Benoît XVI de A à Z

Jugement dernier (le)

2006



23 juillet 2006 - Méditation dans l'église de la paroisse de Rhêmes-Saint Georges
Nous devons apporter, autant que nous le pouvons, notre amour à tous ceux qui souffrent, sachant que le Juge du Jugement Dernier s'identifie avec ceux qui souffrent. Et donc, ce que nous faisons à ceux qui souffrent, nous le faisons au Juge Ultime de notre vie.



2007



10 février 2007 - A la Confédération Nationale "Misericordie" et donneurs de sang
Comment ne pas rappeler l'impressionnante page évangélique dans laquelle saint Matthieu nous présente la rencontre définitive avec le Seigneur? Ainsi, comme Jésus lui-même nous l'a dit, le Juge du monde nous demandera si, au cours de notre existence, nous avons donné à manger à celui qui avait faim, à boire à celui qui avait soif; si nous avons accueilli l'étranger et ouvert les portes de notre cœur à l'indigent. En un mot, lors du Jugement dernier, Dieu nous demandera si nous avons aimé non de manière abstraite, mais concrète, à travers des faits (cf. Mt 25, 31-46). Et cela touche toujours véritablement mon cœur, en lisant à nouveau ces lignes, que Jésus, le Fils de l'homme et Juge final, nous précède par cette action, se faisant lui-même homme, se faisant pauvre et assoiffé et, à la fin, nous embrasse en nous serrant sur son cœur. Et ainsi, Dieu fait ce qu'il désire que nous fassions: être ouverts pour les autres et vivre l'amour non pas avec les mots, mais à travers les actes. A la fin de notre vie, aimait à répéter saint Jean de la Croix, nous serons jugés sur l'amour. Combien il est nécessaire qu'aujourd'hui aussi, en particulier à notre époque marquée par de nombreux défis humains et spirituels, les chrétiens proclament à travers les œuvres l'amour miséricordieux de Dieu! Chaque baptisé devrait être un "Evangile vécu". En effet, de nombreuses personnes qui n'accueillent pas facilement le Christ et ses enseignements exigeants, sont cependant sensibles au témoignage de ceux qui transmettent son message à travers le témoignage concret de la charité. L'amour est un langage qui touche directement le cœur et l'ouvre à la confiance. Je vous exhorte alors, comme le faisait saint Pierre avec les premiers chrétiens, à être toujours prêts "à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte de l'espérance qui est en vous" (1 P 3, 15).



12 août 2007 - Angelus
La solennité de l'Assomption de Marie au ciel, est entièrement tournée vers l'avenir, vers le ciel, où la Sainte Vierge nous a précédés dans la joie du paradis. L'Evangile invite les chrétiens de manière particulière les à se détacher des biens matériels en grande partie illusoires, et à accomplir fidèlement leur devoir en se tournant constamment vers le haut. Le croyant demeure éveillé et vigilant pour être prêt à accueillir Jésus lorsqu'il viendra dans sa gloire. A travers des exemples tirés de la vie quotidienne, le Seigneur exhorte ses disciples, c'est-à-dire nous, à vivre dans cette disposition intérieure comme ces serviteurs de la parabole, qui attendent le retour de leur maître. « Bienheureux ces serviteurs, dit-il, que le maître en arrivant trouvera en train de veiller » (Lc 12, 37). Nous devons donc veiller, en priant et en faisant le bien.

Nous sommes tous de passage sur terre, comme nous le rappelle la Lettre aux Hébreux. Elle nous présente Abraham en habit de pèlerin, comme un nomade qui vit sous une tente et s'arrête dans une région étrangère. C'est la foi qui le guide. « Par la foi, écrit l'auteur sacré, Abraham obéit à l'appel de partir vers un pays qu'il devait recevoir en héritage, et il partit ne sachant où il allait (He 11, 8). Son véritable but était, en effet, « la ville pourvue de fondations dont Dieu est l'architecte et le constructeur » (11, 10). La ville à laquelle il est fait référence, n'est pas dans ce monde, mais c'est la Jérusalem céleste, le paradis. La première communauté chrétienne était bien consciente de cela, et se considérait ici-bas comme « étrangers et voyageurs » et appelait ses centres d'habitation dans les villes « paroisses », qui signifie précisément colonies d'étrangers [en grec pàroikoi] (cf. 1 P 2, 11). De cette façon, les premiers chrétiens manifestaient la caractéristique la plus importante de l'Eglise, qui est précisément la tension vers le ciel. La liturgie de la Parole de ce jour veut donc nous inviter à penser « à la vie du monde qui viendra » comme nous le répétons chaque fois que nous faisons notre profession de foi à travers le Credo. Une invitation à passer notre existence de façon sage et prévoyante, à considérer attentivement notre destin, c'est-à-dire les réalités que nous appelons ultimes : la mort, le jugement dernier, l'éternité, l'enfer et le paradis. Et ainsi, nous assumons notre responsabilité pour le monde et nous construisons un monde meilleur.
Que la Vierge Marie, qui veille sur nous du ciel, nous aide à ne pas oublier qu'ici, sur terre, nous sommes seulement de passage, et qu'elle nous enseigne à nous préparer à rencontrer Jésus, « assis à la droite de Dieu le Père Tout-Puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts ».



12 août 2007 - Après l'Angelus
Je vous encourage à «rester en tenue de service», vigilants dans l'Espérance, enracinés dans la foi au Christ Sauveur et témoignant de sa charité à tous vos frères.



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