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FAQ

Pourquoi la famille est la première société naturelle, irremplaçable éducatrice à la paix ? - Benoit XVI, Message 1er janvier 2008

     La famille naturelle, en tant que profonde communion de vie et d'amour, fondée sur le mariage entre un homme et une femme,(2) constitue « le lieu premier d'‘humanisation' de la personne et de la société »,(3) le « berceau de la vie et de l'amour ».(4) Aussi, est-ce avec raison que la famille est qualifiée de première société naturelle, « une institution divine qui constitue le fondement de la vie des personnes, comme le prototype de tout ordre social ».(5)

     En effet, dans une saine vie familiale, on fait l'expérience de certaines composantes fondamentales de la paix: la justice et l'amour entre frères et sœurs, la fonction d'autorité manifestée par les parents, le service affectueux envers les membres les plus faibles parce que petits, malades ou âgés, l'aide mutuelle devant les nécessités de la vie, la disponibilité à accueillir l'autre et, si nécessaire, à lui pardonner. C'est pourquoi, la famille est la première et irremplaçable éducatrice à la paix. Il n'est donc pas étonnant que la violence, si elle est perpétrée en famille, soit perçue comme particulièrement intolérable. Par conséquent, quand on affirme que la famille est « la cellule première et vitale de la société »,(6) on dit quelque chose d'essentiel. La famille est aussi un fondement de la société pour la raison suivante: parce qu'elle permet de faire des expériences déterminantes de paix. Il en découle que la communauté humaine ne peut se passer du service que la famille remplit. Où donc l'être humain en formation pourrait-il apprendre à goûter la « saveur » authentique de la paix mieux que dans le « nid » originel que la nature lui prépare? Le lexique familial est un lexique de paix; c'est là qu'il est nécessaire de toujours puiser pour ne pas perdre l'usage du vocabulaire de la paix. Dans l'inflation des langages, la société ne peut pas perdre la référence à cette « grammaire » que tout enfant apprend des gestes et des regards de sa mère et de son père, avant même que de l'apprendre de leurs paroles.

     Puisqu'elle a le devoir d'éduquer ses membres, la famille est détentrice de droits spécifiques. La Déclaration universelle des droits de l'homme elle-même, qui constitue un acquis de civilisation juridique de valeur vraiment universelle, affirme que « la famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'État ».(7) Pour sa part, le Saint-Siège a voulu reconnaître une dignité juridique spéciale à la famille en publiant la Charte des droits de la famille. Dans le Préambule on lit: « Les droits de la personne, bien qu'exprimés en tant que droits de l'individu, ont une dimension foncièrement sociale qui trouve dans la famille son expression innée et vitale ».(8) Les droits énoncés dans la Charte sont une expression et une explicitation de la loi naturelle, inscrite dans le cœur de l'être humain et manifestée à lui par la raison. La négation ou même la restriction des droits de la famille, obscurcissant la vérité sur l'homme, menacent les fondements de la paix eux-mêmes.

 

Benoit XVI - Message pour la Journée Mondiale de la Paix 2008

 

 

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