Benoît XVI de A à Z

Dieu nous embrasse - Etreinte d'Amour de Dieu

2005



21 août 2005 - Homélie Messe JMJ à Cologne
Dans l'Eucharistie, l'adoration doit devenir union.
Le mot latin pour adoration est ad-oratio - contact bouche à bouche, baiser, accolade et donc en définitive amour



2007



15 avril 2007 - Homélie Messe 80 ans du Saint-Père Benoit XVI
Il est accordé à l'Apôtre Thomas de toucher les blessures de Jésus, et ainsi il le reconnaît - il le reconnaît au-delà de l'identité humaine de Jésus de Nazareth, dans son identité véritable, son identité la plus profonde : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jn 20, 28). Le Seigneur a emporté avec lui ses blessures dans l'Eternité. Il est un Dieu blessé ; il s'est laissé blesser par son amour pour nous. Ses blessures sont pour nous le signe qu'Il nous comprend et qu'Il se laisse blesser par son amour pour nous. Ces blessures qui sont les siennes, comme nous pouvons les toucher dans l'histoire de notre temps ! En effet, Il se laisse toujours de nouveau blesser pour nous. Quelle certitude de sa Miséricorde et quelle consolation ne signifient-elles pas pour nous ! Et quelle sécurité ne nous donnent-elles pas sur ce qu'Il est : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Et combien ne constituent-elles pas pour nous un devoir de nous laisser blesser à notre tour par Lui !



22 avril 2007 - Rencontre à l'Université de Pavie
Saint Augustin était un homme animé par un inlassable désir de trouver la vérité, de trouver ce qu'est la vie, de savoir comment vivre, de connaître l'homme. Et c'est précisément à cause de sa passion pour l'homme qu'il a cherché Dieu, parce c'est uniquement dans la lumière de Dieu que la grandeur de l'homme également, la beauté de l'aventure d'être un homme peut pleinement apparaître. Ce Dieu lui apparaissait au début très lointain. Puis il l'a trouvé: ce Dieu grand, inaccessible, s'est fait proche, est devenu l'un de nous. Le grand Dieu est notre Dieu, c'est un Dieu à visage humain. Ainsi la foi dans le Christ n'a pas mis fin à sa philosophie, à son audace intellectuelle, mais au contraire, elle l'a poussé encore davantage à explorer les profondeurs de l'être humain et à aider les autres à bien vivre, à trouver la vie, l'art de vivre. C'est cela qu'était pour lui la philosophie: savoir vivre, avec toute la raison, avec toute la profondeur de notre pensée, de notre volonté, et se laisser guider sur le chemin de la vérité, qui est un chemin de courage, d'humilité, de purification permanente. La foi dans le Christ a apporté son achèvement à toute la recherche d'Augustin. Un achèvement, toutefois, au sens où il est resté toujours en chemin. Plus encore, il nous dit: même dans l'éternité notre recherche ne sera pas finie, ce sera une aventure éternelle que de découvrir de nouvelles grandeurs, de nouvelles beautés. Il a interprété la parole du Psaume "Cherchez toujours son visage" et il a dit: cela vaut pour l'éternité; et la beauté de l'éternité est qu'elle n'est pas une réalité statique, mais un progrès immense dans l'immense beauté de Dieu. Ainsi pouvait-il trouver Dieu comme la raison fondatrice, mais également comme l'amour qui nous embrasse, nous guide et donne sens à l'histoire et à notre vie personnelle.



29 avril 2007 - Homélie Messe ordinations Sacerdotales à Saint Pierre de Rome
Le Christ est le véritable Bon Pasteur, qui a donné sa vie pour ses brebis, pour nous, en s'immolant sur la Croix. Il connaît ses brebis et ses brebis le connaissent, comme le Père Le connaît et Lui connaît le Père (cf. Jn 10, 14-15). Il ne s'agit pas d'une pure connaissance intellectuelle, mais d'une relation personnelle profonde ; une connaissance du coeur, propre à celui qui aime et qui est aimé ; à celui qui est fidèle et qui sait à son tour pouvoir avoir confiance ; une connaissance d'amour en vertu de laquelle le Pasteur invite les siens à le suivre, et qui se manifeste pleinement dans le don qu'il leur fait de la vie éternelle (cf. Jn 10, 27-28).



8 septembre 2007 - Homélie Messe au Sanctuaire Marial de Mariazell
Dieu a racheté le monde non par l'épée, mais par la Croix. Mourant, Jésus ouvre les bras. C'est tout d'abord le geste de la Passion, avec lequel Il se laisse clouer pour nous, pour nous donner sa vie. Mais les bras étendus sont en même temps l'attitude de l'orant, une position que le prêtre prend lorsque, dans la prière, il ouvre les bras: Jésus a transformé la passion - sa souffrance et sa mort - en prière, et il l'a ainsi transformée en un acte d'amour envers Dieu et envers les hommes. C'est pourquoi les bras ouverts du Crucifié sont, à la fin, également un geste d'étreinte, avec lequel Il nous attire à Lui, il veut nous embrasser entre les mains de son amour. Ainsi, Il est une image du Dieu vivant, il est Dieu lui-même, nous pouvons nous confier à Lui.



9 septembre 2007 - Homélie Messe Cathédrale Saint Etienne, à Vienne
Les premiers chrétiens ont célébré le premier jour de la semaine comme Jour du Seigneur, parce que c'était le jour de la résurrection. Mais très vite, l'Eglise a pris conscience également du fait que le premier jour de la semaine est le jour du matin de la création, le jour où Dieu a dit: "Que la lumière soit!" (Gn 1, 3). C'est pourquoi le Dimanche est dans l'Eglise également la fête hebdomadaire de la création - la fête de la gratitude et de la joie pour la création de Dieu. A une époque où, à cause de nos interventions humaines, la création semble exposée à de nombreux dangers, nous devrions accueillir consciemment cette dimension du Dimanche également. Pour l'Eglise primitive, le premier jour a ensuite assimilé progressivement également l'héritage du septième jour, du sabbat. Nous participons au repos de Dieu, un repos qui embrasse tous les hommes. Ainsi, nous percevons ce jour-là quelque chose de la liberté et de l'égalité de toutes les créatures de Dieu.



Sommaire documents

t>