JMJ 2005 - 2011

Benoît XVI : Discours à l'aéroport de Cologne, le 18 août

Discours du 18 août, aéroport de Cologne Benoit XVI
Aeroport de Cologne 18.8.2005 Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs les Membres des Autorités civiles et politiques,
Messieurs les Cardinaux et chers Frères dans l'Épiscopat,
Chers citoyens de la République fédérale,
Très chers Jeunes, Avec une joie profonde, je me trouve aujourd'hui, pour la première fois après mon élection au Siège de Pierre, dans ma chère patrie, l'Allemagne. Avec une vive émotion, je remercie Dieu qui m'a permis de commencer mes visites pastorales hors de l'Italie précisément par une visite à la nation qui m'a donné le jour. Je viens à Cologne à l'occasion de la vingtième Journée mondiale de la Jeunesse, que mon Prédécesseur, l'inoubliable Jean-Paul II, avait programmée et prévue depuis longtemps. Je vous remercie tous, vous qui êtes ici présents, pour l'accueil chaleureux qui m'est réservé. Mon salut déférent va tout d'abord au Président de la République fédérale, Monsieur Horst Köhler, que je remercie pour les paroles courtoises de bienvenue qu'il m'a adressées au nom de tous les citoyens de la République fédérale d'Allemagne. Ma gratitude respectueuse va aussi aux Représentants du Gouvernement, aux Membres du Corps diplomatique, et aux Autorités civiles et militaires. Avec une affection fraternelle, je salue le Pasteur de l'Archidiocèse de Cologne, le Cardinal Joachim Meisner. Avec lui, je salue les autres Évêques, les prêtres, les religieux, les religieuses et toutes les personnes qui collaborent aux diverses activités pastorales des diocèses de langue allemande. En ce moment, je désire rejoindre par la pensée et par l'affection tous les habitants des différents Länder de la République fédérale d'Allemagne. En ces jours de plus intense préparation à la Journée mondiale de la Jeunesse, les diocèses d'Allemagne, et en particulier le diocèse et la ville de Cologne, sont animés par la présence de nombreux jeunes, provenant de diverses parties du monde. Je remercie les personnes qui ont offert leurs compétences et leur généreuse collaboration pour l'organisation de cet événement ecclésial de portée mondiale. Ma reconnaissance va aux paroisses, aux instituts religieux, aux associations, aux organisations civiles et aux citoyens, pour l'attention dont ils ont fait preuve en offrant une hospitalité chaleureuse et appropriée aux milliers de pèlerins venus ici des divers continents. L'Église qui vit en Allemagne et l'ensemble de la population de la République fédérale allemande peuvent s'enorgueillir d'une large et solide tradition d'ouverture à l'universel, comme en témoignent, entre autres, les nombreuses initiatives de solidarité, notamment en faveur des pays en voie de développement. Avec une telle sensibilité et un tel esprit d'accueil envers ceux qui proviennent de traditions et de cultures différentes, nous nous apprêtons à vivre à Cologne la Journée mondiale de la Jeunesse. La rencontre de nombreux jeunes avec le Successeur de Pierre est un signe de la vitalité de l'Église. Je suis heureux d'être au milieu des jeunes, de soutenir leur foi et d'animer leur espérance. En même temps, je suis certain de recevoir quelque chose des jeunes, surtout de leur enthousiasme, de leur sensibilité et de leur disponibilité à faire face aux défis de l'avenir. À eux et aux personnes qui les ont accueillis pour ces journées riches d'événements, j'adresse dès à présent mes salutations les plus cordiales. Outre les intenses moments de prière, de réflexion et de fêtes vécus avec les jeunes et avec ceux qui prendront part aux diverses manifestations programmées, j'aurai l'occasion de rencontrer les Évêques, auxquels j'adresse dès à présent mon salut fraternel. Je rencontrerai aussi les représentants des autres Églises et Communautés ecclésiales; je me rendrai à la Synagogue pour rencontrer la Communauté juive, et j'accueillerai aussi les représentants de certaines Communautés islamiques. Il s'agit de rencontres importantes pour intensifier le chemin de dialogue et de coopération, dans l'engagement commun pour la construction d'un avenir plus juste et plus fraternel, qui soit vraiment à la mesure de l'homme. Au cours de la Journée mondiale de la Jeunesse, nous réfléchirons ensemble sur le thème «Nous sommes venus l'adorer (Mt 2, 2). C'est une occasion à ne pas manquer pour approfondir la signification de l'existence humaine comme "pèlerinage" accompli sous la conduite de l'«étoile», à la recherche du Seigneur. Nous regarderons ensemble la figure des Mages qui, venant de terres différentes et lointaines, furent parmi les premiers à reconnaître en Jésus de Nazareth, dans le Fils de la Vierge Marie, le Messie promis et à se prosterner devant lui (cf. Mt 2, 1-12). À la mémoire de ces figures emblématiques sont particulièrement liées les communautés ecclésiales et la ville de Cologne. Comme les Mages, tous les croyants, spécialement les jeunes, sont appelés à affronter le chemin de la vie dans la recherche de la vérité, de la justice, de l'amour. C'est un chemin dont le terme et la résolution ne peuvent se trouver que grâce à la rencontre avec le Christ, une rencontre qui ne se réalise pas sans la foi. Dans ce chemin intérieur, les nombreux signes que la longue et riche tradition chrétienne a laissés de manière indélébile sur cette terre d'Allemagne peuvent être une aide: des grands monuments historiques aux innombrables ouvres d'art dispersées sur tout le territoire, des documents conservés dans les bibliothèques aux traditions vécues avec une intense participation populaire, de la pensée philosophique à la réflexion théologique de ses nombreux penseurs, de son héritage spirituel à l'expérience mystique d'une multitude de saints. Il s'agit d'un très riche patrimoine culturel et spirituel qui, aujourd'hui encore, dans le cour de l'Europe, témoigne de la fécondité de la foi et de la tradition chrétienne. Le diocèse et la région de Cologne conservent tout particulièrement la mémoire vive de grands témoins de la civilisation chrétienne. Je pense entre autres à saint Boniface, à sainte Ursule, à saint Albert le Grand et, à une époque plus récente, à sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Édith Stein) et au bienheureux Adolphe Kolping. Puissent nos illustres frères dans la foi, qui, tout au long des siècles, ont porté haute la flamme de la sainteté, être des «modèles» et des «patrons» de la Journée mondiale de la Jeunesse qui se célèbre ici. En vous renouvelant, à vous tous ici présents, mes remerciements les plus chaleureux pour votre aimable accueil, je prie le Seigneur pour le chemin futur de l'Église et de la société tout entière en République fédérale d'Allemagne, qui m'est si chère. Que sa longue histoire et les grands objectifs sociaux, économiques et culturels qui ont été atteints constituent un stimulant pour avancer, dans un engagement renouvelé, sur la voie du progrès authentique et du développement solidaire, non seulement pour la Nation allemande, mais aussi pour les autres peuples du Continent. Que la Vierge Marie, qui présenta l'Enfant-Jésus aux Mages venus à Bethléem pour adorer le Sauveur, continue à intercéder pour nous, comme elle veille depuis des siècles sur le peuple d'Allemagne à travers les nombreux sanctuaires des Länder allemands. Que le Seigneur vous bénisse, vous qui êtes ici présents, qu'il bénisse aussi tous les pèlerins et les habitants du pays. Que Dieu protège la République fédérale d'Allemagne !

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