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FAQ

Le dimanche chez les premiers chrétiens Benoit XVI

     "Sine dominico non possumus!". Sans le don du Seigneur, sans le Jour du Seigneur, nous ne pouvons pas vivre: c'est ainsi que répondirent, en l'an 304, plusieurs chrétiens d'Abitène, dans l'actuelle Tunisie, lorsque, surpris au cours de la Célébration eucharistique dominicale qui était interdite, ils furent conduits devant le juge et on leur demanda pourquoi ils avaient célébré le Dimanche la fonction religieuse chrétienne, alors qu'ils savaient bien que cela était puni par la mort. "Sine dominico non possumus". Dans le mot dominicum/dominico sont liées de façon indissoluble deux significations, dont nous devons à nouveau apprendre à percevoir l'unité. Il y a tout d'abord le don du Seigneur - ce don est Lui-même: le Ressuscité, au contact et à la proximité duquel les chrétiens doivent se trouver pour être eux-mêmes. Cela n'est cependant pas seulement un contact spirituel, intérieur, subjectif: la rencontre avec le Seigneur s'inscrit dans le temps à travers un jour précis. Et, de cette façon, elle s'inscrit dans notre existence concrète, physique et communautaire, qui est temporalité. Elle donne à notre temps, et donc à notre vie dans son ensemble, un centre, un ordre intérieur. Pour ces chrétiens, la Célébration eucharistique dominicale n'était pas un précepte, mais une nécessité intérieure. Sans Celui qui soutient notre vie, la vie elle-même est vide. Abandonner ou trahir ce centre ôterait à la vie elle-même son fondement, sa dignité intérieure et sa beauté.
Cette attitude des chrétiens de l'époque a-t-elle également de l'importance pour nous, chrétiens d'aujourd'hui? Oui, elle vaut également pour nous, qui avons besoin d'une relation qui nous soutienne et donne une orientation et un contenu à notre vie. Nous aussi avons besoin du contact avec le Ressuscité, qui nous soutient jusqu'au-delà de la mort. Nous avons besoin de cette rencontre qui nous réunit, qui nous donne un espace de liberté, qui nous fait regarder au-delà de l'activisme de la vie quotidienne vers l'amour créateur de Dieu, dont nous provenons et vers lequel nous sommes en marche.

Benoit XVI, le 9 septembre 2007
Homélie Messe Cathédrale Saint Etienne, à Vienne

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