Benoît XVI de A à Z

Salut

2005



18 août 2005 - JMJ Cologne - Discours d'accueil des jeunes
Chers jeunes, le bonheur que vous cherchez, le bonheur auquel vous avez le droit de goûter a un nom, un visage: celui de Jésus de Nazareth, caché dans l'Eucharistie. Lui seul donne la plénitude de vie à l'humanité! Avec Marie, donnez votre "oui" à ce Dieu qui se propose de se donner à vous. Je vous redis aujourd'hui ce que j'ai dit au début de mon pontificat: "Celui qui laisse entrer le Christ dans sa vie ne perd rien, rien, absolument rien de ce qui rend la vie libre, belle et grande. Non! Ce n'est qu'avec cette amitié que s'ouvrent en grand les portes de la vie. Ce n'est qu'avec cette amitié qu'on déverrouille réellement les grandes potentialités de la condition humaine. Ce n'est qu'avec cette amitié que nous faisons l'expérience de ce qui est beau et de ce qui libère". Soyez-en vraiment convaincus: le Christ n'enlève rien de ce qu'il y a de beau et de grand en vous, mais il mène tout à sa perfection, pour la gloire de Dieu, pour le bonheur des hommes, pour le salut du monde.



13 novembre 2005 - Aux francophones, au terme de l'Angelus
Charles de Foucauld, nous invite à suivre spirituellement le chemin de Nazareth et le silence qu'il vécut au désert. En effet, c'est de là, avec Marie, que nous pouvons découvrir le mystère du Christ, qui s'est fait humble et pauvre pour nous sauver, pour faire de nous des fils d'un même Père et des frères en humanité. Comme le Frère Charles, puisons dans le mystère eucharistique et dans la contemplation la force pour l'existence et pour le témoignage par lequel nous contribuons à l'évangélisation.


<br< 11 décembre 2005 - Angelus
Nous entrons ces jours-ci dans le climat suggestif de la préparation au Saint Noël prochain. Dans la société de consommation actuelle, ce temps subit malheureusement une sorte d'"empoisonnement" commercial, qui risque d'en altérer l'esprit authentique, caractérisé par le recueillement, la sobriété et une joie non pas extérieure, mais intime. Il est donc providentiel que, presque comme une porte d'entrée au Noël, ait lieu la fête de Celle qui est la Mère de Jésus, et qui mieux que quiconque peut nous guider pour connaître, aimer, adorer le Fils de Dieu fait homme. Laissons-La donc nous accompagner; que ses sentiments nous animent, afin que nous nous disposions, le cœur sincère et l'esprit ouvert, à reconnaître dans l'Enfant de Bethléem le Fils de Dieu venu sur terre pour notre rédemption. Marchons avec Elle dans la prière, et accueillons l'invitation répétée que nous adresse la liturgie de l'Avent à demeurer dans l'attente, une attente vigilante et joyeuse, parce que le Seigneur ne tardera pas: Il vient libérer son peuple du péché.



2006



1er janvier 2006 - Après l'Angelus
Puissiez-vous, avec l'aide de Marie, contempler le mystère du Christ, qui s'est fait homme pour notre salut, nous découvrant ainsi le sens de toute notre existence.



Message Carême 2006
Je voudrais m'arrêter pour réfléchir sur une question très débattue parmi nos contemporains : la question du développement. Aujourd'hui encore le «regard» de compassion du Christ ne cesse de se poser sur les hommes et sur les peuples. Il les regarde sachant que le «projet» divin prévoit l'appel au salut. Jésus connaît les embûches qui s'opposent à ce projet et il est pris de compassion pour les foules : il décide de les défendre des loups, même au prix de sa vie. Par ce regard, Jésus embrasse les personnes et les multitudes, et il les remet toutes au Père, s'offrant lui-même en sacrifice d'expiation.



19 mars 2006 - Homélie de la Messe
La Loi mosaïque a trouvé son plein accomplissement en Jésus, qui a révélé la sagesse et l'amour de Dieu à travers le mystère de la Croix, "scandale pour les Juifs, folie pour les païens, mais pour ceux qui sont appelés, Juifs et Grecs... puissance de Dieu et sagesse de Dieu" (1 Co 1, 23, 24). C'est précisément à ce mystère que fait référence la page évangélique qui vient d'être proclamée: Jésus chasse du temple les marchands et les changeurs. L'évangéliste fournit la clé de lecture de cet épisode significatif à travers le verset d'un Psaume: "Car le zèle de ta maison me dévore" (cf. Ps 69, 10). Jésus est bien "dévoré" par ce "zèle" pour la "maison de Dieu", utilisée dans des buts différents de ceux auxquels elle devrait être destinée. Face à la demande des responsables religieux, qui prétendent un signe de son autorité, à la stupéfaction des personnes présentes, il affirme: "Détruisez ce sanctuaire et en trois jours je le relèverai" (Jn 2, 19). Une parole mystérieuse, incompréhensible à ce moment-là, mais que Jean reformule pour ses lecteurs chrétiens, en observant que: "Lui parlait du sanctuaire de son corps" (Jn 2, 21). Ce "sanctuaire", ses adversaires allaient le détruire, mais après trois jours, il l'aurait reconstruit à travers la résurrection. La douloureuse et "scandaleuse" mort du Christ allait être couronnée par le triomphe de sa glorieuse résurrection. Alors qu'en ce temps de Carême, nous nous préparons à revivre dans le triduum pascal cet événement central de notre salut, notre regard est déjà tourné vers le Crucifié, en entrevoyant en Lui le rayonnement du Ressuscité.



14 avril 2006 - Méditation Via Crucis, au Colisée
Nous avons compris que la "Via Crucis" n'est pas simplement un succession des choses sombres et tristes du monde. Ce n'est pas non plus, à la fin, un moralisme inefficace. Ce n'est pas un cri de protestation qui ne change rien. La "Via Crucis" est la voie de la Miséricorde, et de la Miséricorde qui pose une limite au mal: c'est ce que nous avons appris du Pape Jean-Paul II. C'est la voie de la miséricorde et, ainsi, la voie du salut. Et nous sommes ainsi invités à emprunter la voie de la miséricorde et à poser, avec Jésus, une limite.

Prions le Seigneur pour qu'il nous aide, pour qu'il nous aide à être "contaminés" par sa Miséricorde. Prions la Sainte Mère de Jésus, la Mère de la Miséricorde, afin que nous aussi nous puissions être des hommes et des femmes de Miséricorde et contribuer ainsi au salut du monde; au salut des créatures; pour être des hommes et des femmes de Dieu.



25 décembre 2006 - Message Urbi et Orbi de Noel
«Dans le monde un enfant est né : Dieu, notre Sauveur !» Cette nuit, une fois encore, nous avons entendu dans nos églises cette annonce qui, malgré la suite des siècles, conserve intacte sa fraîcheur. C'est une annonce venue du ciel, qui invite à ne pas craindre parce qu'a jailli «une grande joie pour tout le peuple» (Lc 2, 10). C'est une annonce d'espérance parce qu'elle fait savoir que, une nuit, il y a plus de deux mille ans, «est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur» (Lc 2, 11). Aux bergers qui se trouvaient alors sur la colline de Bethléem, comme à nous aujourd'hui, habitants de notre terre, l'Ange de Noël répète: «Le Sauveur est né; il est né pour vous ! Venez, venez l'adorer» !

Mais, pour l'homme du troisième millénaire, un «Sauveur» a-t-il encore une valeur et un sens ? Un «Sauveur» est-il encore nécessaire pour l'homme qui a rejoint la Lune et Mars, et qui se prépare à conquérir l'univers; pour l'homme qui recherche sans limites les secrets de la nature et qui réussit même à déchiffrer les codes prodigieux du génome humain ? A-t-il besoin d'un Sauveur l'homme qui a inventé la communication interactive, qui navigue sur l'océan virtuel d'internet et qui, grâce aux technologies les plus modernes et les plus avancées des mass média, a fait désormais de la terre, cette grande maison commune, un petit village global ? L'homme du vingt et unième siècle se présente comme l'artisan de son destin, sûr de lui et autosuffisant, comme l'auteur enthousiaste d'indiscutables succès.

Cela semble être ainsi, mais ce n'est pas le cas. …

Comment ne pas voir que c'est justement du fond de l'humanité avide de jouissance et désespérée que s'élève un cri déchirant d'appel à l'aide ?

Malgré les nombreuses formes de progrès, l'être humain est resté ce qu'il est depuis toujours : une liberté tendue entre bien et mal, entre vie et mort. C'est précisément là, au plus intime de lui-même, dans ce que la Bible nomme le «cœur», qu'il a toujours besoin d'être «sauvé». Et, à notre époque post moderne, il a peut-être encore plus besoin d'un Sauveur, parce que la société dans laquelle il vit est devenue plus complexe et que les menaces qui pèsent sur son intégrité personnelle et morale sont devenues plus insidieuses. Qui peut le défendre sinon Celui qui l'aime au point de sacrifier son Fils unique sur la croix comme Sauveur du monde ?...

Communauté sauvée par le Christ. Telle est la vraie nature de l'Église, qui se nourrit de sa Parole et de son Corps eucharistique. C'est seulement en redécouvrant le don reçu que l'Église peut témoigner du Christ Sauveur à tous les hommes; elle le fait avec enthousiasme et passion, dans le plein respect de chaque tradition culturelle et religieuse; elle le fait avec joie, sachant que Celui qu'elle annonce n'enlève rien de ce qui est authentiquement humain, mais qu'il le porte à son accomplissement. En vérité, le Christ ne vient détruire que le mal, que le péché; le reste, tout le reste, il l'élève et le porte à la perfection. Le Christ ne nous sauve pas de notre humanité, mais il nous sauve à travers elle, il ne nous sauve pas du monde, mais il est venu dans le monde pour que le monde soit sauvé par lui (cf. Jn 3, 17).



2007



1er janvier 2007 - Homélie de la Messe
Nous commençons une nouvelle année solaire, qui est une période de temps supplémentaire que nous offre la Providence divine dans le contexte du Salut inauguré par le Christ. Mais le Verbe éternel n'est-il pas entré dans le temps précisément par l'intermédiaire de Marie? C'est ce que rappelle l'apôtre Paul … en affirmant que Jésus est né "d'une femme" (cf. Ga 4, 4). Dans la liturgie d'aujourd'hui domine la figure de Marie, vraie Mère de Jésus, Homme et Dieu. La solennité d'aujourd'hui ne célèbre donc pas une idée abstraite, mais bien un mystère et un événement historique: Jésus Christ, personne divine, est né de la Vierge Marie, qui est, au sens le plus vrai, sa Mère.



6 janvier 2007 - Homélie Messe Epiphanie
Nous célébrons avec joie la solennité de l'Epiphanie, « manifestation » du Christ aux nations, qui sont représentées par les Mages, mystérieux personnages venus d'Orient. Nous célébrons le Christ, but du pèlerinage des peuples à la recherche du salut. Dans la première Lecture, nous avons écouté le prophète, inspiré par Dieu, contempler Jérusalem comme un phare de lumière qui, au milieu des ténèbres et des brumes de la terre, oriente le chemin de tous les peuples. La gloire du Seigneur resplendit sur la Ville sainte et attire tout d'abord ses enfants exilés et dispersés, mais en même temps les nations païennes également, qui viennent de toute part à Sion comme vers une patrie commune, l'enrichissant de leurs biens (cf. Is 60, 1-6).



7 janvier 2007 - Homélie Messe Baptêmes - Chapelle Sixtine
Nous nous retrouvons, … dans cette magnifique Chapelle Sixtine, où la créativité de Michel-Ange et d'autres éminents artistes a su réaliser des chefs-d'œuvre qui illustrent les prodiges de l'histoire du salut..

Que Marie veille sur vos enfants et qu'elle les accompagne toujours, afin qu'ils puissent réaliser jusqu'au bout le projet de salut que Dieu a pour chacun.



10 janvier 2007 - Audience Générale
La chose la plus importante à remarquer est que, outre les services caritatifs, Etienne accomplit également une tâche d'évangélisation à l'égard de ses compatriotes, de ceux qu'on appelle « hellénistes ». Luc insiste en effet sur le fait que lui, « plein de grâce et de puissance » (Ac 6, 8), présente au nom de Jésus une nouvelle interprétation de Moïse et de la Loi même de Dieu, il relit l'Ancien Testament à la lumière de l'annonce de la mort et de la résurrection de Jésus. Cette relecture de l'Ancien Testament, une relecture christologique, provoque les réactions des Juifs qui perçoivent ses paroles comme un blasphème (cf. Ac 6, 11-14). C'est pour cette raison qu'il est condamné à la lapidation. Et saint Luc nous transmet le dernier discours du saint, une synthèse de sa prédication. Comme Jésus avait montré aux disciples d'Emmaüs que tout l'Ancien Testament parle de lui, de sa croix et de sa résurrection, de même saint Etienne, suivant l'enseignement de Jésus, lit tout l'Ancien Testament d'un point de vue christologique. Il démontre que le mystère de la Croix se trouve au centre de l'histoire du salut raconté dans l'Ancien Testament, il montre que réellement Jésus, le crucifié et le ressuscité, est le point d'arrivée de toute cette histoire. Et il démontre donc également que le culte du temple est fini et que Jésus, le ressuscité, est le nouveau et véritable « temple ». C'est précisément ce « non » au temple et à son culte qui provoque la condamnation de saint Etienne, qui, à ce moment - nous dit saint Luc -, fixant les yeux vers le ciel vit la gloire de Dieu et Jésus qui se trouvait à sa droite. Et voyant le ciel, Dieu et Jésus, saint Etienne dit : « Voici que je contemple les cieux ouverts : le Fils de l'homme est debout à la droite de Dieu » (Ac 7, 56). Suit alors son martyre, qui, de fait, est modelé sur la passion de Jésus lui-même, dans la mesure où il remet au « Seigneur Jésus » son esprit et qu'il prie pour que les péchés de ses meurtriers ne leur soient pas imputés (cf. Ac 7, 59-60).



25 janvier 2007 - Homélie Vêpres St Paul Hors les Murs
Les paroles « Il fait entendre les sourds et parler les muets » constituent une bonne nouvelle, qui annonce la venue du Royaume de Dieu et la guérison de l'incommunicabilité et de la division. Ce message se retrouve dans toute la prédication et l'œuvre de Jésus, qui traversait les villages, les villes et les campagnes, et, partout où il allait, « on mettait les malades sur les places et on le priait de les laisser toucher ne fût-ce que la frange de son manteau, et tous ceux qui le touchaient étaient sauvés » (Mc 6, 56). La guérison du sourd-muet, … a lieu alors que Jésus, ayant quitté la région de Tyr, se dirige vers le lac de Galilée, traversant ce qu'on appelle la « Décapole », territoire multiethnique et multireligieux (cf. Mc 7, 31). Une situation emblématique également pour notre époque. Comme ailleurs, dans la Décapole également, on présente à Jésus un malade, un homme sourd et ayant des difficultés à parler (moghìlalon) et on le prie de lui imposer les mains, car on le considère comme un homme de Dieu. Jésus conduit le sourd-muet loin de la foule et accomplit des gestes qui signifient un contact salvifique - il met ses doigts dans ses oreilles, touche avec sa salive la langue du malade - puis, tournant le regard vers le ciel, commande : « Ouvre-toi ! ». Il prononce ce commandement en araméen (« Ephphata ») vraisemblablement la langue des personnes présentes et du sourd-muet lui-même, une expression que l'évangéliste traduit en grec (dianoìchthti). Les oreilles du sourd s'ouvrirent, le lien de sa langue se dénoua : « et il parlait correctement » (orthos). Jésus recommande que l'on ne dise rien du miracle. Mais, plus il le recommandait, « de plus belle ils le proclamaient ». Et le commentaire émerveillé de ceux qui y avaient assisté reprend la prédication d'Isaïe pour l'avènement du Messie : « Il fait entendre les sourds et parler les muets » (Mc 7, 37).



3 février 2007 - Aux Instituts séculiers
L'œuvre de salut s'est accomplie non pas en opposition, mais dans et à travers l'histoire des hommes. La Lettre aux Hébreux observe à ce propos: "Souvent dans le passé, Dieu a parlé à nos pères par les prophètes sous des formes fragmentaires et variées; mais dans les derniers temps, dans ces jours où nous sommes, il nous a parlé par ce Fils" (1, 1-2a). Le même acte rédempteur a eu lieu dans le contexte du temps et de l'histoire, et il s'est caractérisé comme obéissance au dessein de Dieu inscrit dans l'œuvre née de ses mains. C'est encore le même texte de l'Epître aux Hébreux, un texte inspiré, qui note: "Le Christ commence donc par dire: "Tu n'as pas voulu ni accepté les sacrifices et les offrandes, les holocaustes et les expiations pour le péché" que la Loi prescrit d'offrir. Puis il déclare: "Me voici, je suis venu pour faire ta volonté"" (10, 8-9a). Ces paroles du Psaume que la Lettre aux Hébreux voit exprimées dans le dialogue intratrinitaire, sont des paroles du Fils qui dit au Père: "Me voici, je suis venu pour faire ta volonté". Et ainsi se réalise l'Incarnation: "Me voici, je suis venu pour faire ta volonté". Le Seigneur nous interpelle par ses paroles qui deviennent les nôtres: voilà, je viens avec le Seigneur, avec le Fils, faire ta volonté.

Chaque réalité propre et spécifique vécue par le chrétien, son travail et ses intérêts concrets, tout en conservant leur consistance relative, trouvent leur fin ultime s'ils appartiennent au même objectif pour lequel le Fils de Dieu est entré dans le monde. Sentez-vous donc interpellés par chaque douleur, par chaque injustice, ainsi que par chaque recherche de la vérité, de la beauté et de la bonté, non parce que vous possédez les solutions de tous les problèmes, mais parce que chaque circonstance dans laquelle l'homme vit et meurt constitue pour vous l'occasion de témoigner de l'œuvre salvifique de Dieu.



21 février 2007 - Homélie Messe Mercredi des Cendres
"Revenez à moi de tout votre cœur, dans le jeûne, les pleurs et les cris de deuil". C'est par ces paroles que débute la Première Lecture, tirée du livre du prophète Joël (2, 12). Les souffrances, les catastrophes qui affligeaient à cette époque la terre de Judée poussent l'auteur saint à encourager le peuple élu à la conversion, c'est-à-dire à retourner avec une confiance filiale au Seigneur en se lacérant le cœur et non les vêtements. En effet, Celui-ci, rappelle le prophète, "est tendresse et pitié, lent à la colère, riche en grâce, et il a regret du mal" (2, 13). L'invitation que Joël adresse à ceux qui l'écoutent vaut également pour nous, chers frères et sœurs. N'hésitons pas à retrouver l'amitié de Dieu perdue avec le péché; en rencontrant le Seigneur, faisons l'expérience de la joie de son pardon. Et ainsi, en répondant presque aux paroles du prophète, nous avons fait nôtre l'invocation du refrain du Psaume responsorial: "Pardonne-nous, Seigneur, nous avons péché". En proclamant le Psaume 50, le grand Psaume pénitentiel, nous en avons appelé à la miséricorde divine; nous avons demandé au Seigneur que la puissance de son amour nous redonne la joie d'être sauvés.

Dans le message pour le Carême, j'ai invité à vivre ces quarante jours de grâce particulière comme un temps "eucharistique". En puisant à la source intarissable de l'amour qu'est l'Eucharistie, dans laquelle le Christ renouvelle le sacrifice rédempteur de la Croix, chaque chrétien peut persévérer sur l'itinéraire que nous entreprenons aujourd'hui solennellement. Les œuvres de charité (l'aumône), la prière et le jeûne en même temps que tout autre effort sincère de conversion trouvent leur plus haute signification et valeur dans l'Eucharistie, centre et sommet de la vie de l'Eglise et de l'histoire du salut. "Que ce sacrement que nous avons reçu, ô Père - ainsi prierons-nous à la fin de la messe -, nous soutienne sur le chemin quadragésimal, qu'il sanctifie notre jeûne et le rende efficace pour la guérison de notre esprit".



4 mars 2007 - Angelus
L'événement de la Transfiguration est, paradoxalement, l'agonie à Gethsémani (cf. Lc 22,39-46). Devant l'imminence de la passion, Jésus fera l'expérience de l'angoisse mortelle et il s'abandonnera à la volonté divine : à ce moment-là, sa prière sera un gage de salut pour nous tous. Le Christ en effet suppliera le Père céleste de « le libérer de la mort », et, comme l'écrit l'auteur de la lettre aux Hébreux, « il a été exaucé en raison de sa piété » (5,7). La résurrection est la preuve de cet exaucement.



22 avril 207 - Homélie Messe à Pavie
Au cours du temps pascal, l'Eglise nous présente, dimanche après dimanche, quelques passages de la prédication à travers lesquels les Apôtres, en particulier Pierre, après Pâques, invitaient Israël à la foi en Jésus Christ, le Ressuscité, fondant ainsi l'Eglise. Dans la lecture d'aujourd'hui, les Apôtres se tiennent devant le Sanhédrin - devant l'institution qui, ayant déclaré Jésus coupable de mort, ne pouvait tolérer que ce Jésus, à travers la prédication des Apôtres, commence à présent à agir à nouveau; elle ne pouvait tolérer que sa force de guérison soit à nouveau présente et qu'autour de ce nom se rassemblent des personnes qui croyaient en Lui comme dans le Rédempteur promis. Les Apôtres sont accusés. Le reproche est le suivant: "Vous voulez faire retomber sur nous le sang de cet homme-là". A cette accusation, Pierre répond par une brève catéchèse sur l'essence de la foi chrétienne: "Non, nous ne voulons pas faire retomber son sang sur vous. L'effet de la mort et de la résurrection de Jésus est totalement différent. Dieu a fait de lui "la tête et le sauveur" pour tous, précisément pour vous également, pour son peuple d'Israël". Et où conduit cette "tête", qu'apporte ce "sauveur"? Saint Pierre nous dit qu'il conduit à la conversion - il crée l'espace et la possibilité de reconnaître ses torts, de se repentir, de recommencer. Et Il donne le pardon des péchés - il nous introduit dans une juste relation avec Dieu et ainsi dans une juste relation de chacun avec soi-même et avec les autres.

Cette brève catéchèse de Pierre ne valait pas seulement pour le Sanhédrin. Elle nous parle à tous. Parce que Jésus, le Ressuscité, vit également aujourd'hui. Et pour toutes les générations, pour tous les hommes, Il est la "tête" qui précède sur le chemin, qui montre la voie et le "sauveur" qui rend notre vie juste. Les deux paroles "conversion" et "pardon des péchés" correspondent aux deux titres du Christ "tête" archegòs en grec, et "sauveur", il s'agit des deux paroles-clés de la catéchèse de Pierre, paroles qui en cet instant, veulent atteindre également notre cœur. Et que veulent-elles dire? Le chemin que nous devons accomplir - le chemin que Jésus nous indique, s'appelle "conversion". Mais quel est-il? Que faut-il faire? Dans chaque vie, la conversion possède sa propre forme, car chaque homme est quelque chose de nouveau et personne n'est uniquement la copie d'un autre. Mais au cours de l'histoire de la chrétienté, le Seigneur nous a envoyé des modèles de conversion qui, si nous tournons notre regard vers eux, peuvent nous orienter. Nous pourrions pour cela regarder Pierre lui-même, auquel le Seigneur avait dit au Cénacle: "Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères" (Lc 22, 32). Nous pourrions nous tourner vers Paul comme vers un grand converti.



22 avril 2007 - Lors de la visite à l'hôpital de Pavie
"Dans la mesure où vous l'avez fait aux plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait" (Mt 25, 40-45). Dans chaque personne frappée par la maladie c'est Lui-même qui attend notre amour. Bien sûr, la souffrance répugne à l'esprit humain; il demeure toutefois toujours vrai que, lorsqu'elle est accueillie avec amour, avec compassion, et qu'elle est illuminée par la foi, elle devient une occasion précieuse qui unit de manière mystérieuse au Christ rédempteur, l'Homme des douleurs qui, sur la Croix, a assumé en lui la douleur et la mort de l'homme. A travers le sacrifice de sa vie, il a racheté la souffrance humaine et il en a fait un moyen fondamental de salut. Chers malades, confiez au Seigneur les difficultés et les peines que vous devez affronter et dans son dessein, elles deviendront des moyens de purification et de rédemption pour le monde entier.



29 avril 2007 - Homélie Messe ordinations Sacerdotales à Saint Pierre de Rome
Jésus est le véritable Pasteur d'Israël, dans la mesure où il est le Fils de l'homme qui a voulu partager la condition des êtres humains pour leur donner la vie nouvelle et les conduire au Salut.

Chers ordinands, que la certitude que le Christ ne nous abandonne pas et qu'aucun obstacle ne pourra empêcher la réalisation de son dessein universel de salut soit pour vous un motif de réconfort constant - même dans le difficultés - et d'inébranlable espérance.

Le sacrement de l'ordre, que vous allez recevoir, vous fera participer à la même mission que le Christ ; vous serez appelés à répandre la semence de sa Parole, la semence qui contient en elle le Royaume de Dieu, à dispenser la divine miséricorde et à nourrir les fidèles à la table de son Corps et de son Sang. Pour être ses dignes ministres vous devrez vous nourrir sans cesse de l'Eucharistie, source et sommet de la vie chrétienne. En vous approchant de l'autel, votre école quotidienne de sainteté, de communion avec Jésus, de la façon d'entrer dans ses sentiments, pour renouveler le sacrifice de la Croix, vous découvrirez toujours plus la richesse et la tendresse de l'amour du divin Maître, qui vous appelle aujourd'hui à une amitié plus profonde avec Lui. Si vous l'écoutez docilement, si vous le suivez fidèlement, vous apprendrez à traduire dans la vie et dans le ministère pastoral son amour et sa passion pour le salut des âmes. Chers Ordinands, avec l'aide de Jésus, chacun de vous deviendra un bon pasteur, également prêt à donner, si nécessaire, sa vie pour Lui.

Nous prions pour que grandisse dans chaque paroisse et communauté chrétienne l'attention pour les vocations et pour la formation des prêtres : celle-ci commence en famille, se poursuit au séminaire et interpelle tous ceux qui ont à coeur le salut des âmes. Prions afin qu'ils soient fidèles à la mission à laquelle le Seigneur les appelle aujourd'hui, et qu'ils soient prêts à renouveler chaque jour à Dieu leur « oui », leur « me voici », sans réserve. Et nous demandons au Maître de la moisson, en cette Journée pour les vocations, de continuer à susciter de nombreux et saints prêtres, totalement dévoués au service du peuple chrétien.



11 mai 2007 - Homélie Messe Canonisation de Frère Antonio de Sant'Anna Galvão, au Brésil.
"Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai" dit le Seigneur dans l'Evangile (Mt 11, 28). Telle est la recommandation finale qu'Il nous adresse. Comment ne pas voir ici le sentiment paternel, et en même temps maternel, de Dieu à l'égard de tous ses enfants? Marie, la Mère de Dieu et notre Mère, est particulièrement liée à nous en ce moment. Elle, la Tota Pulchra, la Vierge Très pure, qui a conçu dans son sein le Rédempteur des hommes et qui a été préservée de toute tache originelle, veut être le sceau définitif de notre rencontre avec Dieu, notre Sauveur. Il n'existe aucun fruit de grâce, dans notre histoire du salut, qui n'ait pour instrument nécessaire la médiation de Notre-Dame.



12 mai 2007 - Rencontre avec les Sœurs Clarisses à la Ferme de l'Espérance, à Guaratingueta, au Brésil.
Là où la société ne voit plus aucun avenir ou espérance, les chrétiens sont appelés à annoncer la force de la Résurrection: ici justement, dans cette "Fazenda da Esperança", où résident tant de personnes, en particulier des jeunes, qui tentent de surmonter le problème de la drogue, de l'alcool et de la dépendance à des substances chimiques, on témoigne de l'Evangile du Christ au milieu d'une société consumériste éloignée de Dieu. Combien la perspective du Créateur dans son œuvre est différente! Les sœurs clarisses et les autres religieux de clôture - qui dans la vie contemplative, scrutent la grandeur de Dieu et découvrent également la beauté de la créature - peuvent, avec l'auteur sacré, contempler Dieu lui-même, en extase, en admiration devant son œuvre, sa créature aimée: "Dieu vit tout ce qu'il avait fait: cela était très bon" (Gn 1, 31).

Lorsque le péché entra dans le monde et, avec lui, la mort, la créature aimée de Dieu - même blessée - ne perdit pas toute sa beauté: au contraire, elle reçut un amour plus grand: "Heureuse faute qui a mérité d'avoir un aussi grand Rédempteur!" - proclame l'Eglise dans la nuit mystérieuse et claire de Pâques (Exultet). C'est le Christ ressuscité qui soigne les blessures et qui sauve les fils et les filles de Dieu, qui sauve l'humanité de la mort, du péché et de l'esclavage des passions. La Pâque du Christ unit le ciel et la terre. Dans cette "Fazenda da Esperança" s'unissent les prières des Clarisses et le dur travail de la médecine et de l'ergothérapie pour vaincre les prisons et briser les chaînes des drogues qui font souffrir les fils bien-aimés de Dieu.

Ainsi se recompose la beauté des créatures qui enchante et émerveille leur Créateur. Tel est le Père tout-puissant, le seul dont l'essence est l'amour et dont la gloire est l'homme vivant, comme le dit saint Irénée. Il "a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique (Jn 3, 16) pour relever celui qui est tombé le long du chemin, assailli et blessé par les voleurs sur la route de Jérusalem à Jéricho. Sur les routes du monde, Jésus "est la main que le Père tend au pécheur; il est le chemin au moyen duquel nous parvient la paix" (anaphore eucharistique). Oui, ici, nous découvrons que la beauté des créatures et l'amour de Dieu sont inséparables.

Il ne faut jamais perdre l'espérance ! Il faut en effet édifier, construire l'espérance, en tissant la toile d'une société qui, en tendant les fils de la vie, perd le sens véritable de l'espérance. Cette perte - selon saint Paul - est une malédiction que la personne humaine s'impose à elle-même: "des personnes sans cœur" (cf. Rm 1, 31).

Très chères sœurs, soyez celles qui proclament que "l'espérance ne déçoit point" (Rm 5, 5). Que la douleur du Crucifié, qui emplit l'âme de Marie au pied de la Croix, console les si nombreux cœurs maternels et paternels qui pleurent de douleur pour leurs enfants encore toxicomanes. Annoncez par le silence oblatif de la prière, le silence éloquent que le Père écoute: annoncez le message d'amour qui l'emporte sur la douleur, sur la drogue et sur la mort. Annoncez Jésus Christ, être humain comme nous, souffrant comme nous, qui se chargea de nos péchés pour nous en libérer!



20 mai 2007 - Message pour la 41ème Journée Mondiale des Communications Sociales
L'Église elle-même, à la lumière du message du salut qui lui a été confié, est aussi pédagogue de l'humanité et elle ne manque pas de prêter son concours aux parents, aux éducateurs, aux professionnels de la communication, et aux jeunes. Ses propres programmes, dans les paroisses et les écoles, devraient être mis en avant pour l'éducation aux médias aujourd'hui.



20 juin 2007 - Audience Générale
Que Saint Louis de Gonzague, ce jeune saint soit pour vous, chers malades, un soutien pour transformer les souffrances et les épreuves quotidiennes en occasions privilégiées pour coopérer au salut des âmes.



7 septembre2007 - Arrivée en Autriche
Le Dimanche, en tant que jour de repos, mais aussi d'autres jours de la semaine, le temps libre est en partie employé par de nombreuses personnes pour un engagement volontaire au service des autres. Un tel engagement, offert avec générosité et désintéressement pour le bien et le salut des autres, marque aussi le pèlerinage de notre vie. Celui qui "tourne son regard" vers son prochain - il le voit et il fait le bien pour lui - tourne son regard vers le Christ et le sert. Guidés et encouragés par Marie, nous voulons aiguiser notre regard chrétien en vue des défis à affronter dans l'esprit de l'Evangile et, emplis de gratitude et d'espérance, forts d'un passé parfois difficile, mais également toujours riche de grâce, nous marchons vers un avenir empli de promesses.



7 septembre 2007 - Prière au Sanctuaire de Mariazell, en Autriche
Avant même la Création du monde, Dieu nous a choisis dans le Christ. Il connaît et il aime chacun de nous depuis l'éternité ! Et dans quel but nous a-t-il choisis ? Pour être saints et immaculés devant lui dans la charité ! Et ce n'est pas une tâche inhabituelle : dans le Christ, Il nous en a déjà offert la réalisation. Nous avons été rachetés! En vertu de notre communion avec le Christ ressuscité, Dieu nous a bénis de toutes les bénédictions spirituelles. Ouvrons notre cœur, accueillons ce précieux héritage ! Nous pourrons alors entonner avec Marie la louange de sa grâce. Et si nous continuons à présenter nos préoccupations quotidiennes à la Mère immaculée du Christ, Elle nous aidera à ouvrir nos petites espérances toujours vers la grande, la véritable espérance qui donne un sens à notre vie et peut nous combler d'une joie profonde et indestructible.



8 septembre 2007 - Homélie Messe au Sanctuaire Marial de Mariazell
Dieu a racheté le monde non par l'épée, mais par la Croix. Mourant, Jésus ouvre les bras. C'est tout d'abord le geste de la Passion, avec lequel Il se laisse clouer pour nous, pour nous donner sa vie. Mais les bras étendus sont en même temps l'attitude de l'orant, une position que le prêtre prend lorsque, dans la prière, il ouvre les bras: Jésus a transformé la passion - sa souffrance et sa mort - en prière, et il l'a ainsi transformée en un acte d'amour envers Dieu et envers les hommes. C'est pourquoi les bras ouverts du Crucifié sont, à la fin, également un geste d'étreinte, avec lequel Il nous attire à Lui, il veut nous embrasser entre les mains de son amour. Ainsi, Il est une image du Dieu vivant, il est Dieu lui-même, nous pouvons nous confier à Lui.



16 septembre 2007 - Angélus
C'est beau de penser que dans le monde entier, partout où la communauté chrétienne se rassemble pour célébrer l'Eucharistie du dimanche, résonne en ce jour cette Bonne Nouvelle de vérité et de salut : Dieu est Amour miséricordieux. L'évangéliste Luc a réuni dans ce chapitre trois paraboles sur la Miséricorde divine : les deux plus brèves, qu'il possède en commun avec Matthieu et Marc, sont celles de la brebis perdue et de la pièce de monnaie perdue ; la troisième, plus longue, plus développée et propre à lui seul, est la célèbre parabole du Père miséricordieux, dite habituellement du « fils prodigue ». Dans ce passage de l'Evangile, on a presque l'impression d'entendre la voix de Jésus qui nous révèle le Visage de son Père et de notre Père. Au fond, c'est pour cela qu'Il est venu dans le monde : pour nous parler du Père ; pour nous le faire connaître, à nous, enfants égarés, et ressusciter en nos cœurs la joie de lui appartenir, l'espérance d'être pardonnés et de retrouver notre pleine dignité, le désir d'habiter pour toujours dans sa maison, qui est également notre maison.

Jésus a raconté les trois paraboles de la Miséricorde parce que les pharisiens et les scribes le critiquaient, voyant qu'il laissait les pécheurs s'approcher de lui et qu'il mangeait même avec eux (cf. Lc 15, 1-3). Il a alors expliqué, avec son langage typique, que Dieu ne veut pas que même un seul de ses enfants ne se perde, et que son âme déborde de joie lorsqu'un pécheur se convertit. La vraie religion consiste alors à entrer en harmonie avec ce Cœur « riche en Miséricorde », qui nous demande d'aimer toutes les personnes, même les plus éloignées et les personnes ennemies, en imitant le Père céleste qui respecte la liberté de chacun et attire toute personne à lui avec la force invincible de sa fidélité. C'est le chemin que Jésus indique à ceux qui veulent être ses disciples : « Ne jugez pas... ne condamnez pas... remettez et il vous sera remis. Donnez, et l'on vous donnera.... Montrez-vous compatissant comme votre Père est compatissant » (Lc 6, 36-38). Dans ces paroles nous trouvons des indications très concrètes pour notre attitude quotidienne de croyant.

A notre époque, l'humanité a besoin que l'on proclame avec force la Miséricorde de Dieu et qu'on en témoigne. Le bien-aimé Jean-Paul II, qui fut un grand apôtre de la divine Miséricorde, a eu l'intuition de cette urgence pastorale, de manière prophétique. Il a dédié sa deuxième Encyclique au Père miséricordieux, et tout au long de son pontificat il s'est fait missionnaire de l'amour de Dieu à toutes les nations. Après les tragiques événements du 11 septembre 2001 qui ont obscurci l'aube du troisième millénaire, il a invité les chrétiens et les hommes de bonne volonté à croire que la Miséricorde de Dieu est plus forte que tout mal, et que le salut du monde ne se trouve que dans la Croix du Christ.

Que la Vierge Marie, Mère de Miséricorde, nous obtienne le don de toujours mettre notre confiance dans l'amour de Dieu et nous aide à être miséricordieux comme notre Père qui est aux cieux.



7 octobre 2007 - Au terme de l'Angelus
L'annonce de l'Evangile est le premier service que l'Eglise doit à l'humanité, pour offrir le salut du Christ à l'homme de notre temps, sous tant de formes humilié et opprimé, et pour orienter dans le sens chrétien les transformations culturelles, sociales, et éthiques, qui sont en œuvre dans le monde.



10 octobre 2007 - Audience Générale
Ce n'est que dans le Christ, Fils de Dieu et Fils de l'homme, que l'humanité trouve son salut.



14 octobre 2007 - Au terme de l'Angelus
Jésus manifeste la volonté de salut de Dieu en nous guérissant de toutes nos misères, de notre péché. N'oublions jamais de revenir vers lui et de lui exprimer notre action de grâces pour les merveilles qu'il ne cesse d'accomplir en nous.



7 novembre 2007 - Au terme de l'Audience Générale
Chers malades, offrez votre souffrance au Seigneur, afin que grâce à votre participation à ses souffrances aussi, Il puisse accomplir son action salvifique dans le monde.



2008
17 juillet 2008 - Accueil des jeunes à Sydney
Il y a presque deux mille ans, les Apôtres, réunis à l'étage de la maison, avec Marie (cf. Ac 1, 14) et avec quelques femmes fidèles, furent remplis de l'Esprit Saint (cf. Ac 2, 4). En cet instant extraordinaire, qui manifesta la naissance de l'Église, le trouble et la peur qui avaient saisi les Disciples du Christ, se sont transformées en une vigoureuse conviction, et en une prise de conscience d'un objectif. Ils se sentirent poussés à parler de leur rencontre avec Jésus ressuscité, que désormais, ils appelaient affectueusement le Seigneur. À bien des égards, les Apôtres étaient des personnes ordinaires. Aucun d'eux ne pouvait prétendre qu'il était un disciple parfait. Ils n'avaient pas su reconnaître le Christ (cf. Lc 24, 13-32), ils avaient dû rougir de leur ambition (cf. Lc 22, 24-27), ils l'avaient même renié (cf. Lc 22, 54-62). Et pourtant, quand ils furent remplis de l'Esprit Saint, ils furent transpercés par la vérité de l'Évangile du Christ et ils se sentirent poussés à le proclamer sans crainte. Rassurés, ils s'écrièrent : repentez-vous, faites-vous baptiser, recevez l'Esprit Saint (cf. Ac 2, 37-38) ! Fondée sur l'enseignement des Apôtres et y adhérant, rompant le pain et priant (cf. Ac 2, 42), la jeune communauté chrétienne se leva pour s'opposer à la perversité de la culture qui l'entourait (cf. Ac 2, 40), pour prendre soin de ses propres membres (cf. Ac 2, 44-47), pour défendre sa foi en Jésus face aux oppositions (cf. Ac, 4, 33) et pour guérir les malades (cf. Ac 5, 12-16). Et, obéissant au commandement du Christ lui-même, ils partirent, rendant témoignage à la plus grande histoire de tous les temps : que Dieu s'est fait l'un de nous, que le divin est entré dans l'histoire humaine pour la transformer, et que nous sommes appelés à nous immerger dans l'amour salvifique du Christ qui triomphe du mal et de la mort.



18 juillet 2008 - Rencontre Interreligieuse à Sydney
La véritable source de la liberté se trouve en la personne de Jésus de Nazareth. Les chrétiens croient que c'est Lui qui nous révèle pleinement les potentialités humaines en ce qui concerne la vertu et le bien, et que c'est Lui qui nous libère du péché et des ténèbres.



20 juillet 2008 - Angélus à Sydney
Nous nous apprêtons maintenant à réciter ensemble la belle prière de l'Angélus. Nous y réfléchirons sur Marie, jeune femme s'entretenant avec l'Ange qui l'invite, au nom de Dieu, à un don particulier d'elle-même, de sa propre vie, de son avenir de femme et de Mère. Nous pouvons imaginer ce que Marie ressentit à ce moment-là : étant toute bouleversée, totalement dépassée par la proposition qui lui était faite.

L'Ange comprit son inquiétude et s'efforça aussitôt de la rassurer : « Sois sans crainte, Marie (…) l'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre » (Lc 1, 30, 35). C'est l'Esprit Saint qui lui a donné la force et le courage de répondre à l'appel du Seigneur. C'est l'Esprit qui l'aide à comprendre le grand mystère qui est en train de s'accomplir à travers elle. C'est l'Esprit qui l'enveloppe de son amour et la rend capable de concevoir dans ses entrailles le Fils de Dieu.

Cette scène constitue sans aucun doute le moment central de l'histoire de la relation de Dieu avec son peuple. Dans l'Ancien Testament, Dieu s'était révélé de façon partielle et de manière graduelle, comme nous le faisons tous dans nos relations personnelles. Il fallait un certain temps au peuple élu pour approfondir sa relation avec Dieu. L'Alliance avec Israël a été comme un temps de séduction, de longues fiançailles. Le moment définitif arriva donc, le moment du mariage, la réalisation de la nouvelle et éternelle alliance. À ce moment-là, devant le Seigneur, Marie représente toute l'humanité. Dans le message de l'Ange, c'était Dieu qui faisait une proposition de mariage avec l'humanité. Et, en notre nom, Marie dit son « oui ».

Dans les fables, les récits s'achèvent ainsi : et tous « vécurent alors heureux et contents ». Dans la vie réelle, ce n'est pas aussi facile. Marie dut faire face à de nombreuses difficultés pour affronter les conséquences de ce « oui » dit au Seigneur. Siméon prophétisa qu'une épée lui transpercerait le cœur. Lorsque Jésus eut douze ans, elle connut les pires cauchemars que tout parent éprouve quand, pendant trois jours, elle dut affronter la disparition de son Fils. Et après l'activité publique de Jésus, elle souffrit l'agonie, étant présente à sa crucifixion et à sa mort. Dans ses différentes épreuves, elle resta toujours fidèle à sa promesse, soutenue par l'Esprit de force. Et elle en fut récompensée par la gloire.

Nous aussi nous devons rester fidèles au « oui » par lequel nous avons accueilli l'offre d'amitié que le Seigneur nous a faite. Nous savons qu'Il ne nous abandonnera jamais. Nous savons qu'Il nous soutiendra toujours par les dons de l'Esprit. Marie a accueilli la « proposition » du Seigneur en notre nom. Tournons-nous alors vers elle et demandons-lui de nous guider dans les difficultés pour rester fidèles à cette relation vitale que Dieu a établie avec chacun de nous. Marie nous inspire, elle est notre modèle. Elle intercède pour nous auprès de son Fils et, avec son amour maternel, elle nous protège des dangers.



10 décembre 2008 - Au terme de l'Audience Générale
Que la bienheureuse Vierge de Lorette, dont nous faisons mémoire aujourd'hui, vous aide, chers jeunes, à disposer vos cœurs à accueillir Jésus qui nous sauve par la puissance de son amour.



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