Benoît XVI de A à Z

Maison

2005



26 mai 2005 - Homélie Messe Corpus Domini
L'Eucharistie est, pour la foi, un mystère d'intimité. Le Seigneur a institué le Sacrement du Cénacle, entouré de sa nouvelle famille, des douze apôtres, préfiguration et anticipation de l'Eglise de tous les temps. C'est pourquoi, dans la liturgie de l'Eglise antique, la distribution de la sainte communion était introduite par les paroles suivantes: Sancta sanctis - le don saint est destiné à ceux qui sont rendus saints. On répondait de cette façon à l'avertissement de saint Paul aux Corinthiens: "Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il mange de ce pain et boive de cette coupe" (1 Co 11, 28). Toutefois, de cette intimité, qui est un don très personnel du Seigneur, la force du sacrement de l'Eucharistie va au-delà des murs de notre Eglise. Dans ce Sacrement, le Seigneur est toujours en marche vers le monde. Cet aspect universel de la présence eucharistique apparaît dans la procession de notre fête. Nous portons le Christ, présent dans la figure du pain, dans les rues de notre ville. Nous confions ces rues, ces maisons - notre vie quotidienne - à sa bonté. Que nos rues soient les routes de Jésus! Que nos maisons soient des maisons pour lui et avec lui!



2007



2 septembre - Angelus, depuis le sanctuaire de Lorette
Entrons en esprit dans la Sainte Maison. Il existe un lien réciproque entre la place et la maison. La place est grande, ouverte, elle est le lieu de rencontre avec les autres, du dialogue, de la confrontation; la maison est, en revanche, le lieu du recueillement et du silence intérieur, où la Parole peut être accueillie en profondeur. Pour porter Dieu sur la place, il faut l'avoir d'abord intériorisé dans la maison, comme Marie lors de l'Annonciation. Et inversement, la maison est ouverte sur la place: ceci est également suggéré par le fait que la Sainte Maison de Lorette possède trois murs, et non quatre: il s'agit d'une Maison ouverte, ouverte sur le monde, sur la vie.



21 octobre 2007 - Homélie Messe à Naples
Intérieurement illuminés par la Parole de Dieu, regardons la réalité de votre ville, où ne manquent pas des énergies saines, des personnes bonnes, culturellement préparées et possédant un grand sens de la famille. Cependant, pour de nombreuses personnes, il n'est pas simple de vivre: il y a tant de situations de pauvreté, de carence de logements, de chômage ou de sous-emploi, de manque de perspectives d'avenir. La violence tend malheureusement à devenir une mentalité courante, s'insinuant dans les plis de la vie sociale, dans les quartiers historiques du centre et dans les banlieues nouvelles et anonymes, avec le risque d'attirer en particulier la jeunesse, qui grandit dans des milieux dans lesquels prospère l'illégalité, le manque de transparence et l'art de s'arranger. Comme il est alors important d'intensifier les efforts pour établir une stratégie sérieuse de prévention, en s'appuyant sur l'école, sur le travail et sur une aide aux jeunes pour gérer leur temps libre. Une intervention est nécessaire, qui interpelle chacun dans la lutte contre toute forme de violence, à partir de la formation des consciences et en transformant les mentalités, les attitudes, les comportements de tous les jours. J'adresse cette invitation à chaque homme et femme de bonne volonté.



Sommaire documents

t>