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Pourquoi avons-nous la nostalgie de la vie pure, de la vérité non déformée ? - Benoit XVI - 16.4.2012

   Bernadette Soubirous, la jeune fille simple du sud, des Pyrénées — nous la connaissons et l’aimons tous. Bernadette a grandi dans la France du siècle des Lumières du XIXe siècle, dans une pauvreté difficilement imaginable. La prison, qui avait été abandonnée car trop insalubre, devint à la fin — après quelques hésitations — la demeure de la famille, dans laquelle elle passa son enfance. Il n’y avait pas la possibilité de recevoir une formation scolaire, uniquement un peu de catéchisme pour la préparation à la première communion. Mais précisément cette jeune fille simple, qui était restée pure et droite dans son cœur, avait le cœur qui voyait, était capable de voir la Mère du Seigneur et en Elle le reflet de la beauté et de la bonté de Dieu. A cette enfant, Marie pouvait se montrer et à travers elle parler au siècle et au-delà même du siècle. Bernadette savait voir, avec un cœur pur et authentique. Et Marie lui indique la source: elle peut découvrir la source, l’eau vive, pure et non contaminée; une eau qui est vie, une eau qui donne pureté et santé. Et à travers les siècles, désormais, cette eau vive est un signe qui vient de Marie, un signe qui indique où se trouvent les sources de la vie, où nous pouvons nous purifier, où nous trouvons ce qui est non contaminé. A notre époque, à laquelle nous voyons le monde si essoufflé et dans lequel se fait ressentir la nécessité de l’eau, de l’eau pure, ce signe est d’autant plus grand. De Marie, de la Mère du Seigneur, du cœur pur provient également l’eau pure, authentique, qui donne la vie, l’eau qui dans ce siècle — et dans les siècles à venir — nous purifie et nous guérit.
     Je pense que nous pouvons considérer cette eau comme une image de la vérité que nous rencontrons dans la foi: la vérité non pas simulée, mais non contaminée. En effet, pour pouvoir vivre, pour pouvoir devenir purs, nous avons besoin qu’existe en nous la nostalgie de la vie pure, de la vérité non déformée, de ce qui n’est pas contaminé par la corruption, d’être des hommes sans tâche. Voilà que ce jour, cette petite sainte, a toujours été pour moi un signe qui m’a indiqué d’où provient l’eau vive dont nous avons besoin — l’eau qui nous purifie et nous donne la vie — et un signe de ce que nous devrions être: avec tout le savoir et toutes les capacités, qui sont pourtant nécessaires, nous ne devons pas perdre le cœur simple, le regard simple du cœur, capable de voir l’essentiel, et nous devons toujours prier le Seigneur afin que nous conservions en nous l’humilité qui permet au cœur de demeurer clairvoyant — de voir ce qui est simple et essentiel, la beauté et la bonté de Dieu — et de trouver ainsi la source dont provient l’eau qui donne la vie et purifie.   

 

Benoit XVi - 16 avril 2012 – Homélie de la Messe de son 85ème anniversaire

 

 

 

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