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Les évêques africains commentent un rapport récent sur l'avortement

Publiée le 15-10-2009

Durant la conférence de presse de présentation de la « Relatio post disceptationem » du Synode des évêques pour l'Afrique, plusieurs journalistes ont demandé si le thème de l'avortement avait été abordé dans les interventions des pères synodaux.

La question a été posée dans le contexte du rapport de l'Institut Guttmacher, publié mardi 13 octobre, selon lequel environ 70 000 femmes meurent chaque année à cause d'avortements, dont 20 000 ont été réalisés clandestinement par des personnes inexpertes dans des pays où l'avortement n'est pas permis.


Pour les évêques, l'avortement « n'est pas une pratique à encourager », a répondu le cardinal Théodore-Adrien Sarr, archevêque de Dakar (Sénégal).

Même si l'avortement n'a pas été le thème le plus récurrent - contrairement à celui de la réconciliation, de la paix et de l'évangélisation, a-t-il indiqué, les prélats ont rappelé que chaque vie mérite d'être respectée « du début jusqu'à sa phase finale ».

En Afrique, les responsables pastoraux doivent chercher à aider les femmes enceintes en difficulté, parce qu'il « existe d'autres voies de sortie que l'avortement à une maternité difficile ».

« Il faut que certains peuples occidentaux se détachent de cette conviction, du fait de penser que ce doit être une règle pour le monde ».

Les politiques contre la vie, de la conception à la mort naturelle, « ne doivent pas être imposées à tous les peuples », a-t-il ajouté.

Avortement, synonyme de mort

Pour sa part, l'archevêque de Durban (Afrique du Sud), le cardinal Wilfrid Fox Napier, o.f.m., a mis en doute le fait que l'institut Guttmacher cherche, par son rapport, à légaliser une pratique pour assassiner des enfants dans le ventre maternel avec l'excuse de sauver la vie de nombreuses femmes.

« Qu'est-ce que la mort ? », s'est-il demandé. « C'est la fin de la vie ». « Nous avons une grande difficulté à comprendre cette culture qui dit que le droit à la vie est un droit suprême », mais qui va « contre les plus faibles ».

Conférence de Pékin et protocole de Maputo

Le cardinal Napier a critiqué certains événements mondiaux comme le protocole de Maputo, qui a commencé à être appliqué en 2005 et qui, entre autre, a encouragé les droits sexuels et reproductifs de la femme en Afrique.

Il s'est aussi référé à la 4e Conférence sur la femme qui s'est déroulée à Pékin en 1995, et qui « mine le système moral judéo-chrétien ».

Le cardinal a aussi rappelé que l'Eglise a adopté une défense contre les politiques pour lesquels « la grossesse est une maladie ».

« Nous ne voulons pas éteindre la santé sexuelle, mais le Protocole de Maputo a eu un effet dévastateur sur la femme », a-t-il déclaré.

Sur ce thème, le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, a rappelé que le Protocole de Maputo présente des avantages - comme la fin des mutilations génitales féminines - , mais qu'il faut considérer un « mélange de bons éléments et d'autres totalement inacceptables ».

Carmen Elena Villa - Zenit 15.10.2009

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