François de A à Z

Esprit-Saint - Pentecôte - Dons du Saint Esprit

2013

 

17 mars 2013 - Angelus

     C’est beau, la miséricorde ! Je me souviens, à peine devenu évêque, en l’année 1992, est arrivée à Buenos Aires la Vierge de Fatima et l’on a fait une grande messe pour les malades. Je suis allé confesser, lors de cette messe. Et presque à la fin de la messe, je me suis levé, je devais administrer une confirmation. Est venue à moi une femme âgée, humble, très humble, elle avait plus de quatre-vingts ans. Je l’ai regardée et je lui ai dit : « Grand-mère — parce que chez nous, nous appelons ainsi les personnes âgées : grand-mère — vous voulez vous confesser ? ». « Oui !», m’a-t-elle dit. « Mais si vous n’avez pas péché... ». Et elle m’a dit : « Nous avons tous péché... ! ». « Mais peut-être le Seigneur ne les pardonne pas... ». « Le Seigneur pardonne tout !», m’a-t-elle dit : sûre d’elle. « Mais comment le savez-vous, vous, Madame ? ». « Si le Seigneur ne pardonnait pas tout, le monde n’existerait pas ». Il m’est venue l’envie de lui demander : « Dites-moi, Madame, vous avez étudié à la Grégorienne ? », parce que cela est la sagesse que donne l’Esprit Saint ; la sagesse intérieure vers la miséricorde de Dieu. N’oublions pas cette parole : Dieu ne se fatigue jamais de nous pardonner, jamais ! « Eh, mon père, quel est le problème ? ». Eh, le problème est que nous, nous nous fatiguons ! Nous ne voulons pas ! Nous nous fatiguons de demander pardon ! Lui ne se fatigue pas de pardonner, mais nous, parfois, nous nous fatiguons de demander pardon.     Ne nous fatiguons jamais, ne nous fatiguons jamais ! Lui est le Père plein d’amour qui toujours pardonne, qui a ce cœur de miséricorde pour nous tous. Et nous aussi apprenons à être miséricordieux avec tous. Invoquons l’intercession de la Vierge qui a eu entre ses bras la Miséricorde de Dieu fait homme.

 

 

1er avril 2013 – Regina Caeli

      Cela est vrai, en effet, le baptême qui fait de nous des enfants de Dieu, l’Eucharistie qui nous unit au Christ, doivent devenir vie, c’est-à-dire se traduire par des attitudes, des comportements, des gestes, des choix. La grâce contenue dans les sacrements de Pâques est un potentiel de renouveau immense pour l’existence personnelle, pour la vie des familles, pour les relations sociales. Mais tout passe à travers le cœur humain : si je me laisse atteindre par la grâce du Christ ressuscité, si je lui permets de changer cet aspect qui n’est pas bon en moi, qui peut me faire du mal, ainsi qu’aux autres, je permets à la victoire du Christ de s’affirmer dans ma vie, d’étendre son action bénéfique. Tel est le pouvoir de la grâce ! Sans la grâce nous ne pouvons rien ! Et avec la grâce du baptême et de la communion eucharistique je peux devenir l’instrument de la miséricorde de Dieu, de cette belle miséricorde de Dieu.

     Exprimer dans la vie le sacrement que nous avons reçu: voilà, chers frères et sœurs, notre engagement quotidien, mais je dirais également notre joie quotidienne ! La joie de se sentir des instruments de la grâce du Christ, comme des sarments de la vigne qu’il est Lui-même, animés par la sève de son Esprit !

 

 

7 avril 2013 – Regina Caeli

     « La paix soit avec vous ! » (Jn 20, 19.21.26). Ce n’est pas un salut, ni un simple vœu : c’est un don, et même le don précieux que le Christ offre à ses disciples après être passé par la mort et les enfers. Il donne la paix, comme il l’avait promis : « Je vous laisse la paix ; c’est ma paix que je vous donne; je ne vous la donne pas comme le monde la donne » (Jn 14, 27). Cette paix est le fruit de la victoire de l’amour de Dieu sur le mal, c’est le fruit du pardon. Et il en va ainsi : la vraie paix, la paix profonde, vient de l’expérience de la Miséricorde de Dieu. Aujourd’hui, c’est le dimanche de la Divine Miséricorde, par volonté du bienheureux Jean-Paul II, qui quitta ce monde précisément en la veille de cette fête.

     L’Évangile de Jean nous rapporte que Jésus apparut deux fois aux apôtres enfermés au Cénacle : la première, le soir même de la résurrection, en l’absence de Thomas, qui a dit : si je ne vois et si je ne touche pas, je ne crois pas. La seconde fois, huit jours plus tard, Thomas était là lui aussi. Et Jésus s’adressa précisément à lui, l’invita à regarder les blessures, à les toucher ; et Thomas s’exclama : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jn 20, 28). Jésus lui dit alors : « Parce que tu me vois, tu crois. Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru » (v. 29). Et qui étaient ceux qui avaient cru sans voir ? D’autres disciples, d’autres hommes et femmes de Jérusalem qui, même sans avoir rencontré Jésus ressuscité, crurent sur le témoignage des apôtres et des femmes. C’est une parole très importante sur la foi, nous pouvons l’appeler la béatitude de la foi. Heureux ceux qui croient sans avoir vu : telle est la béatitude de la foi ! En tout temps et en tout lieu, heureux ceux qui, à travers la Parole de Dieu, proclamée dans l’Église et témoignée par les chrétiens, croient que Jésus Christ est l’amour de Dieu incarné, la Miséricorde incarnée. Et ceci vaut pour chacun de nous !

     Avec sa paix, Jésus donna aussi l’Esprit Saint aux apôtres, afin qu’ils puissent répandre dans le monde le pardon des péchés, ce pardon que seul Dieu peut donner, et qui a coûté le Sang du Fils (cf. Jn 20, 21-23). L’Église est envoyée par le Christ ressuscité pour transmettre aux hommes la rémission des péchés, et ainsi faire grandir le Royaume de l’amour, semer la paix dans les cœurs, afin qu’elle s’affirme aussi dans les relations, dans les sociétés, dans les institutions. Et l’Esprit du Christ Ressuscité chasse la peur du cœur des apôtres et les pousse à sortir du Cénacle pour apporter l’Évangile. Ayons nous aussi plus de courage pour témoigner de la foi dans le Christ Ressuscité ! Nous ne devons pas avoir peur d’être chrétiens et de vivre en chrétiens ! Nous devons avoir ce courage d’aller et d’annoncer le Christ Ressuscité car Il est notre paix, Il a fait la paix à travers son amour, son pardon, son sang et sa Miséricorde.

 

 

14 avril 2013 – Regina Caeli

     Les Actes des apôtres que l’on lit dans la liturgie de ce troisième dimanche de Pâques. Ce texte rapporte que la première prédication des apôtres à Jérusalem remplit la ville de la nouvelle que Jésus était vraiment ressuscité, selon les Écritures, et qu’il était le Messie annoncé par les prophètes. Les grands prêtres et les chefs de la ville cherchèrent à éliminer dès ses débuts la communauté des croyants dans le Christ et firent emprisonner les apôtres, leur ordonnant de ne plus enseigner en son nom. Mais Pierre et les autres Onze répondirent : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus… C'est lui que Dieu a exalté par sa droite, le faisant Chef et Sauveur… Nous sommes témoins de ces choses, nous et l'Esprit Saint » (Ac 5, 29-32). Alors ils firent flageller les apôtres et leur interdirent à nouveau de parler au nom de Jésus. Et ces derniers repartirent, comme le dit l’Écriture, « tout joyeux d'avoir été jugés dignes de subir des outrages pour le nom de Jésus » (v. 41).

     Je me demande : où les premiers disciples trouvaient-ils la force de témoigner ? Et pas seulement : d’où leur venaient la joie et le courage de l’annonce, malgré les obstacles et les violences ? N’oublions pas que les apôtres étaient des personnes simples, ils n’étaient pas des scribes, des docteurs de la loi, et n’appartenaient pas à la classe sacerdotale. Comment ont-ils pu, avec leurs limites et malgré l’opposition des autorités, remplir Jérusalem avec leur enseignement (cf. Ac 5, 28) ? Il est clair que seules la présence avec eux du Seigneur ressuscité et l’action de l’Esprit Saint peuvent expliquer ce fait. Le Seigneur qui était avec eux et l’Esprit qui les poussait à la prédication explique ce fait extraordinaire. Leur foi se fondait sur une expérience si forte et personnelle du Christ mort et ressuscité, qu’ils n’avaient peur de rien et de personne, et voyaient même les persécutions comme un honneur, qui leur permettait de suivre les traces de Jésus et de Lui ressembler, en en témoignant à travers leur vie.

     Cette histoire de la première communauté chrétienne nous dit une chose très importante, qui vaut pour l’Eglise de tous les temps, et pour nous aussi: quand une personne connaît vraiment Jésus Christ et croit en Lui, elle fait l’expérience de sa présence dans sa vie et de la force de sa Résurrection, et elle ne peut faire autrement que de transmettre cette expérience. Et si cette personne se heurte à des incompréhensions ou des adversités, elle se comporte comme Jésus pendant sa Passion : elle répond avec l’amour et avec la force de la vérité.

    Demandons l’aide de la Très Sainte Vierge Marie afin que l’Église dans le monde entier annonce avec franchise et courage la Résurrection du Seigneur et en donne un témoignage valide à travers des signes d’amour fraternel. L’amour fraternel est le meilleur témoignage que nous puissions donner que Jésus est vivant avec nous, que Jésus est ressuscité. Prions en particulier pour les chrétiens qui souffrent de persécutions; en ce moment, tant de chrétiens souffrent de persécutions, tant, tant, et dans de nombreux pays : prions pour eux, avec amour, de tout notre cœur. Qu’ils sentent la présence vivante et réconfortante du Seigneur Ressuscité.

 

28 avril 2013 – Regina Caeli

     Je voudrais confier à la Vierge les confirmands, ainsi que vous tous. La Vierge Marie nous enseigne ce que signifie vivre dans l’Esprit Saint et ce que signifie accueillir la nouveauté de Dieu dans notre vie. Elle a conçu Jésus par l’opération de l’Esprit, et chaque chrétien, chacun de nous, est appelé à accueillir la Parole de Dieu, à accueillir Jésus en soi et à l’apporter à tous. Marie a invoqué l’Esprit avec les apôtres au cénacle : nous aussi, chaque fois que nous nous réunissons en prière, nous sommes soutenus par la présence spirituelle de la Mère de Jésus, pour recevoir le don de l’Esprit et avoir la force de témoigner de Jésus ressuscité. Je le dis de façon particulière à vous, qui aujourd’hui, avez reçu la confirmation : que Marie vous aide à être attentifs à ce que le Seigneur vous demande, et à vivre et marcher toujours selon l’Esprit Saint !

 

 

 

 

18 mai 2013 – Veillée de Pentecôte

       Se laisser guider par Jésus te conduit aux surprises de Jésus. On peut penser que sur l’évangélisation nous devons faire des programmes très réfléchis, en pensant aux stratégies, en faisant des plans. Mais cela ce sont des outils, de petits outils. L’important, c’est Jésus et se laisser guider par Lui. Ensuite, nous pouvons établir des stratégies, mais cela est secondaire.

    La communication de la foi ne peut se faire que par le témoignage, et cela c’est l’amour. Pas avec nos idées, mais avec l’Évangile vécu dans notre existence et que l’Esprit Saint fait vivre à l’intérieur de nous. C’est comme une synergie entre nous et le Saint-Esprit, et cela conduit au témoignage. Ce sont les saints qui font avancer l’Église, ce sont véritablement ceux qui portent témoignage. Comme l’ont dit Jean-Paul II, et également Benoît XVI, le monde d’aujourd’hui a particulièrement besoin de témoins. Non tant de maîtres que de témoins. Ne pas trop parler, mais parler avec toute sa vie : la cohérence de vie, précisément la cohérence de vie ! Une cohérence de vie qui est vivre le christianisme comme une rencontre avec Jésus qui me conduit aux autres et non comme un fait social. Socialement nous sommes ainsi, nous sommes chrétiens, fermés sur nous. Non, cela non ! Le témoignage !  

 

 

19 mai 2013 – Regina Caeli

     Une Pentecôte renouvelée qui a transformé la place Saint-Pierre en un Cénacle à ciel ouvert. Nous avons revécu l’expérience de l’Église naissante, unie en prière avec Marie, la Mère de Jésus (cf. Ac 1, 14). Nous aussi, dans la variété des charismes, nous avons fait l’expérience de la beauté de l’unité, d’être une seule chose. Et cela est l’œuvre du Saint-Esprit, qui crée toujours à nouveau l’unité dans l’Église.

     Apportez toujours la force de l’Évangile ! N’ayez pas peur ! Ayez toujours la joie et la passion pour la communion dans l’Église ! Que le Seigneur ressuscité soit toujours avec vous et que la Vierge vous protège !

 

 

 

26 mai 2013 – Angelus

     C’est aujourd’hui le dimanche de la Très Sainte Trinité. La lumière du temps pascal et de la Pentecôte renouvelle en nous chaque année la joie et l’émerveillement de la foi : reconnaissons que Dieu n’est pas quelque chose de vague, notre Dieu n’est pas un Dieu « aérosol », il est concret, ce n’est pas une personne abstraite, mais il a un nom : « Dieu est amour ». Ce n’est pas un amour sentimental, émotif, mais l’amour du Père qui est à l’origine de toute vie, l’amour du Fils qui meurt sur la croix et ressuscite, l’amour de l’Esprit qui renouvelle l’homme et le monde. Penser que Dieu est amour nous fait beaucoup de bien, parce qu’il nous enseigne à aimer, à nous donner les uns aux autres comme Jésus s’est donné à nous et marche avec nous. Jésus marche avec nous sur la route de la vie.

     La Très Sainte Trinité n’est pas le produit de raisonnements humains ; elle est le visage par lequel Dieu lui-même s’est révélé, non pas du haut d’une chaire, mais en marchant avec l’humanité. Et c’est Jésus lui-même qui nous a révélé le Père et qui nous a promis le Saint-Esprit. Dieu a marché avec son peuple dans l’histoire du Peuple d’Israël et Jésus a toujours marché avec nous et nous a promis le Saint-Esprit qui est feu, qui nous enseigne tout ce que nous ne savons pas, qui nous guide intérieurement, nous donne de bonnes idées et de bonnes inspirations.

     Aujourd’hui, nous ne louons pas Dieu pour un mystère particulier, mais pour Lui-même, « pour son immense gloire », comme le dit l’hymne liturgique. Nous le louons et nous le remercions parce qu’il est Amour et parce qu’il nous appelle à entrer dans l’étreinte de sa communion qui est la vie éternelle.

    

 

 

 

 

16 juin 2013 – Homélie Messe Evangelium Vitae – Année de la Foi

     « Ma vie aujourd’hui dans la condition humaine, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est livré pour moi » (Ga 2,20). Quelle est cette vie ? C’est la vie-même de Dieu. Et qui nous introduit dans cette vie ? L’Esprit Saint, don du Christ ressuscité. C’est Lui qui nous introduit dans la vie divine comme vrais fils de Dieu, comme fils dans le Fils Premier-né, Jésus Christ. Nous, sommes-nous ouverts à l’Esprit Saint ? Nous laissons-nous guider par lui ? Le chrétien est un homme spirituel, et cela ne signifie pas qu’il soit une personne qui vit "dans les nuages", hors de la réalité (comme si elle était un fantasme). Non ! Le chrétien est une personne qui pense et agit dans la vie quotidienne selon Dieu, une personne qui laisse sa vie être animée, nourrie par l’Esprit Saint pour qu’elle soit remplie, en véritable enfant ; et cela signifie réalisme et fécondité. Celui qui se laisse conduire par l’Esprit Saint est réaliste, il sait évaluer et apprécier la réalité, et il est aussi fécond : sa vie génère la vie autour de lui.

 

 

4 octobre 2013 – Rencontre avec les prêtres et religieux à Assise

    La mémoire du Baptême est importante ! Le Baptême est notre naissance en tant que fils de la Mère Église. Je voudrais vous poser une question : qui de vous connaît le jour de son Baptême ? Pas beaucoup ! Pas beaucoup... Maintenant, devoirs à la maison ! Maman, papa, dis-moi : quand ai-je été baptisé ? Mais c’est important, parce que c’est le jour de la naissance comme fils de Dieu. Un seul Esprit, un seul baptême, dans la variété des charismes et des ministères. Quel grand don d’être Église, de faire partie du Peuple de Dieu ! Nous sommes tous le Peuple de Dieu. Dans l’harmonie, dans la communion des diversités, qui est l’œuvre de l’Esprit Saint, car l’Esprit Saint est l’harmonie et il fait l’harmonie : c’est un don de Lui, et nous devons être ouverts à le recevoir !

     L’Église croît, mais ce n’est pas pour faire du prosélytisme : non, non ! L’Église ne croît pas par prosélytisme. L’Église croît par attraction, l’attraction du témoignage que chacun de nous donne au Peuple de Dieu.

     Ecouter la Parole de Dieu. L’Église est cela : la communauté — c’est ce qu’a dit l’évêque — la communauté qui écoute avec foi et amour le Seigneur qui parle. Le projet pastoral que vous vivez ensemble insiste précisément sur cette dimension fondamentale. C’est la parole de Dieu qui suscite la foi, la nourrit, la régénère. C’est la Parole de Dieu qui touche les cœurs, les convertit à Dieu et à sa logique qui est si différente de la nôtre ; c’est la Parole de Dieu qui renouvelle constamment nos communautés...

          Je pense que nous pouvons tous nous améliorer un peu sur cet aspect : écouter tous davantage la Parole de Dieu, pour être moins riches de nos paroles et plus riches de ses Paroles. Je pense au prêtre, qui a le devoir de prêcher. Comment peut-il prêcher s’il n’a pas auparavant ouvert son cœur, s’il n’a pas écouté, en silence, la Parole de Dieu ? Assez de ces homélies interminables, ennuyeuses, auxquelles on ne comprend rien ! Cela est pour vous ! Je pense aux papas et aux mamans, qui sont les premiers éducateurs : comment peuvent-ils éduquer si leur conscience n’est pas illuminée par la Parole de Dieu, si leur façon de penser et d’agir n’est pas guidée par la Parole ; quel exemple peuvent-ils donner aux enfants ? Cela est important, car après, les papas et les mamans se plaignent : « Cet enfant... ». Mais toi, quel témoignage lui as-tu donné ? Comment lui as-tu parlé ? Avec la Parole de Dieu ou avec la parole des journaux télévisés ? Le père et la mère doivent déjà parler de la Parole de Dieu ! Et je pense aux catéchistes, à tous les éducateurs : si leur cœur n’est pas réchauffé par la Parole, comment peuvent-ils réchauffer le cœur des autres, des enfants, des jeunes, des adultes ? Il ne suffit pas de lire les Écritures Saintes, il faut écouter Jésus qui parle en elles : c’est précisément Jésus qui parle dans les Écritures, c’est Jésus qui parle en elles. Il faut être des antennes qui reçoivent, syntonisées sur la Parole de Dieu, pour être des antennes qui transmettent ! On reçoit et on transmet. C’est l’Esprit de Dieu qui rend les Écritures vivantes, qui les fait comprendre en profondeur, dans leur sens véritable et plénier ! Quelle place a la Parole de Dieu dans ma vie, la vie de chaque jour ? Suis-je syntonisé sur Dieu ou sur les nombreuses paroles à la mode ou sur moi-même ? Une question que chacun de nous doit se poser.

 

 

2014

 

30 janvier 2014, aux Evêques d’Autriche en Visite Ad Limina

     Dans nos villes et nos villages, il y a des hommes courageux et d’autres qui sont timides, il y a des chrétiens missionnaires, et d’autres qui sont endormis. Et il y a les nombreuses personnes qui sont en recherche, même si elles ne le reconnaissent pas.

     Parler de Dieu, apporter aux hommes le message de l’amour de Dieu et du salut en Jésus Christ est la tâche de chaque baptisé. Une telle tâche consiste non seulement à parler avec des mots, mais comprend tout l’agir et le faire. Tout notre être doit parler de Dieu, y compris dans les choses ordinaires. C’est ainsi que notre témoignage est authentique, c’est ainsi qu’il sera aussi toujours nouveau et frais, dans la force du Saint-Esprit. Pour que cela réussisse, parler de Dieu doit avant tout consister à parler avec Dieu, être une rencontre avec le Dieu vivant dans la prière et les sacrements. Non seulement Dieu se laisse trouver, mais il se met aussi en mouvement par amour pour aller à la rencontre de celui qui le cherche. Celui qui se confie à l’amour de Dieu sait ouvrir les cœurs des autres à l’amour divin, pour leur montrer que la vie en plénitude ne se réalise qu’en communion avec Dieu. Précisément à notre époque, où il semble que nous soyons devenus le « petit troupeau » (Lc 12, 32), nous sommes appelés, en tant que disciples du Seigneur, à vivre comme une communauté qui est sel de la terre et lumière du monde (cf. Mt 5, 13-16)

 

 

 

2 février 2014 – Lettre aux familles

    Chères familles,

     Je me présente au seuil de votre maison pour vous parler d’un évènement qui, comme cela est connu, se déroulera au mois d’octobre prochain au Vatican. Il s’agit de l’Assemblée générale extraordinaire du Synode des Évêques convoquée pour discuter sur le thème « Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation ». Aujourd’hui, en effet, l’Église est appelée à annoncer l’Évangile en affrontant aussi les nouvelles urgences pastorales qui concernent la famille.

     Ce rendez-vous important implique le Peuple de Dieu tout entier, évêques, prêtres, personnes consacrées et fidèles laïcs des Églises particulières du monde entier, qui participent activement à sa préparation par des suggestions concrètes et par l’apport indispensable de la prière. Le soutien de la prière est plus que jamais nécessaire et significatif spécialement de votre part, chères familles. En effet, cette Assemblée synodale vous est consacrée d’une façon particulière, à votre vocation et à votre mission dans l’Église et dans la société, aux problèmes du mariage, de la vie familiale, de l’éducation des enfants, et au rôle des familles dans la mission de l’Église. Par conséquent, je vous demande de prier intensément l’Esprit Saint, afin qu’il éclaire les Pères synodaux et qu’il les guide dans leur tâche exigeante. Comme vous le savez, cette Assemblée synodale extraordinaire sera suivie, l’année suivante, de l’Assemblée ordinaire qui portera sur le même thème de la famille. Et, dans ce contexte, en septembre 2015 se tiendra aussi la Rencontre mondiale des Familles à Philadelphie. Prions donc tous ensemble pour que, à travers ces évènements, l’Église accomplisse un véritable chemin de discernement et qu’elle prenne les moyens pastoraux adaptés pour aider les familles à affronter les défis actuels avec la lumière et la force qui viennent de l’Évangile.

 

 

 

publié le : 18 mars 2014

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