Accueil > Documents > Faq > La souffrance acceptée et offerte, le partage sincère et gratuit, ne sont-ils pas des miracles de l'amour ? - Benoit XVI, le 11 février 2010

FAQ

La souffrance acceptée et offerte, le partage sincère et gratuit, ne sont-ils pas des miracles de l'amour ? - Benoit XVI, le 11 février 2010

      Ceux qui passent beaucoup de temps aux côtés des personnes souffrantes, connaissent l'angoisse et les larmes, mais également le miracle de la joie, fruit de l'amour.
     La maternité de l'Eglise est le reflet de l'amour bienveillant de Dieu, dont parle le prophète Isaïe:  "Comme celui que sa mère console, moi aussi, je vous consolerai, à Jérusalem vous serez consolés" (Is 66, 13). Une maternité qui parle sans parole, qui suscite le réconfort dans les cœurs, une joie intime, une joie qui, paradoxalement, coexiste avec la douleur, avec la souffrance. L'Eglise, comme Marie, conserve en elle les drames de l'homme et le réconfort de Dieu, elle les garde ensemble, le long du pèlerinage de l'histoire. A travers les siècles, l'Eglise manifeste les signes de l'amour de Dieu, qui continue à accomplir de grandes choses chez les personnes humbles et simples. La souffrance acceptée et offerte, le partage sincère et gratuit, ne sont-ils pas des miracles de l'amour? Le courage d'affronter le mal désarmés - comme Judith - avec la seule force de la foi et de l'espérance dans le Seigneur, n'est-il pas un miracle que la grâce de Dieu suscite continuellement chez tant de personnes qui consacrent leur temps et leurs énergies à aider ceux qui souffrent? Pour tout cela, nous vivons une joie qui n'oublie pas la souffrance, mais qui la comprend plus encore. De cette façon, les malades et toutes les personnes qui souffrent sont dans l'Eglise non seulement les destinataires d'attentions et de soins, mais avant tout les acteurs du pèlerinage de la foi et de l'espérance, témoins des prodiges de l'amour, de la joie pascale qui jaillit de la Croix et de la Résurrection du Christ.
     Dans le passage de la Lettre de Jacques, qui vient d'être proclamé, l'Apôtre invite à attendre avec constance la venue désormais proche du Seigneur et, dans ce contexte, adresse une exhortation particulière concernant les malades. Cette proposition est très intéressante, car elle reflète l'action de Jésus, qui, en guérissant les malades, manifestait la proximité du Royaume de Dieu. La maladie est considérée dans la perspective des temps ultimes, avec le réalisme de l'espérance typiquement chrétien. "Quelqu'un parmi vous souffre-t-il? Qu'il prie. Quelqu'un est-il joyeux? Qu'il entonne un cantique" (Jc 5, 13). On a l'impression d'entendre des paroles semblables en écoutant saint Paul, lorsqu'il invite à vivre chaque chose en relation avec la nouveauté radicale du Christ, avec sa mort et sa résurrection (cf. 1 Co 7, 29-31). "Quelqu'un parmi vous est-il malade? Qu'il appelle les prêtres de l'Eglise et qu'ils prient sur lui après l'avoir oint d'huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le patient" (Jc 5, 14-15). Le prolongement du Christ dans son Eglise apparaît ici évident:  c'est encore Lui qui agit, à travers les prêtres; c'est son esprit propre qui œuvre à travers le signe sacramentel de l'huile; c'est à Lui que s'adresse la foi, exprimée dans la prière; et, comme cela avait lieu pour les personnes guéries par Jésus, on peut dire à chaque malade:  ta foi, soutenue par la foi des frères et des sœurs, t'a sauvé.

 

Benoit XVI, le 11 février 2010, homélie de la Messe pour les malades


    

Voir toutes les questions

Sommaire documents

t>