Benoît XVI de A à Z

Maternité

2007



7 janvier 2007 - Homélie Messe Baptêmes - Chapelle Sixtine
L'eau est l'élément de la fécondité. Sans eau, il n'y a pas de vie. Et ainsi, dans toutes les grandes religions, l'eau est considérée comme le symbole de la maternité, de la fécondité. Pour les Pères de l'Eglise, l'eau devient le symbole du sein maternel de l'Eglise. Chez un écrivain ecclésiastique du IIe-IIIe siècle, Tertullien, nous trouvons une parole surprenante. Il dit : « Le Christ n'est jamais sans eau ». Avec ces paroles, Tertullien voulait dire que le Christ n'est jamais sans l'Eglise. Dans le Baptême, nous sommes adoptés par le Père céleste, mais dans cette famille qu'Il se constitue, il y a également une mère, la mère Eglise. L'homme ne peut avoir Dieu comme Père, disaient déjà les anciens écrivains chrétiens, s'il n'a pas également l'Eglise comme mère. Nous voyons ainsi à nouveau que le christianisme n'est pas une réalité seulement spirituelle, individuelle, une simple décision subjective que je prends, mais qu'elle est quelque chose de réel, de concret, nous pourrions dire également quelque chose de matériel. La famille de Dieu se construit dans la réalité concrète de l'Eglise. L'adoption en tant que fils de Dieu, du Dieu trinitaire, est dans le même temps insertion dans la famille de l'Eglise, insertion comme frères et sœurs dans la grande famille des chrétiens. Et ce n'est que si, en tant que fils de Dieu, nous nous insérons comme frères et sœurs dans la réalité de l'Eglise que nous pouvons dire « Notre Père » à notre Père céleste. Cette prière présuppose toujours le « nous » de la famille de Dieu.



15 août 2007 - Homélie Messe Solennité de l'Assomption
Telle est la première signification de la femme que Marie est parvenue à être. La "femme vêtue de soleil" est le grand signe de la victoire de l'amour, de la victoire du bien, de la victoire de Dieu. Un grand signe de réconfort. Mais ensuite, cette femme qui souffre, qui doit fuir, qui enfante dans un cri de douleur, est également l'Eglise, l'Eglise en pèlerinage de tous les temps. A toutes les générations, elle doit à nouveau enfanter le Christ, l'apporter au monde avec une grande douleur dans ce monde de souffrance. Persécutée à toutes les époques, elle vit comme dans le désert persécutée par le dragon. Mais en tous temps, l'Eglise, le Peuple de Dieu, vit également de la lumière de Dieu et il est nourri, comme dit l'Evangile, de Dieu, nourri lui-même avec le pain de la Sainte Eucharistie. Et ainsi, dans toutes les vicissitudes, dans toutes les différentes situations de l'Eglise au cours des temps, dans les diverses parties du monde, en souffrant, elle est vainqueur. Et elle est la présence, la garantie de l'amour de Dieu contre toutes les idéologies de la haine et de l'égoïsme.



7 septembre 2007 - Rencontre avec les Diplomates, à Vienne, en Autriche
C'est en Europe qu'a été formulé, pour la première fois, le concept des droits humains. Le droit humain fondamental, le présupposé pour tous les autres droits, est le droit à la vie elle-même. Ceci vaut pour la vie, de la conception à sa fin naturelle. En conséquence, l'avortement ne peut être un droit humain - il est son contraire. C'est une « profonde blessure sociale », comme le soulignait sans se lasser notre confrère défunt, le Cardinal Franz König.

En disant cela, je n'exprime pas un intérêt spécifiquement ecclésial. Je voudrais plutôt me faire l'avocat d'une demande profondément humaine et le porte-parole des enfants qui vont naître et qui n'ont pas de voix. Le faisant, je ne ferme pas les yeux devant les problèmes et les conflits de nombreuses femmes et je me rends compte que la crédibilité de notre discours dépend aussi de ce que l'Église elle-même fait pour venir en aide aux femmes en difficulté.

J'en appelle dans ce contexte aux responsables de la politique, afin qu'ils ne permettent pas que les enfants soient considérés comme des cas de maladie ... Je le dis par souci profond des valeurs humaines. Mais ceci n'est qu'un aspect de ce qui nous préoccupe. L'autre aspect est de faire tout notre possible pour rendre les pays européens de nouveau plus ouverts à l'accueil des enfants. Je vous en prie, encouragez les jeunes qui, par le mariage fondent de nouvelles familles, à devenir mères et pères! Vous ferez ainsi du bien, non seulement à eux-mêmes, mais aussi à la société tout entière. Je vous encourage fermement dans vos efforts politiques pour favoriser des conditions qui permettent aux jeunes couples d'élever des enfants. Tout ceci, cependant, ne servira à rien, si nous ne réussissons pas à créer de nouveau dans nos pays un climat de joie et de confiance en la vie, dans lequel les enfants ne sont pas perçus comme un poids, mais comme un don pour tous.



2008



17 juillet 2008 - Accueil des jeunes à Sydney
Sommes-nous attentifs aux avertissements qui nous sont lancés parce que nous avons tournés le dos à la structure morale dont Dieu a doté l'humanité (cf. Message pour la Journée Mondiale de la Paix 2007, 8) ? Savons-nous reconnaître que la dignité innée de tout individu s'appuie sur son identité la plus profonde, étant image du Créateur, et que, par conséquent, les droits humains sont universels et se basent sur la loi naturelle, et qu'ils ne dépendent ni des négociations ni de la condescendance, et bien moins encore des compromis ? C'est ainsi que nous sommes amenés à réfléchir sur la place qu'occupent dans nos sociétés les indigents, les personnes âgées, les immigrés, les sans-voix. Comment se fait-il que la violence domestique tourmente tant de mères et d'enfants ? Comment se fait-il que l'espace humain, le plus beau et le plus sacré qu'est le sein maternel, soit devenu un lieu de violence indicible ?



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