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vie de Saint Tarcisius

vie e Saint Tarcisius
Saint Tarcisius
C'était vers l'an 254, le cruel Valérien régnait sur l'empire de Rome. Dans la ville où les saints apôtres Pierre et Paul avaient donné leur vie pour Jésus-Christ, les chrétiens se multipliaient. Les païens qui les rencontraient dans les rues disaient d'eux : "Ceux-là, voyez comme ils s'aiment". Mais ils n'avaient pas le droit de se réunir pour prier ensemble. Pour célébrer la messe, ils se cachaient dans les catacombes.
Or, à cette époque, Etienne était pape et parmi les enfants qu'il instruisait pour devenir prêtres, se trouvait un garçon d'une quinzaine d'années, Tarcisius.
Le saint pontife leur dit un jour : "Vous ne devez pas seulement sauver votre âme, mais aussi celle des autres ; si vous avez un ami ou un parent païen, vous devez le convertir. Soyez des apôtres !". Et Tarcisius lorsqu'il servait la messe priait et communiait pour ceux qui ne connaissaient pas Jésus-Christ.
Quelques mois après, le 15 août, le prêtre Dyonisus disait la messe dans les catacombes. Au moment de la communion, il se tourna vers l'assistance : "Mes frères, lequel d'entre vous se sent assez courageux pour porter l'hostie sainte aux prisonniers qui seront livrés aux bêtes demain ?" "Moi, père, fais-moi cet honneur", répondit le premier, Tarcisius, devenu acolyte, et qui servait la messe. "Enfant, tu passeras peut-être inaperçu, que Dieu te protège !" et Dyonisus déposa l'hostie dans les mains de l'acolyte. Tarcisius enveloppa ce précieux dépôt dans sa tunique, serra ses bras sur sa poitrine et sortit des catacombes.
Sur la via Appia, tout en priant Dieu qu'il portait sur son coeur, il marcha ainsi jusqu'à la place publique. Il y avait là une bande de garçons païens qui jouaient sous la direction de Quintilus le plus âgé d'entre eux. "Tarcisius, qu'est-ce que tu portes comme ça ?", dit Quintilus en le saisissant par le bras. "Ça ne te regarde pas". "On sait que tu es chrétien, si tu ne dis pas ce que tu portes, on te dénoncera à la police".
A ce moment-là, les soldats qui passaient entendirent les paroles des enfants et s'approchèrent : "Est-ce vrai que tu es chrétien ?". "Oui, je le suis".
Ils voulurent l'obliger à desserrer les mains, mais une force extraordinaire les avaient comme soudées l'une à l'autre. Pour lui faire lâcher prise, ils frappèrent l'héroïque enfant à coup de pierre et de bâton. Il fut atteint gravement à la tête et il tomba sur les dalles de la route, les mains toujours pressées sur sa poitrine. Alors ils s'acharnèrent sur lui avec une
telle violence qu'il s'évanouit en murmurant : "Seigneur Jésus, ne permettez pas que votre corps soit profané".
Ils essayèrent encore de le fouiller, mais ils ne réussirent pas à dégager ses bras. A ce moment-là, passa un envoyé de Dyonisus, inquiet de ne pas le voir revenir. En voyant cet homme, les soldats et les enfants eurent peur et se dispersèrent, mais il était trop tard !
L'envoyé du prêtre s'agenouilla près de l'enfant et le souleva dans ses bras. Le petit martyr ouvrit les yeux une dernière fois et murmura : "Ne vous occupez pas de moi, mais prenez soin des hosties que je porte".

Père Pierre et J. de Brandois - St Tarcisius, martyr de l'Eucharistie

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