Benoît XVI de A à Z

Personne humaine

1 - Le Concile Vatican II évoquait déjà le développement prometteur des médias. En vérité, c'est à ce thème que les Pères conciliaires voulurent consacrer le premier de leurs documents, dans lequel on affirme que ces moyens, "de par leur nature, sont aptes à atteindre et à influencer non seulement les individus, mais encore les masses comme telles, et jusqu'à l'humanité tout entière" (Inter mirifica, n. 1). Depuis le 4 décembre 1963, lorsque fut promulgué le Décret Inter mirifica, jusqu'à aujourd'hui, l'humanité a été le témoin d'une extraordinaire révolution médiatique, qui a gagné chaque aspect et chaque domaine de l'existence humaine…
… Afin que les instruments de communication sociale puissent apporter un service bénéfique et positif au bien commun, l'apport responsable de tous et de chacun est nécessaire. Il y a besoin d'une compréhension toujours meilleure des perspectives et des responsabilités que leur développement comporte par rapport aux conséquence qui, de fait, se produisent sur la conscience et sur la mentalité des individus comme sur la formation de l'opinion publique. On ne peut que mettre en évidence le besoin de références claires à la responsabilité éthique de ceux qui travaillent dans ce secteur, en particulier en ce qui concerne la recherche sincère de la vérité et la sauvegarde de la place centrale et de la dignité de la personne. Ce n'est qu'à ces conditions que les médias peuvent répondre au dessein de Dieu qui les a mis à notre disposition "pour découvrir, utiliser, faire connaître la vérité, notamment la vérité sur notre dignité et sur notre destin de fils de Dieu, héritiers de son Royaume éternel" (ibid., n. 14). - Aux Journalistes 23.4.2005


2 - Il en va ainsi: nous existons pour montrer Dieu aux hommes. Seulement là où on voit Dieu commence véritablement la vie. Seulement lorsque nous rencontrons dans le Christ le Dieu vivant, nous connaissons ce qu'est la vie. Nous ne sommes pas le produit accidentel et dépourvu de sens de l'évolution. Chacun de nous est le fruit d'une pensée de Dieu. Chacun de nous est voulu, chacun est aimé, chacun est nécessaire. Il n'y a rien de plus beau que d'être rejoints, surpris par l'Évangile, par le Christ. Il n'y a rien de plus beau que de le connaître et de communiquer aux autres l'amitié avec lui. La tâche du pasteur, du pêcheur d'hommes, peut souvent apparaître pénible. Mais elle est belle et grande, parce qu'en définitive elle est un service rendu à la joie, à la joie de Dieu qui veut faire son entrée dans le monde.- Homélie Intronisation 24.4.2005


3 - L'homme trouve une place en Dieu; à travers le Christ l'être humain a été conduit jusqu'à l'intérieur de la vie même de Dieu - Homélie Saint Jean de Latran 7.5.2005


4 - Je voudrais encore une fois vous remercier pour la contribution exprimée ici à propos du christocentrisme, de la nécessité que notre foi soit toujours nourrie par la rencontre personnelle avec le Christ, par une amitié personnelle avec Jésus. Romano Guardini, il y a soixante ans, a dit à juste titre que l'essence du christianisme n'est pas une idée mais une Personne. De grands théologiens avaient tenté de décrire les idées essentielles constitutives du christianisme. Mais le christianisme qu'ils avaient décrit apparaissait à la fin comme quelque chose de non convaincant. Car le christianisme est tout d'abord un Evénement, une Personne. Et dans la Personne, nous trouvons ensuite la richesse des contenus. Cela est important.

Il me semble que nous trouvons ici également une réponse à une difficulté que l'on entend souvent aujourd'hui à propos du caractère missionnaire de l'Eglise. De nombreuses personnes nous manifestent la tentation de penser ainsi à l'égard des autres: «Mais pourquoi ne les laissons-nous pas en paix? Ils ont leur authenticité, leur vérité. Nous avons la nôtre. Vivons donc pacifiquement les uns avec les autres, laissant chacun comme il est, afin qu'il recherche de la meilleure façon possible son authenticité». Mais comment la propre authenticité peut-elle être trouvée si, dans la profondeur de notre cœur, il y a l'attente de Jésus et que la véritable authenticité de chacun se trouve précisément dans la communion avec le Christ, et pas sans le Christ? Autrement dit: si nous avons trouvé le Seigneur et si, pour nous, Il est la lumière et la joie de la vie, sommes-nous sûrs qu'à une autre personne qui n'a pas trouvé le Christ il ne manque pas une chose essentielle et que ce n'est pas notre devoir de lui offrir cette réalité essentielle? Laissons ensuite à la direction de l'Esprit Saint et à la liberté de chacun ce qui arrivera. Mais si nous sommes convaincus et avons fait l'expérience du fait que, sans le Christ, la vie est incomplète, qu'une réalité manque, la réalité fondamentale, nous devons également être convaincus que nous ne faisons tort à personne si nous lui montrons le Christ et si nous lui offrons la possibilité de trouver ainsi sa véritable authenticité, la joie d'avoir trouvé la vie. - Avec les prêtres de Rome 13.5.2005


5 - Le Seigneur souffle sur les disciples, et il leur donne ainsi l'Esprit Saint, son Esprit. Le souffle de Jésus est l'Esprit Saint. Nous reconnaissons tout d'abord ici une allusion au récit de la création de l'homme dans la Genèse, où il est dit: «Alors Yahvé Dieu modela l'homme avec la glaise du sol, il insuffla dans ses narines une haleine de vie» (Gn 2, 7). L'homme est cette créature mystérieuse, qui provient entièrement de la terre, mais dans laquelle a été placé le souffle de Dieu. Jésus souffle sur les apôtres et leur donne de manière nouvelle, plus grande, le souffle de Dieu.

Chez les hommes, malgré toutes leurs limites, se trouve à présent quelque chose d'absolument nouveau — le souffle de Dieu. La vie de Dieu habite en nous. Le souffle de son amour, de sa vérité et de sa bonté.. - Homélie de Pentecôte 15.5.2005


6 - Je vous encourage donc, ainsi que vos citoyens, à affirmer les valeurs fondamentales communes à toutes les cultures; communes, parce qu'elles trouvent leur source dans la nature profonde de la personne humaine - Au nouvel Ambassadeur de Macedoine 19.5.2005


7 - Dieu n'est pas solitude, mais communion parfaite. Pour cela, la personne humaine, image de Dieu, se réalise dans l'amour qui est don sincère de Dieu. - Angelus 22.5.2005


8 - Nous pouvons avoir aujourd'hui une immense reconnaissance envers le Pape Jean-Paul II qui, fort de son expérience personnelle et culturelle, a toujours souligné dans ses enseignements la place centrale et irremplaçable de l'homme, ainsi que sa dignité fondamentale, source de ses droits inaliénables. Il y a vingt-cinq ans, le Pape déclarait au siège de l'U.N.E.S.C.O. que, «dans le domaine culturel, l'homme est toujours le fait premier: l'homme est le fait primordial et fondamental de la culture» (n. 8). L'un des axes forts de sa réflexion devant cet «aréopage des intelligences et des consciences», comme il appelait alors ses interlocuteurs, ne fut-il pas de rappeler chacun de ses membres à sa responsabilité : «Construisez la paix en commençant par le fondement : le respect de tous les droits de l'homme, ceux qui sont liés à sa dimension matérielle et économique comme ceux qui sont liés à la dimension spirituelle et intérieure de son existence en ce monde» (n.22) ?
Annoncer la nouveauté libératrice de l'Évangile à tout homme, le rejoindre dans tout ce qui fait son existence et exprime son humanité, tel est le défi permanent de l'Église. Cette mission reçue par l'Église de son Seigneur rejoint fondamentalement votre projet et justifie hautement que le Saint-Siège ait toujours souhaité, par la présence d'un Observateur permanent, pouvoir prendre part à votre réflexion et à votre engagement. L'Église catholique continuera de le faire en mobilisant ses propres forces, qui sont avant tout de nature spirituelle, pour concourir au bien de l'homme dans toutes les dimensions de son être.
Dans un monde à la fois multiple et éclaté, mais aussi soumis aux fortes exigences de la mondialisation des relations économiques et plus encore des informations, il importe au plus haut point de mobiliser les énergies de l'intelligence pour que soient reconnus partout les droits de l'homme à l'éducation et à la culture, spécialement dans les pays les plus pauvres. Dans ce monde où l'homme doit apprendre de plus en plus à reconnaître et à respecter son frère, l'Église veut apporter sa propre contribution au service de la communauté humaine, en éclairant, d'une manière sans cesse approfondie, la relation qui unit chaque homme au Créateur de toute vie et qui fonde la dignité inaliénable de chaque être humain, de sa conception à sa fin naturelle.
Je salue les membres de la communauté universitaire et les enseignants qui participent à ce colloque, et je tiens à leur renouveler la confiance de l'Église, les encourageant à persévérer dans leur tâche exigeante et exaltante du service de la vérité. J'invite tous les participants à ce colloque à mettre en œuvre une véritable politique de la culture, soucieuse de préserver les identités culturelles, souvent menacées par des rapports de forces économiques et politiques, mais aussi de promouvoir l'expression de la culture de l'homme dans toutes les dimensions de son être. - Lettre pour le 25ème anniversaire de la Visite de Jean Paul II à l'UNESCO 24.5.2005


9 - la question du juste rapport entre l'homme et la femme puise ses racines dans l'essence la plus profonde de l'être humain et ne peut trouver sa réponse qu'à partir de là. C'est-à-dire qu'elle ne peut être séparée de la question ancienne et toujours nouvelle de l'homme sur lui-même: qui suis-je? Qu'est-ce que l'homme? Et cette question, à son tour, ne peut être séparée de l'interrogation sur Dieu: Dieu existe-t-il? Et qui est Dieu? Quel est son visage véritable? La réponse de la Bible à ces deux questions a valeur d'unité et de conséquence: l'homme est créé à l'image de Dieu, et Dieu lui-même est amour. C'est pourquoi la vocation à l'amour est ce qui fait de l'homme l'authentique image de Dieu: il devient semblable à Dieu dans la mesure où il devient quelqu'un qui aime.

De ce lien fondamental entre Dieu et l'homme en découle un autre: le lien indissoluble entre esprit et corps: l'homme est en effet une âme qui s'exprime dans le corps et un corps qui est vivifié par un esprit immortel. Le corps de l'homme et de la femme revêt donc également, pour ainsi dire, un caractère théologique; ce n'est pas uniquement un corps, et ce qui est biologique chez l'homme n'est pas seulement biologique, mais est l'expression et la réalisation de notre humanité. De même, la sexualité humaine n'est pas séparée de notre nature de personne, mais lui appartient. Ce n'est que lorsque la sexualité est intégrée dans la personne qu'elle réussit à acquérir un sens.

Ainsi, des deux liens, celui de l'homme avec Dieu et, dans l'homme, celui du corps avec l'esprit, en découle un troisième: celui entre personne et institution. La totalité de l'homme inclut en effet la dimension du temps, et le « oui » de l'homme est un dépassement du moment présent: dans son intégrité, le « oui » signifie « toujours », et constitue l'espace de la fidélité. Ce n'est qu'au sein de celui-ci que peut croître la foi qui donne un avenir et qui permet que les enfants, fruits de l'amour, croient en l'homme et en son avenir en des temps difficiles. La liberté du « oui » se révèle donc comme une liberté capable d'assumer ce qui est définitif: la plus grande expression de la liberté n'est alors pas la recherche du plaisir, sans jamais parvenir à une véritable décision. Apparemment, cette ouverture permanente semble être la réalisation de la liberté, mais ce n'est pas vrai: la véritable expression de la liberté est la capacité à se décider pour un don définitif, dans lequel la liberté, en se donnant, se retrouve pleinement soi-même…
… Le mariage comme institution n'est donc pas une ingérence indue de la société ou de l'autorité, l'imposition d'une forme extérieure dans la réalité la plus privée de la vie; il s'agit au contraire d'une exigence intrinsèque du pacte de l'amour conjugal et de la profondeur de la personne humaine.

Les diverses formes actuelles de dissolution du mariage, comme les unions libres et le « mariage à l'essai », jusqu'au pseudo-mariage entre personnes du même sexe, sont au contraire l'expression d'une liberté anarchique, qui se fait passer à tort pour la véritable liberté de l'homme. Une telle pseudo-liberté repose sur une banalisation du corps, qui inclut inévitablement la banalisation de l'homme. Son présupposé est que l'homme peut faire ce qu'il veut de lui-même: son corps devient ainsi une chose secondaire, manipulable du point de vue humain, qui peut être utilisé comme bon lui semble. Le libertinage, qui se fait passer pour la découverte du corps et de sa valeur, est en réalité un dualisme qui rend le corps méprisable, le plaçant pour ainsi dire en dehors de l'être authentique et de la dignité de la personne…
… La vérité du mariage et de la famille, qui puise ses racines dans la vérité de l'homme..
… L'avilissement de l'amour humain, la suppression de l'authentique capacité d'aimer se révèle en effet, à notre époque, l'arme la plus adaptée et la plus efficace pour chasser Dieu de l'homme, pour éloigner Dieu du regard et du cœur de l'homme. De façon analogue, la volonté de « libérer » la nature de Dieu conduit à perdre de vue la réalité même de la nature, y compris la nature de l'homme, en la réduisant à un ensemble de fonctions dont on peut disposer à souhait pour édifier un monde supposé meilleur et une humanité supposée plus heureuse; au contraire, on détruit le dessein du Créateur et, ainsi, la vérité de notre nature…
… Chez l'homme et chez la femme, la paternité et la maternité, comme le corps et comme l'amour, ne se laissent pas cerner par la biologie: la vie n'est donnée entièrement que lorsqu'à la naissance sont également donnés l'amour et le sens qui permettent de dire oui à cette vie. C'est précisément de ce fait qu'apparaît tout à fait clairement combien il est contraire à l'amour humain, à la vocation profonde de l'homme et de la femme, de fermer systématiquement sa propre union au don de la vie, et plus encore de supprimer ou de manipuler la vie qui naît.

Cependant, aucun homme et aucune femme ne peuvent à eux seuls et uniquement avec leurs propres forces donner aux enfants de manière adaptée l'amour et le sens de la vie …
… L'éducation à la foi, est le sommet de la formation de la personne…
… sans la lumière de la vérité toute personne est condamnée, à un moment ou à un autre, à douter de la bonté de sa vie même et des relations qui la constituent, de la valeur de son engagement pour construire quelque chose en commun avec les autres. - Au Congrès diocésain deRome sur la famille 6.6.2005


10 - Le désir de promouvoir le bien commun est fondé sur la croyance selon laquelle l'homme vient au monde en tant que don du Créateur. C'est de Dieu que chaque homme et chaque femme - faits à son image - reçoivent leur dignité inviolable commune et leur appel à la responsabilité. Aujourd'hui, lorsque les personnes oublient leurs origines, comme c'est souvent le cas, et perdent ainsi de vue leur objectif, elles deviennent facilement la proie de tendances sociales fantaisistes, de la déformation de la vérité par des groupes d'intérêt particulier, et d'un individualisme exacerbé. Face à cette "crise du sens" (cf. Lettre encyclique Fides et ratio, n. 81), les autorités civiles et religieuses sont appelées à travailler ensemble, en encourageant chacun, y compris les jeunes, afin de "diriger leurs pas vers une vérité qui les transcende" (ibid., n. 5). Détachés de cette vérité universelle, qui est la seule garantie de liberté et de bonheur, les personnes sont à la merci de leurs caprices et perdent progressivement la capacité de découvrir la signification profondément satisfaisante de la vie humaine.
Les Néo-zélandais reconnaissent et accordent depuis toujours une place importante au mariage et à la vie familiale stable au sein de leur société et ils continuent même d'attendre de la part des forces politiques et sociales un soutien aux familles et une protection de la dignité des femmes, en particulier les plus vulnérables. Ils reconnaissent que les déformations séculières du mariage ne peuvent jamais offusquer la splendeur de l'alliance de toute une vie fondée sur le don généreux de soi et sur l'amour inconditionnel. La raison leur dit que "l'avenir de l'humanité passe par la famille" (Exhortation apostolique Familiaris Consortio, n. 86), qui offre à la société une base sûre pour ses aspirations. J'encourage donc le peuple …à continuer de relever le défi de construire un programme de vie, tant sur le plan individuel que communautaire, qui soit en relation avec le dessein de Dieu pour toute l'humanité.
Un processus de sécularisation inquiétant a lieu dans de nombreuses parties du monde. Là où les fondements chrétiens de la société risquent d'être oubliés, la tâche de préserver la dimension transcendante présente dans chaque culture et de renforcer l'exercice authentique de la liberté individuelle contre le relativisme devient toujours plus difficile. Un tel problème exige que l'Eglise et les responsables civils garantissent à la question de la moralité une large place dans le débat public. A cet égard, il existe un profond besoin aujourd'hui de retrouver une vision de la relation réciproque entre le droit civil et le droit moral, qui, en plus d'être proposée par la tradition chrétienne, est également une partie du patrimoine des grandes traditions juridiques de l'humanité (cf. Lettre encyclique Evangelium Vitae, n. 71). Ce n'est que de cette façon que les exigences multiples découlant des "droits" peuvent être reliées à la vérité et que la nature de la liberté authentique peut être correctement comprise dans le cadre de la vérité, qui fixe ses limites et révèle ses objectifs. - au nouvel Ambassadeur de Nouvelle Zélande 16.6.2005


11 - Les relations diplomatiques de l'Eglise constituent une partie de sa mission de service à la Communauté internationale. Son engagement à l'égard de la société civile est enraciné dans la conviction selon laquelle la tâche d'édifier un monde plus juste doit reconnaître et tenir compte de la vocation surnaturelle de l'homme. Le Saint-Siège s'efforce donc de promouvoir une compréhen-sion de la personne humaine qui "reçoit de Dieu sa dignité essentielle et, avec elle, la capacité de transcender toute organisation de la société dans le sens de la vérité et du bien" (Lettre encyclique Centesimus annus, n. 38). C'est sur cette base que l'Eglise applique les valeurs universelles qui sauvegardent la dignité de chaque personne et servent le bien commun représenté par une vaste gamme de cultures et de nations qui constituent notre monde. ..
…Ce n'est qu'en respectant la dignité inviolable de la personne humaine et en promouvant les libertés individuelles qui en découlent que l'on peut édifier une société civile qui contribue au bien-être de tous ses citoyens. - au premier Ambassadeur d'Azerbaïdjan près le Saint-Siège 16.6.2005


12 - Le Christ est le Sauveur de tout l'homme, de son esprit et de son corps, de son destin spirituel et éternel et de sa vie temporelle et terrestre. Ainsi, lorsque son message est accueilli, la communauté civile devient également plus responsable, plus attentive aux exigences du bien commun et plus solidaire avec les personnes pauvres, abandonnées et exclues. …

... Une saine laïcité de l'Etat en vertu de laquelle les réalités temporelles sont dirigées selon les normes qui leur sont propres est légitime, sans exclure toutefois les références éthiques qui trouvent leur fondement ultime dans la religion. L'autonomie du domaine temporel n'exclut pas une harmonie intime avec les exigences supérieures et complexes dérivant d'une vision intégrale de l'homme et de son destin éternel…

Je m'associe à vous, Monsieur le Président, pour exhorter tous les citoyens et toutes les composantes de la société à vivre et à agir toujours dans un esprit de concorde authentique, dans un contexte de dialogue ouvert et de confiance mutuelle, dans l'engagement de servir et de promouvoir le bien commun et la dignité de chaque personne - - Au Président de la République d'Italie 24.6.2005


13 - Dans une société assoiffée de valeurs humaines authentiques et qui connaît tant de divisions et de fractures, la communauté des croyants doit porter la lumière de l'Evangile, avec la certitude que la charité est tout d'abord la transmission de la vérité. …
… L'Esprit nous exhorte à faire parvenir à chaque homme et à chaque femme l'Amour que Dieu le Père a montré en Jésus Christ. Cet amour est vif, généreux, inconditionné, et il s'offre non seulement à ceux qui écoutent le messager, mais également à ceux qui l'ignorent ou le refusent. Chaque fidèle doit se sentir appelé à aller, en tant qu'envoyé du Christ, à la recherche de ceux qui se sont éloignés de la communauté, comme ces disciples d'Emmaüs qui avaient cédé au découragement (cf. Lc 24, 13-35). Il faut aller jusqu'aux extrémités de la société pour apporter à tous la lumière du message du Christ sur la signification de la vie, de la famille et de la société, en rejoignant les personnes qui vivent dans le désert de l'abandon et de la pauvreté, et en les aimant avec l'Amour du Christ ressuscité. Dans chaque apostolat, et dans l'annonce de l'Evangile, comme le dit saint Paul, si "je n'ai pas la charité je ne suis rien" (1 Co 13, 2). Aux pèlerins de Madrid venus à Rome 4.7.2005


14 - Dans le monde où nous vivons, cela devient presque une nécessité de pouvoir se régénérer dans le corps et dans l'esprit, en particulier pour ceux qui habitent en ville, où les conditions de vie, souvent frénétiques, laissent peu de place au silence, à la réflexion et au contact reposant avec la nature. Les vacances sont, en outre, des jours pendant lesquels on peut se consacrer plus longuement à la prière, à la lecture et à la méditation sur les significations profondes de la vie, dans le cadre serein de sa famille et de ses proches. Le temps des vacances offre des opportunités uniques de s'arrêter devant les spectacles suggestifs de la nature, merveilleux «livre» à la portée de tous, grands et petits. Au contact de la nature, la personne retrouve sa juste dimension, elle redécouvre qu'elle est une créature, petite mais dans le même temps unique, « capable de Dieu » car intérieurement ouverte à l'infini. Poussée par la demande de sens, qui est pressante dans son cœur, celle-ci perçoit dans le monde environnant l'empreinte de la bonté, de la beauté et de la providence divine et elle s'ouvre presque naturellement à la louange et à la prière. . - Angelus 17.7.2005


15 - Ce n'est qu'en adorant et en aimant Dieu par-dessus tout que l'homme peut se réaliser pleinement lui-même. - Angelus 7.8.2005


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