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Le mariage et la famille : ce qu'il y a de précieux et de plus fragile dans le monde

Publiée le 25-03-2016

Padre Cantalamessa (photo), lors de sa méditation du Vendredi Saint, à la Basilique Saint Pierre.

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Dostoïevski a dit que «  la beauté sauvera le monde »[6]; mais la beauté peut aussi porter à la ruine. La miséricorde est la seule chose qui puisse vraiment sauver le monde! La miséricorde de Dieu pour les hommes et des hommes entre eux. Et celle-ci peut sauver, aujourd’hui tout particulièrement, ce qu’il y a de plus précieux et de plus fragile en ce moment dans le monde : le mariage et la famille.

Dans le mariage il arrive en quelque sorte ce qui est arrivé entre Dieu et les hommes, dans leurs relations, que l’Eglise décrit en utilisant justement l’image des noces. Au tout début, disais-je, est présent l’amour, pas la miséricorde. Dans le mariage aussi, au début il n’y a que l’amour. On ne se marie pas par miséricorde mais par amour. Mais après des années,  ou des mois, de vie commune, des limites commencent à apparaître de part et d’autre, des problèmes de santé, de finance, des enfants. La routine s’installe et la joie s’éteint.

Ce qui peut sauver un mariage de la dégringolade et l’aider à remonter la pente c’est la miséricorde, comprise au sens biblique, c’est-à-dire non seulement comme pardon réciproque mais comme un « revêtement de tendresse et de compassion, de bonté, d’humilité, de douceur et de patience » (Col 3, 12). La miséricorde ajoute l’agape à l’eros, l’amour du don de soi et la compassion à celui de la recherche. Dieu « prend pitié » de l’homme (Ps 102, 13): mari et femme ne devraient-ils pas prendre pitié l’un de l’autre? Et ne devrions-nous pas, nous qui vivons en communauté, avoir pitié les uns des autres, au lieu de nous juger?

 

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