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FAQ

Qu'est-ce que la conscience ? - Monique Berger

Qu'est-ce que la conscience ? - Monique Berger

Qu'est-ce que la conscience ?
C'est une "voix intérieure", sorte de radar, qui dit "c'est bien", "c'est mal", en référence aux règles établies par le Créateur pour l'homme. Il ne nous appartient pas de les changer, mais simplement de nous y soumettre, certains que c'est pour notre bien que le Créateur les a établies :
- le bien nous fait agir selon la volonté de Dieu ;
- le mal nous en éloigne en nous faisant préférer notre petite volonté à nous.

Quel est son rôle dans notre vie ?
Elle guide notre comportement :
- en l'orientant vers le bien, le beau, le vrai, tout ce qui nous élève vers le haut.
- par une mise en garde qui nous fait détecter le mal, ces forces mauvaises qui nous tirent vers le bas, auxquelles elle nous invite à résister.
Elle est à la base de la vie morale : elle permet de se connaître soi-même et de porter des jugements sur ses propres actes. Ainsi, sachant ce qu'il faut faire ou éviter, on peut progresser dans le bien en luttant contre ses défauts.

Alors, nous ne sommes pas libres ?
La conscience a un rôle de conseil : elle informe de ce qui est bien ou mal. Mais, n'ayant pas le pouvoir de décision, elle ne nous contraint pas : choisir et décider sont des actes de la volonté.
Gardant la liberté de choisir, nous sommes responsables de nos actes.

Voici que je mets devant toi vie et bonheur, mort et malheur.
Si tu écoutes les commandements de Yahvé ton Dieu (= le bien), tu vivras et te multiplieras.
Mais si ton cœur se dévoie, si tu n'écoutes pas et te laisses entrainer vers le mal… tu périras …
Je te propose aujourd'hui la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction.
Choisis donc la vie afin que tu vives… (Dt 30, 15-19)

Quelles seront, dans notre vie, les répercussions de notre réponse aux avertissements de la conscience ?
Ecouter sa conscience - ou suivre sa conscience - c'est être attentif à cette voix intérieure et faire ce que Dieu attend de nous. Si nous l'écoutons, notre cœur sera en paix. D'où les expressions "avoir bonne conscience" ou "la conscience tranquille".
Mais si nous étouffons cette voix pour n'en faire qu'à notre tête et commettre une mauvaise action (mensonge, médisance, vol, désobéissance, colère, etc.), nous serons agités, mécontents : on regrette ce qu'on a fait, on a "mauvaise conscience".
Et plus le mal commis est grave, plus nous serons tourmentés par le remords, cette morsure de la conscience, ce sentiment douloureux, accompagné de honte, d'avoir mal agi. Morsure utile pour nous pousser à changer.

Selon que l'on écoute la voix de sa conscience ou qu'on l'étouffe, quel contraste dans les conséquences ! Une question se pose alors : d'où vient une telle opposition ?
 

Après avoir défini la conscience et son rôle dans notre vie, nous avons constaté - selon que l'on écoute sa voix ou qu'on l'étouffe - une totale opposition entre les deux, avec des retombées dans notre vie bien différentes dans l'un ou l'autre cas.

Comme si nous étions sollicités dans des sens opposés ?
Exactement. Nous sommes continuellement en état d'option : dire oui ou non à Dieu. Combien de fois ne nous sentons-nous pas tiraillés entre les deux ? Saint Paul l'exprime très bien :
Le bien que je veux, je ne le fais pas, et le mal que je ne veux pas, je le commets. (…)
L'homme intérieur en moi prend plaisir à la loi de Dieu,
mais je vois dans mes membres une autre loi qui lutte contre la loi de ma raison
et me tient prisonnier sous la loi du péché qui est dans mes membres. (Rm 7, 19-22)

D'où vient une telle opposition ?
Depuis le péché originel, tout homme porte en lui une attirance vers le mal, cette loi du péché qui nous tient prisonniers, dit St Paul, et accentuée par nos propres péchés, Pour nous libérer de cette emprise malfaisante, il faudra toute la vie lutter contre cette attirance du mal.
Cette lutte intérieure est due encore aux attaques d'un adversaire : le démon, qui, dit St Pierre, rôde autour de nous comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer (1 P 5, 8-9).
A nous d'apprendre à lui résister.

Qui est le démon ?
Un ange, créé bon par Dieu mais qui, s'étant révolté contre Lui, est devenu l'esprit du mal, tout en gardant ses prérogatives d'ange, par lesquelles il nous est supérieur.
Ce qu'il veut, c'est nous séparer de Dieu : pour cela, il nous entraîne au mal, nous pousse au péché.
Mais il ne peut agir que sur les sens ou l'imagination, pas sur notre volonté : nous restons donc libres de ne pas répondre à ses suggestions, qui sont des tentations. Il ne peut pas nous obliger à faire le mal. Mais il nous faut lutter et résister.

Comment lui résister et triompher dans cette lutte ?
Pour lutter contre un adversaire plus fort que nous, pas d'autre solution que de nous appuyer sur un plus fort que lui. Seul le Christ peut nous aider : "Toi seul, Seigneur, m'as affermi dans l'espérance (Ps 4, 10).
Notre conscience nous éclaire sur le sens du bien et du mal mais, à elle seule, elle ne nous donne pas la force de résister à tout ce qui nous attire vers le mal. Pour soutenir notre effort personnel, il nous faut le secours de la grâce divine.
Le seul moyen de résister au démon, ce sont la prière et les sacrements (confession, eucharistie) qui nous fortifient et nous gardent dans la fidélité à Dieu. Appuyons-nous avec confiance sur le conseil de St Paul : Dieu est fidèle : Il ne permettra pas que nous soyons tentés au-dessus de nos forces. (1 Co 10, 13)

 

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