François de A à Z

Epreuve

2013

 

 

24 mars 2013 - Angelus

     Invoquons l’intercession de la Vierge Marie afin qu’elle nous accompagne durant la Semaine Sainte. Elle, qui a suivi avec foi son Fils jusqu’au Calvaire, qu’elle nous aide à marcher derrière lui, en portant sa Croix avec sérénité et amour, pour parvenir à la joie de Pâques. La Vierge des Douleurs soutient spécialement ceux qui vivent des situations plus difficiles.

 

1er avril 2013 – Regina Caeli

     Pâque, mystère central de notre foi. Que la force de la Résurrection du Christ puisse rejoindre chaque personne — en particulier ceux qui souffrent — et toutes les situations où la confiance et l’espérance sont nécessaires

 

25 octobre 2013 – Au Conseil Pontifical pour la Famille

     La famille se fonde sur le mariage. À travers un acte d’amour libre et fidèle, les époux chrétiens témoignent que le mariage, en tant que sacrement, est la base sur laquelle se fonde la famille et rend plus solide l’union des conjoints et leur don réciproque. Le mariage est comme une sorte de premier sacrement de l’humain, où la personne se découvre elle-même, s’auto-comprend en relation aux autres et en relation à l’amour qu’elle est capable de recevoir et de donner. L’amour sponsal et familial révèle aussi clairement la vocation de la personne à aimer de manière unique et pour toujours, et que les épreuves, les sacrifices et les crises du couple, ainsi que de la famille elle-même, représentent des passages pour grandir dans le bien, dans la vérité et dans la beauté. Dans le mariage, on se donne complètement, sans calculs ni réserves, en partageant tout, les dons et les sacrifices, en s’en remettant à la Providence de Dieu. Telle est l’expérience que les jeunes peuvent apprendre de leurs parents et de leurs grands-parents. C’est une expérience de foi en Dieu et de confiance réciproque, de liberté profonde, de sainteté, parce que la sainteté suppose de se donner avec fidélité et sacrifice chaque jour de la vie ! Mais il existe des problèmes dans le mariage. Il y a toujours divers points de vue, des jalousies, on se dispute. Mais il faut dire aux jeunes époux de ne jamais finir la journée sans faire la paix entre eux. Le sacrement du mariage est renouvelé dans cet acte de paix après une discussion, un malentendu, une jalousie cachée, même un péché. Faire la paix qui donne l’unité à la famille ; et il faut dire cela aux jeunes, aux jeunes couples, qu’il n’est pas facile de prendre cette route, mais elle est si belle cette route, si belle. Il faut le dire !

 

 

26 octobre 2013 – Rencontre avec les familles du monde venues à Rome, place St Pierre – Année de la Foi

     Nous nous demandons : comment est-il possible de vivre la joie de la foi, aujourd’hui, en famille ? Mais je vous demande aussi : « est-ce possible de vivre cette joie ou ce n’est pas possible ? »

      Il y a une parole de Jésus, dans l’Evangile de Matthieu, qui nous éclaire : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos » (Mt 11, 28). La vie souvent est pénible, souvent aussi tragique ! Travailler est pénible, chercher un travail est pénible. Et trouver du travail aujourd’hui nous demande beaucoup d’effort. Mais ce qui est le plus pénible dans la vie ce n’est pas cela : ce qui est plus pénible que toutes ces choses c’est le manque d’amour. C’est pénible de ne pas recevoir un sourire, de ne pas être accueilli. Ils sont pénibles certains silences, parfois aussi en famille, entre mari et femme, entre parents et enfants, entre frères. Sans amour, la peine devient plus pesante, insupportable. Je pense aux personnes âgées qui sont seules, aux familles qui peinent de ne pas être aidées à soutenir ceux qui, à la maison, ont besoin d’attentions spéciales et de soins. « Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau », dit Jésus.

     Chères familles, le Seigneur connaît nos fatigues : il les connaît ! Et il connaît les poids de notre vie. Mais le Seigneur connaît aussi notre profond désir de trouver la joie du repos ! Vous vous rappelez ? Jésus a dit : « que votre joie soit complète »  (Jn 15, 11). Jésus veut que notre joie soit complète. Il l’a dit aux apôtres et il nous le répète aujourd’hui. Alors, ceci est la première chose que, ce soir, je veux partager avec vous, et c’est une parole de Jésus : Venez à moi, familles du monde entier – dit Jésus – et je vous donnerai le repos, afin que votre joie soit complète. Et cette parole de Jésus, portez-la chez vous, portez-la dans votre cœur,

     Celui qui se marie dans le Sacrement dit : « Je promets de te rester fidèle, dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, et de t’aimer tous les jours de ma vie ». Les époux, à ce moment, ne savent pas ce qui arrivera, ils ne savent pas quelles joies et quelles peines les attendent. Ils partent, comme Abram, ils se mettent en route ensemble. Et c’est cela le mariage ! Partir et marcher ensemble, main dans la main, s’en remettant entre les mains du Seigneur. Main dans la main, toujours et pour toute la vie ! Et ne pas prêter attention à cette culture du provisoire, qui morcèle notre vie !

     Avec cette confiance en la fidélité de Dieu on peut tout affronter, sans peur, avec responsabilité. Les époux chrétiens ne sont pas naïfs, ils connaissent les problèmes et les dangers de la vie. Mais ils n’ont pas peur d’assumer leurs responsabilités, devant Dieu et la société ; sans s’échapper, sans s’isoler, sans renoncer à la mission de former une famille et de mettre au monde des enfants. – Mais aujourd’hui, mon Père, c’est difficile…–. En effet, c’est difficile. C’est pour cela que la grâce est nécessaire, la grâce que nous donne le Sacrement! Les Sacrements ne servent pas à décorer la vie  - mais quel beau mariage, quelle belle cérémonie, quelle belle fête !... Mais ce n’est pas le Sacrement, ce n’est pas la grâce du Sacrement. C’est une décoration ! Et la grâce ne sert pas à décorer la vie, elle sert pour nous rendre forts dans la vie, pour nous rendre courageux, pour pouvoir avancer ! Sans s’isoler, toujours ensemble. Les chrétiens se marient dans le Sacrement parce qu’ils ont conscience d’en avoir besoin ! Ils en ont besoin pour être unis entre eux, et pour accomplir leur mission de parents. « Dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie ». Ainsi disent les époux dans le Sacrement et dans leur Mariage ils prient ensemble et avec la communauté. Pourquoi ? Parce qu’on a l’habitude de faire comme cela ? Non ! Ils le font parce qu’ils en ont besoin pour le long voyage qu’ils doivent faire ensemble : un long voyage qui ne s’effectue pas par bout de chemin, mais dure toute la vie ! Et ils ont besoin de l’aide de Jésus pour marcher ensemble avec confiance, pour s’accueillir l’un l’autre chaque jour, et se pardonner chaque jour !

 

 

2014

 

 

7 février 2014, aux Evêques de Pologne en Visite Ad Limina

     Dans la mesure où l’on observe aussi un certain fléchissement de la vie chrétienne, sous divers aspects, un discernement est nécessaire, ainsi qu’une recherche des motifs et des moyens d’aborder les nouveaux défis comme, par exemple, l’idée d’une liberté sans limites, une tolérance hostile ou méfiante vis-à-vis de la vérité, ou encore un ressentiment envers la juste opposition de l’Église au relativisme dominant. Avant tout, dans le cadre de la pastorale ordinaire, je voudrais centrer votre attention sur la famille, « cellule de base de la société », « lieu où l’on apprend à vivre ensemble dans la différence et à appartenir à d’autres, et où les parents transmettent la foi à leurs enfants » (Exhort. apost. Evangelii gaudium, 66).

     Mais aujourd’hui, le mariage est souvent considéré comme une forme de gratification affective qui peut s’exprimer de n’importe quelle façon et être modifiée selon la sensibilité de chacun (cf. ibid.). Malheureusement, cette vision a une influence sur la mentalité des chrétiens, facilitant le recours au divorce ou à la séparation de fait. Les pasteurs sont appelés à se demander comment aider ceux qui vivent dans cette situation, afin qu’ils ne se sentent pas exclus de la miséricorde de Dieu, de l’amour fraternel d’autres chrétiens et de la sollicitude de l’Église pour leur salut ; ils doivent aussi chercher comment les aider à ne pas abandonner la foi et à élever leurs enfants dans la plénitude de l’expérience chrétienne.

     D’autre part, il faut se demander comment améliorer la préparation des jeunes au mariage, de sorte qu’ils puissent découvrir de plus en plus la beauté de cette union qui, bien fondée sur l’amour et sur la responsabilité, est en mesure de dépasser les épreuves, les difficultés et les égoïsmes par le pardon mutuel, en réparant ce qui risque d’être ruiné et sans tomber dans le piège de la mentalité du rejet. Il faut s’interroger sur la manière d’aider les familles à vivre et à apprécier les moments de joies comme les moments de souffrance et de faiblesse. Que les communautés ecclésiales soient des lieux d’écoute, de dialogue, de réconfort et de soutien pour les époux, dans leur chemin conjugal et dans leur mission d’éducation. Qu’ils trouvent toujours dans les pasteurs le soutien de pères et de guides spirituels authentiques qui les protègent des menaces des idéologies négatives et les aident à devenir forts en Dieu et dans son amour.

 

 

 

20 février 2014 – Aux cardinaux réunis pour le Consistoire Extraordinaire

     Durant ces jours, nous réfléchirons en particulier sur la famille, qui est la cellule fondamentale de la société humaine. Depuis le début, le Créateur a placé sa bénédiction sur l’homme et sur la femme afin qu’ils soient féconds et qu’ils se multiplient sur la terre ; et ainsi la famille représente dans le monde comme le reflet de Dieu, Un et Trine.

     Notre réflexion se souviendra toujours de la beauté de la famille et du mariage, de la grandeur de cette réalité humaine à la fois si simple et si riche, faite de joies et d’espérances, de peines et de souffrances, comme toute la vie. Nous chercherons à approfondir la théologie de la famille et la pastorale que nous devons mettre en œuvre dans les conditions actuelles. Faisons-le en profondeur et sans tomber dans la “casuistique”, parce qu’elle ferait inévitablement abaisser le niveau de notre travail. La famille aujourd’hui est dépréciée, elle est maltraitée, et ce qui nous est demandé, c’est de reconnaître combien il est beau, vrai et bon de former une famille, d’être une famille aujourd’hui ; combien c’est indispensable pour la vie du monde, pour l’avenir de l’humanité. Il nous est demandé de mettre en évidence le lumineux plan de Dieu sur la famille et d’aider les conjoints à le vivre avec joie dans leur existence, en les accompagnant dans beaucoup de difficultés, avec une pastorale intelligente, courageuse et pleine d’amour.

 

 

 

publié le : 27 février 2014

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