Benoît XVI de A à Z

Adoration - Contemplation

1 - Nous ne soulignerons jamais assez combien notre réponse personnelle à l'appel à la sainteté est fondamentale et décisive. Telle est la condition pour que notre apostolat personnel soit non seulement fructueux mais également, et plus largement, pour que le visage de l'Eglise reflète la lumière du Christ (cf. Lumen gentium, n. 1), incitant ainsi les hommes à reconnaître et à adorer le Seigneur. - Aux prêtres romains à Saint Jean de Latran 13.5.2005


2 - Dans la procession du Corpus Domini, nous accompagnons le Ressuscité sur son chemin vers le monde entier, comme nous l'avons dit. Et précisément en accomplissant cela, nous répondons également à son mandat: «Prenez, mangez... Buvez-en tous» (Mt 26, 26ss). On ne peut pas «manger» le Ressuscité, présent dans la figure du pain, comme un simple morceau de pain. Manger ce pain signifie communier, signifie entrer dans la communion avec la personne du Seigneur vivant. Cette communion, cet acte de «manger», est réellement une rencontre entre deux personnes, une façon de se laisser pénétrer par la vie de Celui qui est le Seigneur, de Celui qui est mon Créateur et mon Rédempteur. Le but de cette communion, de cet acte de manger, est l'assimilation de ma vie à la sienne, ma transformation et ma conformation à Celui qui est Amour vivant. C'est pourquoi cette communion implique l'adoration, implique la volonté de suivre le Christ, de suivre Celui qui nous précède. Adoration et procession font donc partie d'un unique geste de communion, et répondent à son mandat: «Prenez et mangez». - Homélie Corpus Domini, Rome - 26.5.2005


3 - Vous placez à juste titre à la base de tout la contemplation de Jésus Christ et, en Lui, du vrai visage de Dieu le Père, le rapport vivant et quotidien avec Lui. En effet, c'est là que se trouve l'âme et la force secrète de l'Eglise, la source efficace de notre apostolat. C'est surtout dans le mystère de l'Eucharistie que nous-mêmes, nos prêtres et tous nos fidèles pouvons vivre en plénitude ce rapport avec le Christ: dans ce mystère, il devient tangible parmi nous, se donne toujours à nouveau, devient nôtre afin que nous devenions siens et apprenions son amour…
… En contemplant le visage du Christ, et dans le Christ le visage du Père, la Très Sainte Vierge nous précède, nous soutient et nous accompagne. L'amour et la dévotion pour la Mère du Seigneur, … sont un héritage précieux que nous devons toujours cultiver et une grande ressource également en vue de l'évangélisation. Chers frères, sur ces bases, nous pouvons vraiment proposer à nous-mêmes et à nos fidèles la vocation à la sainteté, comme "haut degré de la vie chrétienne ordinaire", selon l'heureuse expression de Jean-Paul II dans Novo millennio ineunte (n. 37): l'Esprit Saint vient en effet en nous, par le Christ et le Père, précisément pour nous introduire dans le mystère de la vie et de l'amour de Dieu, au-delà de toute force et de toute attente humaine. - Aux Evêques d'Italie 30.5.2005


4 - A la base de la formation de la personne chrétienne et de la transmission de la foi se trouvent nécessairement la prière, l'amitié personnelle avec le Christ et la contemplation en Lui du visage du Père. - Au Congrès diocésain de Rome sur la famille 6.6.2005


5 - Que la Vierge Marie, nous enseigne à aimer toujours plus Jésus, dans la méditation constante de sa Parole et dans l'adoration de sa présence eucharistique, et nous aide à faire découvrir aux jeunes générations la "perle précieuse" de l'Eucharistie, qui donne son sens véritable et plein à la vie. Avec cette intention, nous nous adressons à la Sainte Vierge - Angelus 12.6.2005


6 - Faites de la prière la nourriture quotidienne de votre vie, à travers des arrêts fréquents de méditation et d'écoute de la Parole de Dieu et à travers la participation active à la Messe. Il est important que l'existence du chrétien soit centrée sur l'Eucharistie. …
En effet, nous ne devons jamais oublier que le secret de l'efficacité de chacun de nos projets est le Christ et que notre vie doit être imprégnée de son action de renouveau. Nous devons placer sous son regard toutes les attentes et les nécessités du monde…
… C'est à Jésus en particulier, que nous adorons dans l'Eucharistie, qu'il faut présenter les souffrances des malades auxquels vous rendez visite, la solitude des jeunes et des personnes âgées que vous rencontrez, les peurs, les espérances et les perspectives de l'existence tout entière. Ainsi, dans cette attitude intérieure, il sera plus facile pour vous de réaliser votre vocation chrétienne et d'aller au-devant de ceux qui vivent dans des conditions difficiles ou d'abandon, en témoignant de la présence réconfortante du Christ. - Au Cercle de Saint-Pierre 7.7.2005


7 - Selon l'heureuse intuition du bien-aimé pape Jean-Paul II, la Journée mondiale de la Jeunesse constitue une rencontre privilégiée avec le Christ, dans la solide conscience que Lui seul offre aux êtres humains la plénitude de vie, de joie et d'amour. Chaque chrétien est appelé à entrer dans une communion profonde avec le Seigneur crucifié et ressuscité, à l'adorer dans la prière, dans la méditation, et surtout dans la pieuse participation à l'Eucharistie, au moins le dimanche, petite « Pâque hebdomadaire ». On devient de cette façon ses véritables disciples, prêts à annoncer et à témoigner à tout moment de la beauté et de la force rénovatrice de l'Evangile. - Angelus 31.7.2005


8 - Que signifie « adorer »? S'agit-il d'une attitude d'un autre temps, privée de sens pour l'homme contemporain? Non! Une prière bien connue, que de nombreuses personnes récitent le matin et le soir, commence précisément par ces paroles: « Mon Dieu, je t'adore, je t'aime de tout mon cœur... ». A l'aube et au crépuscule, le croyant renouvelle chaque jour son « adoration », c'est-à-dire sa reconnaissance de la présence de Dieu, Créateur et Seigneur de l'univers. C'est une reconnaissance pleine de gratitude, qui part du plus profond du cœur et qui saisit l'être tout entier, car ce n'est qu'en adorant et en aimant Dieu par-dessus tout que l'homme peut se réaliser pleinement lui-même.

Les Mages adorèrent l'enfant de Bethléem, reconnaissant en Lui le Messie promis, le Fils unique du Père, comme l'affirme saint Paul, « car en lui habite corporellement toute la plénitude de la Divinité » (Col 2, 9). Les disciples Pierre, Jacques et Jean ont, en quelque sorte, fait une expérience semblable, comme le rappelle la fête de la Transfiguration... Jésus leur révéla sa gloire divine, sur le Mont Thabor, en annonçant la victoire définitive sur la mort. A travers la Pâque, le Christ crucifié et ressuscité manifestera ensuite pleinement sa divinité, offrant à tous les hommes le don de son amour rédempteur. Les saints sont ceux qui ont accueilli ce don et qui sont devenus les véritables adorateurs du Dieu vivant, l'aimant sans réserve à chaque instant de leur vie. Avec la prochaine rencontre de Cologne, l'Eglise veut reproposer cette sainteté, sommet de l'amour, à tous les jeunes du troisième millénaire.

Qui, mieux que Marie, peut nous accompagner sur ce chemin exigeant de sainteté? Qui, mieux qu'elle, peut nous enseigner à adorer le Christ ? Qu'Elle aide en particulier les nouvelles générations à reconnaître dans le Christ le véritable visage de Dieu, à l'adorer, à l'aimer et à le servir avec un dévouement total. - Angelus 7.8.2005


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