Benoît XVI de A à Z

Concile Vatican II

1 - J'ai devant moi, en particulier, le témoignage du pape Jean-Paul II. Il laisse une Eglise plus courageuse, plus libre, plus jeune. Une Eglise qui, selon son enseignement et son exemple, regarde le passé avec sérénité et n'a pas peur de l'avenir. Avec le grand Jubilé elle est entrée dans le nouveau millénaire, portant dans ses mains l'Evangile appliqué au monde actuel à travers la relecture faisant autorité du Concile Vatican II. Le pape Jean-Paul II a très justement indiqué le Concile comme « boussole » permettant de s'orienter dans le vaste océan du troisième millénaire (cf. Lettre apost. Novo millennio ineunte, 57-58). Dans son testament spirituel il notait également : « Je suis convaincu qu'il sera encore donné aux nouvelles générations de puiser pendant longtemps aux richessess que ce Concile du XXe siècle nous a offertes » (17.III.2000).
 
Moi aussi, par conséquent, alors que je me prépare au service qui est propre au successeur de Pierre, je veux affirmer avec force ma ferme volonté de poursuivre l'engagement de mise en œuvre du Concile Vatican II, dans le sillage de mes prédécesseurs et en fidèle continuité avec la tradition bimillénaire de l'Eglise. On célébrera précisément cette année le 40e anniversaire de la conclusion de l'Assemblée conciliaire (8 décembre 1965). Au fil des années les documents conciliaires n'ont rien perdu de leur actualité ; leurs enseignements se révèlent même particulièrement pertinents en ce qui concerne les nouvelles exigences de l'Eglise et de la société mondialisée actuelle - Chapelle Sixtine 20.4.2005


2 - - Le Concile Vatican II évoquait déjà le développement prometteur des médias. En vérité, c'est à ce thème que les Pères conciliaires voulurent consacrer le premier de leurs documents, dans lequel on affirme que ces moyens, "de par leur nature, sont aptes à atteindre et à influencer non seulement les individus, mais encore les masses comme telles, et jusqu'à l'humanité tout entière" (Inter mirifica, n. 1). Depuis le 4 décembre 1963, lorsque fut promulgué le Décret Inter mirifica, jusqu'à aujourd'hui, l'humanité a été le témoin d'une extraordinaire révolution médiatique, qui a gagné chaque aspect et chaque domaine de l'existence humaine.
Consciente de sa mission et de l'importance des médias, l'Eglise a cherché la collaboration avec le monde de la communication sociale, spécialement à partir du Concile Vatican II.. - Aux Journalistes 23.5.2005


3 - Le concile Vatican II a consacré à l'activité missionnaire le décret appelé justement « Ad Gentes », qui rappelle comment « les apôtres … suivant l'exemple du Christ, « ont prêché la parole de la vérité et ont engendré les Eglises » (S. Augustin, Commentaire du psaume 44,23: PL 36,508) » et que « c'est la tâche de leurs successeurs de d'assurer la continuité de cette œuvre, afin que « la parole de Dieu courre et soit glorifiée » (2 Thessaloniciens 3,1) et que le Royaume de Dieu soit annoncé et stable sur toute la terre » (n. 1). - Saint Paul Hors les Murs 25.4.2005


4 - Aujourd'hui, à la veille de la solennité des saints Pierre et Paul, à quarante ans de la conclusion du Concile oecuménique Vatican II, j'éprouve une grande joie à remettre ce Compendium, que j'ai approuvé, non seulement à tous les membres de l'Eglise, représentés ici de manière significative, dans ses différentes composantes, par vous tous qui participez à cette rencontre solennelle; mais, à travers vous - vénérés frères Cardinaux, Evêques, prêtres, catéchistes et fidèles laïcs - je désire également remettre en esprit ce Compendium à toute personne de bonne volonté, qui souhaiterait connaître les insondables richesses du ministère salvifique de Jésus Christ. - Présentation du Compendium 28.6.2005


5 - Comment ne pas rappeler aujourd'hui que le Primat de l'Eglise qui est à Rome et de son Evêque est un primat de service à la communion catholique. Ensuite, à partir du double événement du martyre de Pierre et de Paul, toutes les Eglises commencèrent à regarder l'Eglise de Rome comme le point de référence central pour l'unité doctrinale et pastorale. Le Concile Vatican II affirme: "C'est pourquoi encore il existe légitimement, au sein de la communion de l'Eglise, des Eglises particulières jouissant de leurs traditions propres - sans préjudice du primat de la chaire de Pierre qui préside au rassemblement universel de la charité [cf. S. Ignatius M., Ad Rom., Preaf.: Funk, I, 252], garantit les légitimes diversités et veille en même temps à ce que, loin de porter préjudice à l'unité, les particularités, au contraire, lui soient profitables" (Const. Lumen gentium, n. 13). - Angelus 29.6.2005


6 - S'il est vrai que le Seigneur appelle avec force ses disciples à construire l'unité dans la charité et dans la vérité; s'il est vrai que l'appel oecuménique constitue une invitation pressante à réédifier, dans la réconciliation et dans la paix, l'unité gravement endommagée entre tous les chrétiens; si nous ne pouvons ignorer que la division rend moins efficace la très sainte cause de la prédication de l'Evangile à chaque créature (cf. Unitatis redintegratio, n. 1), comment pouvons-nous nous soustraire au devoir d'examiner avec clarté et bonne volonté nos différences, en les affrontant avec l'intime conviction qu'elles doivent être résolues? L'unité que nous recherchons n'est ni absorption, ni fusion, mais respect de la plénitude multiforme de l'Eglise qui, conformément à la volonté de son fondateur Jésus Christ, doit être toujours une, sainte, catholique et apostolique. Cette consigne a trouvé son plein écho dans la profession de foi intangible de tous les chrétiens, le Symbole élaboré par les Pères des Conciles oecuméniques de Nicée et de Constantinople (cf. Slavorum Apostoli, n. 15). Le Concile du Vatican a reconnu avec lucidité le trésor que possède l'Orient et dont l'Occident "a pris de nombreuses choses"; il a rappelé que les dogmes fondamentaux de la foi chrétienne ont été définis par les Conciles oecuméniques célébrés en Orient; il a exhorté à ne pas oublier combien de souffrances l'Orient a endurées pour conserver sa foi. L'enseignement du Concile a inspiré l'amour et le respect pour la Tradition orientale, il a encouragé à considérer l'Orient et l'Occident comme des tesselles qui composent le visage resplendissant du Pantocrátor, dont la main bénit tout l'Oikoumene. Le Concile est allé plus loin en affirmant: "Il n'est donc pas étonnant que certains aspects du mystère révélé aient été parfois mieux saisis et mieux exposés par l'un que par l'autre, si bien que ces diverses formules théologiques doivent souvent être considérées comme plus complémentaires qu'opposées" (Unitatis redintegratio, n. 17). - A une délégation du patriarcat oécuménique de Constantinople 30.6.2005


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