Benoît XVI de A à Z

Vérité

1 - Afin que les instruments de communication sociale puissent apporter un service bénéfique et positif au bien commun, l'apport responsable de tous et de chacun est nécessaire. Il y a besoin d'une compréhension toujours meilleure des perspectives et des responsabilités que leur développement comporte par rapport aux conséquence qui, de fait, se produisent sur la conscience et sur la mentalité des individus comme sur la formation de l'opinion publique. On ne peut que mettre en évidence le besoin de références claires à la responsabilité éthique de ceux qui travaillent dans ce secteur, en particulier en ce qui concerne la recherche sincère de la vérité et la sauvegarde de la place centrale et de la dignité de la personne. Ce n'est qu'à ces conditions que les médias peuvent répondre au dessein de Dieu qui les a mis à notre disposition "pour découvrir, utiliser, faire connaître la vérité, notamment la vérité sur notre dignité et sur notre destin de fils de Dieu, héritiers de son Royaume éternel" (ibid., n. 14). - Aux Journalistes 23.4.2005


2- L'Evangile ajoute que l'Esprit Saint sera le guide vers la Vérité tout entière. - Homélie Saint Jean de Latran 7.5.2005


3 - Je voudrais encore une fois vous remercier pour la contribution exprimée ici à propos du christocentrisme, de la nécessité que notre foi soit toujours nourrie par la rencontre personnelle avec le Christ, par une amitié personnelle avec Jésus. Romano Guardini, il y a soixante ans, a dit à juste titre que l'essence du christianisme n'est pas une idée mais une Personne. De grands théologiens avaient tenté de décrire les idées essentielles constitutives du christianisme. Mais le christianisme qu'ils avaient décrit apparaissait à la fin comme quelque chose de non convaincant. Car le christianisme est tout d'abord un Evénement, une Personne. Et dans la Personne, nous trouvons ensuite la richesse des contenus. Cela est important.

Il me semble que nous trouvons ici également une réponse à une difficulté que l'on entend souvent aujourd'hui à propos du caractère missionnaire de l'Eglise. De nombreuses personnes nous manifestent la tentation de penser ainsi à l'égard des autres: «Mais pourquoi ne les laissons-nous pas en paix? Ils ont leur authenticité, leur vérité. Nous avons la nôtre. Vivons donc pacifiquement les uns avec les autres, laissant chacun comme il est, afin qu'il recherche de la meilleure façon possible son authenticité». Mais comment la propre authenticité peut-elle être trouvée si, dans la profondeur de notre cœur, il y a l'attente de Jésus et que la véritable authenticité de chacun se trouve précisément dans la communion avec le Christ, et pas sans le Christ? Autrement dit: si nous avons trouvé le Seigneur et si, pour nous, Il est la lumière et la joie de la vie, sommes-nous sûrs qu'à une autre personne qui n'a pas trouvé le Christ il ne manque pas une chose essentielle et que ce n'est pas notre devoir de lui offrir cette réalité essentielle? Laissons ensuite à la direction de l'Esprit Saint et à la liberté de chacun ce qui arrivera. Mais si nous sommes convaincus et avons fait l'expérience du fait que, sans le Christ, la vie est incomplète, qu'une réalité manque, la réalité fondamentale, nous devons également être convaincus que nous ne faisons tort à personne si nous lui montrons le Christ et si nous lui offrons la possibilité de trouver ainsi sa véritable authenticité, la joie d'avoir trouvé la vie. - Avec les prêtres de Rome 13.5.2005


4 - Nous sommes tous insérés dans le réseau de l'obéissance à la parole du Christ, à la parole de celui qui nous donne la véritable liberté, car il nous conduit dans les espaces libres et dans les amples horizons de la vérité. - Homélie de Pentecôte 15.5.2005


5 - … Les jeunes …doivent se sentir aimés par l'Eglise, aimés concrètement par nous, Evêques et prêtres. Ils pourront ainsi faire l'expérience, dans l'Eglise, de l'amitié et de l'amour que le Seigneur a pour eux, ils comprendront que dans le Christ, la vérité coïncide avec l'amour. - Aux Evêques d'Italie 30.5.2005


6 - Au centre de l'œuvre éducative, et en particulier dans l'éducation à la foi, qui est le sommet de la formation de la personne et son horizon le plus adapté, se trouve de manière concrète la figure du témoin: il devient un point de référence précisément dans la mesure ou il sait rendre raison de l'espérance qui soutient sa vie (cf. 1 P 3, 15), il est personnellement concerné par la vérité qu'il propose. D'autre part, le témoin ne renvoie jamais à lui-même mais à quelque chose, ou mieux à Quelqu'un plus grand que lui, qu'il a rencontré et dont il a éprouvé la bonté à laquelle on peut faire confiance. Ainsi, chaque éducateur et témoin trouve son modèle inégalable en Jésus Christ, le grand témoin du Père, qui ne disait rien de lui-même, mais qui parlait comme le Père le lui avait enseigné (cf. Jn 8, 28)…
… Sans la lumière de la vérité toute personne est condamnée, à un moment ou à un autre, à douter de la bonté de sa vie même et des relations qui la constituent, de la valeur de son engagement pour construire quelque chose en commun avec les autres. - Au Congrès diocésain de Rome sur la famille 6.6.2005


7 - Le désir de promouvoir le bien commun est fondé sur la croyance selon laquelle l'homme vient au monde en tant que don du Créateur. C'est de Dieu que chaque homme et chaque femme - faits à son image - reçoivent leur dignité inviolable commune et leur appel à la responsabilité. Aujourd'hui, lorsque les personnes oublient leurs origines, comme c'est souvent le cas, et perdent ainsi de vue leur objectif, elles deviennent facilement la proie de tendances sociales fantaisistes, de la déformation de la vérité par des groupes d'intérêt particulier, et d'un individualisme exacerbé. Face à cette "crise du sens" (cf. Lettre encyclique Fides et ratio, n. 81), les autorités civiles et religieuses sont appelées à travailler ensemble, en encourageant chacun, y compris les jeunes, afin de "diriger leurs pas vers une vérité qui les transcende" (ibid., n. 5). Détachés de cette vérité universelle, qui est la seule garantie de liberté et de bonheur, les personnes sont à la merci de leurs caprices et perdent progressivement la capacité de découvrir la signification profondément satisfaisante de la vie humaine.
Les Néo-zélandais reconnaissent et accordent depuis toujours une place importante au mariage et à la vie familiale stable au sein de leur société et ils continuent même d'attendre de la part des forces politiques et sociales un soutien aux familles et une protection de la dignité des femmes, en particulier les plus vulnérables. Ils reconnaissent que les déformations séculières du mariage ne peuvent jamais offusquer la splendeur de l'alliance de toute une vie fondée sur le don généreux de soi et sur l'amour inconditionnel. La raison leur dit que "l'avenir de l'humanité passe par la famille" (Exhortation apostolique Familiaris Consortio, n. 86), qui offre à la société une base sûre pour ses aspirations. J'encourage donc le peuple d'Aotearoa, à travers vous, Monsieur l'Ambassadeur, à continuer de relever le défi de construire un programme de vie, tant sur le plan individuel que communautaire, qui soit en relation avec le dessein de Dieu pour toute l'humanité.
Un processus de sécularisation inquiétant a lieu dans de nombreuses parties du monde. Là où les fondements chrétiens de la société risquent d'être oubliés, la tâche de préserver la dimension transcendante présente dans chaque culture et de renforcer l'exercice authentique de la liberté individuelle contre le relativisme devient toujours plus difficile. Un tel problème exige que l'Eglise et les responsables civils garantissent à la question de la moralité une large place dans le débat public. A cet égard, il existe un profond besoin aujourd'hui de retrouver une vision de la relation réciproque entre le droit civil et le droit moral, qui, en plus d'être proposée par la tradition chrétienne, est également une partie du patrimoine des grandes traditions juridiques de l'humanité (cf. Lettre encyclique Evangelium Vitae, n. 71). Ce n'est que de cette façon que les exigences multiples découlant des "droits" peuvent être reliées à la vérité et que la nature de la liberté authentique peut être correctement comprise dans le cadre de la vérité, qui fixe ses limites et révèle ses objectifs. - au nouvel Ambassadeur de Nouvelle Zélande 16.6.2005


8 - C'est seulement par un dialogue confiant que les tensions et les conflits peuvent être désamorcés, au profit du bien-être de tous. Pour répondre durablement aux aspirations des peuples à la paix véritable, don qui nous vient de Dieu, nous avons aussi le devoir de nous engager à la construire sur les fondements solides que sont la vérité, la justice et la solidarité. - Au nouvel Ambassadeur de Guinée 16.6.2005


9 - Les relations diplomatiques de l'Eglise constituent une partie de sa mission de service à la Communauté internationale. Son engagement à l'égard de la société civile est enraciné dans la conviction selon laquelle la tâche d'édifier un monde plus juste doit reconnaître et tenir compte de la vocation surnaturelle de l'homme. Le Saint-Siège s'efforce donc de promouvoir une compréhen-sion de la personne humaine qui "reçoit de Dieu sa dignité essentielle et, avec elle, la capacité de transcender toute organisation de la société dans le sens de la vérité et du bien" (Lettre encyclique Centesimus annus, n. 38). C'est sur cette base que l'Eglise applique les valeurs universelles qui sauvegardent la dignité de chaque personne et servent le bien commun représenté par une vaste gamme de cultures et de nations qui constituent notre monde. ... - au premier Ambassadeur d'Azerbaïdjan près le Saint-Siège 16.6.2005


10 - Notre ministère épiscopal exige que nous aidions les fidèles dont nous avons la charge à acquérir une foi éclairée, enracinée dans la rencontre intime avec le Christ. C'est lui qui doit être la mesure de tout, permettant de discerner où se trouve la vérité, afin d'affronter les problèmes d'aujourd'hui dans une authentique fidélité à son enseignement. …. L'accueil de la modernité n'exclut pas cet enracinement, mais au contraire l'exige. S'appuyer sur une foi éclairée est indispensable pour un progrès authentique dans la recherche de l'unité des disciples du Christ. L'établissement de relations fraternelles et confiantes entre eux doit cependant assumer les exigences de l'identité catholique dans la vérité, évitant tout geste qui pourrait non seulement troubler les fidèles, mais aussi conforter le relativisme religieux. - Aux Evêques du Madagascar, en visite Ad Limina 18.6.2005


11 - - Le Compendium que je présente aujourd'hui à l'Église universelle est une synthèse fidèle et sûre du Catéchisme de l'Église catholique. Il contient, de façon concise, tous les éléments essentiels et fondamentaux de la foi de l'Église, de manière à constituer, comme le souhaitait mon Prédécesseur, une sorte de vade-mecum qui permette aux personnes, croyantes ou non, d'embrasser d'un regard d'ensemble la totalité du panorama de la foi catholique.
Dans sa structure, dans son contenu et dans son langage, il reflète fidèlement le Catéchisme de l'Église catholique, qui, grâce à l'aide et au stimulant que constitue cette synthèse, pourra être plus largement connu et approfondi.
Je livre donc avec confiance ce Compendium avant tout à l'Église entière et à chaque chrétien en particulier, afin qu'en ce troisième millénaire, chacun puisse, grâce à lui, retrouver un nouvel élan dans l'effort renouvelé d'évangélisation et d'éducation à la foi qui doit caractériser toute communauté ecclésiale et tous ceux qui croient au Christ, quel que soit leur âge ou la nation à laquelle ils appartiennent.
Mais ce Compendium, dans sa brièveté, sa clarté et son intégralité, s'adresse aussi à toute personne qui, vivant dans un monde incohérent et aux multiples messages, désire connaître le Chemin de la Vie, la Vérité, confiée par Dieu à l'Église de son Fils. - Motu Proprio 28.6.2005


12 - Un peu plus de deux ans se sont écoulés depuis que mon vénérable Prédécesseurs décida, en février 2003, de la préparation de ce Compendium, en reconnaissant qu'il répondait au bien non seulement de l'Eglise universelle et des Eglises particulières, mais également du monde d'aujourd'hui, assoiffé de vérité - Présentation Compendium 28.6.2005


13 - S'il est vrai que le Seigneur appelle avec force ses disciples à construire l'unité dans la charité et dans la vérité; s'il est vrai que l'appel oecuménique constitue une invitation pressante à réédifier, dans la réconciliation et dans la paix, l'unité gravement endommagée entre tous les chrétiens; si nous ne pouvons ignorer que la division rend moins efficace la très sainte cause de la prédication de l'Evangile à chaque créature (cf. Unitatis redintegratio, n. 1), comment pouvons-nous nous soustraire au devoir d'examiner avec clarté et bonne volonté nos différences, en les affrontant avec l'intime conviction qu'elles doivent être résolues? L'unité que nous recherchons n'est ni absorption, ni fusion, mais respect de la plénitude multiforme de l'Eglise qui, conformément à la volonté de son fondateur Jésus Christ, doit être toujours une, sainte, catholique et apostolique - A une délégation du patriarcat oécuménique de Constantinople 30.6.2005


14 - Vous avez vous-mêmes fait en sorte que la sagesse de l'Evangile et le riche héritage de la doctrine sociale de l'Eglise aient une influence sur la pensée et les jugements pratiques des fidèles, que ce soit dans leur vie quotidienne ou dans leurs efforts pour agir en tant que membres honnêtes de la communauté. Dans l'exercice de votre ministère épiscopal d'enseignement et de gouvernement, je vous encourage à continuer à offrir une direction sûre et unie, enracinée dans une foi inébranlable en Jésus Christ et, dans l'obéissance à la "Parole de la vérité, l'Evangile de votre salut" (Ep 1, 13). Dans votre prédication et dans votre enseignement les fidèles devraient pouvoir entendre la voix du Seigneur lui-même, une voix qui fait autorité à propos de ce qui est juste et vrai, de la paix et de la justice, de l'amour et de la réconciliation, une voix qui peut les réconforter dans les difficultés et leur indiquer la voie de l'espérance…
… Vous avez été envoyés comme témoins de l'espérance soutenue par l'Evangile de Jésus Christ (cf. Pastores gregis, n. 5). Une fois de retour dans votre terre natale, renforcés dans la foi et dans le lien de communion ecclésiale, je vous demande de coopérer généreusement au service de l'Evangile afin que la lumière de la Parole de Dieu resplendisse toujours plus dans l'esprit et dans le coeur des catholiques …, faisant naître en eux un amour plus profond pour le Christ et un engagement plus résolu pour la diffusion de son Royaume de sainteté, de justice et de vérité. - Aux Evêques du Zimbabwe en Visite Ad Limina 2.7.2005


15 - Dans une société assoiffée de valeurs humaines authentiques et qui connaît tant de divisions et de fractures, la communauté des croyants doit porter la lumière de l'Evangile, avec la certitude que la charité est tout d'abord la transmission de la vérité. … Aux pèlerins de Madrid venus à Rome 4.7.2005


16 - …Demandons à la Vierge Marie de nous enseigner le secret du silence qui devient louange, du recueillement qui dispose à la méditation, de l'amour pour la nature qui fleurit en action de grâce à Dieu. Nous pourrons ainsi plus facilement accueillir dans le cœur la lumière de la Vérité et la pratiquer dans la liberté et dans l'amour. - Angelus 17.7.2005


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