Benoît XVI de A à Z

prêtre - Sacerdoce

1 - L'Eucharistie rend constamment présent le Christ ressuscité qui continue de se donner à nous, nous appelant à participer au banquet de son Corps et de son Sang. C'est de la pleine communion avec Lui que naît tout autre élément de la vie de l'Eglise, en premier lieu la communion entre tous les fidèles, l'engagement d'annoncer et de témoigner de l'Evangile, l'ardeur de la charité envers tous, spécialement envers les pauvres et les petits……

… Je demande à tous d'intensifier dans les mois à venir l'amour et la dévotion à Jésus Eucharistie et d'exprimer de façon courageuse et claire la foi dans la présence réelle du Seigneur, en particulier à travers le caractère solennel et digne des célébrations.

Je le demande de façon spéciale aux prêtres, auxquels je pense en ce moment avec une grande affection. Le sacerdoce ministériel est né dans le Cénacle, en même temps que l'Eucharistie, comme l'a si souvent souligné mon vénéré prédécesseur Jean-Paul II. « L'existence sacerdotale doit avoir à un titre spécial une ‘forme eucharistique' », a-t-il écrit dans sa dernière lettre pour le Jeudi Saint (n. 1). La célébration pieuse et quotidienne de la Messe, centre de la vie et de la mission de chaque prêtre, y contribue de façon spéciale. - Chapelle Sixtine 20.4.2005


2 - Je salue de façon amicale chacun de vous et je désire vous exprimer dès cette première rencontre ma gratitude pour votre labeur quotidien dans la vigne du Seigneur.

L'extraordinaire expérience de foi que nous avons vécue à l'occasion de la mort de notre très aimé pape Jean-Paul II, nous a montré une Eglise de Rome profondément unie, pleine de vie et riche de ferveur: tout cela est également le fruit de votre prière et de votre apostolat. Ainsi, dans l'humble adhésion au Christ unique Seigneur, nous pouvons et nous devons promouvoir ensemble cette «exemplarité» de l'Eglise de Rome qui est un service authentique aux Eglises sœurs présentes dans le monde entier. Le lien indissoluble entre romanum et petrinum implique et exige, en effet, la participation de l'Eglise de Rome à la sollicitude universelle de son Evêque. Mais la responsabilité d'une telle participation vous concerne à un titre particulier, chers prêtres, qui êtes unis à votre Evêque par le lien sacramentel et qui êtes constitués ses précieux collaborateurs. Je compte donc sur vous, sur votre prière, sur votre accueil et votre dévouement, afin que notre diocèse bien-aimé réponde toujours plus généreusement à la vocation que le Seigneur lui a confiée. Et quant à moi je vous dis: vous pouvez compter, malgré mes limites, sur la sincérité de mon affection paternelle pour vous tous.

Chers prêtres, la qualité de votre vie et de votre service pastoral semble montrer que, dans ce diocèse comme dans de nombreux autres du monde, nous avons désormais dépassé le temps de la crise d'identité qui a travaillé tant de prêtres. Cependant les causes du «désert spirituel» qui frappe l'humanité de notre époque et qui, en conséquence, minent également l'Eglise qui vit dans cette humanité, restent bien présentes. Comment ne pas craindre que celles-ci puissent menacer également la vie des prêtres? Il est donc indispensable de retourner toujours à nouveau à la racine de notre sacerdoce. Cette racine, comme nous le savons bien, est unique: Jésus Christ Seigneur. C'est Lui que le Père a envoyé, c'est Lui la pierre d'angle (1 P 2, 7). En Lui, dans le mystère de sa mort et de sa résurrection vient le royaume de Dieu et s'accomplit le salut du genre humain. Mais ce Jésus n'a rien qui lui appartienne de façon personnelle, tout est entièrement du Père et pour le Père. C'est pourquoi Il dit que sa doctrine n'est pas à lui, mais à celui qui l'a envoyé (cf. Jn 7, 16): le Fils seul ne peut rien faire (cf. Jn 5, 19.30).

Chers amis, telle est également la véritable nature de notre sacerdoce. En réalité, tout ce qui est constitutif de notre ministère ne peut être le produit de nos capacités personnelles. Cela vaut pour l'administration des sacrements, mais vaut également pour le service de la parole: nous sommes envoyés non pour nous annoncer nous-mêmes, ou nos opinions personnelles, mais pour annoncer le mystère du Christ et, en Lui, la mesure du véritable humanisme. Nous ne sommes pas chargés de dire beaucoup de mots, mais de nous faire l'écho et les porteurs d'une seule «Parole», qui est le Verbe de Dieu fait chair pour notre salut. La parole suivante de Jésus est donc également valable pour nous: «Ma doctrine n'est pas de moi mais de celui qui m'a envoyé» (Jn 7, 16). Chers prêtres de Rome, le Seigneur nous appelle amis, ils fait de nous ses amis, il s'en remet à nous, il nous confie son corps dans l'Eucharistie, il nous confie son Eglise. Et alors nous devons véritablement être ses amis, n'avoir avec Lui qu'une seule façon de percevoir, vouloir ce qu'Il veut et ne pas vouloir ce qu'Il ne veut pas. Jésus lui-même nous dit: «Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande» (Jn 15, 14). Que cela soit notre intention commune: faire, tous ensemble, sa sainte volonté, dans laquelle se trouve notre liberté et notre joie.

Etant donné que le Christ se trouve à sa source, le sacerdoce est, par nature, dans l'Eglise et pour l'Eglise. La foi chrétienne, en effet, n'est pas quelque chose de purement spirituel et intérieur, et notre relation avec le Christ n'est pas seulement subjective et privée. Il s'agit en revanche d'une relation tout à fait concrète et ecclésiale. A son tour, le sacerdoce ministériel possède un rapport constitutif avec le corps du Christ, dans sa double et inséparable dimension d'Eucharistie et d'Eglise, de corps eucharistique et de corps ecclésial. C'est pourquoi notre ministère est amoris officium (Saint Augustin, In Iohannis Evangelium Tractatus 123, 5), c'est la tâche du bon pasteur, qui offre sa vie pour ses brebis (cf. Jn 10, 14-15). Dans le mystère eucharistique le Christ se redonne constamment et, précisément dans l'Eucharistie, nous apprenons l'amour du Christ et donc l'amour pour l'Eglise. Je répète donc avec vous, chers frères dans le sacerdoce, les inoubliables paroles de Jean-Paul II: «La Messe est de façon absolue le centre de ma vie et de chacune de mes journées» (Discours du 27 octobre 1995, à l'occasion du 30e anniversaire du Décret Presbyterorum ordinis; cf. ORLF n. 46 du 14 novembre 1995). Cela devrait être une parole dont chacun de nous peut dire qu'elle est sienne: la Messe est de façon absolue le centre de ma vie et de chacune de mes journées. De la même façon, l'obéissance au Christ, qui corrige la désobéissance d'Adam, se concrétise dans l'obéissance ecclésiale, qui pour le prêtre est, dans la pratique quotidienne, tout d'abord obéissance à son évêque. Dans l'Eglise l'obéissance n'est cependant pas quelque chose de formel; c'est l'obéissance à celui qui est, à son tour, obéissant et qui personnifie le Christ obéissant. Tout cela ne rend pas vaines et n'atténue pas les exigences concrètes de l'obéissance, mais lui assure sa profondeur théologale et son souffle catholique: dans l'évêque nous obéissons au Christ et à l'Eglise entière, qu'il représente en ce lieu.

Jésus Christ a été envoyé par le Père, dans la puissance de l'Esprit, pour le salut de toute la famille humaine et nous prêtres, à travers la grâce du sacrement, nous participons à sa mission. Comme l'écrit l'Apôtre Paul, «Dieu... nous a confié le ministère de la réconciliation... Nous sommes donc en ambassade pour le Christ; c'est comme si Dieu exhortait par nous. Nous vous en supplions au nom du Christ: laissez-vous réconcilier avec Dieu» (2 Co 5, 18-20). Ainsi saint Paul décrit notre mission de prêtres. C'est pourquoi, dans l'homélie qui a précédé le conclave, j'ai parlé d'une «sainte inquiétude» qui doit nous animer, l'inquiétude d'apporter à tous le don de la foi, d'offrir à tous ce salut qui, seul, demeure pour l'éternité. Et dans une ville aussi grande que Rome qui, d'une part, est profondément pénétrée par la foi, mais dans laquelle il y a toutefois de nombreuses personnes qui n'ont pas réellement perçu dans leur cœur l'annonce de la foi, nous devons être encore davantage animés par cette inquiétude d'apporter cette joie, ce centre de la vie qui lui donne un sens et une direction. Chers frères prêtres de Rome, le Christ ressuscité nous appelle à être ses témoins et nous donne la force de son Esprit, pour l'être vraiment. Il est donc nécessaire d'être avec Lui (cf. Mc 3, 14; Ac 1, 21-23). De la même façon que dans la première description du «munus apostolicum», dans Marc 3, est décrit ce que le Seigneur pensait être la signification d'un apôtre: être avec lui et être disponible à la mission. Les deux choses vont de pair et ce n'est qu'en étant avec Lui que nous sommes également et toujours en mouvement avec l'Evangile vers les autres. Il est donc essentiel d'être avec Lui; ainsi l'inquiétude s'anime et nous devenons capables d'apporter la force et la joie de la foi aux autres, de rendre témoignage à travers toute notre vie et non seulement avec quelques mots. Les paroles suivantes de l'Apôtre Paul sont valables pour nous: «Annoncer l'Evangile en effet n'est pas pour moi un titre de gloire; c'est une nécessité qui m'incombe. Oui malheur à moi si je n'annonçais pas l'Evangile!... Oui, libre à l'égard de tous, je me suis fait l'esclave de tous, afin de gagner le plus grand nombre... Je me suis fait tout à tous, afin d'en sauver à tout prix quelques-uns» (1 Co 9, 16, 22). Ces paroles qui sont l'autoportrait de l'apôtre nous donnent également le portrait de chaque prêtre. Cette façon de «se faire tout à tous» s'exprime dans la proximité quotidienne, dans l'attention à l'égard de chaque personne et famille: vous, les prêtres de Rome, avez à cet égard une grande tradition, je le dis avec une profonde conviction, et vous l'honorez aujourd'hui aussi, alors que la ville s'est beaucoup agrandie et a profondément changé. Il est décisif, comme vous le savez bien, que la proximité et l'attention envers tous ait toujours lieu au nom du Christ et vise constamment à conduire à Lui.

Naturellement une telle proximité et un tel dévouement comportent pour chacun de vous, et de nous, un coût personnel, représentent du temps, des soucis, une dépense d'énergie. Je connais votre fatigue quotidienne et je veux vous remercier, de la part du Seigneur. Mais je voudrais également vous aider à ne pas céder à cette fatigue. Pour pouvoir résister, et même grandir, en tant que personnes et que prêtres, il est tout d'abord fondamental qu'il y ait une communion intime avec le Christ, dont la nourriture était de faire la volonté du Père (cf. Jn 4, 34): tout ce que nous faisons, nous le faisons en communion avec Lui et nous retrouvons toujours ainsi l'unité de notre vie face à tant de distractions favorisées par les différentes activités de chaque jour. Du Seigneur Jésus Christ, qui s'est sacrifié lui-même pour faire la volonté du Père, nous apprenons en outre l'art de l'ascèse sacerdotale, qui aujourd'hui aussi est nécessaire: celle-ci ne doit pas être placée à côté de l'action pastorale, comme un poids supplémentaire qui rend notre journée encore plus difficile. Au contraire, dans l'action même nous devons apprendre à nous dépasser, à quitter et à donner notre vie. Mais pour que tout cela se produise réellement en nous, pour que notre action soit réellement dans le même temps notre ascèse et notre manière de nous donner, pour que tout cela ne demeure pas seulement un désir, nous avons sans aucun doute besoin de moments pour retremper nos énergies, même physiques, et surtout pour prier et méditer, en retournant dans notre intériorité et en trouvant le Seigneur en nous. C'est pourquoi le temps pour demeurer en la présence de Dieu dans la prière est une véritable priorité pastorale, ce n'est pas un à-côté du travail pastoral, demeurer face au Seigneur est une priorité pastorale, en dernière analyse la plus importante. Jean-Paul II nous l'a montré de la manière la plus concrète et la plus lumineuse en chaque circonstance de sa vie et de son ministère.

Chers prêtres, nous ne soulignerons jamais assez combien notre réponse personnelle à l'appel à la sainteté est fondamentale et décisive. Telle est la condition pour que notre apostolat personnel soit non seulement fructueux mais également, et plus largement, pour que le visage de l'Eglise reflète la lumière du Christ (cf. Lumen gentium, n. 1), incitant ainsi les hommes à reconnaître et à adorer le Seigneur. Nous devons tout d'abord accueillir en nous la supplication de l'Apôtre Paul à se laisser réconcilier avec Dieu (cf. 2 Co 5, 20), en demandant au Seigneur avec un cœur sincère et une âme déterminée et courageuse d'éloigner de nous tout ce qui nous sépare de Lui et qui est en opposition avec la mission que nous avons reçue. Le Seigneur, nous en sommes sûrs, est miséricordieux et saura nous exaucer.

Mon ministère d'Evêque de Rome se situe dans le sillage de celui de mes prédécesseurs, accueillant en particulier l'héritage précieux que Jean-Paul II a laissé: chers prêtres et diacres, marchons ensemble sur cette voie, avec sérénité et confiance. Nous continuerons à chercher à faire croître la communion au sein de la grande famille de l'Eglise diocésaine et à collaborer pour développer l'orientation missionnaire de notre pastorale, conformément aux lignes de fond du Synode romain, mises en œuvre avec une efficacité particulière lors de l'expérience de la Mission dans la ville. Rome est un très grand diocèse, et un diocèse vraiment très particulier, en raison de la sollicitude universelle que le Seigneur a confiée à son Evêque. C'est la raison pour laquelle, chers prêtres, votre rapport avec l'Evêque diocésain, que je suis, ne peut malheureusement pas avoir la spontanéité quotidienne que je souhaiterais et qui est possible dans d'autres situations. A travers l'œuvre du cardinal-vicaire et des évêques auxiliaires, à qui j'exprime ma vive gratitude, il m'est cependant possible d'être concrètement proche de chacun de vous, dans les joies et dans les difficultés qui accompagnent le chemin de chaque prêtre. Et je désire surtout vous assurer de cette proximité plus profonde et décisive qui unit l'évêque à ses prêtres et à ses diacres, dans la prière quotidienne. Soyez assurés que le clergé de Rome est réellement et particulièrement présent dans ma prière. Nous sommes également proches dans la foi et dans l'amour du Christ et dans notre don à Marie, Mère de l'unique Prêtre Suprême. C'est précisément de notre union au Christ et à la Vierge que tirent leur substance la sérénité et la confiance dont nous ressentons tous le besoin, tant pour le travail apostolique que pour notre existence personnelle. - Rencontre avec les prêtres à Saint Jean de Latran 13.5.2005


3 - Chers ordinands! De cette façon le message de Pentecôte s'adresse à présent directement à vous. La scène de la Pentecôte de l'Evangile de Jean parle de vous et à vous. A chacun de vous, de façon très personnelle, le Seigneur dit: paix à vous - paix à toi! Lorsque le Seigneur dit cela, il ne donne pas quelque chose mais il se donne lui-même. En effet, il est lui-même la paix (Ep 2, 14). Dans ce salut du Seigneur, nous pouvons également entrevoir un rappel du grand mystère de la foi, de la sainte Eucharistie, dans laquelle il se donne sans cesse lui-même et, de la sorte, donne la paix véritable. Ce salut se place ainsi au centre de votre mission sacerdotale: le Seigneur vous confie le mystère de ce sacrement. En son nom vous pouvez dire: ceci est mon corps — ceci est mon sang. Laissez-vous toujours attirer à nouveau dans la Sainte Eucharistie, dans la communion de vie avec le Christ. Considérez comme le centre de chaque journée le fait de pouvoir la célébrer de façon digne. Reconduisez toujours les hommes vers ce mystère. Aidez-les, à partir de celle-ci, à apporter la paix du Christ dans le monde.

Dans l'Evangile que nous venons d'entendre, retentit ensuite une deuxième parole du Ressuscité: «Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie» (Jn 20, 21). Le Christ dit cela, de façon très personnelle, à chacun de vous. A travers l'ordination sacerdotale, vous vous insérez dans la mission des apôtres. L'Esprit Saint est vent, mais il n'est pas amorphe. C'est un esprit ordonné. Et il se manifeste précisément en ordonnant la mission, dans le sacrement du sacerdoce, avec lequel se poursuit le ministère des apôtres. A travers ce ministère, vous êtes insérés dans la grande assemblée de ceux qui, à partir de la Pentecôte, ont reçu la mission apostolique. Vous êtes insérés dans la communion du presbyterium, dans la communion avec l'Evêque et avec le Successeur de saint Pierre, qui, ici à Rome, est aussi votre Evêque. Nous sommes tous insérés dans le réseau de l'obéissance à la parole du Christ, à la parole de celui qui nous donne la véritable liberté, car il nous conduit dans les espaces libres et dans les amples horizons de la vérité. C'est précisément dans ce lien commun avec le Seigneur que nous pouvons et que nous devons vivre le dynamisme de l'Esprit. De même que le Seigneur est sorti du Père et nous a donné la lumière, la vie et l'amour, la mission doit sans cesse nous remettre en mouvement, nous rendre soucieux d'apporter la joie du Christ à celui qui souffre, à celui qui est dans le doute, et également à celui qui est hésitant.

Enfin, il y a le pouvoir du pardon. Le sacrement de la pénitence est l'un des trésors précieux de l'Eglise, car ce n'est que dans le pardon que s'accomplit le véritable renouveau du monde. Rien ne peut améliorer le monde, si le mal n'est pas surmonté. Et le mal ne peut être surmonté qu'avec le pardon. Bien sûr, cela doit être un pardon efficace. Mais seul le Seigneur peut nous donner ce pardon. Un pardon qui n'éloigne pas le mal seulement en paroles, mais qui le détruit réellement. Cela ne peut se produire qu'avec la souffrance et a réellement eu lieu avec l'amour empreint de souffrance du Christ, d'où nous puisons le pouvoir du pardon.

Enfin, chers ordinands, je vous recommande d'aimer la Mère du Seigneur. Faites comme saint Jean, qui l'accueillit au plus profond de son cœur. Laissez-vous renouveler sans cesse par son amour maternel. Apprenez d'Elle à aimer le Christ. Que le Seigneur bénisse votre chemin sacerdotal - Homélie Pentecôte 15.5.2005


4 - pour les nouveaux prêtres, au jour de leur Ordination, cette Pentecôte est de façon spéciale leur Pentecôte - Regina Caeli 15.5.2005


5 - Il est indispensable que, à un niveau plus profond encore, vous proposiez comme objectif fondamental de votre vie la sainteté et le salut des âmes que vous rencontrerez sur votre chemin. A cette fin, efforcez-vous, sans vous lasser, d'être des prêtres exemplaires, animés par une prière constante et intense, en cultivant l'intimité avec le Christ; soyez des prêtres selon le coeur du Christ et vous accomplirez votre ministère avec succès et fruit apostolique. Ne vous laissez jamais tenter par la logique de la carrière et du pouvoir - Aux prêtres de l'Académie Pontificale 20.5.2005


6 - … Les jeunes sont l'espérance de l'Eglise, mais ils sont également, dans le monde d'aujourd'hui, particulièrement exposés au danger d'être "ballottés et emportés à tout vent de la doctrine" (cf. Ep 4, 14). Ils ont donc besoin d'être aidés à croître et à mûrir dans la foi: tel est le premier service qu'ils doivent recevoir de l'Eglise, et en particulier de nous, Evêques, et de nos prêtres. Nous savons bien qu'un grand nombre d'entre eux ne sont pas en mesure de comprendre et d'accueillir immédiatement tout l'enseignement de l'Eglise, c'est pourquoi il est justement important de réveiller en eux l'intention de croire avec l'Eglise, ainsi que la confiance que cette Eglise, animée et guidée par l'Esprit, est le sujet véritable de la foi, et qu'en nous y insérant, nous entrons et participons dans la communion de la foi. Afin que cela puisse se produire, les jeunes doivent se sentir aimés par l'Eglise, aimés concrètement par nous, Evêques et prêtres. Ils pourront ainsi faire l'expérience, dans l'Eglise, de l'amitié et de l'amour que le Seigneur a pour eux, ils comprendront que dans le Christ, la vérité coïncide avec l'amour et ils apprendront à leur tour à aimer le Seigneur et à avoir confiance dans son corps, qui est l'Eglise. Chers frères Evêques italiens, tel est aujourd'hui le point central du grand défi de la transmission de la foi aux jeunes générations. - Aux Eveques d'Italie 30.5.2005


7 - Chers prêtres, je connais la générosité et le dévouement avec lesquels vous servez le Seigneur et l'Eglise. Votre travail quotidien pour la formation à la foi des nouvelles générations, en lien étroit avec les sacrements de l'initiation chrétienne, ainsi que pour la préparation au mariage et pour l'accompagnement des familles dans leur chemin souvent difficile, en particulier dans la grande tâche de l'éducation des enfants, est la route fondamentale pour régénérer continuellement l'Eglise et également pour vivifier le tissu social.
… Un dernier message que je voudrais vous confier concerne le soin pour les vocations au sacerdoce et à la vie consacrée: nous savons tous combien l'Eglise en a besoin! Pour que ces vocations naissent et parviennent à maturation, pour que les personnes appelées restent toujours dignes de leur vocation, la prière est tout d'abord décisive, une prière qui ne doit jamais manquer dans chaque famille et communauté chrétienne. Mais le témoignage de vie des prêtres, des religieux et des religieuses, la joie qu'ils expriment pour avoir été appelés par le Seigneur sont également fondamentaux. L'exemple que les enfants reçoivent au sein de leur propre famille et la conviction des familles que, pour elles aussi, la vocation de leurs enfants est un grand don du Seigneur est également essentiel. Le choix de la virginité par amour de Dieu et des frères, qui est demandé pour le sacerdoce et la vie consacrée, accompagne en effet la valorisation du mariage chrétien: l'un et l'autre, de deux manières différentes et complémentaires, rendent d'une certaine façon visible le mystère de l'alliance entre Dieu et son peuple.

Chers frères et sœurs, je vous confie ces réflexions comme contribution à votre travail au cours des soirées du congrès et, ensuite, pendant la prochaine année pastorale. Je demande au Seigneur de vous donner du courage et de l'enthousiasme, afin que notre Eglise de Rome, chaque paroisse, chaque communauté religieuse, association ou mouvement participe plus intensément à la joie et aux efforts de la mission et, ainsi, que chaque famille et toute la communauté chrétienne redécouvre dans l'amour du Seigneur la clef qui ouvre la porte des cœurs et qui rend possible une véritable éducation à la foi et à une formation des personnes. Que mon affection et ma bénédiction vous accompagnent aujourd'hui et à l'avenir. - Au Congrès diocésain de Rome sur la famille 6.6.2005


8 - En tant que Pasteurs du troupeau du Christ, vous avez la grande responsabilité de les aider à devenir des hommes de l'Eucharistie. Les prêtres sont appelés à tout quitter et à éprouver une dévotion toujours plus grande à l'égard du Très Saint Sacrement, en conduisant les hommes et les femmes vers ce mystère et la paix que celui-ci renferme en lui (cf. Homélie du Dimanche de Pentecôte 2005). …
…Un monde rempli de tentations a besoin de prêtres entièrement consacrés à leur propre mission. En conséquence, il leur est demandé de façon très particulière de s'ouvrir complètement au service des autres, comme le fit le Christ en accueillant le don du célibat. Les Evêques devraient les assister en faisant en sorte que ce don ne devienne jamais un fardeau, mais reste toujours une source de vie. Une façon d'atteindre cet objectif est de réunir les ministres de la parole et des Sacrements, afin qu'ils reçoivent une formation permanente et participent à des retraites et à des journées de recueillement. - A des Eveques d'Afrique en Visite Ad Limina 10.6.2005


9 - Dans votre ministère, les prêtres sont vos collaborateurs les plus immédiats. Vivant dans des conditions parfois difficiles, beaucoup sont généreux, proches de la population. Il est de votre responsabilité de les soutenir dans leurs difficultés, d'être pour chacun un père et un guide exigeant. L'annonce de l'Évangile requiert des prêtres de qualité tant au point de vue intellectuel que spirituel et moral, donnant par toute leur vie un témoignage d'attachement sans réserve à la personne du Christ et à son Église. Je vous encourage donc vivement à donner la priorité à une formation sérieuse dans les séminaires et à chercher à développer les moyens de la formation permanente des prêtres.- Aux Evêques du Madagascar, en visite Ad Limina 18.6.2005


10 - Comme vous le savez les prêtres sont et doivent être les plus proches collaborateurs de l'Evêque (cf. Pastores gregis, n. 47). La signification particulière de la communio entre l'Evêque et ses prêtres exige que votre sollicitude pour leur bien-être soit de la plus grande importance pour vous. Cette relation particulière s'exprime de la manière la plus efficace à travers votre attention assidue pour soutenir l'identité unique de vos prêtres, encourager leur sanctification personnelle dans le ministère et promouvoir un approfondissement de leur engagement pastoral. L'identité sacerdotale ne doit jamais être comparée à aucun titre séculier ou confondue avec une charge civile ou politique. Au contraire, configuré au Christ qui se dépouilla lui-même en assumant la condition de serviteur (cf. Ph 2, 7-8), le prêtre vit une vie de simplicité, de chasteté et d'humble service qui inspire les autres par l'exemple. Au centre du sacerdoce se trouve la célébration quotidienne et pieuse de la Messe. En cette année de l'Eucharistie, je m'adresse à vos prêtres: soyez fidèles à cet engagement, qui est le centre et la mission de la vie de chacun de vous (Message à l'occasion de la Missa pro Ecclesia, 20 avril 2005, n. 4).
La formation correcte des prêtres et des religieux fait absolument partie intégrante d'une évangélisation réussie (Pastores dabo vobis, n. 2). Je sais que depuis quelque temps vous affrontez cette question avec l'attention qui lui est due. Votre intérêt pour le développement humain, spirituel, intellectuel et pastoral de vos séminaristes et des religieux, hommes et femmes, en formation portera des fruits abondants dans vos diocèses - Aux Eveques de Papouasie en Visite Ad Limina 25.6.2005


11 - Je demande à la Vierge Marie, d'encourager le ministère des Archevêques et d'accompagner avec tendresse les prêtres, les communautés religieuses et les fidèles de leurs archidiocèses - Audience aux nouveaux Archevêques 30.6.2005


12 - Les plus jeunes du clergé, au cours des premières années de leur ministère sacerdotal, tireraient un grand bénéfice d'un programme d'accompagnement spirituel, pastoral et humain mis en oeuvre par des prêtres expérimentés et exemplaires . - Aux Evêques du Zimbabwe en Visite Ad Limina 2.7.2005


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