Benoît XVI de A à Z

Drogue

2006



8 janvier 2006 - Homélie Messe Baptêmes - Chapelle Sixtine
Le Baptême - comme nous l'avons vu - est un don ; le don de la vie. Mais un don doit être accueilli, doit être vécu. Un don d'amitié implique un « oui » à l'ami et implique un « non » à ce qui n'est pas compatible avec cette amitié, à ce qui est incompatible avec la vie de la famille de Dieu, avec la vraie vie dans le Christ. Et ainsi, dans ce second dialogue, sont prononcés trois « non » et trois « oui ». On dit « non » et on renonce aux tentations, au péché, au diable. Ces choses, nous les connaissons bien, mais peut-être justement pour les avoir entendues trop souvent, ces paroles ne nous disent pas grand chose. Alors, nous devons un peu approfondir les contenus de ces « non ». A quoi disons-nous « non » ? C'est le seul moyen de comprendre à quoi nous voulons dire « oui ».

Dans l'Eglise antique, ces « non» étaient résumés en une parole qui pour les hommes de ce temps était bien compréhensible : on renonce - disait-on - à la « pompa diabuli », c'est-à-dire à la promesse de vie en abondance, à cette apparence de vie qui semblait venir du monde païen, de ses libertés, de sa manière de vivre uniquement selon son bon plaisir. C'était donc un « non » à une culture apparemment d'abondance de la vie, mais qui en réalité était une « anticulture » de la mort. C'était un « non » à ces spectacles où la mort, la cruauté, la violence étaient devenus divertissement. Pensons à ce qui était organisé au Colisée ou ici, dans les jardins de Néron, où les hommes étaient brûlés comme des torches vivantes. La cruauté et la violence étaient devenues un motif de divertissement, une vraie perversion de la joie, du vrai sens de la vie. Cette « pompa diabuli », cette « anticulture » de la mort était une perversion de la joie, était amour du mensonge, de la tromperie, était un abus du corps comme marchandise et comme commerce.

Et si nous réfléchissons à présent, nous pouvons dire qu'à notre époque aussi il est nécessaire de dire « non » à la culture largement dominante de la mort. Une « anticulture » qui se manifeste, par exemple, dans la drogue, dans la fuite de la réalité au profit de l'illusion, dans un bonheur faux qui s'exprime dans le mensonge, dans la tromperie, dans l'injustice, dans le mépris de l'autre, de la solidarité, de la responsabilité envers les pauvres et les personnes qui souffrent; qui s'exprime dans une sexualité qui devient un pur divertissement sans responsabilité, qui devient une « chosification » - pour ainsi dire - de l'homme, qui n'est plus considéré comme une personne, digne d'un amour personnel qui exige fidélité, mais devient une marchandise, un simple objet. A cette promesse de bonheur apparent, à cette « pompa » d'une vie apparente qui en réalité est seulement un instrument de mort, à cette « anticulture », nous disons « non », pour cultiver la culture de la vie. C'est pourquoi le « oui » chrétien, des temps antiques jusqu'à aujourd'hui, est un grand « oui » à la vie. C'est notre « oui » au Christ, le « oui » au vainqueur de la mort et le « oui » à la vie dans le temps et dans l'éternité.

Comme dans ce dialogue baptismal, le « non » est articulé autour de trois renonciations, de même le « oui » s'articule autour de trois adhésions: « oui » au Dieu vivant, c'est-à-dire au Dieu créateur, à une raison créatrice qui donne sens au cosmos et à notre vie; « oui » au Christ, c'est-à-dire à un Dieu qui n'est pas resté caché mais qui a un nom, qui a des paroles, qui est fait de corps et de sang; à un Dieu concret qui nous donne la vie et nous montre le chemin de la vie; « oui » à la communion de l'Eglise, dans laquelle le Christ est le Dieu vivant, qui entre dans notre temps, entre dans notre profession, entre dans la vie de chaque jour.

Le visage de Dieu, le contenu de cette culture de la vie, le contenu de notre grand « oui », s'exprime dans les dix commandements, qui ne sont pas un ensemble d'interdits, de « non », mais qui représentent en réalité une grande vision de vie. Ils sont un « oui » à un Dieu qui donne sens à l'existence (les trois premiers commandements); « oui » à la famille (quatrième commandement); « oui » à la vie (cinquième commandement); « oui » à l'amour responsable (sixième commandement); « oui » à la solidarité, à la responsabilité sociale, à la justice (septième commandement); « oui » à la vérité (huitième commandement); « oui » au respect de l'autre et de ce qui lui est propre (neuvième et dixième commandements). Telle est la philosophie de la vie, telle est la culture de la vie, qui devient concrète, praticable et belle dans la communion avec le Christ, le Dieu vivant, qui marche avec nous dans la compagnie de ses amis, dans la grande famille de l'Eglise. Le Baptême est don de vie. C'est un « oui » au défi de vivre vraiment la vie, en disant « non » à l'attachement de la mort qui se présente sous le masque de la vie; et c'est un « oui » au grand don de la vraie vie qui est présente dans le visage du Christ, qui se donne à nous dans le Baptême, puis dans l'Eucharistie.



25 décembre 2006 - Message Urbi et Orbi de Noel
En ce temps d'abondance et de consommation effrénée,… Que faire pour aider la personne qui, trompée par des prophètes de bonheur facile, celle qui, fragile sur le plan relationnel et incapable d'assumer des responsabilités stables pour sa vie présente et pour son avenir, en arrive à marcher dans le tunnel de la solitude et finit souvent esclave de l'alcool ou de la drogue? Que penser de celle qui choisit la mort en croyant chanter un hymne à la vie ?

Comment ne pas voir que c'est justement du fond de l'humanité avide de jouissance et désespérée que s'élève un cri déchirant d'appel à l'aide ?



2007



8 janvier 2007 - Au Corps Diplomatique
L'amélioration de certains indices économiques, l'engagement dans la lutte contre le trafic de drogue et contre la corruption, les divers processus d'intégration, les efforts pour améliorer l'accès à l'éducation, pour combattre le chômage et pour réduire les inégalités dans la distribution des revenus, constituent des indices à relever avec satisfaction.



10 février 2007 - A l'Académie des Sciences morales et politiques
Aujourd'hui, il importe que l'homme ne se laisse pas entraver par des chaînes extérieures, telles que le relativisme, la recherche du pouvoir et du profit à tout prix, la drogue, des relations affectives désordonnées, la confusion au niveau du mariage, la non-reconnaissance de l'être humain dans toutes les étapes de son existence, de sa conception à sa fin naturelle, laissant penser qu'il y a des périodes où l'être humain n'existerait pas vraiment. Nous devons avoir le courage de rappeler à nos contemporains ce qu'est l'homme et ce qu'est l'humanité. J'invite les Autorités civiles et les personnes qui ont une fonction dans la transmission des valeurs à avoir toujours ce courage de la vérité sur l'homme.



9 mai 2007 - Avec les Journalistes, en vol, vers le Brésil.
Les problèmes de drogue, etc. naissent précisément d'un manque d'espérance dans l'avenir. C'est la foi qui ouvre l'avenir et ainsi, elle sait également guérir. Il me semble donc que cette force de guérison et d'espérance, en ouvrant un horizon d'avenir, est très importante.



10 mai 2007 - Avec les jeunes, au Brésil
J'entends trembler nos cœurs de pasteurs, lorsque nous constatons la situation de notre époque. Nous entendons parler des peurs de la jeunesse d'aujourd'hui. Elles nous révèlent un énorme manque d'espérance: la peur de mourir, au moment où la vie est en train d'éclore et tente de trouver la voie de sa réalisation; la peur d'échouer, pour ne pas avoir découvert le sens de la vie; et la peur de rester à l'écart, face à la rapidité déconcertante des événements et des communications. Nous constatons le pourcentage élevé de morts parmi les jeunes, la menace de la violence, la prolifération déplorable des drogues qui bouleverse jusqu'à sa racine la plus profonde la jeunesse d'aujourd'hui. C'est donc pour cette raison que l'on parle de jeunesse égarée.



12 mai 2007 - Rencontre avec les Sœurs Clarisses à la Ferme de l'Espérance, à Guaratingueta, au Brésil.
Là où la société ne voit plus aucun avenir ou espérance, les chrétiens sont appelés à annoncer la force de la Résurrection: ici justement, dans cette "Fazenda da Esperança", où résident tant de personnes, en particulier des jeunes, qui tentent de surmonter le problème de la drogue, de l'alcool et de la dépendance à des substances chimiques, on témoigne de l'Evangile du Christ au milieu d'une société consumériste éloignée de Dieu. Combien la perspective du Créateur dans son œuvre est différente! Les sœurs clarisses et les autres religieux de clôture - qui dans la vie contemplative, scrutent la grandeur de Dieu et découvrent également la beauté de la créature - peuvent, avec l'auteur sacré, contempler Dieu lui-même, en extase, en admiration devant son œuvre, sa créature aimée: "Dieu vit tout ce qu'il avait fait: cela était très bon" (Gn 1, 31).

Lorsque le péché entra dans le monde et, avec lui, la mort, la créature aimée de Dieu - même blessée - ne perdit pas toute sa beauté: au contraire, elle reçut un amour plus grand: "Heureuse faute qui a mérité d'avoir un aussi grand Rédempteur!" - proclame l'Eglise dans la nuit mystérieuse et claire de Pâques (Exultet). C'est le Christ ressuscité qui soigne les blessures et qui sauve les fils et les filles de Dieu, qui sauve l'humanité de la mort, du péché et de l'esclavage des passions. La Pâque du Christ unit le ciel et la terre. Dans cette "Fazenda da Esperança" s'unissent les prières des Clarisses et le dur travail de la médecine et de l'ergothérapie pour vaincre les prisons et briser les chaînes des drogues qui font souffrir les fils bien-aimés de Dieu.

Ainsi se recompose la beauté des créatures qui enchante et émerveille leur Créateur. Tel est le Père tout-puissant, le seul dont l'essence est l'amour et dont la gloire est l'homme vivant, comme le dit saint Irénée. Il "a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique (Jn 3, 16) pour relever celui qui est tombé le long du chemin, assailli et blessé par les voleurs sur la route de Jérusalem à Jéricho. Sur les routes du monde, Jésus "est la main que le Père tend au pécheur; il est le chemin au moyen duquel nous parvient la paix" (anaphore eucharistique). Oui, ici, nous découvrons que la beauté des créatures et l'amour de Dieu sont inséparables.

Il ne faut jamais perdre l'espérance ! Il faut en effet édifier, construire l'espérance, en tissant la toile d'une société qui, en tendant les fils de la vie, perd le sens véritable de l'espérance. Cette perte - selon saint Paul - est une malédiction que la personne humaine s'impose à elle-même: "des personnes sans cœur" (cf. Rm 1, 31).

Très chères sœurs, soyez celles qui proclament que "l'espérance ne déçoit point" (Rm 5, 5). Que la douleur du Crucifié, qui emplit l'âme de Marie au pied de la Croix, console les si nombreux cœurs maternels et paternels qui pleurent de douleur pour leurs enfants encore toxicomanes. Annoncez par le silence oblatif de la prière, le silence éloquent que le Père écoute: annoncez le message d'amour qui l'emporte sur la douleur, sur la drogue et sur la mort. Annoncez Jésus Christ, être humain comme nous, souffrant comme nous, qui se chargea de nos péchés pour nous en libérer !



12 mai 2007 - Visite à la Ferme de l'Espérance, à Guaratinguetá, au Brésil
L'Eglise d'aujourd'hui doit raviver en elle la conscience de sa tâche de reproposer au monde la voix de Celui qui dit: "Je suis la lumière du monde. Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres mais aura la lumière de la vie" (Jn 8, 12). Pour sa part, la mission du Pape est de renouveler dans les cœurs cette lumière qui ne s'affaiblit pas, car elle désire illuminer en profondeur les âmes qui cherchent le véritable bien et la paix, que le monde ne peut pas donner. Une lumière comme celle-ci a uniquement besoin d'un cœur ouvert aux élans divins. Dieu ne contraint pas, il n'opprime pas la liberté individuelle; il demande seulement l'ouverture de ce sanctuaire de notre conscience à travers lequel passent toutes les aspirations les plus nobles, mais également les affections et les passions désordonnées qui brouillent le message du Très-Haut.

"Voici, je me tiens à la porte et je frappe; si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte j'entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi" (Ap 3, 20). Ce sont des paroles divines qui touchent le plus profond de l'âme et qui la font vibrer jusqu'à ses racines les plus profondes.

A un certain moment de notre vie, Jésus vient et frappe à notre porte, des coups d'une grande douceur, au plus profond des cœurs bien disposés. Avec vous, il l'a fait à travers une personne amie ou un prêtre, ou bien peut-être a-t-il prédisposé une série de coïncidences pour vous faire comprendre que vous êtes objet de la prédilection divine. A travers l'institution qui vous accueille, le Seigneur vous a permis cette expérience de guérison physique et spirituelle d'une importance vitale pour vous et pour vos proches. A la suite de cela, la société attend que vous sachiez transmettre ce bien précieux de la santé à vos amis et aux membres de toute la communauté.

Vous devez être les ambassadeurs de l'espérance! Le Brésil possède des statistiques extrêmement élevées en ce qui concerne la dépendance chimique à l'égard des drogues et des stupéfiants. Et l'Amérique latine dans son ensemble également. C'est pourquoi je dis aux revendeurs de drogue de bien réfléchir au mal qu'ils sont en train de faire à une multitude de jeunes et d'adultes de toutes les couches sociales: Dieu leur demandera compte de ce qu'ils ont fait. La dignité humaine ne peut pas être foulée au pied de cette manière. Le mal provoqué mérite la même réprobation que celle que Jésus exprima à l'égard de ceux qui scandalisaient les "plus petits", les préférés de Dieu (cf. Mt 18, 7-10).

Grâce à une thérapie qui inclut l'assistance médicale, psychologique et pédagogique, mais également beaucoup de prière, de travail manuel et de discipline, nombreuses sont déjà les personnes, en particulier les jeunes, qui ont réussi à se libérer de la dépendance chimique et de l'alcool et à retrouver le sens de la vie.

La réinsertion dans la société constitue, sans aucun doute, une démonstration de l'efficacité de votre initiative. Toutefois, ce qui a attire le plus l'attention, et confirme la validité du travail, ce sont les conversions, le fait de retrouver Dieu et la participation active à la vie de l'Eglise. Il ne suffit pas de soigner le corps, il faut orner l'âme des dons divins les plus précieux reçus avec le Baptême.

Nous rendons grâce à Dieu d'avoir voulu placer de si nombreuses âmes sur la voie d'une espérance renouvelée, avec l'aide du Sacrement du pardon et de la célébration de l'Eucharistie.

Ma pensée se tourne à présent vers les nombreuses institutions du monde entier qui travaillent pour rendre la vie, et une vie nouvelle, à nos frères présents dans notre société, et que Dieu aime avec un amour préférentiel. Je pense également aux nombreux groupes des alcooliques anonymes et des toxicomanes anonymes, et à la pastorale de l'"abstinence" qui œuvre déjà au sein de nombreuses communautés, en apportant son aide généreuse en faveur de la vie.



17 juin 2007, avec les jeunes, à Assise ; à l'occasion du 8ème centenaire de la conversion de Saint François.
La conversion de Saint François eut lieu lorsqu'il était au plus fort de sa vitalité, de ses expériences, de ses rêves. Il avait passé vingt-cinq ans sans venir à bout du sens de la vie. Peu de mois avant de mourir, il se rappellera de cette période comme du temps où "il était dans le péché" (cf. 2 Test 1: FF 110).

A quoi pensait François, en parlant de péchés? D'après les biographies, dont chacune possède un point de vue personnel, cela n'est pas facile à déterminer. L'on trouve un portrait évocateur de sa façon de vivre dans la Légende des trois compagnons, où l'on lit: "François était très gai et généreux, se consacrant aux jeux et aux chants, il errait dans les rues d'Assise jour et nuit, avec des amis de son espèce, si généreux à la dépense qu'il dissipa en repas et autres choses tout ce qu'il pouvait avoir ou gagner" (3 Comp 1, 2: FF 1396). De combien de jeunes pourrait-on dire la même chose de nos jours également? De plus, aujourd'hui, il y a la possibilité d'aller se divertir bien au-delà de sa propre ville. Les initiatives de divertissement au cours des week-ends rassemblent de nombreux jeunes. On peut "errer" également virtuellement en "naviguant" sur Internet, en recherchant des informations ou des contacts en tout genre. Malheureusement, ne manquent pas - et ils sont même hélas trop nombreux! -, les jeunes qui cherchent des paysages mentaux aussi vides que destructeurs dans les paradis artificiels de la drogue. Comment nier qu'il y a tant de jeunes et de moins jeunes qui sont tentés de suivre de près la vie du jeune François, avant sa conversion? Derrière cette façon de vivre, il y avait le désir de bonheur qui habite tout cœur humain. Mais cette vie pouvait-elle apporter la joie véritable? François ne la trouva certainement pas. Vous-mêmes, chers jeunes, vous pouvez vérifier cela à partir de votre propre expérience. La vérité est que les choses finies peuvent apporter des lueurs de joie, mais seul l'Infini peut remplir le cœur. C'est ce qu'a dit un autre grand converti, saint Augustin: "Tu nous as faits pour toi, ô Seigneur, et notre cœur sera agité tant qu'il ne repose pas en toi" (Confess. 1, 1).



1er septembre 2007 - Rencontre avec 500 000 jeunes au sanctuaire marial de lorette.
Je me suis rendu au Brésil et dans la Fazenda da Esperança, cette grande réalité où les toxicomanes sont soignés et retrouvent l'espérance, retrouvent la joie de vivre et témoignent que c'est précisément la découverte que Dieu existe qui les a conduits à guérir du désespoir. Ainsi, ils ont compris que leur vie a un sens et ils ont retrouvé la joie d'être dans ce monde, la joie d'affronter les problèmes de la vie humaine. Ainsi, dans chaque cœur humain, malgré tous les problèmes qui existent, il y a la soif de Dieu et là où Dieu disparaît, disparaît aussi le soleil qui donne lumière et joie. Cette soif d'infini qui est dans nos cœurs apparaît également dans le phénomène de la drogue justement: l'homme veut élargir la profondeur de la vie, avoir davantage de la vie, avoir l'infini, mais la drogue est un mensonge, une escroquerie, parce qu'elle n'élargit pas la vie, mais elle la détruit. Ce qui est vrai, c'est la grande soif qui nous parle de Dieu et nous met en chemin vers Dieu, mais nous devons nous aider réciproquement. Le Christ est venu précisément pour créer un réseau de communion dans le monde, où tous ensemble, nous pouvons nous porter l'un l'autre et nous aider ainsi à trouver ensemble le chemin de la vie et comprendre que les Commandements de Dieu ne sont pas des obstacles à notre liberté, mais les chemins qui conduisent vers l'autre, vers la plénitude de la vie.



2008



17 juillet 2008 - Accueil des jeunes à Sydney
Nous découvrons que non seulement le milieu naturel, mais aussi le milieu social - l'habitat que nous nous créons nous-mêmes - a ses cicatrices ; ce sont des blessures qui montrent que quelque chose ne va pas. Là aussi dans nos vies personnelles et dans nos communautés, nous pouvons rencontrer des hostilités, parfois même dangereuses ; comme un poison qui menace de corroder ce qui est bon, de remanier ce que nous sommes et de nous détourner du but pour lequel nous avons été créés. Les exemples ne manquent pas, vous le savez bien. Parmi les plus évidents, se trouvent l'abus d'alcool et de drogue, l'exaltation de la violence et la dégradation de la sexualité, qui sont souvent présentés par la télévision et par internet comme un divertissement. Je me demande comment peut-on expliquer aux personnes qui sont réellement victimes de violences et d'abus sexuels que ces tragédies, reproduites sous forme virtuelle, doivent être considérées comme un simple « divertissement » !



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