Vie spirituelle

Sainte Gemma Galgani


11 avril : fête de (1878-1903)

Toute sa vie, servit humblement le Seigneur, attachée au mystère de la croix. Guidée par les pères passionistes, elle connut de lourdes épreuves, fut marquée des stigmates, et fit preuve d'une admirable patience jusqu'à sa mort en 1903...




« O Sainte Gemma, miroir de l'innocence et de la pénitence,
pouvons nous, nous qui humblement invoquons l'intercession céleste,
obtenir de toi la grâce de la pureté dans toutes nos pensées, paroles et actions. Amen ».




naquit le 12 mars 1878, à Camigliana, en Italie. Sa mère tuberculeuse pressentant sa fin s'efforçait de diriger ses enfants vers Dieu. A peine âgée de trois ans, la petite Gemma était demi-pensionnaire à l'école. Aussi, dès l'âge de cinq ans la fillette savait lire l'office de la Sainte Vierge et y mettait tout son coeur. Dieu marqua cette enfant de prédilection du sceau de Sa croix. Dès ses huit ans, elle perdit sa chère mère. A cet âge, son plus ardent désir était de communier, mais la coutume ne le permettait pas. Voyant qu'elle dépérissait à vue d'oeil, son confesseur lui donna une autorisation spéciale et c'est avec joie qu'elle put s'approcher de la Sainte Table. A partir de ce moment, Gemma prit la résolution de se tenir toujours en présence de Dieu. La tuberculose dont moururent sa mère, son frère (séminariste) et son père avait déjà atteint Gemma dès l'âge de vingt ans. Orpheline, elle fut placée dans une famille amie où elle fut traitée comme une fille de la maison, et où elle pouvait mener dans le monde une vie cachée dans le Christ. Un premier vendredi du mois de mars 1899, après plusieurs neuvaines à Saint Gabriel de l'Addolorata, ce Saint lui apparut et par l'intercession de Sainte Marguerite-Marie Alacoque, la guérit miraculeusement. Délivrée de son mal, Gemma tient à réaliser le grand désir de sa vie : devenir religieuse passioniste. Hélas ! Ses démarches sont repoussées. Le 8 juin 1899, Gemma Galgani reçoit les stigmates de Notre Seigneur et son ange gardien lui apparait régulièrement. Ils s'entretenaient comme de vrais amis. La voie de sa sanctification se dessine de plus en plus clairement. « Regarde, ma fille, et apprends comment on aime. Vois-tu cette croix, ces épines et ces clous, ces chairs livides, ces meurtrissures, ces plaies ? Tout est l'oeuvre de l'amour, et de l'amour infini. Voilà jusqu'à quel point Je t'ai aimée. Veux-tu M'aimer vraiment ? Apprends d'abord à souffrir : la souffrance apprend à aimer », lui dit Jésus la veille de la Solennité du Sacré-Coeur. Sainte Gemma raconte sa vision : « Ses plaies étaient ouvertes, mais il n'en sortait pas du sang, il en jaillissait des flammes ardentes. En un clin d'oeil, ces flammes touchèrent mes mains, mes pieds et mon coeur. Je me sentis mourir... ». En même temps que les ravissements la faisaient vivre dans un état d'union extatique, la souffrance ne la quittait pas. Gemma participait aux douleurs du Christ. Elle connut Sa sueur de Sang, Son couronnement d'épines et Ses stigmates. Le démon la harcelait, la rouait de coups. Gemma souffrait tout en esprit de réparation. À peine âgée de 22 ans, Gemma avait déjà éprouvé des souffrances inimaginables. Au cours de la dernière maladie qui la terrassa, elle apprit d'une manière surnaturelle par Notre Seigneur, qu'avant de voir s'ouvrir le ciel, il lui faudrait passer encore par un déchirant calvaire en expiation des péchés commis dans le sacerdoce : « J'ai besoin d'une expiation immense, particulièrement pour les péchés et les sacrilèges dont Je Me vois outragé par les ministres du sanctuaire. Si je n'avais égards aux anges qui entourent Mes autels, combien J'en foudroierais sur place ! ». Les tourments qu'elle endura pendant plusieurs mois furent indicibles, mais sa patience ne faiblit point. Elle s'offrait continuellement en victime d'holocauste. Son amour inconditionnel de Dieu lui permettait de dépasser le "scandale du mal" et de la souffrance.



Gemma mourut sur les traces de son "Époux de sang" le 11 avril 1903, un Samedi Saint. Pie X signa le 2 octobre 1903 le décret de fondation du monastère passioniste de Lucques où repose maintenant le corps de la sainte. Pie XI, le 14 mai 1933, déclara bienheureuse Gemma Galgani. Elle fut canonisée par Pie XII le 2 mai 1940.


source : Notre-Dame des Neiges


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