Angelus - Regina Caeli

Angelus - 15 aout


Angélus du mardi 15 août, Solennité de l'Assomption de Notre-Dame




Chers frères et soeurs,

la tradition chrétienne a placé au coeur de l'été l'une des fêtes mariales les plus anciennes et les plus suggestives, la solennité de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie. De même que Jésus ressuscita d'entre les morts et monta à la droite du Père, Marie fut élevée au ciel, au terme de son existence terrestre. La liturgie nous rappelle aujourd'hui cette vérité réconfortante de foi, en chantant les louanges de Celle qui fut couronnée d'une gloire incomparable. « Un signe grandiose apparut dans le ciel - lit-on dans le passage de l'Apocalypse proposé aujourd'hui à notre méditation : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles » (12, 1). Dans cette femme resplendissante de lumière, les Pères de l'Eglise ont reconnu Marie. Dans son triomphe, le peuple chrétien en pèlerinage à travers l'histoire entrevoit l'accomplissement de ses attentes et le signe certain de son espérance.

Marie est un exemple et un soutien pour tous les croyants : elle nous encourage à ne pas perdre confiance face aux difficultés et aux inévitables problèmes de tous les jours. Elle nous assure son aide et nous rappelle que l'essentiel est de chercher et de penser « aux réalités d'en haut, et non pas à celles de la terre » (cf. Col 3, 2). Pris par les occupations quotidiennes nous risquons en effet de penser que le but ultime de la vie humaine soit ici, en ce monde dans lequel nous ne sommes que de passage. Au contraire, le véritable but de notre pèlerinage sur la terre est le Paradis. Nos journées seraient tellement différentes si elles étaient animées par cette perspective ! Ce fut le cas des saints. Leurs vies témoignent que lorsque l'on vit avec le coeur constamment tourné vers le ciel, les réalités terrestres sont vécues selon leur juste valeur car elles sont illuminées par la vérité éternelle de l'amour divin.

Je voudrais confier encore une fois à la Reine de la paix que nous contemplons dans la gloire céleste, les angoisses de l'humanité pour chaque région du monde déchirée par la violence. Nous nous unissons à nos frères et soeurs réunis en ce moment même dans le Sanctuaire de Notre Dame du Liban à Harissa pour une concélébration eucharistique présidée par le cardinal Roger Etchegaray, qui s'est rendu au Liban comme mon Envoyé spécial, pour apporter le réconfort et une solidarité concrète à toutes les victimes du conflit et prier pour la grande intention de la paix. Nous sommes également en communion avec les pasteurs et les fidèles de l'Eglise en Terre Sainte qui sont rassemblés dans la Basilique de l'Annonciation à Nazareth, autour du représentant pontifical en Israël et en Palestine, Mgr Antonio Franco, pour prier pour les mêmes intentions. Mes pensées se tournent également vers la chère Nation du Sri Lanka, menacée par l'aggravation du conflit ethnique ; vers l'Irak, où l'effroyable et quotidienne effusion de sang éloigne la perspective de réconciliation et de reconstruction. Que Marie obtienne pour tous des sentiments de compréhension, de volonté d'entente et de désir de concorde !

APRES L'ANGELUS

A l'issue de la prière de l'Angélus le pape a salué les pèlerins en français, anglais, allemand, espagnol, portugais, polonais et italien.

Voici ce qu'il a dit en français :

Chers pèlerins de langue française, je vous salue cordialement. En cette fête de l'Assomption de la Vierge Marie, patronne de la France, je vous invite à vous tourner avec confiance vers celle qui est entrée pour toujours dans la gloire de Dieu. Qu'elle vous aide à trouver, comme elle, dans une fidélité généreuse à la volonté du Seigneur, la source de votre joie ! Avec la Bénédiction apostolique !

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