Benoît XVI de A à Z

Pouvoir

1 - Il y a de nombreuses formes de désert. Il y a le désert de la pauvreté, le désert de la faim et de la soif; il y a le désert de l'abandon, de la solitude, de l'amour détruit. Il y a le désert de l'obscurité de Dieu, duvide des âmes sans aucune conscience de leur dignité ni du chemin de l'homme. Les déserts extérieurs se multiplient dans notre monde, parce que les déserts intérieurs sont devenus très grands. C'est pourquoi, les trésors de la terre ne sont plus au service de l'édification du jardin de Dieu, dans lequel tous peuvent vivre, mais sont asservis par les puissances de l'exploitation et de la destruction. L'Église dans son ensemble, et les Pasteurs en son sein, doivent, comme le Christ, se mettre en route, pour conduire les hommes hors du désert, vers le lieu de la vie, vers l'amitié avec le Fils de Dieu, vers Celui qui nous donne la vie, la vie en plénitude. Le symbole de l'agneau a encore un autre aspect. Dans l'Orient ancien, il était d'usage que les rois se désignent eux-mêmes comme les pasteurs de leur peuple. C'était une image de leur pouvoir, une image cynique: les peuples étaient pour eux comme des brebis, dont le pasteur pouvait disposer selon son bon vouloir. Tandis que le pasteur de tous les hommes, le Dieu vivant, est devenu lui-même un agneau, il s'est mis du côté des agneaux, de ceux qui sont méprisés et tués. C'est précisément ainsi qu'il se révèle comme le vrai pasteur: «Je suis le bon pasteur... et je donne ma vie pour mes brebis» (Jn 10, 14 ss.). Ce n'est pas le pouvoir qui rachète, mais l'amour ! C'est là le signe de Dieu: Il est lui-même amour. Combien de fois désirerions-nous que Dieu se montre plus fort! Qu'il frappe durement, qu'il terrasse le mal et qu'il crée un monde meilleur! Toutes les idéologies du pouvoir se justifient ainsi, justifient la destruction de ce qui s'oppose au progrès et à la libération de l'humanité. Nous souffrons pour la patience de Dieu. Et nous avons néanmoins tous besoin de sa patience. Le Dieu qui est devenu agneau nous dit que le monde est sauvé par le Crucifié et non par ceux qui ont crucifié. Le monde est racheté par la patience de Dieu et détruit par l'impatience des hommes. - Homélie Intronisation 24.4.2005


2 - Nous ne travaillons pas - comme beaucoup le disent de leur travail - pour défendre un pouvoir. Nous n'avons pas un pouvoir terrestre, séculier. Nous ne travaillons pas pour le prestige, nous ne travaillons pas pour développer une entreprise ou quelque chose de semblable. Nous travaillons réellement pour que les routes du monde soient ouvertes au Christ. Et tout notre travail, avec toutes ses ramifications, sert à la fin à ce que son Evangile, et ainsi la joie de la Rédemption, puisse arriver dans le monde - Aux membres de la Secrétairerie d'Etat 21.5.2005


3 - …Si la dimension spirituelle des personnes est réprimée ou même niée, c'est l'âme de la nation qui est anéantie. Au cours de la tragique époque d'intimidation dans l'histoire de l'Europe de l'Est, alors que prévalait la suprématie de la force, les communautés de foi monothéiste présentes depuis des siècles dans votre pays ont conservé l'espérance de la justice et de la liberté, et d'un avenir dans lequel la suprématie de la vérité l'emporterait. Aujourd'hui, elles proposent à nouveau cela. ..

… Ce n'est qu'en respectant la dignité inviolable de la personne humaine et en promouvant les libertés individuelles qui en découlent que l'on peut édifier une société civile qui contribue au bien-être de tous ses citoyens. - au premier Ambassadeur d'Azerbaïdjan près le Saint-Siège 16.6.2005


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