Jean Paul II entre dans la Vie

A Dieu Jean-Paul II, par Mgr Brincard

OCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD HTML 4.01 Transitional//EN"> A Dieu, cher Jean Paul II,
Vous laissez dans l'Eglise un sillon de lumière et d'espérance
par Monseigneur Brincard A la nouvelle de la mort de Jean Paul II, une onde de choc s'est propagée à travers le monde. L'émotion a été forte chez ceux qui avaient reconnu en lui le successeur de l'apôtre Pierre, de celui auquel le Christ avait dit : « Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise ». Jean Paul II avait fait un don total de lui-même au service d'une haute et difficile mission, celle de garder l'Eglise catholique dans l'unité dynamique de la foi, de l'espérance et de l'amour. Ce don lui a valu de la part de ceux qui reconnaissaient en lui un Père, une immense affection filiale. Les catholiques ont admiré aussi la manière dont il a conduit d'une main ferme et bienveillante le peuple qui lui avait été confié. Par ses enseignements, ses voyages, son audace évangélique, il a suscité au sein du peuple de Dieu un élan source d'espérance. Son courage au cours des derniers mois d'une maladie implacable a manifesté à quel point la vraie puissance de l'Eglise est dans un amour plus grand que notre cœur, un amour divin ayant fait de la croix le signe de la tendresse de Dieu pour les hommes. Le rayonnement de Jean Paul II a donné une nouvelle et nécessaire impulsion au mouvement œcuménique, mouvement qui, sous le souffle du Saint Esprit, veut favoriser, dans la vérité et la charité, l'unité des chrétiens. Les nombreux témoignages qui lui sont rendus par les représentants des différentes confessions chrétiennes en apportent, si besoin est, la preuve évidente. Au-delà du monde chrétien, Jean Paul II a développé un dialogue évangélique avec les hommes et les femmes de bonne volonté, dialogue reposant sur la volonté inébranlable de défendre et de promouvoir partout dans le monde la dignité de la personne humaine, dialogue impliquant aussi l'intense désir de faire progresser la justice tant entre les nations que dans les relations humaines. Jean Paul II n'a cessé de dire que la paix est un don de Dieu mais que, fondée sur la justice, il fallait, après l'avoir reçue, la propager avec la ténacité de quelqu'un qui espère contre toute espérance Avant de conclure, je tiens à ajouter une anecdote personnelle. J'espère qu'elle fera comprendre, à sa manière, que Jean Paul II a été un pape très aimé de la jeunesse et par tous ceux qui veulent garder un cœur jeune. C'était en 1997, aux JMJ de Paris. Alors que l'immense foule commençait à se disperser après la célébration de l'eucharistie, j'ai quitté l'estrade réservée aux évêques, à ces frères auxquels le Pape manifestait tant d'affection, de respect et de confiance. Allant à la rencontre des jeunes, voilà que j'aperçois l'un d'entre eux pleurant au bord d'une allée que j'avais commencée à parcourir. L'interrogeant sur la cause de ces larmes, il me répondit en désignant Jean Paul II que je voyais au loin quitter, à pas lents, l'estrade où il avait célébré la liturgie : « Je pleure de joie. J'ai rencontré en lui un père : quelqu'un qui m'aime, qui me fait confiance et en qui je peux avoir confiance ! » Derrière ces mots simples, il y a sans doute cachée une des raisons de l'extraordinaire impact de Jean Paul II sur la jeunesse de notre temps. A Dieu, cher Jean Paul II. Vous laissez dans l'Eglise un sillon de lumière et d'espérance. Pendant toute votre vie et plus spécialement au cours de votre long pontificat, avec un cœur d'enfant, vous vous êtes, sans cesse, confié à la Vierge Marie. Vous l'avez reçue comme un précieux don du Christ. Elle a été pour vous non seulement un modèle à imiter mais une mère à aimer, une mère par laquelle Jésus Christ a voulu passer pour se donner à tous. A la suite d'une longue tradition, vous lui avez sans doute appliqué cette parole du psaume : « On appelle Sion : « ma Mère ! » car en elle tout homme est né… Tous ensemble les peuples chantent et dansent : « En toi, toutes nos sources ! » Si souvent, vous nous avez invités à regarder celle qui accompagne l'Eglise dans sa longue marche vers le royaume des cieux, à contempler aussi celle qui nous livre le secret de l'éternelle jeunesse, le secret du cœur qui est tout accueil et tout don. Cher Saint-Père, vous nous avez fait comprendre qu'il nous faut demander à l'Etoile du matin, à la Mère du Bel amour et de la Sainte Espérance, à la Porte du ciel « d'ouvrir nos cœurs, de les rendre transparents pour que son mystère, en nous - le mystère de l'immense amour divin pour l'humble servante du Seigneur -  ne soit pas réduit en nous à notre mesure mais que nous soyons, nous, changés en sa lumière ».   imprimez

Sommaire documents

t>