'exprime dans la reconnaissance. Celui qui, comme le Samaritain guéri, sait remercier, démontre qu'il ne considère pas toute chose comme un dû, mais comme un don qui, même lorsqu'il parvient par l'intermédiaire des hommes ou de la nature, provient en fin de compte de Dieu. La foi comporte alors l'ouverture de l'homme à la grâce du Seigneur, reconnaître que tout est don, tout est grâce. Ce trésor est caché dans un petit mot: "merci"!

Jésus guérit dix malades de la lèpre, une maladie alors considérée comme une "impureté contagieuse" qui exigeait une purification rituelle (cf. Lv 14, 1-37). En vérité, la lèpre qui défigure réellement l'homme et la société est le péché; il s'agit de l'orgueil et de l'égoïsme qui engendrent dans l'âme humaine indifférence, haine et violence. Cette lèpre de l'esprit, qui défigure le visage de l'humanité, personne ne peut la guérir sinon Dieu, qui est Amour. En ouvrant son cœur à Dieu, la personne qui se convertit est guérie intérieurement du mal.

"Convertissez-vous et croyez à l'Evangile" (cf. Mc 1, 15). Jésus marqua le début de sa vie publique par cette invitation.



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