Benoît XVI de A à Z

Anges - Archanges

Anges - Archanges

dans l'enseignement de Benoit XVI

 

 

 

2005

 

 

26 mai 2005 – Homélie Messe Corpus Domini

     Dans les récits de la Résurrection, on trouve un trait commun et essentiel; les Anges disent:  le Seigneur "vous précède en Galilée; c'est là que vous le verrez" (Mt 28, 7).

 

 

11 décembre 2005 – Angelus

       Dans de nombreuses familles, suivant une belle tradition consolidée, immédiatement après la fête de l'Immaculée, on commence à construire la crèche, comme pour revivre avec Marie ces jours pleins de trépidation qui précédèrent la naissance de Jésus. Construire la crèche dans la maison peut se révéler un moyen simple, mais efficace de présenter la foi pour la transmettre à ses enfants. La crèche nous aide à contempler le mystère de l'amour de Dieu, qui s'est révélé dans la pauvreté et la simplicité de la grotte de Bethléem. Saint François d'Assise fut à ce point frappé par le mystère de l'incarnation qu'il voulut le reproposer à Greccio dans la crèche vivante, devenant de cette façon le précurseur d'une longue tradition populaire qui conserve aujourd'hui encore sa valeur pour l'évangélisation. La Crèche peut en effet nous aider à comprendre le secret du véritable Noël, parce qu'elle parle de l'humilité et de la bonté miséricordieuse du Christ qui, "s'est fait pauvre, de riche qu'il était" (2 Co 8, 9) pour nous. Sa pauvreté enrichit ceux qui l'embrassent et le Noël apporte la joie et la paix à ceux qui, comme les pasteurs de Bethléem, accueillent les paroles de l'Ange:  "Et ceci vous servira de signe:  vous trouverez un nouveau-né, enveloppé de langes, et couché dans une crèche" (Lc 2, 12). Cela demeure le signe, pour nous aussi, hommes et femmes de l'An 2000. Il n'y a pas d'autre Noël.

 

 

2006

 

 

1er janvier 2006 - Angelus

     L'Eglise fixe son regard sur la Mère céleste de Dieu, qui serre dans ses bras l'Enfant Jésus, source de toute bénédiction. « Salve, sainte Mère - chante la liturgie - tu as mis au monde le Roi qui gouverne le ciel et la terre pour les siècles des siècles ». Dans le cœur maternel de Marie, rempli de stupeur, a résonné l'annonce des anges à Bethléem : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime » (Lc 2, 14).

 

 

 

25 mars 2006 - Homélie de la Messe Solennité de l’Annonciation et Consistoire

     En célébrant l'Incarnation du Fils nous ne pouvons pas, par conséquent, ne pas honorer sa Mère. C'est à Elle que fut adressée l'annonce de l'ange : Elle l'accueillit, et lorsque du plus profond de son cœur elle répondit : « Je suis la servante du Seigneur ; qu'il m'advienne selon ta parole » (Lc 1, 38), à ce moment-là, le Verbe éternel commença à exister comme être humain dans le temps.

     De génération en génération, on continue de s'émerveiller devant ce mystère ineffable. Imaginant s'adresser à l'Ange de l'Annonciation, Saint Augustin demande : « Dites-moi donc, ange de Dieu, d'où vient à Marie cette faveur ? » La réponse, dit le Messager, est contenue dans les paroles mêmes de la salutation : « Je vous salue, pleine de grâce » (cf. Sermo 291, 6). Effectivement, l'Ange, en « entrant chez Elle », ne l'appelle pas par son nom terrestre, Marie, mais par son nom divin, comme Dieu la voit et la qualifie depuis toujours : « Pleine de grâce - gratia plena », qui dans l'original grec est « kecharitoméne », « pleine de grâce », la grâce n'étant rien d'autre que l'amour de Dieu, nous pourrions à la fin traduire cette parole par : « aimée » de Dieu (cf. Lc 1, 28). Origène observe que jamais un tel titre ne fut donné à un être humain, que rien de semblable n'est décrit dans l'ensemble des Saintes Ecritures (cf. In Lucam 6, 7). Il s'agit d'un titre exprimé sous forme passive, mais cette « passivité » de Marie, qui est depuis toujours et pour toujours l'« aimée » du Seigneur, implique son libre consentement, sa réponse personnelle et originale : en étant aimée, en recevant le don de Dieu, Marie est pleinement active, car elle accueille avec une disponibilité personnelle la vague de l'amour de Dieu qui se déverse en elle

 

15 avril 2006 - Message de Pâques Urbi et Orbi

     «Il n'est pas ici... il est ressuscité». Les messagers célestes communiquent avant tout que Jésus «n'est pas ici»: le Fils de Dieu n'est pas resté dans le tombeau, parce qu'il ne pouvait pas rester prisonnier de la mort (cf. Ac 2, 24), et le tombeau ne pouvait pas retenir «le Vivant» (Ap 1, 18), qui est la source même de la vie. De même que Jonas est resté dans le ventre du poisson, de même le Christ crucifié est resté englouti au cœur de la terre (cf. Mt 12, 40), le temps d'un sabbat. Ce fut «vraiment un grand jour que ce sabbat», comme l'écrit l'évangéliste Jean (19, 31): le plus solennel de l'histoire, parce qu'avec lui le «Seigneur du sabbat» (cf. Mt 12, 8) porte à son accomplissement l'œuvre de la création (cf. Gn 2, 1-4a), élevant l'homme et le cosmos tout entier à la liberté de la gloire des fils de Dieu (cf. Rm 8, 21). Une fois cette œuvre extraordinaire accomplie, le corps sans vie a été traversé par le souffle vital de Dieu et, les barrières du tombeau ayant été rompues, il est ressuscité glorieux. C'est pourquoi les anges proclament «il n'est pas ici»: il ne peut plus se trouver dans le tombeau. Il a marché sur la terre des hommes, il a terminé son chemin dans le tombeau comme tous les hommes, mais il a vaincu la mort, et, de manière absolument nouvelle, par un acte de pur amour, il a ouvert la terre et il l'a ouverte en grand vers le Ciel.
 

 

25 décembre 2006 – Message Urbi et Orbi de Noel

     «Dans le monde un enfant est né : Dieu, notre Sauveur !» Cette nuit, une fois encore, nous avons entendu dans nos églises cette annonce qui, malgré la suite des siècles, conserve intacte sa fraîcheur. C'est une annonce venue du ciel, qui invite à ne pas craindre parce qu'a jailli «une grande joie pour tout le peuple» (Lc 2, 10). C'est une annonce d'espérance parce qu'elle fait savoir que, une nuit, il y a plus de deux mille ans, «est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur» (Lc 2, 11). Aux bergers qui se trouvaient alors sur la colline de Bethléem, comme à nous aujourd'hui, habitants de notre terre, l'Ange de Noël répète: «Le Sauveur est né; il est né pour vous ! Venez, venez l'adorer» !

 

 

 

2007

 

 

 

25 mars 2007 - Angelus

   L'Annonciation, racontée au début de l'Evangile de saint Luc, est un événement humble, caché - personne ne l'a vu, personne ne l'a connu, sauf Marie - mais en même temps décisif pour l'histoire de l'humanité. Lorsque la Vierge prononça son « oui » à l'annonce de l'Ange, Jésus fut conçu et avec Lui commença la nouvelle ère de l'histoire, qui serait ensuite scellée par la Pâque comme « Alliance nouvelle et éternelle »…

        « Je suis la servante du Seigneur ; qu'il m'advienne selon ta parole ! ». La réponse de Marie à l'Ange se prolonge dans l'Eglise, appelée à rendre le Christ présent dans l'histoire, en donnant sa propre disponibilité afin que Dieu puisse continuer à visiter l'humanité par sa miséricorde
 

 

 

29 septembre 2007 – Homélie Messe Consécration de 6 nouveaux Evêques.

     Nous célébrons cette ordination épiscopale en la fête des trois Archanges qui sont mentionnés par leur nom dans l'Ecriture:  Michel, Gabriel et Raphaël. Cela nous rappelle à l'esprit que dans l'antique Eglise - déjà dans l'Apocalypse - les Evêques étaient qualifiés d'"anges" de leur Eglise, exprimant de cette façon un lien intime entre le ministère de l'Evêque et la mission de l'Ange. A partir de la tâche de l'Ange, on peut comprendre le service de l'Evêque. Mais qu'est-ce qu'un Ange? L'Ecriture Sainte et la Tradition de l'Eglise nous laissent entrevoir deux aspects. D'une part, l'Ange est une créature qui se trouve devant Dieu, orientée de tout son être vers Dieu. Les trois noms des Archanges finissent par le mot "El", qui signifie Dieu. Dieu est inscrit dans leurs noms, dans leur nature. Leur véritable nature est l'existence en vue de Lui et pour Lui. C'est précisément ainsi que s'explique également le deuxième aspect qui caractérise les Anges:  ils sont les messagers de Dieu. Ils apportent Dieu aux hommes, ils ouvrent le ciel et ouvrent ainsi la terre. C'est précisément parce qu'ils sont auprès de Dieu, qu'ils peuvent être également très près de l'homme. En effet, Dieu est plus intime à chacun de nous que nous ne le sommes à nous-mêmes. Les Anges parlent à l'homme de ce qui constitue son être véritable, de ce qui dans sa vie est si souvent couvert et enseveli. Ils l'appellent à rentrer en lui-même, en le touchant de la part de Dieu. Dans ce sens également, nous qui sommes des êtres humains devrions toujours à nouveau devenir des anges les uns pour les autres - des anges qui nous détournent des voies de l'erreur et qui nous orientent toujours à nouveau vers Dieu. Si l'Eglise antique appelle les Evêques "anges" de leur Eglise, elle entend dire précisément cela:  les Evêques eux-mêmes doivent être des hommes de Dieu, ils doivent vivre orientés vers Dieu. "Multum orat pro populo" - "Prie beaucoup pour le peuple", dit le Bréviaire de l'Eglise à propos des saints Evêques. L'Evêque doit être un orant, quelqu'un qui intercède pour les hommes auprès de Dieu. Plus il le fait, plus il comprend également les personnes qui lui sont confiées et il peut devenir un ange pour eux - un messager de Dieu, qui les aide à trouver leur véritable nature, elles-mêmes, et à vivre l'idée que Dieu a d'elles.

     Tout cela devient encore plus clair si nous regardons à présent les figures des trois Archanges dont l'Eglise célèbre la fête aujourd'hui. Il y a tout d'abord Michel. Nous le rencontrons dans l'Ecriture Sainte, en particulier dans le Livre de Daniel, dans la Lettre de l'Apôtre saint Jude Thaddée et dans l'Apocalypse. Dans ces textes, on souligne deux fonctions de cet Archange. Il défend la cause de l'unicité de Dieu contre la présomption du dragon, du "serpent antique", comme le dit Jean. C'est la tentative incessante du serpent de faire croire aux hommes que Dieu doit disparaître, afin qu'ils puissent devenir grands; que Dieu fait obstacle à notre liberté et que nous devons donc nous débarrasser de Lui. Mais le dragon n'accuse pas seulement Dieu. L'Apocalypse l'appelle également "l'accusateur de nos frères, lui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu" (12, 10). Celui qui met Dieu de côté, ne rend pas l'homme plus grand, mais lui ôte sa dignité. L'homme devient alors un produit mal réussi de l'évolution. Celui qui accuse Dieu, accuse également l'homme.  La  foi  en Dieu défend l'homme dans toutes ses faiblesses et ses manquements:  la splendeur de Dieu resplendit sur chaque individu. La tâche de l'Evêque, en tant qu'homme de Dieu, est de faire place à Dieu dans le monde contre les négations et de défendre ainsi la grandeur de l'homme. Et que pourrait-on dire et penser de plus grand sur l'homme que le fait que Dieu lui-même s'est fait homme? L'autre fonction de Michel, selon l'Ecriture, est celle de protecteur du Peuple de Dieu (cf. Dn 10, 21; 12, 1). Chers amis, vous êtes vraiment les "anges gardiens" des Eglises qui vous seront confiées! Aidez le Peuple de Dieu, que vous devez précéder dans son pèlerinage, à trouver la joie dans la foi et à apprendre le discernement des esprits:  à accueillir le bien et à refuser le mal, à rester et à devenir toujours plus, en vertu de l'espérance de la foi, des personnes qui aiment en communion avec le Dieu-Amour.

     Nous rencontrons l'Archange Gabriel, en particulier dans le précieux récit de l'annonce à Marie de l'incarnation de Dieu, comme nous le rapporte saint Luc (1, 26-39). Gabriel est le messager de l'incarnation de Dieu. Il frappe à la porte de Marie et, par son intermédiaire, Dieu demande à Marie son "oui" à la proposition de devenir la Mère du Rédempteur:  de donner sa chair humaine au Verbe éternel de Dieu, au Fils de Dieu. Le Seigneur frappe à plusieurs reprises à la porte du cœur humain. Dans l'Apocalypse, il dit à l'"ange" de l'Eglise de Laodicée et, à travers lui, aux hommes de tous les temps:  "Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi" (3, 20). Le Seigneur se trouve à la porte - à la porte du monde et à la porte de chaque cœur en particulier. Il frappe pour qu'on le laisse entrer:  l'incarnation de Dieu, son devenir chair doit continuer jusqu'à la fin des temps. Tous doivent être réunis dans le Christ en un seul corps:  c'est ce que nous disent les grands hymnes sur le Christ dans la Lettre aux Ephésiens et dans celle aux Colossiens. Le Christ frappe. Aujourd'hui aussi, Il a besoin de personnes qui, pour ainsi dire, mettent à sa disposition leur propre chair, qui lui donnent la matière du monde et de leur vie, servant ainsi à l'unification entre Dieu et le monde, à la réconciliation de l'univers. Chers amis, votre tâche est de frapper au nom du Christ aux cœurs des hommes. En entrant vous-mêmes en union avec le Christ, vous  pourrez également assumer la fonction de Gabriel:  apporter l'appel du Christ aux hommes.

     Saint Raphaël nous est présenté, en particulier dans le livre de Tobie, comme l'Ange auquel est confiée la tâche de  guérir.  Lorsque  Jésus envoie ses disciples en mission, la tâche de l'annonce de l'Evangile s'accompagne également toujours de celle de guérir. Le Bon Samaritain, en accueillant et en guérissant la personne blessée qui gît au bord de la route, devient sans paroles un témoin de l'amour de Dieu. Cet homme blessé, qui a besoin d'être guéri, c'est chacun de nous. Annoncer l'Evangile signifie déjà en soi guérir, car l'homme a surtout besoin de la vérité et de l'amour. Dans le Livre de Tobie, on rapporte deux tâches emblématiques de guérison de l'Archange Raphaël. Il guérit la communion perturbée entre l'homme et la femme. Il guérit leur amour. Il chasse les démons qui, toujours à nouveau, déchirent et détruisent leur amour. Il purifie l'atmosphère entre les deux et leur donne la capacité de s'accueillir mutuellement pour toujours. Dans le récit de Tobie, cette guérison est rapportée à travers des images légendaires. Dans le Nouveau Testament, l'ordre du mariage, établi dans la création et menacé de multiples manières par le péché, est guéri par le fait que le Christ l'accueille dans son amour rédempteur. Il fait du mariage un sacrement:  son amour, qui est monté pour nous sur la croix, est la force qui guérit et qui, au sein de toutes les confusions, donne la capacité de la réconciliation, purifie l'atmosphère et guérit les blessures. La tâche de conduire les hommes toujours à nouveau vers la force réconciliatrice de l'amour du Christ est confiée au prêtre. Il doit être "l'ange" qui guérit et qui les aide à ancrer leur amour au sacrement et à le vivre avec un engagement toujours renouvelé à partir de celui-ci. En deuxième lieu, le Livre de Tobie parle de la guérison des yeux aveugles. Nous savons tous combien nous sommes aujourd'hui menacés par la cécité à l'égard de Dieu. Comme le danger est grand que, face à tout ce que nous savons sur les choses matérielles et que nous sommes en mesure de faire avec celles-ci, nous devenions aveugles à la lumière de Dieu! Guérir cette cécité à travers le message de la foi et le témoignage de l'amour, est le service de Raphaël confié jour après jour au prêtre et, de manière particulière, à l'Evêque. Ainsi, nous sommes spontanément portés à penser également au sacrement de la Réconciliation, au Sacrement de la Pénitence qui, au sens le plus profond du terme, est un sacrement de guérison. En effet, la véritable blessure de l'âme, le motif de toutes nos autres blessures, est le péché. Et ce n'est que s'il existe un pardon en vertu de la puissance de Dieu, en vertu de la puissance de l'amour du Christ, que nous pouvons être guéris, que nous pouvons être rachetés.

 

 

 

2008

 

 

 

20 juillet 2008 – Angélus à Sydney

     Nous nous apprêtons maintenant à réciter ensemble la belle prière de l’Angélus. Nous y réfléchirons sur Marie, jeune femme s’entretenant avec l’Ange qui l’invite, au nom de Dieu, à un don particulier d’elle-même, de sa propre vie, de son avenir de femme et de Mère. Nous pouvons imaginer ce que Marie ressentit à ce moment-là : étant toute bouleversée, totalement dépassée par la proposition qui lui était faite.

     L’Ange comprit son inquiétude et s’efforça aussitôt de la rassurer : « Sois sans crainte, Marie (…) l’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre » (Lc 1, 30, 35). C’est l’Esprit Saint qui lui a donné la force et le courage de répondre à l’appel du Seigneur. C’est l’Esprit qui l’aide à comprendre le grand mystère qui est en train de s’accomplir à travers elle. C’est l’Esprit qui l’enveloppe de son amour et la rend capable de concevoir dans ses entrailles le Fils de Dieu.

     Cette scène constitue sans aucun doute le moment central de l’histoire de la relation de Dieu avec son peuple. Dans l’Ancien Testament, Dieu s’était révélé de façon partielle et de manière graduelle, comme nous le faisons tous dans nos relations personnelles. Il fallait un certain temps au peuple élu pour approfondir sa relation avec Dieu. L’Alliance avec Israël a été comme un temps de séduction, de longues fiançailles. Le moment définitif arriva donc, le moment du mariage, la réalisation de la nouvelle et éternelle alliance. À ce moment-là, devant le Seigneur, Marie représente toute l’humanité. Dans le message de l’Ange, c’était Dieu qui faisait une proposition de mariage avec l’humanité. Et, en notre nom, Marie dit son « oui ».

     Dans les fables, les récits s’achèvent ainsi : et tous « vécurent alors heureux et contents ». Dans la vie réelle, ce n’est pas aussi facile. Marie dut faire face à de nombreuses difficultés pour affronter les conséquences de ce « oui » dit au Seigneur. Siméon prophétisa qu’une épée lui transpercerait le cœur. Lorsque Jésus eut douze ans, elle connut les pires cauchemars que tout parent éprouve quand, pendant trois jours, elle dut affronter la disparition de son Fils. Et après l’activité publique de Jésus, elle souffrit l’agonie, étant présente à sa crucifixion et à sa mort. Dans ses différentes épreuves, elle resta toujours fidèle à sa promesse, soutenue par l’Esprit de force. Et elle en fut récompensée par la gloire.

     Nous aussi nous devons rester fidèles au « oui » par lequel nous avons accueilli l’offre d’amitié que le Seigneur nous a faite. Nous savons qu’Il ne nous abandonnera jamais. Nous savons qu’Il nous soutiendra toujours par les dons de l’Esprit. Marie a accueilli la « proposition » du Seigneur en notre nom. Tournons-nous alors vers elle et demandons-lui de nous guider dans les difficultés pour rester fidèles à cette relation vitale que Dieu a établie avec chacun de nous. Marie nous inspire, elle est notre modèle. Elle intercède pour nous auprès de son Fils et, avec son amour maternel, elle nous protège des dangers.

 

 

Sommaire documents

t>