Benoît XVI de A à Z

Nouvelle Evangélisation

2007



5 juillet 2007 - Aux Évêques de la République Dominicaine en Visite Ad Limina
La nouvelle évangélisation a également pour objectif principal la famille. Telle est la véritable "Eglise domestique", surtout lorsqu'elle est le fruit des communautés chrétiennes dynamiques qui donnent naissance à des jeunes ayant une authentique vocation au sacrement du mariage. Les familles ne sont pas seules face aux grands défis qu'elles doivent affronter; la communauté ecclésiale les soutient, les anime dans la foi et préserve leur persévérance dans un projet chrétien de vie souvent exposé à de nombreuses vicissitudes et dangers. L'Eglise souhaite que la famille soit véritablement le milieu dans lequel la personne naît, grandit et est éduquée à la vie, et dans lequel les parents, aimant tendrement leurs enfants, les préparent à établir de saines relations interpersonnelles qui incarnent les valeurs morales et humaines dans une société si marquée par l'hédonisme et par l'indifférence religieuse.

Dans le même temps, les communautés ecclésiales, en collaboration avec les instances publiques, veilleront à sauvegarder la stabilité de la famille et à favoriser son développement spirituel et matériel, qui conduira à une meilleure formation des enfants. Il est donc souhaitable que les Autorités de votre bien-aimé pays collaborent toujours plus à ce devoir incontournable d'œuvrer en faveur des familles. C'est ce qu'a mis en évidence mon Prédécesseur dans le Message pour la Journée mondiale de la Paix de 1994: "La famille a droit à tout le soutien de l'Etat pour remplir sa mission propre" (n. 5).

Je n'ignore pas, toutefois, les difficultés que l'institution familiale rencontre dans votre nation, en particulier en raison du drame du divorce, et des pressions pour légaliser l'avortement, et également de la diffusion d'unions non conformes au dessein du Créateur sur le mariage.

En tenant compte du fait que "la physionomie du presbyterium est [...] celle d'une vraie famille" (Pastores dabo vobis, n. 74), il est souhaitable que les liens de charité entre l'Evêque et ses prêtres soient très profonds et cordiaux. Si les jeunes voient que les prêtres vivent une véritable spiritualité de communion autour de leur Evêque, en faisant preuve entre eux de communion et de charité, de générosité évangélique et de disponibilité missionnaire, ils se sentiront davantage attirés par la vocation sacerdotale. Il est extrêmement important que l'Evêque prête une attention particulière à ses principaux collaborateurs, les prêtres (cf. Presbyterorum ordinis, n. 8), en se montrant équitable dans ses relations avec eux, proche de leurs besoins personnels et pastoraux, paternel à l'égard leurs difficultés et un animateur permanent de leurs activités et efforts tout en les poussant, dans le contexte de la nouvelle évangélisation, à aller à la rencontre de ceux qui se sont éloignés.



2008



31 janvier 2008, lors de l'Assemblée Plénière de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi
La Congrégation pour la Doctrine de la Foi a publié l'année dernière deux Documents importants qui ont offert plusieurs précisions doctrinales sur des aspects essentiels de la doctrine sur l'Eglise et sur l'Evangélisation. Ce sont des précisions nécessaires pour le déroulement correct du dialogue œcuménique et du dialogue avec les religions et les cultures du monde. Le premier Document s'intitule "Réponses à des questions concernant certains aspects à propos de la doctrine de l'Eglise" et il repropose également dans les formulations et dans le langage l'enseignement du Concile Vatican II, en pleine continuité avec la doctrine de la Tradition catholique. Il est ainsi confirmé que la seule et unique Eglise du Christ que nous confessons dans le Symbole, a sa subsistance, sa permanence et sa stabilité dans l'Eglise catholique et que l'unité, l'indivisibilité et l'indestructibilité de l'Eglise du Christ ne sont donc pas annulées par les séparations et les divisions des chrétiens. A côté de cette précision doctrinale fondamentale, le Document repropose l'usage linguistique correct de certaines expressions ecclésiologiques, qui risquent d'être mal comprises, et il attire dans ce but l'attention sur la différence qui reste encore entre les diverses Confessions chrétiennes à l'égard de la compréhension de l'être Eglise, au sens proprement théologique. Cela, loin d'empêcher l'engagement œcuménique authentique, constituera un encouragement pour que la confrontation sur les questions doctrinales se déroule toujours avec réalisme et une pleine conscience des aspects qui séparent encore les Confessions chrétiennes, ainsi que dans la reconnaissance joyeuse des vérités de foi communément professées et de la nécessité de prier sans cesse pour un chemin plus rapide vers une unité des chrétiens plus grande et à la fin complète. Cultiver une vision théologique considérant l'unité et l'identité de l'Eglise comme ses qualités "cachées dans le Christ", avec la conséquence que, de fait, l'Eglise existerait d'un point de vue historique sous de multiples configurations ecclésiales, uniquement réconciliables dans une perspective eschatologique, ne pourrait qu'engendrer un ralentissement, puis la paralysie de l'œcuménisme lui-même.

L'affirmation du Concile Vatican II que la véritable Eglise du Christ "subsiste dans l'Eglise catholique" (Const. dogm. Lumen gentium, n. 8) ne concerne pas seulement le rapport avec les Eglises et les communautés ecclésiales chrétiennes, mais s'étend également à la définition des relations avec les religions et les cultures du monde. Le Concile Vatican II lui-même, dans la Déclaration Dignitatis humanae sur la liberté religieuse affirme que "cette unique vraie religion, nous croyons qu'elle subsiste dans l'Eglise catholique et apostolique à qui le Seigneur Jésus a confié le mandat de la faire connaître à tous les hommes" (n. 1). La "Note doctrinale sur certains aspects de l'évangélisation" -

Le Document publié par votre Congrégation en décembre 2007, face au risque d'un relativisme religieux et culturel durable, réaffirme que l'Eglise, à l'époque du dialogue entre les religions et les cultures, ne se dispense pas de la nécessité de l'évangélisation et de l'activité missionnaire à l'égard des peuples, ni ne cesse de demander aux hommes d'accueillir librement le salut offert à toutes les nations. La reconnaissance d'éléments de vérité et de bonté dans les religions du monde et du sérieux de leurs efforts religieux, le dialogue et l'esprit de collaboration avec celles-ci pour la défense et la promotion de la dignité de la personne et des valeurs morales universelles, ne peuvent pas être entendus comme une limitation de la tâche missionnaire de l'Eglise, qui l'engage à annoncer sans relâche le Christ comme le chemin, la vérité et la vie (cf. Jn 14, 6).



17 juillet 2008 - Cérémonie d'accueil à Sydney
Je prie l'Esprit Saint afin qu'il apporte un renouveau spirituel … véritablement jusqu'aux extrémités de la terre



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