Benoît XVI de A à Z

Bréviaire

2006



31 août 2006 - Avec les prêtres du diocèse d'Albano
L'Eglise nous donne, nous impose presque - mais toujours comme une bonne Mère - d'avoir du temps libre pour Dieu, avec les deux pratiques qui font partie de nos devoirs : célébrer la Messe et réciter le bréviaire. Mais plus que le réciter, il faut le réaliser comme écoute de la Parole que le Seigneur nous offre dans la Liturgie des Heures. Il faut intérioriser cette Parole, être attentif à ce que le Seigneur me dit à travers cette Parole, écouter ensuite les commentaires des Pères de l'Eglise ou également du Concile, dans la deuxième Lecture de l'Office des Lectures, et prier avec cette grande invocation que sont les Psaumes, à travers lesquels nous sommes insérés dans la prière de tous les temps. Le peuple de l'ancienne Alliance prie avec nous - et nous, nous prions avec lui -. Nous prions avec le Seigneur, qui est le véritable sujet des Psaumes. Nous prions avec l'Eglise de tous les temps. Je dirais que ce temps consacré à la Liturgie des Heures est un temps précieux. L'Eglise nous donne cette liberté, cet espace libre de vie avec Dieu, qui est également vie pour les autres.

Il me semble important de voir que ces deux réalités - la Messe célébrée réellement en dialogue avec Dieu et la Liturgie des Heures - sont des zones de liberté, de vie intérieure, que l'Eglise nous donne et qui sont une richesse pour nous. Nous y rencontrons, comme je l'ai dit, non seulement l'Eglise de tous les temps, mais le Seigneur lui-même, qui parle avec nous et attend notre réponse. Nous apprenons ainsi à prier en nous insérant dans la prière de tous les temps et nous rencontrons également le peuple. Nous pensons aux Psaumes, aux paroles des Prophètes, aux paroles du Seigneur et des Apôtres, nous pensons aux commentaires des Pères. … En priant, nous rencontrons également les souffrances du peuple de Dieu d'aujourd'hui. Ces prières nous font penser à la vie de chaque jour et nous guident à la rencontre avec les personnes d'aujourd'hui. Elles nous illuminent au cours de cette rencontre, car nous n'y apportons pas seulement notre petite intelligence, notre amour de Dieu, mais nous apprenons également, à travers cette Parole de Dieu, à leur apporter Dieu. C'est ce qu'elles attendent : que nous leur apportions l'« eau vive », …. Les gens ont soif. Et ils cherchent à répondre à cette soif par différents divertissements. Mais ils comprennent bien que ces divertissements ne sont pas l'« eau vive » dont ils ont besoin. Le Seigneur est la source de l' « eau vive ». Il dit cependant, dans le chapitre 7 de Jean, que quiconque croit devient une « source », car il a bu du Christ. Et cette « eau vive » (v. 38) devient en nous eau jaillissante, source pour les autres. Ainsi, nous cherchons à la boire dans la prière, dans la célébration de la Messe, dans la lecture: nous cherchons à boire à cette source pour qu'elle devienne source en nous. Et nous pouvons mieux répondre à la soif des gens d'aujourd'hui en ayant en nous l'« eau vive », en ayant la réalité divine, en ayant la réalité du Seigneur Jésus qui s'est incarné. Ainsi, nous pouvons mieux répondre aux besoins de notre peuple. …Vivons avec le Seigneur pour pouvoir répondre à la véritable soif des gens.



2007



24 juillet 2007 - Avec les prêtres du diocèse de Belluno
Sans la prière des Heures, dans laquelle nous entrons dans la grande prière de tout le Peuple de Dieu, en commençant par les Psaumes du peuple antique renouvelé dans la foi de l'Eglise, et sans la prière personnelle, nous ne pouvons pas être de bons prêtres, nous perdons la substance de notre ministère.



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