Benoît XVI de A à Z

Chrétiens (le/les)

2005



27 novembre 2005 - Angelus
L'Avent est le temps où les chrétiens doivent réveiller dans leur coeur l'espérance de pouvoir, avec l'aide de Dieu, renouveler le monde.



2006



22 janvier 2006 - Angelus
« Si deux d'entre vous, sur la terre, unissent leur voix pour demander quoi que soit, cela leur sera accordé par mon Père qui est aux cieux. Que deux ou trois, en effet, soient réunis en mon nom, je suis là au milieu d'eux » (Mt 18, 19-20).

Que de confiance et d'espérance procurent ces paroles du Seigneur Jésus ! En particulier, elles poussent les chrétiens à demander ensemble à Dieu cette pleine unité entre eux, pour laquelle le Christ lui-même, avec une profonde insistance, a prié le Père au cours de la Dernière Cène (cf. Jn 17, 11.21.23).

Il est important que nous, chrétiens, invoquions le don de l'unité avec une persévérance et constance. Si nous le faisons avec foi, nous pouvons être certains que notre prière sera exaucée. Nous ne savons pas comment, ni quand, car il ne nous est pas donné de le connaître, mais nous ne devons pas douter qu'un jour, nous serons « une seule chose », comme Jésus et le Père sont unis dans l'Esprit Saint.



19 mars 2006 - Homélie de la Messe
L'activité professionnelle doit servir au vrai bien de l'humanité, en permettant "à l'homme, considéré comme individu ou comme membre de la société, de s'épanouir selon la plénitude de sa vocation" (Gaudium et spes, n. 35). Pour que cela advienne, la qualification technique et professionnelle, même si elle est nécessaire, ne suffit pas; la création d'un ordre social juste et attentif au bien de tous n'est pas non plus suffisante. Il faut vivre une spiritualité qui aide les chrétiens à se sanctifier à travers le travail, en imitant saint Joseph qui, chaque jour, a dû pourvoir aux besoins de la Sainte Famille de ses propres mains et que, pour cette raison, l'Eglise indique comme Patron des travailleurs. Son témoignage montre que l'homme est le sujet et l'acteur du travail. Je voudrais lui confier les jeunes qui parviennent avec difficulté à s'insérer dans le monde du travail, les chômeurs et ceux qui souffrent des problèmes dus à l'importante crise de l'emploi. Qu'avec Marie, son Epouse, saint Joseph veille sur tous les travailleurs et obtienne pour les familles et pour toute l'humanité, sérénité et paix. Qu'en tournant le regard vers ce grand saint, les chrétiens apprennent à témoigner dans tous les milieux professionnels de l'amour du Christ, source de solidarité véritable et de paix stable.



26 mars 2006 - Angelus
L'Eglise progresse dans l'histoire et se répand sur la terre, accompagnée par Marie, Reine des Apôtres. Comme au Cénacle, la Sainte Vierge constitue toujours pour les chrétiens la mémoire vivante de Jésus. C'est elle qui anime leur prière et soutient leur espérance. Nous lui demandons de nous guider sur le chemin de chaque jour et de protéger avec une prédilection spéciale les communautés chrétiennes qui vivent dans des situations de grande difficulté et de grandes souffrances.



23 avril 2006 - Regina Caeli
Le culte de la miséricorde divine n'est pas une dévotion secondaire, mais une dimension intégrale de la foi et de la prière du chrétien.

Que la Très Sainte Vierge Marie, Mère de l'Eglise, à laquelle nous nous adressons à présent à travers le Regina caeli, obtienne pour tous les chrétiens de vivre en plénitude le dimanche comme « pâque de la semaine », en goûtant à la beauté de la rencontre avec le Seigneur ressuscité et en puisant à la source de son amour miséricordieux, pour être apôtres de sa paix.



14 décembre 2006 - Au nouvel Ambassadeur du Lésotho
Dans les visages des personnes malades et mourantes, les chrétiens reconnaissent le visage du Christ, et c'est lui que nous servons lorsque nous apportons notre aide et notre réconfort aux personnes qui souffrent (cf. Mt 25, 31-40).



2007



1er janvier 2007 - Homélie de la Messe
Je suis profondément convaincu qu'"en respectant la personne on promeut la paix et qu'en bâtissant la paix on jette les bases d'un authentique humanisme intégral" (Message, n. 1). Il s'agit là d'un devoir qui revient de manière particulière au chrétien, appelé "à être un infatigable ouvrier de paix et un vaillant défenseur de la dignité de la personne humaine et de ses droits inaliénables" (Message, n. 16). C'est précisément parce qu'il est créé à l'image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1, 27), que tout individu humain, sans distinction de race, de culture et de religion, est investi de la même dignité de personne. C'est pour cela qu'il doit être respecté, et aucune raison ne peut en aucun cas justifier que l'on dispose de lui selon son bon plaisir, comme s'il était un objet.

"Que le Seigneur te bénisse et te garde... te découvre sa face et t'apporte la paix!" (Nb 6, 24.26). Telle est la formule de Bénédiction que nous avons écoutée dans la première Lecture. Elle est tirée du Livre des Nombres: le nom du Seigneur y est répété trois fois. Cela sert à signifier l'intensité et la force de la bénédiction, dont la dernière parole est "paix". Le terme biblique shalom, que nous traduisons par "paix", indique cet ensemble de biens, dans lesquels consiste "le salut" apporté par le Christ, le Messie annoncé par les prophètes. C'est pourquoi nous, chrétiens, reconnaissons en Lui le Prince de la Paix. Il s'est fait homme et il est né dans une grotte à Bethléem pour apporter sa paix aux hommes de bonne volonté, à ceux qui l'accueillent avec foi et amour.



21 janvier 2007 - Angelus
Le Christ ressuscité est espérance pour tous. Il l'est spécialement pour les chrétiens. Héritiers de divisions survenues au cours d'époques passées,… le Christ peut tout, il « fait entendre les sourds et parler les muets » (Mc 7, 37), c'est-à-dire qu'il est capable de transmettre aux chrétiens le désir ardent d'écouter l'autre, de communiquer avec l'autre et de parler avec lui le langage de l'amour mutuel.

La Semaine de prière pour l'Unité des Chrétiens nous rappelle ainsi que l'œcuménisme est une expérience profonde de dialogue, écoute, parole, et meilleure connaissance réciproque ; il s'agit d'une tâche que tous peuvent accomplir, surtout pour ce qui concerne l'œcuménisme spirituel, basé sur la prière et le partage possible pour le moment entre les chrétiens. Je forme le vœu que le désir ardent de l'unité, qui se traduit en prière et en collaboration fraternelle pour soulager les souffrances humaines, puisse se répandre toujours davantage au niveau des paroisses et des mouvements ecclésiaux ainsi qu'au sein des Instituts religieux. …Je suis reconnaissant à ceux qui, dans toutes les régions du monde, prient et œuvrent pour l'unité avec conviction et constance. Que Marie, Mère de l'Eglise, aide tous les fidèles à laisser le Christ les ouvrir profondément à la communication réciproque dans la charité et la vérité, pour devenir en Lui un seul cœur et une seule âme (cf. Ac 4, 32).



24 janvier 2007 - Audience Générale
« Le souci de réaliser l'union - affirme le Concile - concerne l'Eglise tout entière, fidèles autant que pasteurs, et touche chacun selon ses possibilités, aussi bien dans la vie quotidienne que dans les recherches théologiques et historiques » (Unitatis redintegratio, n. 5). Le premier devoir commun est celui de la prière. En priant, et en priant ensemble, les chrétiens deviennent plus conscients de leur état de frères, même s'ils sont encore divisés ; et, en priant, nous apprenons mieux à écouter le Seigneur, car ce n'est qu'en écoutant le Seigneur et en suivant sa voix que nous pouvons trouver le chemin de l'unité.



25 janvier 2007 - Homélie Vêpres St Paul Hors les Murs
Celui qui se met à l'écoute de la parole de Dieu peut et doit ensuite parler et la transmettre aux autres, à ceux qui ne l'ont jamais écoutée, ou à ceux qui l'ont oubliée et enterrée sous les épines des soucis et des séductions du monde (cf. Mt 13, 22). Nous devons nous demander : nous, chrétiens, ne sommes-nous pas devenus trop muets ? Ne nous manque-t-il pas le courage de parler et de témoigner comme l'ont fait ceux qui étaient les témoins de la guérison du sourd-muet dans la Décapole ? Notre monde a besoin de ce témoignage ; il attend surtout le témoignage commun des chrétiens. C'est pourquoi l'écoute du Dieu qui parle implique également l'écoute réciproque, le dialogue entre les Eglises et les Communautés ecclésiales. Le dialogue honnête et loyal constitue l'instrument irremplaçable de la recherche de l'unité. Le Décret sur l'œcuménisme du Concile Vatican II a souligné que si les chrétiens ne se connaissent pas réciproquement, aucun progrès sur la voie de la communion n'est envisageable. En effet, dans le dialogue, on s'écoute et l'on communique ; on se confronte, et, avec la grâce de Dieu, on peut converger sur sa parole en accueillant ses exigences, qui sont valables pour tous.



1er février 2007 - Aux membres fondateurs de la Fondation pour la Recherche et le Dialogue interreligieux et interculturels
Comme je l'ai rappelé à plusieurs reprises, à la suite de la Déclaration conciliaire Nostra aetate et de mon cher prédécesseur, le Pape Jean-Paul II, nous sommes appelés, Juifs, Chrétiens et Musulmans, à reconnaître et à développer les liens qui nous unissent. C'est bien là l'idée qui nous a conduits à créer cette Fondation, dont le but est de rechercher «le message le plus essentiel et le plus authentique que les trois religions monothéistes, à savoir judaïsme, christianisme et islam, peuvent adresser au monde du XXIe siècle», afin de donner une nouvelle impulsion au dialogue interreligieux et interculturel, par la recherche commune et par la mise en lumière et la diffusion de ce qui, dans nos patrimoines spirituels respectifs, contribue à renforcer les liens fraternels entre nos communautés de croyants….

Nos traditions religieuses respectives insistent toutes sur le caractère sacré de la vie et sur la dignité de la personne humaine. Nous le croyons, Dieu bénira nos initiatives si elles concourent au bien de tous ses enfants et si elles leur donnent de se respecter les uns les autres, dans une fraternité aux dimensions du monde. Avec tous les hommes de bonne volonté, nous aspirons à la paix. C'est pourquoi je le redis avec insistance: la recherche et le dialogue interreligieux et interculturels ne sont pas une option, mais une nécessité vitale pour notre temps.



Le 7 février 2007 - Audience Générale
Quand à Ephèse, l'Apôtre Paul écrit sa Première Lettre aux Corinthiens, il envoie aussi explicitement avec ses propres salutations celles d'« Aquilas et Prisca [qui] vous saluent bien dans le Seigneur, avec l'Eglise qui se rassemble chez eux » (16, 19). Nous apprenons ainsi le rôle très important que ce couple joua dans le milieu de l'Eglise primitive : accueillir dans leur maison le groupe des chrétiens locaux, lorsque ceux-ci se rassemblaient pour écouter la Parole de Dieu et pour célébrer l'Eucharistie. C'est précisément ce type de rassemblement qui est appelé en grec ekklesìa - le mot latin est ecclesia, le mot français « église » - qui signifie convocation, assemblée, regroupement. Dans la maison d'Aquilas et de Priscille, se réunit donc l'Eglise, la convocation du Christ, qui célèbre là les saints Mystères. Et ainsi, nous pouvons précisément voir la naissance de la réalité de l'Eglise dans les maisons des croyants. Les chrétiens, en effet, jusque vers le IIIe siècle, ne possédaient pas leurs propres lieux de culte : dans un premier temps, ce furent les synagogues juives, jusqu'à ce que la symbiose originelle entre l'Ancien et le Nouveau Testament ne se défasse et que l'Eglise des Gentils ne soit obligée de trouver sa propre identité, toujours profondément enracinée dans l'Ancien Testament. Ensuite, après cette « rupture », les chrétiens se réunissent dans les maisons, qui deviennent ainsi « Eglise ». Et enfin, au IIIe siècle, naissent de véritables édifices de culte chrétien. Mais ici, dans la première moitié du Ier et du IIe siècle, les maisons des chrétiens deviennent véritablement et à proprement parler des « églises ». Comme je l'ai dit, on y lit ensemble les Saintes Ecritures et l'on y célèbre l'Eucharistie. C'est ce qui se passait, par exemple, à Corinthe, où Paul mentionne un certain « Gaïus vous salue, lui qui m'a ouvert sa maison, à moi et à toute l'Eglise » (Rm 16, 23), ou à Laodicée, où la communauté se rassemblait dans la maison d'une certaine Nympha (cf. Col 4, 15), ou à Colosse, où le rassemblement avait lieu dans la maison d'un certain Archippe (cf. Phm 1, 2).



10 février 2007 - A la Confédération Nationale "Misericordie" et donneurs de sang
Combien il est nécessaire qu'aujourd'hui aussi, en particulier à notre époque marquée par de nombreux défis humains et spirituels, les chrétiens proclament à travers les œuvres l'amour miséricordieux de Dieu!



18 février 2007 - Angélus
« Aimez vos ennemis » (Lc 6, 27). Jésus prononça ces paroles en Galilée, au début de sa vie publique, comme un « manifeste » présenté à tous, pour lequel il demande l'adhésion de ses disciples, en leur proposant son modèle de vie, en termes radicaux. Mais quel est le sens de cette parole ? Pourquoi Jésus demande-t-il d'aimer ses ennemis, soit un amour qui dépasse les capacités humaines ? En réalité, la proposition du Christ est réaliste car elle tient compte du fait que dans le monde il existe trop de violence, trop d'injustice, et que par conséquent on ne peut dépasser cette situation qu'en lui opposant un plus d'amour, un plus de bonté. Ce plus vient de Dieu : c'est sa miséricorde, qui s'est faite chair en Jésus et qui seule peut « déséquilibrer » le monde du mal vers le bien, à partir de ce « monde » petit et décisif qu'est le cœur de l'homme.

Cet Evangile est à juste titre considéré comme la grande charte de la non-violence chrétienne, qui ne consiste pas à se résigner au mal - selon une fausse interprétation du « tendre l'autre joue » (cf. Lc 6, 29), mais à répondre au mal par le bien (cf. Rm 12, 17-21), en brisant ainsi la chaîne de l'injustice. On comprend alors que la non-violence pour les chrétiens n'est pas un simple comportement tactique, mais bien une manière d'être de la personne, l'attitude de celui qui est tellement convaincu de l'amour de Dieu et de sa puissance qu'il n'a pas peur d'affronter le mal avec les seules armes de l'amour et de la vérité. L'amour de l'ennemi constitue le noyau de la « révolution chrétienne », une révolution qui n'est pas basée sur des stratégies de pouvoir économique, politique ou médiatique. La révolution de l'amour, un amour qui ne s'appuie pas en définitive sur les ressources humaines, mais qui est don de Dieu et s'obtient en faisant confiance uniquement et sans réserve à sa bonté miséricordieuse. Voilà la nouveauté de l'Evangile, qui change le monde sans faire de bruit. Voilà l'héroïsme des « petits », qui croient en l'amour de Dieu et le répandent même au prix de leur vie.

Le Carême, qui commencera mercredi prochain avec le rite des Cendres, est le temps favorable au cours duquel tous les chrétiens sont invités à se convertir toujours plus profondément à l'amour du Christ. Demandons à la Vierge Marie, disciple docile du Rédempteur, de nous aider à nous laisser conquérir sans réserve par cet amour, à apprendre à aimer comme Il nous a aimés, pour être miséricordieux comme est miséricordieux notre Père qui est aux cieux (cf. Lc 6, 36).



11 mars 2007 - Angelus
L'Evangile de Luc, rapporte le commentaire de Jésus concernant deux faits divers. Le premier : la révolte de quelques Galiléens réprimée dans le sang par Pilate ; le deuxième : l'écroulement d'une tour à Jérusalem, qui avait fait dix-huit victimes. Deux événements tragiques bien différents : l'un provoqué par l'homme, l'autre accidentel. Selon la mentalité de l'époque, les personnes avaient tendance à penser que le malheur s'était abattu sur les victimes en raison d'une faute grave de leur part. Jésus dit en revanche : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens... Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu'elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? » (Lc 13, 2.4). Et dans les deux cas, il conclut : « Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de la même manière » (13, 3.5)

Voilà donc où Jésus veut conduire ses auditeurs : à la nécessité de la conversion. Il ne la pose pas en termes moralisateurs mais plutôt réalistes comme l'unique réponse adaptée à des événements qui mettent en crise les certitudes humaines. Face à certains malheurs - observe-t-il - rien ne sert de faire retomber la culpabilité sur les victimes. La véritable sagesse est plutôt de se laisser interpeller par la précarité de la vie et assumer une attitude de responsabilité : faire pénitence et améliorer sa propre vie. C'est de la sagesse, c'est la réponse la plus efficace au mal, à tous les niveaux, interpersonnel, social et international. Le Christ invite à répondre au mal avant tout par un sérieux examen de conscience et l'engagement à purifier sa propre vie. Autrement - dit-il - nous périrons, nous périrons tous de la même manière. En effet, les personnes et les sociétés qui vivent sans jamais se remettre en question ont comme seul destin final, la ruine. La conversion en revanche, même si elle ne préserve pas des problèmes et des mésaventures, permet de les affronter de « manière » différente. Elle aide avant tout à prévenir le mal, désamorçant certaines de ses menaces. Et, en tout cas, elle permet de vaincre le mal par le bien, pas toujours sur le plan des faits - qui sont parfois indépendants de notre volonté - mais certainement sur le plan spirituel. En résumé : la conversion vainc le mal au niveau de sa racine qui est le péché, même si elle ne peut pas toujours en éviter les conséquences.

Prions la Très Sainte Vierge Marie, qui nous accompagne et nous soutient sur notre itinéraire, afin qu'Elle aide tout chrétien à redécouvrir la grandeur, je dirais la beauté, de la conversion. Qu'Elle nous aide à comprendre que faire pénitence et corriger notre comportement n'est pas du simple moralisme mais le chemin le plus efficace pour nous changer nous-mêmes en bien ainsi que la société. Il existe un heureux proverbe qui exprime très bien cela : il vaut mieux allumer une allumette que maudire l'obscurité.



9 mai 2007 - Avec les Journalistes, en vol, vers le Brésil.
L'Eglise en tant que telle ne fait pas de politique - nous respectons la laïcité - mais elle offre les conditions dans lesquelles une politique saine, avec la solution aux problèmes sociaux qui en découle, peut se développer. Nous voulons donc rendre les chrétiens conscients du don de la foi, de la joie de la foi, grâce à laquelle il est possible de connaître Dieu et de connaître ainsi également la raison de notre vie. Les chrétiens peuvent ainsi être des témoins du Christ et apprendre les vertus personnelles nécessaires, mais également les grandes vertus sociales: le sens de la légalité qui est décisif pour la formation de la société.



11 mai 2007 - Homélie Messe Canonisation de Frère Antonio de Sant'Anna Galvão, au Brésil.
Jésus ouvre son cœur et il nous révèle le centre de tout son message rédempteur: "Nul n'a de plus grand amour que celui-ci: donner sa vie pour ses amis" (ibid., v. 13). Lui-même aima jusqu'à donner sa propre vie pour nous sur la Croix. L'action de l'Eglise et des chrétiens dans la société doit elle aussi posséder cette même inspiration. Les initiatives de pastorale sociale, si elles sont orientées vers le bien des pauvres et des malades, portent en elles ce sceau divin. Le Seigneur compte sur nous et nous appelle amis, car ce n'est qu'à ceux que nous aimons de cette façon que nous sommes capables de donner la vie offerte par Jésus à travers sa grâce.



12 mai 2007 - Rencontre avec les Sœurs Clarisses à la Ferme de l'Espérance, à Guaratingueta, au Brésil.
Là où la société ne voit plus aucun avenir ou espérance, les chrétiens sont appelés à annoncer la force de la Résurrection.



12 mai 2007 - lors de la prière du Chapelet, avec les prêtres, religieux, séminaristes et diacres, au sanctuaire marial de Aparecida, au Brésil
Je ressens le désir de vous dire à tous combien est important le sens de notre appartenance à l'Eglise, qui conduit les chrétiens à croître et à mûrir comme des frères, fils du même Dieu et Père. Je sais que vous avez une grande soif de Dieu. Je sais que vous suivez Jésus, qui dit: "Nul ne vient au Père que par moi" (Jn 14, 6). Le Pape veut donc vous dire à tous: l'Eglise est notre Maison! C'est notre Maison! Dans l'Eglise catholique, nous trouvons tout ce qui est bon, tout ce qui est un motif de certitude et de réconfort! Celui qui accepte le Christ, "Chemin, Vérité et Vie" dans sa totalité, est assuré d'avoir la paix et le bonheur, dans cette vie et dans l'autre! C'est pourquoi, le Pape est venu ici pour prier et confesser avec vous tous: Il vaut la peine d'être fidèles, il vaut la peine de persévérer dans sa propre foi! La cohérence dans la foi exige cependant également une solide formation doctrinale et spirituelle, contribuant ainsi à l'édification d'une société plus juste, plus humaine et chrétienne. Le Catéchisme de l'Eglise catholique, également dans sa version plus réduite, publiée sous le titre de Compendium, sera utile pour acquérir de claires notions à propos de notre foi. Demandons, dès à présent, que la venue de l'Esprit Saint soit pour tous comme une nouvelle Pentecôte, afin qu'il illumine nos cœurs et notre foi par la lumière qui vient d'en-haut.



17 juin 2007, avec les prêtres et religieux, à Assise ; à l'occasion du 8ème centenaire de la conversion de Saint François.
Les chrétiens de notre temps se retrouvent toujours plus souvent à devoir faire face à la tendance à accepter un Christ diminué, admiré dans son humanité extraordinaire, mais rejeté dans le mystère profond de sa divinité.



30 juin 2007 - Audience aux nouveaux Archevêques, à leurs familles et amis
Nous demandons au Seigneur qu'il nous rende toujours plus solidement unis entre nous pasteurs, avec les prêtres, les religieux et tout le peuple chrétien. Qu'il fasse de nous un seul cœur et une seule âme (cf. Ec 4, 32)! Que la céleste Mère de Dieu et les Apôtres Pierre et Paul nous obtiennent ces dons.



24 juillet 2007 - Avec les prêtres du diocèse de Belluno
Il n'existe plus de monde uniforme. En particulier en Occident, où sont présents tous les autres continents, toutes les autres religions, les autres façons de vivre la vie humaine. Nous vivons une rencontre permanente, qui ressemble peut-être à l'Eglise antique, où existait la même situation. Les chrétiens représentaient une très petite minorité, un grain de sénevé qui commençait à croître, entouré par des religions et des conditions de vie très différentes. Nous devons donc réapprendre ce que les chrétiens des premières générations ont vécu. Saint Pierre, dans sa première Lettre, au troisième chapitre, a dit: "Vous devez toujours être prêts à rendre compte de l'espérance qui est en vous". Il a ainsi formulé pour l'homme normal de l'époque, pour le chrétien normal, la nécessité de conjuguer annonce et dialogue. Il n'a pas dit formellement: "Annoncez à chacun l'Evangile". Il a dit: "Vous devez être capables, prêts à rendre compte de l'espérance qui est en vous". Il me semble que cela est la synthèse nécessaire entre dialogue et annonce. Le premier point est qu'en nous-mêmes doit toujours être présente la raison de notre espérance. Nous devons être des personnes qui vivent la foi et qui pensent la foi, qui la connaissent intérieurement. Ainsi, en nous-mêmes, la foi devient raison, devient raisonnable. La méditation de l'Evangile, et donc l'annonce, l'homélie, la catéchèse, pour rendre les personnes capables de penser la foi, constituent déjà des éléments fondamentaux de cette combinaison entre dialogue et annonce. Nous devons nous-mêmes penser la foi, vivre la foi et, en tant que prêtres, trouver différentes façons de la rendre présente, de manière à ce que nos catholiques chrétiens puissent avoir la conviction, la promptitude et la capacité de rendre compte de leur foi. Cette annonce, que la foi transmet dans la conscience d'aujourd'hui, doit revêtir de multiples formes. Sans aucun doute, les homélies et les catéchèses en sont deux formes principales, mais il y a ensuite tant d'autres façons de se rencontrer - séminaires de la foi, mouvements laïcs, etc. - où l'on parle de la foi et où l'on apprend la foi. Tout cela nous rend tout d'abord capables de vivre réellement en étant le prochain des non-chrétiens - en majorité, ce sont ici des chrétiens orthodoxes, des protestants, mais également des fidèles d'autres religions, musulmans et autres. Le premier point est de vivre avec eux, en reconnaissant en eux le prochain, notre prochain. Vivre donc à la première personne l'amour du prochain comme expression de notre foi. Je pense que cela constitue déjà un témoignage très fort et également une forme d'annonce: vivre réellement avec ces autres personnes l'amour du prochain, reconnaître en ceux-ci, en eux, notre prochain, de sorte qu'ils puissent voir: cet "amour du prochain" est pour moi. Si tout cela a lieu, nous pourrons plus facilement présenter la source de notre comportement, c'est-à-dire le fait que l'amour du prochain est l'expression de notre foi. Ainsi, dans le dialogue, on ne peut pas immédiatement passer aux grands mystères de la foi, bien que les musulmans aient déjà une certaine connaissance du Christ, qui nie sa divinité, mais qui reconnaît en Lui au moins un grand prophète. Ils éprouvent de l'amour pour la Vierge. Il existe donc des éléments communs dans la foi, qui constituent des points de départ pour le dialogue. Un élément pratique et réalisable, nécessaire, est surtout de rechercher l'entente fondamentale sur les valeurs de la vie. Ici aussi, nous possédons un trésor commun, car elles proviennent de la religion d'Abraham, réinterprétée, revécue de manières qui sont à étudier, auxquelles nous devons enfin répondre. Mais la grande expérience substantielle, celle des Dix Commandements, est présente et cela me semble un point à approfondir. Passer aux grands mystères me semble un niveau difficile, qui ne se réalise pas dans les grandes rencontres. La semence doit peut-être entrer dans les coeurs, de sorte que la réponse de la foi à travers des dialogues plus spécifiques puisse mûrir ici et là. Mais ce que nous pouvons et devons faire est de rechercher le consensus sur des valeurs fondamentales, exprimées dans les Dix Commandements, résumées dans l'amour du prochain et dans l'amour de Dieu, et ainsi interprétables dans les divers domaines de la vie. Nous nous trouvons tous au moins sur un chemin commun vers le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, le Dieu qui est finalement le Dieu au visage humain, le Dieu présent en Jésus Christ. Mais si ce dernier pas est plutôt à accomplir lors de rencontres intimes, personnelles ou en petits groupes, le chemin vers ce Dieu, dont proviennent ces valeurs qui rendent possible la vie commune, me paraît également réalisable lors de rencontres plus importantes. Il me semble donc que se réalise ici une forme d'annonce humble, patiente, qui attend, mais qui rend également déjà concrète notre vie selon la conscience illuminée par Dieu.



1er août 2007 - Audience Générale
Le chrétien, vivant conformément à l'Evangile, reconnaît que les hommes sont tous frères entre eux, que la vie est une administration des biens reçus de Dieu, en vertu de laquelle chacun est responsable devant les autres et celui qui est riche doit être comme un "exécuteur des ordres de Dieu bienfaiteur" (St Basile - Hom. 6 de avaritia: PG 32, 1181-1196)



12 août 2007 - Angelus
La solennité de l'Assomption de Marie au ciel, est entièrement tournée vers l'avenir, vers le ciel, où la Sainte Vierge nous a précédés dans la joie du paradis. L'Evangile invite les chrétiens de manière particulière les à se détacher des biens matériels en grande partie illusoires, et à accomplir fidèlement leur devoir en se tournant constamment vers le haut. Le croyant demeure éveillé et vigilant pour être prêt à accueillir Jésus lorsqu'il viendra dans sa gloire. A travers des exemples tirés de la vie quotidienne, le Seigneur exhorte ses disciples, c'est-à-dire nous, à vivre dans cette disposition intérieure comme ces serviteurs de la parabole, qui attendent le retour de leur maître. « Bienheureux ces serviteurs, dit-il, que le maître en arrivant trouvera en train de veiller » (Lc 12, 37). Nous devons donc veiller, en priant et en faisant le bien.

Nous sommes tous de passage sur terre, comme nous le rappelle la Lettre aux Hébreux. Elle nous présente Abraham en habit de pèlerin, comme un nomade qui vit sous une tente et s'arrête dans une région étrangère. C'est la foi qui le guide. « Par la foi, écrit l'auteur sacré, Abraham obéit à l'appel de partir vers un pays qu'il devait recevoir en héritage, et il partit ne sachant où il allait (He 11, 8). Son véritable but était, en effet, « la ville pourvue de fondations dont Dieu est l'architecte et le constructeur » (11, 10). La ville à laquelle il est fait référence, n'est pas dans ce monde, mais c'est la Jérusalem céleste, le paradis. La première communauté chrétienne était bien consciente de cela, et se considérait ici-bas comme « étrangers et voyageurs » et appelait ses centres d'habitation dans les villes « paroisses », qui signifie précisément colonies d'étrangers [en grec pàroikoi] (cf. 1 P 2, 11). De cette façon, les premiers chrétiens manifestaient la caractéristique la plus importante de l'Eglise, qui est précisément la tension vers le ciel. La liturgie de la Parole de ce jour veut donc nous inviter à penser « à la vie du monde qui viendra » comme nous le répétons chaque fois que nous faisons notre profession de foi à travers le Credo. Une invitation à passer notre existence de façon sage et prévoyante, à considérer attentivement notre destin, c'est-à-dire les réalités que nous appelons ultimes : la mort, le jugement dernier, l'éternité, l'enfer et le paradis. Et ainsi, nous assumons notre responsabilité pour le monde et nous construisons un monde meilleur.

Que la Vierge Marie, qui veille sur nous du ciel, nous aide à ne pas oublier qu'ici, sur terre, nous sommes seulement de passage, et qu'elle nous enseigne à nous préparer à rencontrer Jésus, « assis à la droite de Dieu le Père Tout-Puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts ».



5 septembre 2007 - Audience Générale
Le chrétien est quelqu'un qui porte le nom du Christ, et il doit donc s'assimiler à Lui également dans sa vie. A travers le Baptême, nous chrétiens, assumons une grande responsabilité.



8 septembre 2007 - Homélie Messe au Sanctuaire Marial de Mariazell
Nous avons été conquis par Celui qui nous a intérieurement touchés et comblés de dons, afin que nous puissions à notre tour faire des dons également aux autres. De fait, notre foi s'oppose décidément à la résignation qui considère l'homme incapable de la vérité - comme si celle-ci était trop grande pour lui. Cette résignation face à la vérité est, selon ma conviction, le cœur de la crise de l'Occident, de l'Europe. Si, pour l'homme, il n'existe pas de vérité, celui-ci, au fond, n'est même pas capable de distinguer entre le bien et le mal. Les grandes et merveilleuses connaissances de la science deviennent alors ambiguës: elles peuvent ouvrir des perspectives importantes pour le bien, pour le salut de l'homme, mais également - et nous le voyons - devenir une menace terrible, la destruction de l'homme et du monde. Nous avons besoin de la vérité. Mais, certainement en raison de notre histoire, nous avons peur que la foi dans la vérité ne conduise à l'intolérance. Si cette peur, qui a ses bonnes raisons historiques, nous assaille, il est temps de tourner notre regard vers Jésus. La vérité ne s'affirme pas à travers un pouvoir extérieur, mais elle est humble et ne se donne à l'homme qu'à travers le pouvoir intérieur du fait qu'elle est vraie. La vérité se démontre elle-même dans l'amour. Elle n'est jamais notre propriété, notre produit, de même que l'amour ne peut pas être produit, mais seulement se recevoir et se transmettre comme don. Nous avons besoin de cette force intérieure de la vérité. En tant que chrétiens, nous avons confiance dans cette force intérieure de la vérité. Nous en sommes les témoins. Nous devons la transmettre en don, de la même manière que nous l'avons reçue, de la même façon que celle-ci s'est donnée.



9 septembre 2007 - Rencontre avec le monde du Volontariat, à Vienne
Il est beau de rencontrer des personnes qui, dans notre société, s'efforcent de donner un visage au message de l'Evangile; voir des personnes âgées et des jeunes qui manifestent de façon concrète dans l'Eglise et dans la société l'amour par lequel, en tant que chrétiens, nous devons être conquis : c'est l'amour de Dieu qui fait reconnaître dans l'autre notre prochain, notre frère ou notre sœur !



12 septembre 2007 - Audience Générale
En considérant en particulier l'Europe, j'ai renouvelé mon encouragement à poursuivre le processus actuel d'unification sur la base de valeurs inspirées par le patrimoine chrétien commun. Du reste, Mariazell est l'un des symboles de la rencontre des peuples européens autour de la foi chrétienne. Comment oublier que l'Europe est porteuse d'une tradition de pensée qui conserve le lien entre foi, raison et sentiment ? D'illustres philosophes, même indépendamment de la foi, ont reconnu le rôle central joué par le christianisme pour préserver la conscience moderne des dérives nihilistes ou fondamentalistes.

En tant que croyants, naturellement, nous avons des motivations profondes pour vivre le Jour du Seigneur, tel que l'Eglise nous l'a enseigné. Sine dominico non possumus ! : sans le Seigneur et sans son Jour, nous ne pouvons pas vivre, déclarèrent les martyrs d'Abitène (actuelle Tunisie), en l'an 304. Nous aussi, chrétiens du XXIe siècle, nous ne pouvons pas vivre sans le Dimanche : un jour qui donne un sens au travail et au repos, qui actualise la signification de la création et de la rédemption, qui exprime la valeur de la liberté et du service au prochain... tout cela est le dimanche : bien plus qu'un précepte ! Si les populations d'antique civilisation chrétienne abandonnent cette signification et laissent le dimanche se réduire à un week-end ou à une occasion pour des intérêts matériels et commerciaux, cela veut dire qu'ils ont décidé de renoncer à leur propre culture.



16 septembre 2007 - Angélus
A notre époque, l'humanité a besoin que l'on proclame avec force la Miséricorde de Dieu et qu'on en témoigne. Le bien-aimé Jean-Paul II, qui fut un grand apôtre de la divine Miséricorde, a eu l'intuition de cette urgence pastorale, de manière prophétique. Il a dédié sa deuxième Encyclique au Père miséricordieux, et tout au long de son pontificat il s'est fait missionnaire de l'amour de Dieu à toutes les nations. Après les tragiques événements du 11 septembre 2001 qui ont obscurci l'aube du troisième millénaire, il a invité les chrétiens et les hommes de bonne volonté à croire que la Miséricorde de Dieu est plus forte que tout mal, et que le salut du monde ne se trouve que dans la Croix du Christ.



21 septembre 2007 - Aux membres du Comité exécutif de l'Internationale démocratique du Centre et démocrate chrétienne
La cohérence des chrétiens est indispensable également dans la vie politique, pour que le "sel" de l'engagement apostolique ne perde pas sa "saveur" et que la "lumière" des idéaux évangéliques ne soit pas assombrie dans leur action quotidienne.



14 octobre 2007 - Angelus
"Convertissez-vous et croyez à l'Evangile" (cf. Mc 1, 15). Jésus marqua le début de sa vie publique par cette invitation, qui continue à retentir dans l'Eglise, si bien que la Très Sainte Vierge elle-même, en particulier dans ses apparitions les plus récentes, a toujours renouvelé cet appel. Aujourd'hui, nous pensons en particulier à Fátima où, il y a précisément 90 ans, du 13 mai au 13 octobre 1917, la Vierge apparut aux trois pastoureaux: Lucie, Jacinthe et François.. Nous demandons à la Vierge pour tous les chrétiens le don d'une véritable conversion, pour que soit annoncé et témoigné avec cohérence et fidélité le message évangélique éternel, qui indique à l'humanité la voie de la paix authentique.



1er novembre 2007 - Angelus
Aujourd'hui, en la solennité de la Toussaint, notre coeur, franchissant les limites du temps et de l'espace, s'élargit aux dimensions du Ciel. Au début du christianisme, les membres de l'Eglise étaient également appelés les « saints ». Dans la Première Lettre aux Corinthiens, par exemple, saint Paul s'adresse à « vous qui avez été sanctifiés dans le Christ Jésus, vous les fidèles qui êtes, par appel de Dieu, le peuple saint, avec tous ceux qui, en tout lieu, invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ » (1 Co 1, 2). En effet, le chrétien est déjà saint, car le Baptême l'unit à Jésus et à son mystère pascal, mais il doit dans le même temps le devenir, en se conformant à Lui toujours plus profondément. On pense parfois que la sainteté est une condition privilégiée réservée à quelques élus. En réalité, devenir saint est la tâche de chaque chrétien, et nous pourrions même dire de chaque homme ! L'Apôtre écrit que Dieu nous a depuis toujours bénis et choisis dans le Christ « pour que nous soyons, dans l'amour, saints et irréprochables sous son regard » (Ep 1, 3-4). Tous les êtres humains sont donc appelés à la sainteté qui, en dernière analyse consiste à vivre en enfants de Dieu, dans cette « ressemblance » à Lui, à partir de laquelle il nous a créés.



2008



18 juillet 2008 - rencontre œcuménique dans la crypte de la cathédrale de Sydney
La liberté religieuse est un droit fondamental qui, lorsqu'il est respecté, permet aux habitants d'agir en s'appuyant sur des valeurs enracinées dans leurs convictions les plus profondes, contribuant ainsi au bien-être de la société tout entière. De cette manière, les chrétiens coopèrent, conjointement avec les membres des autres religions, à la promotion de la dignité humaine et à l'amitié entre les nations.

Chaque élément de la structure de l'Église est important, cependant ils vacilleraient et s'écrouleraient tous sans la pierre angulaire qu'est le Christ. En tant que « concitoyens » de cette « demeure de Dieu », les chrétiens doivent travailler ensemble pour s'assurer que l'édifice soit solide afin que d'autres personnes aient envie d'y entrer et de découvrir les nombreux trésors de grâce qui s'y trouvent. En promouvant les valeurs chrétiennes, nous ne devons pas négliger de proclamer leur source, en donnant un témoignage commun de Jésus Christ le Seigneur. C'est Lui qui a confié cette mission aux Apôtres, c'est de Lui que les prophètes ont parlé, et c'est Lui que nous offrons au monde.



18 juillet 2008 - Rencontre Interreligieuse à Sydney
La véritable source de la liberté se trouve en la personne de Jésus de Nazareth. Les chrétiens croient que c'est Lui qui nous révèle pleinement les potentialités humaines en ce qui concerne la vertu et le bien, et que c'est Lui qui nous libère du péché et des ténèbres.



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