Benoît XVI de A à Z

Réfugiés

2005



16 juin 2005 - Au nouvel Ambassadeur de Guinée
C'est seulement par un dialogue confiant que les tensions et les conflits peuvent être désamorcés, au profit du bien-être de tous. Pour répondre durablement aux aspirations des peuples à la paix véritable, don qui nous vient de Dieu, nous avons aussi le devoir de nous engager à la construire sur les fondements solides que sont la vérité, la justice et la solidarité.

Parmi les conséquences des violences que connaît votre région, on assiste malheureusement au développement du drame des populations déplacées, qui crée des situations d'urgence humanitaire. Votre pays a généreusement répondu à cette détresse, en donnant notamment l'hospitalité à un nombre important de réfugiés, souvent au prix de grands sacrifices. C'est avant tout le drame d'hommes et de femmes dont il faut soulager les souffrances et à qui il faut rendre l'espoir. Mais ce sont les causes de ces drames qu'il faut éradiquer, car c'est la dignité humaine d'êtres que Dieu a créés qui est gravement atteinte. Je souhaite que les Gouvernants des nations n'oublient pas les réfugiés qui, dans plusieurs pays d'Afrique, attendent avec impatience qu'une attention soit portée à leur sort et que la communauté internationale s'engage avec une ferme détermination en faveur de la paix et de la justice.



19 juillet 2005 - Angelus
Le thème de cette année « Le courage d'être réfugié » met l'accent sur la force d'âme demandée à celui qui doit tout laisser, parfois même la famille, pour fuir de graves difficultés et dangers. La communauté chrétienne se sent proche de ceux qui se trouvent dans cette situation douloureuse ; elle s'efforce de les soutenir et leur manifeste de différentes manières son intérêt et son amour qui se traduit par des gestes concrets de solidarité, afin que quiconque se trouvant loin de son pays sente l'Eglise comme une patrie où personne n'est étranger.

L'attention mêlée d'affection des chrétiens, envers ceux qui se trouvent dans des situations difficiles, et leur engagement en faveur d'une société plus solidaire, se nourrissent continuellement de la participation active et consciente à l'Eucharistie. Celui qui se nourrit avec foi du Christ au banquet eucharistique assimile son propre style de vie, qui est le style du service attentif, spécialement à l'égard des personnes plus faibles et défavorisées. La charité en actes est en effet un critère qui prouve l'authenticité de nos célébrations liturgiques (cf. Lettre apostolique Mane nobiscum Domine, 28). Que l'Année de l'Eucharistie, que nous sommes en train de vivre, aide les communautés diocésaines et paroissiales à raviver cette capacité d'aller à la rencontre des nombreuses pauvretés de notre monde.

Aujourd'hui nous voulons confier, en particulier, les hommes, les femmes et les enfants qui vivent dans une situation de réfugiés, à la protection maternelle de la Très Sainte Vierge Marie qui, avec son époux saint Joseph et l'Enfant Jésus, connut l'amertume de l'exil lorsque la persécution absurde du roi Hérode contraignit la sainte Famille à fuir en Egypte (Mt 2, 13-23). Prions la Très Sainte Vierge afin que nos frères et sœurs trouvent accueil et compréhension sur leur chemin.



2006



28 septembre 2006 - Au nouvel Ambassadeur d'Allemagne près le Saint-Siège
L'Allemagne a offert une nouvelle patrie et un abri aux réfugiés et à de nombreuses personnes qui, dans leur patrie d'origine, sont menacées de persécution pour des motifs tant politiques que religieux. Le réseau d'aide et de solidarité, qui comprend également des étrangers dans le besoin, représente en effet un ordre social humain. La capacité de ce réseau dépend de la contribution de tous. Il est donc souhaitable que le droit d'asile soit garanti selon l'intention du législateur, en conformité aux directives juridiques et selon le principe de justice. Il est nécessaire de tenir compte du fait que, pour de nombreux réfugiés, trouver refuge en Allemagne est une question vitale. A cet égard, le Saint-Siège demande aux Institutions spécialisées de l'Etat de ne pas renvoyer les chrétiens étrangers dont la vie et le bien-être sont menacés à cause de leur foi et de faciliter leur intégration en Allemagne.



2007



14 janvier 2007 - Angelus
Nous pouvons tourner notre regard vers la sainte Famille de Nazareth, icône de toutes les familles, car celle-ci reflète l'image de Dieu conservée dans le coeur de toute famille humaine, même lorsque celle-ci est affaiblie et parfois défigurée par les épreuves de la vie. L'évangéliste Matthieu raconte que, peu après la naissance de Jésus, saint Joseph fut contraint à partir pour l'Egypte en prenant avec lui l'enfant et sa mère, afin de fuir la persécution du roi Hérode (cf. Mt 2, 13-15). Dans le drame de la Famille de Nazareth nous entrevoyons la douloureuse condition de tant de migrants, spécialement des réfugiés, des exilés, des déplacés internes, des persécutés. Reconnaissons en particulier les difficultés de la famille migrante en tant que telle : les ennuis, les humiliations, la pauvreté, la fragilité.



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