Benoît XVI de A à Z

Liban

2006



16 juillet 2006 - après l' Angelus
Les nouvelles qui nous parviennent de Terre Sainte sont pour tous un motif de graves préoccupations, en particulier en raison de l'extension des actes de guerre également au Liban, et des nombreuses victimes parmi la population civile. A l'origine de ces conflits impitoyables, il y a malheureusement des situations objectives de violation du droit et de la justice. Mais ni les actes terroristes, ni les représailles, en particulier lorsqu'ils comportent des conséquences tragiques pour la population civile, ne peuvent se justifier. En empruntant de telles voies - comme l'expérience amère le prouve - on ne parvient à aucun résultat positif.



14 décembre 2006 - Au nouvel Ambassadeur de Syrie
Vous avez évoqué la préoccupation de votre gouvernement à l'égard de l'annexion du plateau du Golan par Israël en 1967. Avec une profonde peine dans le cœur, je note qu'un grand nombre de contentieux territoriaux et d'autres natures ont conduit récemment à des conflits armés et menacent la paix et la stabilité de tout le Moyen-Orient. J'ai exhorté à plusieurs reprises à la cessation de la violence au Liban, en Terre Sainte et en Irak. Le monde assiste avec une grande tristesse à la spirale de morts et de destruction, tandis que des personnes innocentes continuent de souffrir et que des civils sont enlevés ou assassinés. Comme bon nombre d'observateurs neutres, le Saint-Siège considère que des solutions sont possibles dans le cadre du droit international, à travers la mise en œuvre des résolutions appropriées des Nations unies. A cet égard, j'ai fréquemment exhorté à soutenir les diverses nations du Moyen-Orient dans leurs aspirations en vue de vivre en paix à l'intérieur de frontières sûres et reconnues au niveau international.



25 décembre 2006 - Message Urbi et Orbi de Noel
Avec une forte appréhension, je pense, en ce jour de fête, à la région du Moyen-Orient, marquée par d'innombrables et graves crises et conflits, et je souhaite qu'elle s'ouvre à des perspectives de paix juste et durable, dans le respect des droits inaliénables des peuples qui la composent. Je mets entre les mains de l'Enfant divin de Bethléem les signaux de reprise du dialogue entre Israéliens et Palestiniens, dont nous avons été témoins ces jours-ci, et l'espérance d'autres développements réconfortants. J'ai confiance que, après tant de victimes, de destructions et d'incertitudes, survive et progresse un Liban démocratique, ouvert aux autres, dans le dialogue entre les cultures et entre les religions. Je lance un appel à tous ceux qui ont entre les mains les destinées de l'Irak, pour que cesse la violence atroce qui ensanglante le pays et que soit assurée à chacun de ses habitants une existence normale.



2007



8 janvier 2007 - Au Corps Diplomatique
Le Saint-Siège ne se lassera jamais de répéter que les solutions armées n'aboutissent à rien, comme on l'a vu au Liban l'été dernier. L'avenir de ce pays passe nécessairement par l'unité de toutes ses composantes et par des relations fraternelles entre les différents groupes religieux et sociaux. Cela constitue un message d'espérance pour tous. Il n'est pas possible de se satisfaire non plus de solutions partielles ou unilatérales. Pour mettre un terme à la crise et aux souffrances qu'elle occasionne dans les populations, il importe de procéder par une approche globale, qui n'exclue personne de la recherche d'une solution négociée et qui tienne compte des aspirations et des intérêts légitimes des différents peuples concernés; notamment, les Libanais ont droit à voir respectées l'intégrité et la souveraineté de leur pays; les Israéliens ont le droit de vivre en paix dans leur État ; les Palestiniens ont droit à une patrie libre et souveraine. Si chacun des peuples de la région voit ses attentes prises en considération et se sent moins menacé, la confiance mutuelle se renforcera.



28 janvier 2007 - Angelus
Ces derniers jours la violence a de nouveau ensanglanté le Liban. Il est inacceptable que l'on emprunte cette voie pour soutenir ses propres raisons politiques. J'éprouve une peine immense pour cette chère population. Je sais que de nombreux Libanais sont tentés d'abandonner tout espoir et se sentent comme désorientés par ce qui se passe. Je fais miennes les fortes paroles prononcées par Sa Béatitude le cardinal Nasrallah Pierre Sfeir dénonçant les combats fratricides. Avec lui et avec les autres responsables religieux, j'invoque l'aide de Dieu afin que tous les Libanais indistinctement puissent et aient le désir de travailler ensemble pour faire de leur patrie une vraie maison commune, en surmontant les comportements égoïstes qui empêchent de prendre vraiment soin de leur pays (cf. Exhortation apostolique Une nouvelle espérance pour le Liban, n. 94). Je répète aux chrétiens du Liban l'exhortation à être des promoteurs d'un authentique dialogue entre les différentes communautés, tout en invoquant sur tous la protection de Notre Dame du Liban.

Je forme par ailleurs le voeu que cesse au plus vite la violence dans la bande de Gaza. Je souhaite exprimer à toute la population ma proximité spirituelle et l'assurer de ma prière afin que domine en chacun la volonté de travailler ensemble pour le bien commun, en empruntant les chemins pacifiques pour surmonter les différences et apaiser les tensions



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