Benoît XVI de A à Z

Patrie - Nation - Etat

1 - En vous voyant, comment ne pas évoquer le long et fructueux ministère du bien-aimé Pape Jean-Paul II ! Infatigable missionnaire de l'Évangile dans les nombreux pays qu'il a visités, il a aussi rendu un service unique à la cause de l'unité de la famille humaine. Il a montré le chemin vers Dieu, invitant tous les hommes de bonne volonté à raviver sans cesse leur conscience et à édifier une société de justice, de paix, de solidarité, dans la charité et le pardon mutuel - Au Corps Diplomatique 12.5.2005


2 - Un terrain décisif, pour l'avenir de la foi et pour l'orientation globale de la vie d'une nation, est certainement celui de la culture. - Aux Evêques d'Italie 30.5.2005


3 - L'Eglise se place au service des peuples de toutes les religions. Elle s'efforce d'offrir une contribution spécifique à l'avenir de la nation, en éduquant les personnes à acquérir les aptitudes pratiques et les valeurs spirituelles qui serviront de base pour le renouveau de la société. Pour sa part, l'Eglise ne demande que la liberté de pouvoir accomplir la mission qui lui est propre, au service de l'avènement du Royaume de Dieu à travers son témoignage prophétique de l'Evangile et la transmission de son enseignement moral. L'Eglise oeuvre ainsi à l'édification d'une société harmonieuse et juste, tout en respectant et en encourageant dans le même temps la liberté et la responsabilité des citoyens à participer au processus politique et à la poursuite du bien commun. - Au nouvel Ambassadeur du Zimbabwe 16.6.2005


4 - Les relations diplomatiques de l'Eglise constituent une partie de sa mission de service à la Communauté internationale. Son engagement à l'égard de la société civile est enraciné dans la conviction selon laquelle la tâche d'édifier un monde plus juste doit reconnaître et tenir compte de la vocation surnaturelle de l'homme. Le Saint-Siège s'efforce donc de promouvoir une compréhen-sion de la personne humaine qui "reçoit de Dieu sa dignité essentielle et, avec elle, la capacité de transcender toute organisation de la société dans le sens de la vérité et du bien" (Lettre encyclique Centesimus annus, n. 38). C'est sur cette base que l'Eglise applique les valeurs universelles qui sauvegardent la dignité de chaque personne et servent le bien commun représenté par une vaste gamme de cultures et de nations qui constituent notre monde. ..
…Si la dimension spirituelle des personnes est réprimée ou même niée, c'est l'âme de la nation qui est anéantie. ..
… Ce n'est qu'en respectant la dignité inviolable de la personne humaine et en promouvant les libertés individuelles qui en découlent que l'on peut édifier une société civile qui contribue au bien-être de tous ses citoyens. - au premier Ambassadeur d'Azerbaïdjan près le Saint-Siège 16.6.2005


5 - Une saine laïcité de l'Etat en vertu de laquelle les réalités temporelles sont dirigées selon les normes qui leur sont propres est légitime, sans exclure toutefois les références éthiques qui trouvent leur fondement ultime dans la religion. L'autonomie du domaine temporel n'exclut pas une harmonie intime avec les exigences supérieures et complexes dérivant d'une vision intégrale de l'homme et de son destin éternel. ..
… Monsieur le Président, comme vous pouvez bien le comprendre, de nombreuses préoccupations accompagnent le début de mon service pastoral sur la Chaire de Pierre. Parmi celles-ci, je voudrais en signaler certaines qui, en raison de leur caractère universellement humain, ne peuvent qu'intéresser également ceux qui ont la responsabilité du bien public. J'entends faire allusion au problème de la protection de la famille fondée sur le mariage, telle qu'elle est également reconnue par la Constitution italienne (art. 29), au problème de la défense de la vie humaine, de sa conception jusqu'à son terme naturel, et enfin, au problème de l'éducation et donc de l'école, terrain d'entraînement indispensable pour la formation des nouvelles générations. L'Eglise, habituée à sonder la volonté de Dieu inscrite dans la nature même de la créature humaine, voit dans la famille une valeur très importante qui doit être défendue de toute attaque visant à en miner la solidité et à remettre en question son existence elle-même. De plus, l'Eglise reconnaît dans la vie humaine un bien primordial, présupposé de tous les autres biens, et elle demande donc que celle-ci soit respectée, à son début comme à son terme, tout en soulignant le devoir de soins palliatifs adaptés rendant la mort plus humaine. Quant à l'école, sa fonction est liée à la famille comme expansion naturelle de la tâche de formation de cette dernière. A ce propos, tout en reconnaissant la compétence de l'Etat à dicter les normes générales de l'instruction, je ne peux qu'exprimer le voeu que soit respecté concrètement le droit des parents à un libre choix éducatif, sans devoir supporter pour cela le poids supplémentaire de nouveaux frais. J'ai l'assurance que les législateurs italiens, dans leur sagesse, sauront apporter aux problèmes qui viennent d'être évoqués des solutions "humaines", c'est-à-dire respectueuses des valeurs inviolables qui sont en jeu. - - Au Président de la République d'Italie 24.6.2005


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