Benoît XVI de A à Z

Dimanche

1 - Nous contemplons le mystère de l'amour de Dieu représenté de façon sublime dans la très Sainte Eucharistie, Sacrement du Corps et du Sang du Christ, représentation de son Sacrifice rédempteur. …Au cœur de cette Année dédiée à l'Eucharistie, le peuple chrétien converge autour du Christ présent dans le Très Saint Sacrement, source et sommet de sa vie et de sa mission. Chaque paroisse en particulier est appelée à redécouvrir la beauté du Dimanche, Jour du Seigneur, au cours duquel les disciples du Christ renouvellent dans l'Eucharistie la communion avec Celui qui donne un sens aux joies et aux fatigues de chaque jour. « Sans le Dimanche nous ne pouvons pas vivre » : c'est ce que professaient les premiers chrétiens, même au prix de leur vie, et c'est ce que nous sommes appelés à répéter nous, aujourd'hui. - Angelus 22.5.2005


2 - « Sans le dimanche nous ne pouvons pas vivre », nous ramène à l'année 304, lorsque l'empereur Dioclétien interdit aux chrétiens, sous peine de mort, de posséder les Ecritures, de se réunir le dimanche pour célébrer l'Eucharistie et de construire des lieux pour leurs assemblées. A Abitène, petite localité de la Tunisie actuelle, 49 chrétiens furent surpris un dimanche tandis que, réunis dans la maison d'Octave Félix, ils célébraient l'Eucharistie en défiant les interdits impériaux. Arrêtés, ils furent conduits à Carthage, pour être interrogés par le Proconsul Anulinus. Entre autres, la réponse qu'Eméritus a donnée au proconsul qui lui demandait pourquoi ils avaient transgressé l'ordre de l'empereur, était significative. Il dit: "Sine dominico non possumus": sans nous réunir en assemblée le dimanche, pour célébrer l'Eucharistie, nous ne pouvons pas vivre. Nous manquerions de forces pour affronter les difficultés quotidiennes et pour ne pas succomber. Après des tortures atroces, les 49 martyrs d'Abitène furent tués. Ils confirmèrent ainsi leur foi, par l'effusion du sang. Ils moururent mais en vainqueurs: nous faisons maintenant mémoire d'eux dans la gloire du Christ ressuscité.

C'est une expérience à laquelle nous devons réfléchir nous aussi, chrétiens du XXIe s. Pour nous non plus, ce n'est pas facile de vivre en chrétiens. D'un point de vue spirituel, le monde dans lequel nous nous trouvons, marqué si souvent par une consommation effrénée, par l'indifférence religieuse, par une sécularisation fermée à la transcendance, peut sembler être un désert non pas moins dur que le (désert) « grand et épouvantable » (Dt 8, 15) dont parle la première lecture tirée du Deutéronome. Au peuple juif en difficulté, Dieu vient en aide par le don de la manne, pour lui faire comprendre que « l'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche du Seigneur » (Dt 8, 3). Dans l'évangile d'aujourd'hui, Jésus nous a expliqué à quel pain, Dieu, par le don de la manne, voulait préparer le peuple de la Nouvelle Alliance. En faisant allusion à l'Eucharistie, il a dit: « Ce pain est le pain descendu du ciel non comme celui que vos pères ont mangé et ils sont morts. Qui mange de ce pain vivra à jamais » (Jn 6, 58). Le Fils de Dieu, fait chair, pouvait devenir pain et être ainsi nourriture pour son peuple en chemin vers la terre promise du Ciel.

Nous avons besoin de ce pain pour affronter les fatigues et les lassitudes du voyage. Le dimanche, Jour du Seigneur, est l'occasion propice pour puiser la force en lui, qui est le Seigneur de la vie. Le précepte de la fête n'est donc pas simplement un devoir imposé de l'extérieur. Participer à la célébration dominicale et se nourrir du Pain eucharistique est un besoin pour le chrétien qui peut ainsi trouver l'énergie nécessaire pour le chemin à parcourir. Un chemin qui n'est d'ailleurs pas arbitraire: la route que Dieu indique par sa Loi va dans la direction inscrite dans l'essence même de l'homme. La suivre signifie pour l'homme se réaliser lui-même; la perdre revient à s'égarer soi-même. ..

… Nous devons redécouvrir la joie du dimanche chrétien. Nous devons redécouvrir avec fierté le privilège de pouvoir participer à l'Eucharistie qui est le sacrement du monde nouveau. La résurrection du Christ est advenue le premier jour de la semaine, qui est pour les Juifs le jour de la création du monde. C'est justement pour cela que le dimanche était considéré comme le jour où a commencé le jour nouveau celui dans lequel, par la victoire du Christ sur la mort, a commencé la création nouvelle. En nous réunissant autour de la table eucharistique, la communauté se formait comme nouveau peuple de Dieu. Saint Ignace d'Antioche appelait les chrétiens « ceux qui sont arrivés à l'espérance nouvelle » et il les présentait comme des personnes « vivant selon le dimanche » ("iuxta dominicam viventes"). Dans cette perspective, l'évêque d'Antioche se demandait: « Comment pourrions nous vivre sans Lui, que les prophètes aussi ont attendu? (Lettre aux Magnésiens, 9,1-2). « Comment pourrions nous vivre sans Lui? » nous entendons ces paroles de saint Ignace résonner dans l'affirmation des martyres d'Abitène "Sine dominico non possumus". C'est justement de là que jaillit notre prière: que les Chrétiens d'aujourd'hui aussi reprennent conscience de l'importance décisive de la célébration dominicale et qu'ils sachent tirer de la participation à l'Eucharistie l'élan nécessaire à un nouvel engagement dans l'annonce au monde du Christ « notre paix » (Ep 2,14)… - Homélie Messe à Bari - 29-5-2005


3 - L'Année de l'Eucharistie se poursuit, voulue par le bien-aimé Pape Jean-Paul II pour susciter toujours plus dans la conscience des croyants l'émerveillement à l'égard de ce grand Sacrement. En ce temps eucharistique particulier, l'un des thèmes récurrents est celui du Dimanche, Jour du Seigneur...
…La participation à la Messe du Dimanche doit être ressentie par le chrétien non pas comme une contrainte ou comme un poids, mais comme un besoin et une joie. Se réunir avec nos frères et soeurs, écouter la Parole de Dieu et se nourrir du Christ, qui s'est immolé pour nous, est une belle expérience qui donne un sens à la vie, qui diffuse la paix dans les coeurs. Sans le dimanche, nous chrétiens nous ne pouvons pas vivre.
C'est pourquoi les parents sont appelés à faire découvrir à leurs enfants la valeur et l'importance de la réponse à l'invitation du Christ, qui convoque la famille chrétienne tout entière à la Messe du Dimanche. Sur ce chemin éducatif, une étape plus que jamais importante est la Première Communion, véritable fête pour la communauté paroissiale, qui accueille pour la première fois les plus petits de ses enfants à la Table du Seigneur - Angelus 12.6.2005


4 - Les fidèles et les pasteurs sont particulièrement attachés à la possibilité de célébrer, le dimanche, le Sacrement de l'unité, dans lequel ils trouvent une vigueur nouvelle pour devenir artisans de communion et d'espérance. - Au nouvel Ambassadeur du Rwanda 16.6.2005


5 - chers pèlerins de langue française; puisse l'Eucharistie dominicale affermir en chacun de vous la foi, la relation d'intimité avec le Christ et le désir d'annoncer l'Évangile. - Angelus 10.7.2005


6 - Selon l'heureuse intuition du bien-aimé pape Jean-Paul II, la Journée mondiale de la Jeunesse constitue une rencontre privilégiée avec le Christ, dans la solide conscience que Lui seul offre aux êtres humains la plénitude de vie, de joie et d'amour. Chaque chrétien est appelé à entrer dans une communion profonde avec le Seigneur crucifié et ressuscité, à l'adorer dans la prière, dans la méditation, et surtout dans la pieuse participation à l'Eucharistie, au moins le dimanche, petite « Pâque hebdomadaire ». On devient de cette façon ses véritables disciples, prêts à annoncer et à témoigner à tout moment de la beauté et de la force rénovatrice de l'Evangile. - Angelus 31.7.2005


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