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Pierre dialogue avec Jésus, sur la confession

Publiée le 05-08-2014

  « Un jour, et il ne se pas­sera pas des années, toi, ainsi que tes compagnons, vous devrez écouter les confidences des cœurs, non pas comme vous les écoutez maintenant en tant qu'hommes, mais comme Prêtres, c'est-à-dire Médecins, Maîtres et Pasteurs des âmes, comme Moi, je suis Méde­cin, Maître et Pasteur. Vous devrez écouter, décider et conseiller. Votre jugement vaudra comme si Dieu même l'avait prononcé...»

  Pierre se détache de Jésus qui le tenait serré contre lui et il dit en se levant : «Cela n'est pas possible, Seigneur. Ne nous l'impose jamais. Comment veux-tu que nous jugions comme Dieu si nous ne savons même pas juger comme hommes ?»

 

  «Alors vous le saurez, car l'Esprit de Dieu planera sur vous et vous pénétrera de ses lumières. Vous saurez juger en considérant les sept conditions des faits que l'on viendra vous proposer pour être conseillé ou pardonné. Ecoute bien et essaie de te rappeler. En son temps l'Esprit de Dieu te rappellera mes paroles. Mais toi, cherche de ton côté à te rappeler avec ton intelligence, parce que Dieu te l'a donnée pour que tu la mettes en œuvre sans paresse ni présomption spirituelle qui portent à attendre et à prétendre tout de Dieu. Quand tu seras Maître, Médecin et Pasteur à ma place et dans mon rôle, et quand un fidèle viendra pleurer à tes pieds les troubles qui lui viennent de ses actes ou de ceux d'autrui, tu dois toujours avoir présents à ton esprit l'ensemble de ces sept questions.

  Qui: Qui a péché ?

  Quoi: Quelle est la matière du péché ?

  Où: En quel lieu ?

  Comment: En quelles circonstances ?

  Avec quoi ou avec qui: L'instrument ou la créature qui a été la matière du péché ?

  Pourquoi: Quelles sont les impulsions qui ont créé l'ambiance favorable au péché ?

  Quand : Dans quelles conditions ou avec quelles réactions, et si c'est accidentellement ou par suite d'habitudes malsaines?

  En effet, tu vois, Simon, la même faute peut avoir des nuances et des degrés infinis selon toutes les circonstances qui l'ont créée et les individus qui l'ont accomplie. Par exemple... Considérons deux péchés qui sont des plus répandus, celui de la concupiscence char­nelle et celui de la concupiscence des richesses.

  Une créature a fait un péché de luxure, ou croit avoir fait un péché de luxure. Car parfois l'homme confond le péché et la tenta­tion, ou bien porte le même jugement sur des excitations créées artificiellement par un appétit malsain, et les pensées qui s'élè­vent par la réaction d'une souffrance maladive, ou aussi parce que parfois la chair et le sang ont des appels imprévus qui résonnent dans l'âme avant qu'elle ait le temps de se mettre en garde pour les étouffer. On vient te dire: "J'ai péché par luxure". Un prêtre imparfait dirait: "Anathème sur toi". Mais toi, mon Pierre, tu ne dois pas parler ainsi. Car tu es le Pierre de Jésus, tu es le successeur de la Miséricorde. Et alors, avant de condamner, tu dois examiner et toucher doucement et prudemment le cœur qui pleure devant toi pour connaître tous les aspects de la faute réelle ou supposée ou du scrupule. J'ai dit : doucement et prudemment. Te rappeler qu'en plus que d'être Maître et Pasteur, tu es Médecin. Le médecin n'envenime pas les plaies. Prompt à couper s'il y a de la gangrène, il sait pourtant découvrir et soigner d'une main légère s'il y a seu­lement une blessure avec déchirure de parties vivantes qu'il faut rassembler et non pas arracher. Et te rappeler qu'en plus que d'être Médecin et Pasteur, tu es Maître. Un maître règle ses paroles suivant l'âge de ses disciples. Il serait scandaleux ce pédagogue qui à de jeunes enfants révélerait les lois animales que les innocents ignorent en leur donnant ainsi des connaissances et des malices prématurées. Quand aussi on s'occupe des âmes, c'est avec pru­dence qu'il faut les interroger. Se respecter et respecter les autres.

  Cela te sera facile si, en toute âme, tu vois un fils. Le père est natu­rellement maître, médecin et guide de ses enfants. Aussi quelle que soit la créature qui est devant toi, troublée par une faute ou par la crainte d'avoir fauté, aime-la d'un amour de père, et tu sau­ras juger sans blesser et sans scandaliser. Me suis-tu ?»

  «Oui, Maître, je comprends très bien. Je devrai être prudent et patient, persuader de découvrir les blessures, mais regarder par moi-même, sans attirer l'attention d'autrui sur elles, et seulement quand je verrai qu'il y a réellement une blessure dire: "Tu vois ? Tu t'es fait du mal pour ceci ou cela". Mais si je vois que la créature a seulement peur de s'être blessée, parce qu'elle a vu des fantômes, alors... souffler sur les nuées sans donner, par un zèle inutile, des lumières qui pourraient éclairer des vraies sources de fautes. Est-ce que je dis bien ?»

  «Très bien. Donc, si quelqu'un te dit: "J'ai fait un péché de luxure", tu considères qui tu as en face de toi. Il est vrai que le péché peut se produire à tout âge. Mais on le rencontre plus facile­ment chez un adulte que chez un enfant, et différentes seront par conséquent les questions à poser et les réponses à faire suivant qu'il s'agit d'un adulte ou d'un enfant. Vient à la suite de la pre­mière enquête, la seconde sur la matière du péché, et puis la troi­sième sur l'endroit du péché, la quatrième sur les circonstances du péché, et la cinquième sur les complices possibles du péché, la sixième sur le pourquoi du péché, et la septième sur le moment et le nombre du péché.

Tu verras que généralement alors que pour un adulte, et un adulte vivant dans le monde, à chaque question tu verras corres­pondre une circonstance qui implique la réalité de la faute, pour ceux qui sont enfants par l'âge ou l'esprit, à de nombreuses ques­tions tu devras te répondre: "Ici il y a de la fumée, pas de faute réelle". Et même tu verras parfois au lieu de fange il y a un lys qui tremble d'avoir été éclaboussé par la boue et qui confond la goutte de rosée descendue dans son calice avec l'éclaboussure de la boue. Ames si désireuses du Ciel, qu'elles craignent comme une tache jusqu'à l'ombre d'une nuée qui les met pour un moment dans l'obs­curité en s'interposant entre eux et le soleil mais passe ensuite sans laisser de traces sur leur candide corolle. Ames tellement innocen­tes et désireuses de le rester, que Satan effraie par des imagina­tions ou en excitant les aiguillons de la chair ou la chair elle-même, en profitant de réelles maladies de la chair. Ces âmes doivent être consolées et soutenues, car ce ne sont pas des pécheresses mais des martyres. Rappelle-le-toi toujours.

  Et souviens-toi toujours de juger même ceux qui pèchent par avi­dité pour les richesses ou autres biens d'autrui de la même manière. En effet si c'est une faute maudite d'être avide et sans pitié en volant le pauvre, et contre la justice en faisant tort aux citoyens, aux serviteurs ou aux peuples, moins grave, beaucoup moins grave est la faute de celui à qui on a refusé du pain et qui en dérobe au prochain pour passer sa faim et celle de ses enfants. Rappelle-toi, aussi bien pour le luxurieux que pour le voleur, il faut de la mesure quand on juge le nombre des fautes, les circons­tances et leur gravité et aussi de la mesure pour apprécier le degré de connaissance du pécheur pour le péché commis, au moment où il le commettait. En effet, celui qui agit en pleine connaissance pèche davantage que celui qui agit par ignorance, et celui qui agit en con­sentant librement pèche davantage que celui qui est poussé au péché. En vérité je te dis que parfois il y aura des actes qui auront l'apparence du péché et qui seront un martyre et auront la récom­pense donnée pour un martyre souffert. Et rappelle-toi surtout, dans tous les cas, avant de condamner, que toi aussi tu as été un homme et que ton Maître, que personne n'a jamais pu trouver en état de péché, n'a jamais condamné personne qui se fût repenti d'avoir péché.

  Pardonne septante fois sept, et même septante fois septante, les péchés de tes frères et de tes enfants. Parce que fermer les portes du Salut à un malade, seulement parce qu'il est retombé dans sa maladie, c'est vouloir le faire mourir. As-tu compris ?»

 

 

 

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