Benoît XVI de A à Z

Société

1 - Je vous encourage tous à travailler dans vos milieux respectifs d'engagement ecclésial et civil, pour la construction d'une civilisation inspirée par les valeurs chrétiennes ». - Audience Générale 11.5.2005


2 - En écoutant le monde d'aujourd'hui qui existe également en nous, nous écoutons tous les problèmes, toutes les difficultés qui s'opposent à la foi. Et nous devons être capables de prendre au sérieux ces problèmes.- Avec les prêtres de Rome 13.5.2005


3 - la liberté humaine est toujours une liberté partagée, un ensemble de libertés.
Une liberté commune ne peut régner que dans une harmonie ordonnée des libertés, qui ouvre à chacun son propre domaine. C'est pourquoi le don de la loi sur le Sinaï ne fut pas une restriction ou une abolition de la liberté, mais le fondement de la véritable liberté. Et, étant donné qu'une juste organisation humaine ne peut exister que si elle provient de Dieu et si elle unit les hommes dans la perspective de Dieu, les commandements que Dieu lui-même donne ne peuvent manquer à une organisation ordonnée des libertés humaines. - Homélie de la Messe de Pentecôte 15.5.2005


4 - Afin de conférer un visage véritablement humain à la société, aucun peuple ne peut ignorer le bien précieux de la famille, fondée sur le mariage. "L'alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une communauté de toute la vie, ordonnée par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu'à la génération et à l'éducation de enfants" (can. 1055), constitue le fondement de la famille, patrimoine et bien commun de l'humanité. C'est pourquoi l'Eglise ne peut se lasser d'annoncer que, conformément aux desseins de Dieu (cf. Mt 19, 3-9), le mariage et la famille sont irremplaçables et n'admettent pas d'alternative. - 17.5.2005


5 - L'Eglise catholique qui est …disposée à accomplir des pas décisifs dans ses projets d'évangélisation. C'est pourquoi il est souhaitable qu'elle soit comprise et acceptée dans sa véritable nature et mission, car celle-ci cherche à promouvoir le bien commun pour tous, que ce soit du point de vue des personnes ou de la société. En effet, la transmission de la foi et la pratique religieuse des croyants ne peuvent pas rester limitées au domaine purement privé…
… Je confie à la Très Sainte Vierge Marie, qui engendra l'Auteur de la vie, chaque vie humaine, du premier instant de son existence jusqu'à sa fin naturelle, et je lui demande de préserver chaque famille de toute injustice sociale, de tout ce qui dégrade sa dignité et porte atteinte à sa liberté; et je demande également que l'on respecte la liberté religieuse et le liberté de conscience de chaque personne. - Lettre aux Evêques d'Espagne 19.5.2005


6 - Le développement authentique exige un programme national coordonné de développement, répondant aux aspirations légitimes de tous les secteurs de la société, et dont les responsables politiques et civils puissent rendre compte. L'histoire humaine nous enseigne constamment que si l'on veut que de tels programmes produisent un changement positif durable, ils doivent être fondés sur la protection des droits de l'homme, y compris ceux des minorités ethniques et religieuses, sur la pratique d'un gouvernement responsable et transparent, et sur le maintien de la loi et de l'ordre à travers un système judiciaire impartial et une force de police honnête. Sans ces fondements, l'espérance de véritable progrès demeure vaine. - Au nouvel Ambassadeur de Macédoine 19.5.2005


7 - Je suis convaincu que la façon de donner vie à une société véritablement attentive au bien commun est de rechercher dans l'Evangile les racines de valeurs communes, comme le montre l'expérience des saints Cyrille et Méthode. Tel est le désir ardent de l'Eglise catholique, dont l'unique intérêt est de diffuser et de témoigner du message d'espérance et d'amour de Jésus Christ, du message de vie qui, au fil des siècles, a inspiré de nombreux martyrs et confesseurs de la foi. - Au Premier Ministre de Macédoine 23.5.2005


8 - Une question névralgique, qui demande notre plus grande attention pastorale, est celle de la famille. En Italie, encore davantage que dans d'autres pays, la famille représente vraiment la cellule fondamentale de la société, elle est profondément enracinée dans le coeur des jeunes générations et prend en charge de multiples problèmes, offrant son soutien et des remèdes à des situations autrement désespérées. Toutefois, en Italie la famille est également exposée, dans le climat culturel actuel, à de nombreux risques et menaces que nous connaissons tous. A la fragilité et à l'instabilité au sein de nombreuses unions conjugales s'ajoute, en effet, la tendance diffuse dans la société et dans la culture, à contester le caractère unique et la mission propre de la famille fondée sur le mariage. De plus, l'Italie est précisément l'un des pays où le phénomène de la baisse de la natalité est le plus grave et persistant, entraînant des conséquences déjà lourdes pour le corps social tout entier. C'est pourquoi, vous, Evêques italiens, avez depuis longtemps uni votre voix à celle de Jean-Paul II, tout d'abord pour défendre le caractère sacré de la vie et la valeur de l'institution matrimoniale, mais également pour promouvoir le rôle de la famille dans l'Eglise et dans la société, en demandant des mesures économiques et législatives qui soutiennent les nouvelles familles dans la procréation et l'éducation des enfants. Dans le même esprit, vous êtes actuellement engagés à éclairer et à motiver les choix des catholiques et de tous les citoyens à propos des référendums désormais imminents concernant la loi sur la procréation assistée: précisément en raison de sa clarté et de son caractère concret, votre engagement est le signe de la sollicitude des pasteurs pour chaque être humain, qui ne peut jamais être réduit à un moyen, mais qui est toujours une fin, comme nous l'enseigne Notre Seigneur Jésus Christ dans son Evangile et comme nous le dit la raison humaine elle-même. - Aux Evêques d'Italie 30.5.2005


9 - Les familles chrétiennes constituent une ressource décisive pour l'éducation à la foi, l'édification de l'Eglise comme communion et sa capacité de présence missionnaire dans les situations de vie les plus diverses, ainsi que pour apporter un ferment chrétien à la culture diffuse et aux structures sociales….
… Le rapport éducatif est de par sa nature quelque chose de délicat: il met en effet en jeu la liberté de l'autre, que l'on provoque toujours, même si c'est avec douceur, à prendre une décision. Ni les parents, ni les prêtres ou les catéchistes, ni les autres éducateurs ne peuvent se substituer à la liberté de l'enfant, de l'adolescent ou du jeune auquel ils s'adressent. Et la proposition chrétienne interpelle de manière particulièrement profonde la liberté, l'appelant à la foi et à la conversion. Aujourd'hui, un obstacle particulièrement menaçant pour l'œuvre d'éducation est constitué par la présence massive, dans notre société et notre culture, de ce relativisme qui, en ne reconnaissant rien comme définitif, ne laisse comme ultime mesure que son propre moi avec ses désirs, et sous l'apparence de la liberté devient une prison pour chacun, séparant l'un de l'autre et réduisant chacun à se retrouver enfermé dans son propre « Moi ». Dans un tel horizon relativiste une véritable éducation n'est donc pas possible: en effet, sans la lumière de la vérité toute personne est condamnée, à un moment ou à un autre, à douter de la bonté de sa vie même et des relations qui la constituent, de la valeur de son engagement pour construire quelque chose en commun avec les autres.

Il est donc clair que nous devons non seulement chercher à surmonter le relativisme dans notre travail de formation des personnes, mais que nous sommes également appelés à nous opposer à sa domination destructrice dans la société et dans la culture. A côté de la parole de l'Eglise, le témoignage et l'engagement public des familles chrétiennes est donc très important, en particulier pour réaffirmer le caractère inviolable de la vie humaine de sa conception jusqu'à son terme naturel, la valeur unique et irremplaçable de la famille fondée sur le mariage et la nécessité de mesures législatives et administratives qui soutiennent les familles dans leur tâche d'engendrer et d'éduquer les enfants, tâche essentielle pour notre avenir commun. Je vous remercie cordialement également pour cet engagement. - Au Congrès diocésain de Rome sur la famille 6.6.2005


10 - Je vous invite à vous engager pour créer une humanité toujours plus fraternelle, dans une attention renouvelée à tous, en particulier aux personnes qui sont les plus pauvres et à celles qui sont exclues de la société. Dans ce sens, notre monde est confronté à de nombreux défis qu'il doit surmonter pour que l'homme l'emporte toujours sur la technique, et que la juste destinée des peuples constitue le souci primordial de ceux qui ont accepté de gérer les Affaires publiques, non pour eux-mêmes, mais en vue du bien commun. Notre cœur ne peut être en paix tant que nous voyons des frères souffrir, par manque de nourriture, de travail, de toit ou d'autres biens fondamentaux.
Pour apporter une réponse concrète à l'appel que nous lancent nos frères en humanité, nous avons à faire face au premier des défis: celui de la solidarité entre générations, de la solidarité entre pays et entre continents, pour un partage toujours plus équitable des richesses de la planète entre tous les hommes. C'est un des services essentiels que les hommes de bonne volonté doivent rendre à l'humanité. La terre a en effet la capacité de nourrir tous ses habitants, à condition que les pays riches ne gardent pas pour eux ce qui appartient à tous.
L'Église ne cessera de rappeler que tous les hommes doivent être attentifs à une fraternité humaine faite de gestes concrets, au niveau des individus comme au niveau des Gouvernements et des Institutions internationales. Ayant pour sa part inscrit le partage au cœur de sa vie depuis les temps apostoliques, l'Église continuera sur tous les continents à venir en aide aux populations, avec le soutien de ses communautés locales et de tous les hommes de bonne volonté, notamment dans les domaines de l'éducation, de la santé et des biens fondamentaux. Je sais qu'en tant que diplomates, vous êtes particulièrement sensibles à cet aspect de la vie en société et que la diplomatie a un rôle important à jouer. - A des nouveaux Ambassadeurs 16.6.2005


11 - Le désir de promouvoir le bien commun est fondé sur la croyance selon laquelle l'homme vient au monde en tant que don du Créateur. C'est de Dieu que chaque homme et chaque femme - faits à son image - reçoivent leur dignité inviolable commune et leur appel à la responsabilité. Aujourd'hui, lorsque les personnes oublient leurs origines, comme c'est souvent le cas, et perdent ainsi de vue leur objectif, elles deviennent facilement la proie de tendances sociales fantaisistes, de la déformation de la vérité par des groupes d'intérêt particulier, et d'un individualisme exacerbé. Face à cette "crise du sens" (cf. Lettre encyclique Fides et ratio, n. 81), les autorités civiles et religieuses sont appelées à travailler ensemble, en encourageant chacun, y compris les jeunes, afin de "diriger leurs pas vers une vérité qui les transcende" (ibid., n. 5). Détachés de cette vérité universelle, qui est la seule garantie de liberté et de bonheur, les personnes sont à la merci de leurs caprices et perdent progressivement la capacité de découvrir la signification profondément satisfaisante de la vie humaine.
Les Néo-zélandais reconnaissent et accordent depuis toujours une place importante au mariage et à la vie familiale stable au sein de leur société et ils continuent même d'attendre de la part des forces politiques et sociales un soutien aux familles et une protection de la dignité des femmes, en particulier les plus vulnérables. Ils reconnaissent que les déformations séculières du mariage ne peuvent jamais offusquer la splendeur de l'alliance de toute une vie fondée sur le don généreux de soi et sur l'amour inconditionnel. La raison leur dit que "l'avenir de l'humanité passe par la famille" (Exhortation apostolique Familiaris Consortio, n. 86), qui offre à la société une base sûre pour ses aspirations. J'encourage donc le peuple… à continuer de relever le défi de construire un programme de vie, tant sur le plan individuel que communautaire, qui soit en relation avec le dessein de Dieu pour toute l'humanité.
Un processus de sécularisation inquiétant a lieu dans de nombreuses parties du monde. Là où les fondements chrétiens de la société risquent d'être oubliés, la tâche de préserver la dimension transcendante présente dans chaque culture et de renforcer l'exercice authentique de la liberté individuelle contre le relativisme devient toujours plus difficile. Un tel problème exige que l'Eglise et les responsables civils garantissent à la question de la moralité une large place dans le débat public. A cet égard, il existe un profond besoin aujourd'hui de retrouver une vision de la relation réciproque entre le droit civil et le droit moral, qui, en plus d'être proposée par la tradition chrétienne, est également une partie du patrimoine des grandes traditions juridiques de l'humanité (cf. Lettre encyclique Evangelium Vitae, n. 71). Ce n'est que de cette façon que les exigences multiples découlant des "droits" peuvent être reliées à la vérité et que la nature de la liberté authentique peut être correctement comprise dans le cadre de la vérité, qui fixe ses limites et révèle ses objectifs.

… Pour sa part, l'Eglise catholique continue de faire tout ce qu'elle peut pour défendre les fondements chrétiens de la vie civile. Elle est pleinement engagée dans la formation spirituelle et intellectuelle des jeunes, en particulier à travers ses écoles. De plus, son apostolat caritatif s'étend à ceux qui vivent en marge de la société et je suis certain que, à travers sa mission de service, elle répondra de façon généreuse aux nouveaux défis sociaux au fur et à mesure qu'ils se présenteront. - au nouvel Ambassadeur de Nouvelle Zélande 16.6.2005


12 - Les relations diplomatiques de l'Eglise constituent une partie de sa mission de service à la Communauté internationale. Son engagement à l'égard de la société civile est enraciné dans la conviction selon laquelle la tâche d'édifier un monde plus juste doit reconnaître et tenir compte de la vocation surnaturelle de l'homme. Le Saint-Siège s'efforce donc de promouvoir une compréhen-sion de la personne humaine qui "reçoit de Dieu sa dignité essentielle et, avec elle, la capacité de transcender toute organisation de la société dans le sens de la vérité et du bien" (Lettre encyclique Centesimus annus, n. 38). C'est sur cette base que l'Eglise applique les valeurs universelles qui sauvegardent la dignité de chaque personne et servent le bien commun représenté par une vaste gamme de cultures et de nations qui constituent notre monde. ..
… C'est vers les communautés de foi que les autorités politiques et civiles peuvent se tourner pour un engagement déterminé en vue de la formation d'un ordre social en accord avec le bien commun. Un tel engagement exige que la liberté religieuse, qui protège le caractère distinctif de chaque communauté de foi, soit reconnue comme un droit civil fondamental, et soit protégée par un cadre solide de principes juridiques qui respectent les droits et les devoirs propres aux communautés religieuses (cf. Concile oecuménique Vatican II, Déclaration sur la liberté religieuse Dignitatis Humanae, n. 2). Un tel soutien concret de la liberté religieuse par les responsables politiques devient un instrument efficace pour l'authentique progrès social et la paix….
…La priorité de promouvoir des projets sociaux et commerciaux capables de créer une société plus équitable représente un défi difficile, mais stimulant pour tous ceux qui règlementent et travaillent dans le secteur commercial.
… Ce n'est qu'en respectant la dignité inviolable de la personne humaine et en promouvant les libertés individuelles qui en découlent que l'on peut édifier une société civile qui contribue au bien-être de tous ses citoyens. - au premier Ambassadeur d'Azerbaïdjan près le Saint-Siège 16.6.2005


13 - Le noble objectif d'atteindre le bien commun à travers l'ordre dans la vie sociale ne peut être obtenu que si les responsables politiques se consacrent à garantir le bien-être des personnes et des groupes dans un esprit d'intégrité et d'équité…
… L'Eglise se place au service des peuples de toutes les religions. Elle s'efforce d'offrir une contribution spécifique à l'avenir de la nation, en éduquant les personnes à acquérir les aptitudes pratiques et les valeurs spirituelles qui serviront de base pour le renouveau de la société. Pour sa part, l'Eglise ne demande que la liberté de pouvoir accomplir la mission qui lui est propre, au service de l'avènement du Royaume de Dieu à travers son témoignage prophétique de l'Evangile et la transmission de son enseignement moral. L'Eglise oeuvre ainsi à l'édification d'une société harmonieuse et juste, tout en respectant et en encourageant dans le même temps la liberté et la responsabilité des citoyens à participer au processus politique et à la poursuite du bien commun. - Au nouvel Ambassadeur du Zimbabwe 16.6.2005


14 - conduisez les fidèles vers l'amitié avec le Christ, les incitant à vivre une charité toujours plus généreuse à l'égard de leurs frères! C'est ainsi que vous soutiendrez l'engagement des laïcs de vos diocèses dans la vie publique, en fidélité à la vocation qu'ils ont reçue. En effet, travaillant à l'établissement d'une société plus juste, luttant contre la corruption, l'insécurité et toutes formes d'exploitation des plus pauvres, ils expriment la sollicitude de l'Église pour le véritable bien de l'homme…
… En effet, travaillant à l'établissement d'une société plus juste, luttant contre la corruption, l'insécurité et toutes formes d'exploitation des plus pauvres, les laïcs expriment la sollicitude de l'Église pour le véritable bien de l'homme. !
… L'annonce de l'Évangile requiert des prêtres de qualité tant au point de vue intellectuel que spirituel et moral, donnant par toute leur vie un témoignage d'attachement sans réserve à la personne du Christ et à son Église. - Aux Evêques du Madagascar, en visite Ad Limina 18.6.2005


15 - Le Christ est le Sauveur de tout l'homme, de son esprit et de son corps, de son destin spirituel et éternel et de sa vie temporelle et terrestre. Ainsi, lorsque son message est accueilli, la communauté civile devient également plus responsable, plus attentive aux exigences du bien commun et plus solidaire avec les personnes pauvres, abandonnées et exclues. ..

… Monsieur le Président, comme vous pouvez bien le comprendre, de nombreuses préoccupations accompagnent le début de mon service pastoral sur la Chaire de Pierre. Parmi celles-ci, je voudrais en signaler certaines qui, en raison de leur caractère universellement humain, ne peuvent qu'intéresser également ceux qui ont la responsabilité du bien public. J'entends faire allusion au problème de la protection de la famille fondée sur le mariage, telle qu'elle est également reconnue par la Constitution italienne (art. 29), au problème de la défense de la vie humaine, de sa conception jusqu'à son terme naturel, et enfin, au problème de l'éducation et donc de l'école, terrain d'entraînement indispensable pour la formation des nouvelles générations. L'Eglise, habituée à sonder la volonté de Dieu inscrite dans la nature même de la créature humaine, voit dans la famille une valeur très importante qui doit être défendue de toute attaque visant à en miner la solidité et à remettre en question son existence elle-même. De plus, l'Eglise reconnaît dans la vie humaine un bien primordial, présupposé de tous les autres biens, et elle demande donc que celle-ci soit respectée, à son début comme à son terme, tout en soulignant le devoir de soins palliatifs adaptés rendant la mort plus humaine. Quant à l'école, sa fonction est liée à la famille comme expansion naturelle de la tâche de formation de cette dernière. A ce propos, tout en reconnaissant la compétence de l'Etat à dicter les normes générales de l'instruction, je ne peux qu'exprimer le voeu que soit respecté concrètement le droit des parents à un libre choix éducatif, sans devoir supporter pour cela le poids supplémentaire de nouveaux frais. J'ai l'assurance que les législateurs italiens, dans leur sagesse, sauront apporter aux problèmes qui viennent d'être évoqués des solutions "humaines", c'est-à-dire respectueuses des valeurs inviolables qui sont en jeu…

… Je m'associe à vous, Monsieur le Président, pour exhorter tous les citoyens et toutes les composantes de la société à vivre et à agir toujours dans un esprit de concorde authentique, dans un contexte de dialogue ouvert et de confiance mutuelle, dans l'engagement de servir et de promouvoir le bien commun et la dignité de chaque personne - Au Président de la République d'Italie 24.6.2005


16 - Ce soir, vous avez voulu placer au centre de l'attention un aspect particulier du ministère du Successeur de Pierre, celui d'être un "messager de paix". Il s'agit d'un devoir spécifique qui est lié à la consigne de Jésus à ses Apôtres au Cénacle: "Je vous laisse ma paix; c'est ma paix que je vous donne; je ne vous la donne pas comme le monde la donne" (Jn 14, 27). L'engagement de l'Eglise en faveur de la paix est avant tout de nature spirituelle. Il consiste à indiquer la présence de Jésus, le Ressuscité, Prince de la paix, et à éduquer à la foi, aux sources desquelles jaillissent des énergies fécondes de paix et de réconciliation. …? "Heureux les artisans de paix car ils seront appelés fils de Dieu" (Mt 5, 9). Combien cette béatitude est actuelle et nécessaire! Chers amis, continuez, chacun dans votre domaine et selon vos possibilités, à offrir votre collaboration pour la sauvegarde de la dignité de chaque homme, pour la défense de la vie humaine et au service d'une action décisive de paix authentique dans chaque milieu social. - à la Famille de Dom Orione 28.6.2005


17 - A vous qui accompagnez vos archevêques, je vous demande de continuer à être proches d'eux par la prière et la collaboration généreuse, afin que grandissent l'espérance chez les jeunes, l'amour et la fidélité dans les familles, en promouvant l'esprit fraternel dans la coexistence sociale. Audience aux nouveaux Archevêques 30.6.2005


18 - La communauté ecclésiale a pris conscience d'être une "famille dans la foi", une famille unie par un lien profond et mystérieux qui réunit les réalités les plus diverses et se transforme, au moyen de la présence de Dieu en son sein, en signe d'unité pour toute la société ….

… Dans une société assoiffée de valeurs humaines authentiques et qui connaît tant de divisions et de fractures, la communauté des croyants doit porter la lumière de l'Evangile, avec la certitude que la charité est tout d'abord la transmission de la vérité. …
L'Esprit nous exhorte à faire parvenir à chaque homme et à chaque femme l'Amour que Dieu le Père a montré en Jésus Christ. Cet amour est vif, généreux, inconditionné, et il s'offre non seulement à ceux qui écoutent le messager, mais également à ceux qui l'ignorent ou le refusent. Chaque fidèle doit se sentir appelé à aller, en tant qu'envoyé du Christ, à la recherche de ceux qui se sont éloignés de la communauté, comme ces disciples d'Emmaüs qui avaient cédé au découragement (cf. Lc 24, 13-35). Il faut aller jusqu'aux extrémités de la société pour apporter à tous la lumière du message du Christ sur la signification de la vie, de la famille et de la société, en rejoignant les personnes qui vivent dans le désert de l'abandon et de la pauvreté, et en les aimant avec l'Amour du Christ ressuscité. Dans chaque apostolat, et dans l'annonce de l'Evangile, comme le dit saint Paul, si "je n'ai pas la charité je ne suis rien" (1 Co 13, 2). Aux pèlerins de Madrid venus à Rome 4.7.2005


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